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Le Socialisme et le Mouvement Ouvrier à Barcelone à la chute d'Isabelle II1

Published online by Cambridge University Press:  18 December 2008

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Dans cet article nous nous proposons de dévoiler, autant que possible, les origines souvent tràs cachées des opinions différentes et divergentes qui après la révolution de septembre 1868, lorsque le mouvement ouvrier pouvait s'exprimer librement, s'y sont manifestées. A cet effet nous devrons décrire le milieu où le mouvement s'est développé pendant les années qui précèdent immédiatement la révolution, aussi bien pendant les périodes où on ne pouvait travailler que dans la clandestinité qu'aux moments où le gouvernement avait une attitude tolérante vis-à-vis du mouvement. Or, il est indispensable de décrire de façon globale quelques-unes des forces les plus importantes qui ont déclanché la révolution en question.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis 1959

Footnotes

1

Cet article est un résumé d'un chapitre de l'ouvrage de l'auteur, Orígenes del Anarquismo en Barcelona, qui fut présenté comme thèse doctorale à la Faculté des Sciences Sociales de l'Université Grégorienne de Rome, le mois janvier 1958, et qui paraîtra au cours de l'année 1959 à Barcelone, Editorial Teide. Une seconde partie de cet ouvrage sera publiée dans un numéro prochain de ce périodique.

References

page 1 note 2 Le déclin progressif du régime monarchique sous Isabelle forme le sujet d'une grande étude de Olivar Bertrand, R., Asi cayó Isabel II, Barcelone 1955. La bibliographie se trouve aux pp. 415417Google Scholar. Les lettres des hommes politiques progressistes que l'auteur a pu utiliser et qu'il a publiées à la fin de son ouvrage, sont d'un grand intérêt. Cf., en outre, la riche bibliographie sur cette époque présentée par Ballesteros, A., Historia de España y de su influencia en la Historia Universal, T. VIII, Barcelone 1936, pp. 98ss.Google Scholar

page 2 note 1 L'expression figure dans un article du journal progressiste de Madrid, La Iberia, où l'on tente de justifier la décision du parti progressiste de ne pas participer aux élections de 1863. Voir cet article dans le journal progressiste de Barcelone, Corona, La, 11 septembre 1863, no. 410, p. 1.Google Scholar

page 2 note 2 Bertrand, Olivar, o.c, pp. 83Google Scholar, 102, 113, 146–147 et 169, fait mention des manipulations électorales auxquelles le gouvernement a recours à plusieurs reprises.

page 2 note 3 ibid., p. 107, n. 29.

page 2 note 4 ibid., pp. 156 et 172. Cf., en outre, son ouvrage El caballero Prim, v. II, Barcelone 1952, pp. 211 et 223.Google Scholar

page 3 note 1 La révolution de septembre 1868 a été réalisée sous la devise: “Viva la soberania nacional!” Cf. les bans des différentes “juntas revolucionarias” rassemblés par Lara, D. M. M., El Cronista de la Revolución española de 1868, Barcelone 1869Google Scholar. Les problèmes juridiques posés par la „constitutionnalisation” progressive de la monarchie absolue en France et en Espagne ont été différents, d'accord avec la tradition du droit politique dans chacun de ces deux pays. Cf. sur ce sujet Luis Diez del Corral, El liberalismo doctrinario, Madrid, 1945, pp. 6268Google Scholar et 460–463.

page 3 note 2 Cf. Garcia Ruiz, Eugenio, La democracia, el socialismo y el comunismo, según la filosofia y la historia, Madrid 1861; et Francisco Caravaca, Pi y Margall, Barcelone 1935, pp. 58 et 59Google Scholar. Cf. le, aussi journal démocratique de Madrid, La Discusión, 26 mai 1864, no. 2585, p. 3.Google Scholar

page 3 note 3 Cette déclaration était: „Los que suscriben declaran que consideran como demócratas indistintamente a todos aquellos que, cualesquiera que sean sus opiniones en filosofia y en cuestiones económicas y sociales, profesen en politica el principio de la personalidad humana, o de las libertades individuales, absolutas e ilegislables, y del sufragio universal, asi como los demás principios politicos fundamentales consignados en el programa democratico”. Cf. Garcia Ruiz, Eugenio, o.c, p. 191.Google Scholar

Ce débat et la déclaration conclusive ont donné lieu à quatre publications sur le socialisme. Partent d'un point de vue strictement libéral, E. Garcia Ruiz, o.c; Ceferino Tresserra, ¿Los anarquistas, los socialistas y los comunistas, son demócratas?, Barcelone 1861; et Adolfo Joarizti, Los progresistas, los demócratas y los individualistas, Madrid 1861, et d'un point de vue socialiste, Fernando Garrido, El socialismo y la democracia ante sus adversarios, Londres 1862.

page 4 note 1 Discusión, La, 22 avril 1864, no. 2557, p. 1.Google Scholar

page 4 note 2 Pi y Margall, F., La reaccìón y la revolución, Madrid 1854, p. 3Google Scholar. Il y a une autre édition à Barcelone, 1928, par La Revista Bianca.

page 4 note 3 Pi y Margall, n'emploie pas encore ces épithètes dans l'ouvrage cité qui date de 1854Google Scholar. Ultérieurement, au cours de la polémique avec Castelar, il écrira dans son article: ¿Somos socialistas?, dans La Discusión, 17 mai 1864, no. 2577, p. 1: “Las [réformes] politicas apenas afectan más que la vida exterior de los pueblos; las sociales afectan su vida intima.”

page 4 note 4 Pi y Margall, F., La reactión y la revolution, o.c, p. 204Google Scholar, écrit: “[…] para fundarla [la nouvelle société] no sólo es necesario acabar con la actual organizatión politica, sino también con la económica; […] es indispensable, no ya reformar la nación, sino cambiar la base.” Et à la p. 229: „La revolución es hoy tan social corno politica. Se propone reformar las naciones no sólo en su organismo, sino también en lo que las constituye esencialmente. He dicho ya que tiende a la destrucción del poder [cf. pp. 202 et 203], a la celebration de un contrato. Todo contrato es un acto de justicia conmutativa; la justicia conmutativa, del dominio de la economia. La revolución se compromete, por lo tanto, a armonizar las fuerzas económicas, o lo que equivale a lo mismo, a resolver el oscurísimo problema [du travail et du capital].” Dans ce livre on ne parle qu'accidentellement de l'économie, parce que, comme dit l'auteur (pp. 94, 193, 229 et 349), les questions spécifiquement économiques auraient dû être traitées dans un troisième volume qui jamais ne fut publié.

Cette manière de voir le problème social et le problème politique coincide, pour l'essentiel, avec celle des socialistes italiens Ferrari et Pisacane, contemporains de Pi y Margall. Leur pensée et l'influence de Proudhon sur eux ont été étudiées par Franco della Peruta, Il socialismo risorgimentale di Ferrari, Pisacane e Montanelli, dans Movimento Operaio (Milano) [1956], pp. 3–41.

page 4 note 5 „[La démocratie] ha de llevar su pensamiento y su mano no sólo a la constitution del poder, sino también a todos y cada uno de los ramos de la administratión pública; no sólo a la administratión, sino también a las leyes criminates y civiles y al orden de relaciones que establece entre los hombres el cambio de servicios y productos. Los problemas de que antes se ha hablado versan principalmente sobre este orden de relaciones.” De l'article Nuestra conducta politica, Discusión, dans La, 1 avril 1864, no. 2538, p. 1.Google Scholar

page 5 note 1 Pi y Margall, F., La revolución actual y la revolución democratica, dans La Discusión, I avril 1864, 110. 2558, p. 1.Google Scholar

page 5 note 2 F. Pi y Margall, ibid., p. 2.

page 5 note 3 Pi y Margall, F., Principios, dans La Discusión, 8 avril 1864, no. 2545, p. 1Google Scholar. Cf. aussi les affirmations positives de La reacción y la revolución: “La ciencia moderna ha reconocido en nosotros […] que somos la fuente de toda certidumbre y de todo derecho” (p. 200). „Homo sibi Deus, ha dicho un filósofo alemán: el hombre es para sí su realidad, su derecho, su mundo, su fin, su Dios, su todo […]” (p. 202).

page 5 note 4 Pi y Margall, F., Las libertades económicas, dans La Discusión, 13 avril 1864, no. 2549, p. 1.Google Scholar

page 5 note 5 ibidem.

page 6 note 1 ibidem.–Il n'y a pas de doute que sur ce point depuis l'époque de La reacción y la revolución, 1854, jusqu'à 1864, la pensée de Pi y Margall évolue considérablement ce que nous ne ferons ici que signaler. D'après sa propre confession, c'est la découverte que les êtres collectifs existent réellement qui a déclanché cette évolution. [Cf. Pi y Margall, F., Las cartas del Sr. Rivero, dans La Discusión, 26 mai 1864Google Scholar, no. 2585.] –La reacción y la revolución est dominée par l'idée proudhonienne de la souveraineté de l'individu, absolument ingouvernable; tout pouvoir est absurde (pp. 202–204). Cette orientation était encore celle de Pi y Margall en 1857 (cf. la deuxième lettre de Nicolàs M. Rivero dans La Discusión du 26 mai mentionnée, p. 2, ainsi que les reproches de La Democracia du 11 et 14 juin 1864, nums. 136 et 138, pp. 2 et 1 respectivement.–Une étude complète de cette affaire devra tenir compte des articles écrits par Pi dans La Discusión de 1857, mentionnés par Vera González, E.: Pi y Margall y la politica contemporánea, Barcelone, Vol. I, 1886, pp. 593594Google Scholar). Vera y González, tout en étudiant en détail le livre La reacción y la revolución (pp. 473–500) et qui reproduit textuellement l'article mentionné Las cartas del Sr. Rivero, ne parle même pas de ce changement subi par Pi y Margall.–Bien que dans le livre La reacción y la revolución, il affirme déjà qu'il y a identité entre l'être et l'idée et il formule le principe que ce qui est le général constitue l'essentiel de chaque chose–ce qui l'amène jusqu'à une valorisation tràs poussée de l'espèce comme telle–son attitude est pourtant hésitante: il s'aperçoit du danger que cette valorisation de l'espèce peut repré senter pour la souveraineté de l'individu, et il ne cache pas qu'il hésite entre les deux thèses qui sont antinomiques dans un certain sens. En somme, bien que l'idée que les sociétés sont des entités indépendantes, distinctes des individus s'exprime déjà en principe dans le livre La reacción y la revolución de 1854, il faut aussi avouer que dans la conscience de Pi y Margall, à cette époque-lè, les thèses proudhoniennes de la souveraineté de l'individu avaient un poids décisif. Voilà la raison de ses doutes et de ses hésitations théoriques, manifestées dans le chapitre IX de l'ouvrage mentionné, et plus spécialement aux pp. 244–247.–A propos du rôle assigné à l'espèce humaine d'après les idées que l'auteur a sur le progràs et la révolution, cf. tout le chapitre II, spécialement les pp. 88–91; en plus les pp. 66 et 68.

page 6 note 2 Pi y Margall, F., ¿Somos socialistas?, dans La Discusión, 17 mai 1864, no. 2577, p. 1.Google Scholar

page 6 note 3 Cf. l'entrefilet polémique contre le journal de Castelar La Democracia, dans La Dis cusión, 22 mai 1864, no. 2582, p. 2.

page 6 note 4 ibidem. Il écrit par exemple: „[…] la libertad económica debe estar regularizada y subordinada al interés colectivo. El Estado debe ser, no sólo la garantía, sino la realizatión del derecho. Mientras el derecho no sea una realidad, ¿cómo ha de garantirlo el Estado? Y el derecho, ¿cómo se realiza en las sociedades, sino por instituciones y leyes?”.–L'État, dans l'ordre concret, réalise la société “substantive”; cf. l'entrefilet de La Discusión, 26 mai 1864, no. 2585, p. 3: „Nosotros derivamos la idea que del Estado tenemos de la realidad y substantividad de las sociedades,”

page 7 note 1 Selon l'article A La Democracia, dans La Discusión, 25 mai 1864, no. 2584, p. 1., y sont comprises: „i°, la constitutión del poder público; , la regularización de las fuerzas económicas; o sea, la determinación de las relaciones creadas por la propiedad, el trabajo y el cambio.”

page 7 note 2 „Ambas igualmente legítimas, ambas igualmente necesarias”, écrit-il de l'autonomie individuelle et de l'autonomie collective. Pi y Margall, F., Las libertades económicas, dans La Discusión, 13 avril 1864, no. 2549, p. 1.Google Scholar

page 7 note 3 Pi y Margall, F., ¿Somos socialistas?, dans La Discusión, 17 mai 1864, no. 2577, p. 1.Google Scholar

page 7 note 4 Pi y Margall, F., La propiedad, dans La Discusión, 22 avril 1864, no. 25 57, p. 1.Google Scholar

page 7 note 5 ibidem.

page 7 note 6 L'importance de ce principe apparaît dans tout ce que Pi y Margall a écrit dans le journal La Discusión pendant l'année 1864. Dans un entrefilet du 20 mai 1864, no. 2580, p. I, on peut lire: „Por socialismo, en su acepción lata, se entiende la teoría que, teniendo por objeto la organization social, se funda en el reconocimiento previo de la sociedad como ser real, sustantivo y orgánico con todos los individuos que lo constituyen.”

page 7 note 7 Cf. l'article de Pi y Margall, F., ¿Somos socialistas?, dans La Discusión, 17 mai 1864, no. 2577, p. 1Google Scholar. Et, par sa remarquable fidélité à l'esprit de Pi y Margall, celui de Rodriguez y Morales, J., ¿Qué es la reactión? ¿Qué es la revolution?, dans La Discusión, 7 mai 1864, no, 2569, p. 1.Google Scholar

page 8 note 1 Cf. n. 4, p. 9 de cet article.

page 8 note 2 Castelar, Emilio, El socialismo y la democracia, dans son journal La Democracia, 26 mai 1864. no. 123, p. 1.Google Scholar

page 8 note 3 Cf. l'entrefilet polémique de La Democracia, 22 mai 1864, no. 120 p. 2, oó l'on accuse le socialisme d'„absolutista”, parce qu'il est porté pour „la negación de la propiedad natural […]; la organización del trabajo por el Estado […]; la tasa de los salarios […]; los medios de evitar la libre concurrencia […]”. „E1 colega [c.-à.-d., La Discusión] no confia en la espontaneidad social.”–Ceferino Tresserra, dans sa brochure ¿Los anarquistas, los socialistas y los comunistas, son demócratas?, o.c, pp. 73–74, exprime graphiquement l'idée libérale de l'État, en disant que des principes démocratiques „resulta un Estado insaboro, incoloro e inhedoro [sic! ] en filosofia, en cuestiones sociales, garantizador sólo de los derechos y de las libertades de todos.”

page 8 note 4 Emilio Castelar, art. cit. n. 2, écrit: „E1 trabajador debe confiar en que la libertad majorará su condición social.” „E1 bienestar material de los pueblos […] es un problema que depende […] de muchas relaciones. ¿Cómo se resuelve? Dejando en libertad todas estas relaciones, para que por su propia virtud traigan el mejoramiento de las clases que padecen.” „La democracia no puede ofrecer para resolverlo [le problème social] más que la libertad de pensamiento para que lo estudie; el sufragio universal para que arme de sus derechos al pueblo; la libertad de trabajo, la libertad de crédito, la libertad de cambio que ha de fundar grandes relaciones sociales; y sobre todo, la libertad de asociación.”

page 8 note 5 Du même article: „La asociación añade fuerzas al obrero, le salva en las crisis económicas, le socorre en las enfermedades, le arma contra los intereses contrarios […], fecundando la propiedad, producirá indudablemente mañana, cuando tenga toda su latitud, inmensos beneficios al trabajo.”

page 9 note 1 Du même article: „La sociedad es un ser real, objetivo, con propia vida, con leyes tan naturales e inevitables como las leyes de la mecánica celeste […]. las leyes sociales no son en su fondo y en su forma, sino las mismas leyes de la naturaleza. La ley característica de la naturaleza humana […] es la libertad.”

page 9 note 2 Güell y Mercader, J., El socialismo es la reacción, dans La Democracia, 22 mai 1864, no. 120 p. 1.Google Scholar, affirme du socialisme qu'il „es hoy una teoría […] que, en más o menos escala, atenta al derecho humano”; qu'il est un „sistema reglamentario de la sociedad que atenta a las leyes naturales en que ésta vive y se desarrolla”; et il le décrit comme “el desconocimiento de las leyes naturales que rigen en todo.”

page 9 note 3 Castelar, Emilio, El socialismo y la democracia, dans La Democracia, 26 mai 1864, no. 123, p. 1Google Scholar: „Nosotros [les individualistes] queremos la sociedad con sus leyes naturales y divinas; vosotros [les socialistes] la sociedad con vuestras combinaciones artificiales y arbitrarias.”

page 9 note 4 Cf. les lettres publiées par La Democracia et par La Discusión à propos de la polémique au sujet du socialisme, dans les numéros de mai et juin 1864. La Discusión du 30 mai, I, 11 et 23 juin, publie des lettres d'ouvriers de Madrid, de Reus et de Valence qui demandent qu'on continue la polémique.– Lorenzo, Anselmo, dans El proletariado militante, Barcelone 1902, pp. 19Google Scholar, 33 et 34 affirme que l'assimilation des concepts exposés dans la polémique lui fut d'une grande utilité, ainsi qu'à d'autres internationalistes de Madrid, pour se préparer à recevoir le message de Fanelli.

page 9 note 5 On peut le trouver dans le journal démocratique de Barcelone, , El Comercio de Barcelona, 9 julliet 1865, no. 361, pp. 1 et 2Google Scholar; et aussi dans le no. 491, 18 novembre 1865.

page 9 note 6 On y manifeste l'intention de „realizar el advenimiento del cuarto estado, del pueblo, al goce de los derechos politicos”, mais on y remarque que, quoique „la democracia aspira a resolver el problema social […] déclara que nunca desconocerà ni mutilarà los derechos inherentes a la personalidad humana”. On y présente l'un de ces droits, la propriété, comme “tan natural, tan legitimo, tan fundamental como todos los demàs derechos individuales.” Cf. El Comercio de Barcelona, , 9 julliet 1865, no. 361, p. 1.Google Scholar

page 9 note 7 Rodriguez Solífs, E., Historia del partido republicano español, Madrid, v. II, 1893, p. 562Google Scholar. Cf. aussi Caravaca, Francisco, Margall, Pi y, Barcelone, 1935, p. 63.Google Scholar

page 10 note 1 A Barcelone, l'organisation du parti démocratique se fit plus lentement qu'à Madrid. El Comercio de Barcelona du 4 décembre 1864, dans son article Otra circular révèle qu'à ce moment-là les comités et les réunions démocratiques en étaient encore au stade d'organisation.–Nous manquons aussi d'une étude de la structure du parti démocratique qui, pour être complète, devrait étudier à fond l'influence, le programme et l'origine des sociétés secrètes, qualifiées grosso modo de „Carbonarias”, auxquelles appartenaient la plupart des militants démocratiques.–E. Rodriguez Solis, dans son livre Historia del partido republicano español, vol. II mentionné; et E. Vera y Gonzalez, Pi y Margall y la política contemporànea, Barcelone, , vol. I, p. 412Google Scholar, nous apportent des données élémentaires à propos de l'existence de ces sociétés. Cette dernière référence nous décrit l'intervention des sociétés secrètes dans la révolution de 1821 à Barcelone.–II est très important de lire, afin d'avoir une idée de tous les aspects qu'a ce problème en Europe, le livre d'Armando Saitta, Buonarroti, Filippo, contributi alla storia della sua vita e del suo pensiero, 2 vols., Roma, 1950 et 1951Google Scholar. L'Article d'Arthur Lehning, Buonarroti and his international secretsocieties, dans International Review of Social History, d'Amsterdam, (1956) pp. 112–140, ne se limite pas à analyser le livre en question de Saitta, ainsi que deux autres de Galante Garrone qu'on mentionnera par la suite, mais nous indique aussi une piste à suivre pource qui touche aux problèmes de l'Espagne: le dossier des Archives Nationales de Paris, no. F. 7, 6684, qui est encore à exploiter.

page 10 note 2 Cf. El Comercio de Barcelona, , 7 novembre 1865, no. 480, p. 1.Google Scholar

page 10 note 3 Les 19, 20 et 21 novembre. Les résultats de ces votes dans El Comercio de Barcelona, , 23 novembre 1865, no. 496, p. 1Google Scholar. Les protestations ont été notées dans les actes du scrutin, publiées intrégralement par le même journal dans le numéro du 28 novembre 1865, no. 501, pp. 1 et 2. Les noms de ceux qui protestèrent y sont notés.

page 10 note 4 Cf. El Comercio de Barcelona, , 1 décembre 1865, no. 504, p. 2.Google Scholar

page 11 note 1 Madrid 1900 et Barcelone 1902, pp. 296300Google Scholar et 121–154.

page 11 note 2 Le livre d'A. Marvaud, , La question sociale en Espagne, Paris 1910, s'inspire, en bonne part, de ces ouvrages.Google Scholar

page 11 note 3 Gusart, A., dans El Obrero, 25 septembre 1864, no. 4, p. 26Google Scholar, Tarifa y Jurado, raconte la dissolution des associations en Catalogne en 1856 (après deux ans de progressisme). Une étude consciencieuse de ce thème, devra mettre au clair la portée des mesures restrictives, les différentes pressions qui en furent l'origine, etc. Un essai très limité a été celui de Federico Urales, Reseña histórica del movimiento obrero español, dans La Bianca, Revista, (Barcelone), le 1 juin 1926, pp. 2226.Google Scholar

page 11 note 4 El Obrero, dirigé par Antonio Gusart Vila, fut publié la première fois à Barcelone, le 4 septembre 1864 et disparut dans le cours de 1866, probablement après la révolution de juin de la même année. La date du 7 janvier 1866, donnée par Díaz del Moral, J., Historia de las agitaciones andaluzas, Madrid 1929, p. XXVGoogle Scholar, et par García Venero, M., Historia de las Internationales en España, Madrid 1956, p. 61Google Scholar, n. 2, comme celle de la disparition de El Obrero, est donc inexacte. La Asociación de 10 juin 1866, no. 10, p. 130 renvoie à un article publié dans El Obrero du 13 mai 1866, no. 88, tout en polémisant contre lui.–La Asociación fut publiée aussi à Barcelone, pour la première fois le 1 avril 1866, sous la direction de José Roca y Galés; on ne publia que quatorze numéros, jusqu'au 8 juillet 1866. Tous ces numéros, sauf le numéro 2, du 8 avril, se trouvent à l'Institut International d'Histoire Sociale d'Amsterdam.

page 12 note 1 Cf. Gusart, A., Nuestro objeto, dans El Obrero, 4 septembre 1864, no. 1 p. 2Google Scholar. –Dans El Obrero on trouve citées la société des tailleurs de pierres (Tarifa y jurado, 25 septembre 1864, no. 4, pp. 25–27); des tisseurs de voiles (article de Ramón Cartaña, ibid., pp. 27–28); des chaisiers (ibid.); des tisseurs de coton (entrefilet du no. 5, 2 octobre 1864, pp. 36–37); l'ancienne société des tisseurs (entrefilet du no. 60, 22 octobre 1865, pp. 348–349); et la coopérative La Propagadora del Trabajo (no. 62, 5 novembre 1865, p. 376).—Et dans La Asociación la coopérative, déjà citée, La Propagadora del Trabajo (no. 1, 1 avril 1866, p. 6; no. 3, 15 avril 1866, pp. 37–38); on parla avec éloge de cette coopérative au cours du Congrès Ouvrier de Barcelone, décembre 1865 (cf. le journal El Telégrafo, de Barcelone, , 25 décembre 1865, no. 360, p. 8790Google Scholar). Une autre coopérative est mentionnée aussi dans La Asociación: celle des briquetiers de Tarrasa, (no. 5, 6 mai 1866, pp. 6263).Google Scholar

page 12 note 2 Cf. Las asociaciones y la ley de asociación, dans La Asociación, 1 avril 1866, no. 3, p. 35.

page 12 note 3 Cf. la lettre adressée au Président du Conseil des Ministres après le Congrès Ouvrier de décembre 1865, dans laquelle on réclame la liberté d'association, dans El Obrero, 7 janvier 1866, no. 71, pp. 518–519.–Dans La Asociación, 22 avril 1866, no. 4, pp. 46–47, on écrit: “Si el gobierno tolera las asociaciones, barrena la ley; si no las tolera, cada día se descubrir´n sociedades secretas y se darà motivo para que se hable y se comente sobre soñadas conspiraciones […]”. On conclut avec cette affirmation de Lammenais: “¿Queréis acabar con las sociedades secretas? Estableced una pública”.—On trouve aussi des allusions à des sociétés ouvrières secrètes dans Gusart, A., Nuestro objeto, El Obrero, 4 septembre 1864, no. 1 p. 2Google Scholar; La asociación productiva, ibid., 25 décembre 1864, no. 17, p. 130. Cf. aussi l'article de Federico Urales, cité dans le n. 3, p. 11.

page 12 note 4 Dans les déclarations de différents ouvriers à l'occasion du Congrès Ouvrier de Barcelone, en juin 1870, on trouve des données à propos de la vie associée des ouvriers. Elles sont pourtant très sommaires et elles ne font que confirmer l'impression qu'on a de la décadence du mouvement ouvrier immédiatement avant la révolution de 1868. Cf. les déclarations de Fomells, La Federatión, 23 julliet 1870, supplément no. 3, p. 5; de Ramón Sol´, ibid., p. 6 et supplément no. 4, p. 7; d'Antonio Ilia, ibid., supplément no. 4, p. 7; de Joaquín Riera, ibidem; de Pablo Sampere, ibid., supplément no. 4, p. 8, et de José Rubau Donadeu, ibid., supplément no. 5, p. 9.

page 13 note 1 Nettlau, M., Zur Geschichte der spanischen Internationale und Landesföderation, dans Archiv für die Geschichte des Sozialismus und der Arbeiterbewegung, 1929, pp. 11 et 12.Google Scholar

page 13 note 2 Sur le „Fomento de las Artes” de Madrid, cf. El Obrero, no. 8, 23 ottobre 1864, pp. 61–63; no. II. 13 novembre 1864, pp. 85–86; no. 12, 20 novembre 1864, pp. 92–94; no. 13, 27 novembre 1864, p. 104; no. 14, 4 décembre 1864, p. in; no. 15, 11 décembre 1864, p. 120; no. 16, 18 décembre 1864, p. 128; no. 17. 25 décembre 1864, pp. 134–135; no. 18, i janvier 1865, pp. 140–141 et no. 21, 22 janvier 1865, p. 162. -Cf. aussi Lorenzo, Anselmo, El proletariado militante, v. I, Barcelone 1902, pp. 17 ss.Google Scholar

page 13 note 3 Aclaración de hechos que varios socios del Ateneo Catalán de la clase obrera dirigen a todos sus consocios y compañeros, Barcelone, le 20 janvier 1865, p. 4. Parmi les signataires on trouve Rafael Farga Pellicer et d'autres, tels que Jaime Balasch, Jacinto Pagés et Jaime Boguñá, qui participèrent au Congrès Ouvrier de 1870 et y jouèrent un rôle remarquable. Leurs activités ont eu beaucoup d'importance pour l'histoire de la Première Internationale.

page 14 note 1 Ibid. pp. 14 et 15, et El Obrero, no. 21, 22 janvier 1865, p. 163.

page 14 note 2 Cf. El Obrero, no. 28, 12 mars 1865, pp. 218–219; no 26, 26 février 1865, pp. 201–202; et no. 27, 5 mars 1865, pp. 213–214.

page 14 note 3 El, Obrero du 23 juillet 1865, no. 47, ppGoogle Scholar. 139–142 réfute les accusations d'un article de La Corona (journal progressiste barceonais) qui loue le procédé du Conseil. Un autre article d' El Obrero, du 30 juillet de la même année, no. 48, p. 151, fait allusion au sujet des problèmes de l'Ateneo, „à celui qui, derrière la protection du titre „riche”, veut changer l'honorable et laborieux fils du travail en un outil pour réaliser ses plans usurpateurs”. – Nous avons un indice assez clair de l'influence de l'élément progressiste à l'Ateneo Catalán de la Clase Obrera, dans la lettre que le Président provisoire de la commission de Fomento de cette corporation, J. Espalteá, envoya le 20 janvier 1864 à D. Agustín Aymar, dirigeant progressiste barcelonais. Il lui faisait savoir que lui et D. Manuel Torrens Ramalló, également dirigeant progressiste, avaient été chargés de vérifier les comptes de l'Ateneo. Il existe une lettre analogue, celle-ci signée par le Président du Conseil du Gouvernement, Antonio Doménech, du 9 janvier 1865. Ces lettres se trouvent parmi les papiers d'Aymar aux Archives de la Bibliothèque Centrale de Barcelone, Ms. 1260.–Finalement, il y a encore deux autres données pour appuyer cette supposition. L'une d'elles pourrait bien être une source d'information magnifique si on arrivait à trouver les archives personnelles de D. Pascual Madoz. Il s'agît d'une lettre de celui-ci à Víctor Balaguer, du 29 Octobre 1862, dans laquelle l'expéditeur demandait au destinataire à propos de l'Ateneo: „Pourriez-vous me dire, quand vous aurez un moment de détente, ce qu'est l'Ateneo Catalán de la Clase Obrera, quelle est sa pensée politique, quelles idées économiques il professe, et quelles aspirations sociales il nourrit? Je suis intéressé, avec une certaine réserve, à connaître votre opinion, que je n'attends également qu'avec réserve de votre part.” (On trouve cette lettre aux Archives de la Bibliothèque-Musée Balaguer de Villanueva y Geltrú, no. 472, et elle est publiée par Olivar, R. Bertrand: Así cayo Isabel II, Barcelone 1955, p. 323Google Scholar, appendice documentaire no. 36)—L'autre donnée est une lettre de Prim à Balaguer, du 21 septembre 1863, dans laquelle celui-là accuse réception du „titre et réglémentation de l'Ateneo de Obreros”. (Aux mêmes Archives, no. 357. Publiée par Olivar, R. Bertrand: El caballero Prim, Barcelone, vol. II, 1952, p. 438.)Google Scholar

page 14 note 4 Cf. Gusart, A., La oposición, dans El Obrero, 12 mars 1865, no. 28, p. 219.Google Scholar

page 15 note 1 On peut voir ce Manifeste dans le journal La Discusión 21 juin 1864, no. 2606, pp. i et 2.

page 15 note 2 Cf. Gusart, A., El proletariado, dans El Obrero, 18 septembre 1864, no. 3, p. 18.Google Scholar

page 16 note 1 Voici le paragraphe entier: „La palabra socialismo no es para nosotros más que una palabra que demuestra hasta la evidencia un sinnúmero de deformidades en el organismo social; y como hay muchos interesados en mantener tanta exhuberancia de males, de aquéel haber dado a esta palabra el carâcter espantador que hoy tiene”. Gusart, A., La mendicidad y las teorías sociales, dans El Obrero, 4 juin 1865, no. 40, p. 51Google Scholar. –En outre, à l'occasion de la mort de Jaime Tubau, Gusart, A. loue les idées démocratico-socialistes. El Obrero, 19 mars 1865, no. 29, p. 225.Google Scholar

page 16 note 2 Obrero, El, no. 1, 4 septembre 1864, p. 2.Google Scholar

page 16 note 3 Cf. tout l'article d'A. Gusart, El orden y las sociedades obreras, El Obrero, dans, 23 avril 1865, no. 54, pp. 265266Google Scholar. „La asociación”, écrit-il à la p. 266, “regula la potencia absorbente del capital y con la fuerza de la colectividad regenera al nombre.”

page 16 note 4 ibid.

page 16 note 5 Cf. Gusart, A., La asociación productiva, dans El Obrero, 25 décembre 1864, no. 17, p. 130Google Scholar: „Nuestra misión es de paz ]…]; venimos a operar una revolución en la marcha de las asociaciones obreras [auparavant elles étaient presque exclusivement sociétés de résistance”, revolución que cambiará de una manera progresiva las condiciones de esa lucha empeñada entre el capital y el trabajo, y evitarà gastos cuantiosos a entrambos contendientes […]. Ese cambio se operarà […] sin costar una lágrima, sin conducir a ningün obrero a la desesperación, ni a la miseria; porque, modificándose las condiciones de la lucha, no será preciso resistir de la manera ostensible que se ha hecho hasta la actualidad”. Cf. Gusart, A., Cuatro palabras a nuestros adversarios, dans El Obrero, 27 novembre 1864, no. 13, pp. 97 et 98.Google Scholar

page 17 note 1 Gusart, A., La asociación productiva, dans El Obrero, 25 décembre 1864, no. 17, p. 130.Google Scholar

page 17 note 2 Gusart, A., El orden y las sociedades obreras, dans El Obrero, 23 avril 1865, no. 34, p. 266.Google Scholar

page 17 note 3 Cf. Gusart, A., Tarifa y Jurado, dans El Obrero, 25 septembre 1864, no. 4, p. 26Google Scholar. Cf., du même auteur, Cuatro palabras a nuestros adversarios, ibid., 27 novembre 1864, no. 13, p. 98; et l'article anonyme La situación en Reus, ibid. p. 100.

page 17 note 4 Gusart, A., La asociación productiva, dans El Obrero, 25 décembre 1864, no. 17, pp. 129131.Google Scholar

page 17 note 5 Gusart, A., Un congreso de obreros, dans El Obrero, 3 septembre 1865, no. 53, pp. 229231Google Scholar, publié également dans le no. 67, 10 décembre 1865, pp. 454–455.

page 17 note 6 Voici les sujets de ce Congrès:

„I°.–¿Puede la asociación redimir al proletariado, devolviendo al obrero la libertad de acción que le falta?.—En caso afirmativo, ¿cuál es la marcha que deben seguir las sociedades para evitar en lo posible el malestar de la clase obrera, ya que hasta la actualidad no han mejorado su situación?

2°.–Las sociedades cooperativas, ¿qué ventajas reportan a los asociados y qué probabilidades tienen de buen éxito?

3°.–¿Sería conveniente establecer una federación para el mejor éxito en las operaciones y que sirviera de base a la marcha progresiva de las sociedades?”. ibid.

page 18 note 1 ibid., p. 230.

page 18 note 2 Obrero, El, 31 décembre 1865, no. 70, p. 504.Google Scholar

page 18 note 3 II s'agit peut-être de reprendre la ligne de conduite de la fédération des sociétés attachées à la branche du coton, qui, en 1854, avait institué l'„Unión de Clases”, société qui, d'après les références de Juan Salas Antón, publiées par S. Magalhaes Lima, en O Socialismo na Europa, Lisbonne 1892, p. 315, était au commencement bien puissante, mais qui s'affaiblit après de plus en plus jusqu'à sa disparition en 1868.

page 18 note 4 La deuxième conclusion du Congrès est celle-ci: „Dicha unión [la fédération des sociétés ouvrières] no perjudicarà en lo màs mínimo la autonomía social de las mismas, pues cada sociedad girarà dentro de la órbita que ella misma se trace.” Cf. Obrero, El, 31 décembre 1865, no. 70, p. 504.Google Scholar

page 18 note 5 Le journal El Telégrafo de 26 décembre 1865, no. 360, p. 8790, affirmait que “[…] salvo muy contadas excepciones, la tendencia general durante la sesión se inclinó a resolver la cuestión llamada social por medidas eminentemente libérales, rechazando toda intervención del Estado.”

page 18 note 6 Cf. ibid.; et, en outre, El Comercio de Barcelona, , 28 décembre 1865, no. 70, p. 503.Google Scholar

page 18 note 7 Obrero, El, 31 décembre 1865, no. 70, p. 503.Google Scholar

page 18 note 8 Voir la lettre publiée dans Obrero, El, 7 janvier 1866, no. 71, pp. 518519.Google Scholar

page 18 note 9 Cette lettre a été publiée dans le journal La Democracia, , 3 juin 1864, no. 129, p. 2Google Scholar. On y lit, par exemple: „Nosotros somos demócratas; nada queremos del Estado sino lo que naturalmente nos pertenece: los derechos […]. Por eso queremos primero libertad, y luego, comò consecuencia de ella, el mejoramiento moral y material de la clase obrera. Para lograr su objeto, creemos que lo mejor es la absoluta libertad de asociación.”

page 19 note 1 La déclaration d'intentions dans le premier numéro, est textuellement comme suit: „Queremos ver regulados ambos elementos de la riqueza pública [le capital et le travail] por leyes puramente económicas, sin que jamás puedan tratar de equilibrarse por la violencia. Porque las sociedades cooperativas tienden a este noble objeto, por elio lo son [sic] de nuestros más ardientes cariños.” La Asociación, i avril 1866, no. 1, p. 2. Dans ce même article, on dit des coopératives qu'elles sont “la última forma de la expresión cientifîca de la asociación obrera.”—Roca y Galés, dans son article De las asociaciones cooperativas comparadas con las de socorros mutuos y demás asociaciones obreras de Cataluña, dans La Asociación, 22 avril 1866, no. 4, pp. 54–55, se prononce pour la solution coopérative, vu la valeur intrinsèque de cette idée même et parce que cette idée peut s'imposer sans violence, sans “necesidad de perturbar en lo más mínimo el orden social.”

page 19 note 2 „La asociación libre, autónoma, no intervenida, ha de resolver los grandes problemas sociales”. De la déclaration des intentions, La Asociación, 1 avril 1866, no. 1, p. 2.

page 19 note 3 „Las intervenciones sociales”—c.-à-d., les interventions de l'État, cf. no. 6, 13 mai 1866, p. 71—„han de ser cada vez menores, y el día en que la asociación individual esté sólo limitada por el deber, ése será el en que [sic] la asociación alcance sus mayores beneficios“ (ibid. p. 2).—L'article El proletariado y el pauperismo, signé par UN LIBERAL, manifeste sympathie pour Louis Blanc, mais il lui reproche que l'État soit l'organisateur du travail. Cf. La Asociación, 3 juin 1866, no. 9 p. 101.

page 20 note 1 „Muchos creen”, écrit Roca y Galés, “que, porque en Cataluña hay el gran cariño a la asociación, que ya todos somos socialistas. Es un error. Y no negaremos que haya algunos que lo son; pero muy pocos que lo son por escuela y principio; otros, y éstos son los más, que aclarada la cuestión dicen que son socialistas porque son amantes de la asociación y sus derechos.” Cf. Democracia, La, 3 juin 1864, no. 129, p. 2.Google Scholar

page 20 note 2 „Aquí el socialismo no està tan desarrollado corno fuera de desear; asi es que el Centro Federal [des Sociétés Ouvrières, constitué en 1868] no ha decidido nada clara y terminantemente respecto a este punto tan interesante.” „No obstante he de participaros con placer que la gran mayoría de los obreros son susceptibles de ser decididamente socialistas.” „Vos, querido amigo y correligionario, comprendéis con cuánto cuidado y con cuánta prudencia ha de hacerse esta importante propaganda, para evitar futuras escisiones que retardarían más el triunfo de nuestra causa.” La lettre est publiée par Nettlau, M., Miguel Bakunin, dans, la Internacional y la Alianza en España, Buenos Aires 1925, pp. 4547.Google Scholar

page 21 note 1 Garrido, Fernando, dans son ouvrage Historia de las clases trabajadoras, Madrid 1870, p. 749Google Scholar, nous donne une statistique des ouvriers industriels d'Espagne en 1861; et à la p. 767 une autre de la population agricole. Il s'agit de nombres d'une valeur scientifique imprécise, et qui ne sont donc pas très utiles. Selon le rapport de Farga y Pellicer au Congrès de l'Internationale à Bâle (septembre 1869), le nombre des travailleurs de toutes les professions, associés en Catalogne après 1868, période de liberté d'association totale, était 7.081 (cf. ce rapport dans Testut, O., Le Livre bleu de l'Internationale, Paris 1871, pp. 135140Google Scholar, et dans La Federación, 2 janvier 1870, no. 23, p. 3). Les seuls ouvriers de la laine et du coton, localisés pour la plupart dans la Catalogne, étaient, selon Garrido, au nombre de 78.044. On peut soupçonner, d'après ces données, que le nombre des travailleurs associés était d'une importance relative, puisqu'il n'atteignait pas 10% du nombre d'ouvriers, après 1868. On s'imagine la petite importance numérique des associés à une époque de simple tolérance ou de véritables persécutions.

page 21 note 2 Les statistiques publiées (p. e., Censo de la población de España, du 21 mai 1857, Madrid; Resultados générales del censo de la población de España, le 31 décembre 1877, Madrid 1879; l'étude de García Barzanallana, La población de España, Madrid 1872; et plus spécialement encore celle de Colomer Codina, G., Movimiento de la población de Barcelona en el veintenio 18611880Google Scholar, Barcelone, 1883Google Scholar), ne nous fournissent que de données démographiques – naissances, décàs, mariages, etc.—mais elles ne spécifient pas des détails de professions. D'autre part, à Barcelone, les registres de recensement furent détruits pendant la révolution de 1936, d'après les informations de M. José Brú Jardí, Chef du Bureau Administratif de l'Institut Municipal de Statistiques de la Commune de Barcelone. Pour compléter l'ensemble, nous manquons encore d'études sur le niveau de vie, sur les salaires, sur la crise qui paralysa en 1864 l'industrie cotonnière catalane (crise due au manque de matières premières qu'on importait des Etats Unis, le transport en étant suspendu à cause de la guerre intérieure du pays exportateur).