Published online by Cambridge University Press: 27 April 2010
Le CICR s'interroge depuis longtemps sur le comportement des combattants en temps de guerre, en particulier sur les paramètres qui interviennent dans le respect ou la violation des normes élémentaires du droit des conflits armés. La violence inhérente à la guerre induit-elle nécessairement une montée aux extrêmes? La guerre est-elle par définition criminogène? Est-elle inéluctablement accompagnée d'un cortège d'atrocités ?
1 David, Éric, Principes de droit des conflits armés, Bruylant, Bruxelles, 2e éd., 1999, p. 794Google Scholar.
2 Milgram, Stanley, Soumission à l'autorité, Calmann-Lévy, Paris, 1974Google Scholar. Nous préférons parler d'obéissance à l'autorité, plutôt que de soumission, car Milgram insiste justement sur le fait que « le sujet de son investigation est l'obéissance non pas chez les opprimés qui y sont contraints par la crainte du chêtiment, mais chez ceux qui se soumettent de leur plein gré parce que la société leur a donné un rôle et qu'en conséquence ils sont motivés par le désir de se montrer capables de l'assumer entièrement ». Le titre du livre en version originale est Obedience to Authority.
3 Pour marquer le 50e anniversaire des Conventions de Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait lancé en 1999 une vaste étude dans 17 pays, dont 12 en guerre. Il avait été demandé à quelque 20 000 civils et combattants de donner leur opinion sur les régies à respecter en temps de conflit armé, et les raisons pour lesquelles ces régies sont souvent violées. La consultation a été menée par Greenberg Research Inc. Les résultats ont été publiés par le CICR et sont accessibles sur le site <http://www.cicr.org>.
4 Browning, Christopher, Des hommes ordinaires, Les Belles Lettres, Paris, 1994Google Scholar.
5 Staub, Ervin, The Roots of Evil, Cambridge University Press, Cambridge, 1989Google Scholar.
6 Staub, Ervin, « The roots of evil: Personality, social conditions, culture and basic human needs », Personality and Social Psychology Review, Vol. 3, No. 3, 1999, pp. 179–192CrossRefGoogle ScholarPubMed.
7 Gourevitch, Philip, Nous avons le plaisir de vous informer que, demain, nous serons tués avec nos familles, Gallimard, Paris, 2002Google Scholar.
8 Bandura, Albert, « Moral disengagement in the perpetration of inhumanities », Personality and Social Psychology Review, Vol. 3, No. 3, 1999, pp. 193–209CrossRefGoogle ScholarPubMed.
9 Baumeister, Roy F., « The intrinsic appeal of evil: Sadism, sensational thrills, and threatened egotism », Personality and Social Psychology Review, Vol. 3, No. 3, 1999, pp. 210–221CrossRefGoogle ScholarPubMed.
10 Kelman, Herbert, « Reflections on social and psychological processes of legitimisation and delegitimisation », in Jost, John T. and Major, Brenda (eds), Psychology of Legitimacy, Cambridge University Press, Cambridge, 2001Google Scholar.