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Les mines terrestres et les mesures visant à les éliminer

Published online by Cambridge University Press:  19 April 2010

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Il y a quelque temps déjà que les effets de certaines armes classiques — les mines terrestres, en particulier — retiennent l'attention. Sans l'inquiétude qu'ils suscitent, la Convention de 1980 sur les armes classiques n'aurait pas vu le jour et certaines des premières études consacrées à ce problème par les organes des Nations Unies n'auraient pas été rédigées. L'élément nouveau, c'est l'intérêt accru porté aux problèmes posés par les mines terrestres, notamment après la fin des hostilités. Plusieurs facteurs ont contribué à faire prendre davantage conscience du fait que, malgré l'adoption de la Convention de 1980, la situation sur le terrain ne cessait de se détériorer. (L'armée américaine estime que 400 millions de mines terrestres ont été mises en place depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, dont 65 millions au moins au cours des 15 dernières années.)

Type
Conference d'examen de la convention des nations unies de 1980 sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1995

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References

1 «Convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination» du 10 octobre 1980.

2 L'armée américaine a fait la déclaration suivante: «Les forces soviétiques ont jugé nécessaire d'employer plus de 30 millions de mines terrestres dans leur lutte contre les forces rebelles, disposant d'armes légères. l'évolution a été telle, dans leur manière d'employer les mines, que les Soviétiques en sont venus à utiliser des mines dispersables pour appuyer des opération offensives». (Traduction CICR) Landmine WarfareTrends & Projections, Defense Intelligence Agency & U.S. Army Foreign Science and Technology Center, décembre 1992, pp. 2 à 4.Google Scholar

3 L'attention se porte essentiellement sur les mines terrestres, mais les munitions non explosées font peser une menace aussi meurtrière que les mines terrestres. Les militaires utilisent toute une gamme de définitions pour éviter de devoir ranger certaines armes dans la catégorie des «mines terrestres», mais on peut aussi admettre que le critère à retenir est celui de l'impact sur la victime.

4 Stephen Goose, «The Economics of Landmines», in: Lettre de l'UNIDIR (mai 1995), se référant au U.S. Army Foreign Science & Technology Center, U.S. Defense Intelligence Agency et al., Landmine WarfareMines and Engineer Munitions in Southern Africa, mai 1993, p. 15.Google Scholar

5 Le Département d'Etat américain estime que leur nombre atteint 20 millions. Le Département des Affaires humanitaires de l'ONU parvient au chiffre de 37 millions de mines terrestres pour l'ensemble de l'Afrique en se fondant sur les informations enregis trées, pays par pays, dans sa base de données sur les mines terrestres.

6 Shawn Roberts et Jody Williams, After the Guns Fall Silent: The Enduring Legacy of Landmines, Vietnam Veterans of America Foundation, Washington, D.C., mai 1995, en cours d'édition.

7 Département d'Etat américain, Hidden Killers: The Global Landmine Crisis, Bureau of Political-Military Affairs, Washington, D.C., décembre 1994, p. 1.Google Scholar

8 Département d'Etat américain, Hidden Killers: The Global Problem with Uncleared Landmines, Bureau of Political-Military Affairs, Washington, D.C., juillet 1993, p. 38.Google Scholar

9 Nations Unies, Assistance au déminage: Rapport du Secrétaire général, New York, Nations Unies, Document A/49/357, 6 septembre 1994, p. 4.Google Scholar

10 On citera, à titre d'exemple, la mine dispersable antipersonnel britannique, connue sous le nom de Ranger. Un seul conteneur entièrement chargé peut lancer 1 296 mines à la minute. Lt. Col. C.E.E. Sloan, Royal Engineer, Mine warfare on Land, Brassey's Defence Publishers, 1986, p. 38Google Scholar. Les Etats-Unis ont été les premiers à employer les mines dispersables, larguant des milliers de «dents de dragon» au-dessus de l'Indochine. Lors de l'invasion et de l'occupation de l'Afghanistan, l'ex-URSS a largué des millions de «mines papillons» sur le territoire afghan.

11 Human Rights Watch Arms Project et Physicians for Human Rights, Landmines: A Deadly Legacy, Human Rights Watch, New York, octobre 1993, p. 27.Google Scholar

12 Rapport du Secrétaire général, op. cit., p. 9.Google Scholar

13 Goose, , op. cit., p. 2Google Scholar. On trouvera dans Deadly Legacy des informations détaillées sur la production et le commerce des mines terrestres. Le Human Rights Watch Arms Project possède également une base de données sur cette question.

14 Steven Askin et Stephen Goose, «The Market for Anti-personnel Landmines — A Global Survey», Jane's Intelligence Review, septembre 1994, p. 425.Google Scholar

15 Le CICR a publié les rapports du symposium de Montreux et de la réunion de Genève sur l'utilité militaire des mines antipersonnel. Il a également remis une documentation portant sur différents aspects du problème au groupe d'experts chargé de préparer la Conférence d'examen de la Convention de 1980.

16 Moratoire sur l'exportation de mines terrestres antipersonnel, Assemblée générale des Nations Unies, résolution A/C.1/49/L.19 du 1er novembre 1994.

17 Il s'agit de l'Afghanistan, de la Belgique, du Cambodge, de la Colombie, de l'Estonie, de l'Irlande, de l'Islande, du Laos, de la Malaisie, du Mexique, du Nicaragua, de la Norvège, du Pérou, de la Slovénie et de la Suède. Le Vatican a également demandé que les mines soient interdites (liste arrêtée à août 1995).