Published online by Cambridge University Press: 18 December 2008
Un registre de copies de télégrammes des archives du ministère des Affaires étrangères français jette des lueurs vives, par les textes qu'il contient, sur les conditions dans lesquelles furent discutées par Jules Favre et Bismarck les clauses du traité de Francfort. Il s'y révèle les hésitations des deux partenaires, l'un à recourir à la force prussienne pour avoir raison de la Commune, l'autre à tirer parti de la conjoncture défavorable pour la cause allemande. Les textes gravitent d'abord autour du sort du fort d'Issy, occupé par la Commune et dont la position commandait l'avenir du second siège de Paris, puis ils évoluent à propos de la question des prisonniers français en Allemagne, dont la réincorporation dans l'armée régulière devait faciliter la répression de l'insurrection algérienne et grossir les effectifs d'une masse de combattants forcément hostiles aux gardes nationaux dont la résistance retardait leur libération définitive. Sans la sommation du général prussien de Fabrice, sans le recours aux prisonniers, le sort de la capitale n'eût sans doute pas été différent, il eût été vraisemblablement prolongé.
Page 41 note 1 Sur la période antérieure au 17 mars, voir d'autres télégrammes, dont l'origine n'est pas spécificée, publiées par Guillemin, M. Henri, dans Le Monde, 19 novembre 1955.Google Scholar
Page 45 note 1 Allusion à l'offensive diplomatique de Favre centre l'Internationale