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Latens Deus
Published online by Cambridge University Press: 31 August 2011
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Parlant de la carrière terrestre du Sauveur, Augustin dit: “ainsi apparut-il, un homme d'entre les hommes, Dieu caché.” Cette formule saissisante met en relief l'aspect particulier sous lequel le ministère de Jésus se présente dans les évangiles canoniques. Selon les hagiographes, Jésus cherchait à cacher sa nature véritable, ses miracles, sa doctrine, sa présence même, et, pourtant, il ne cessa pas de se manifester. “Il ne voulait pas qu'on le sût, mais il ne put demeurer caché” (Mc. 7, 24). Les pères de l'église, de Justin à Athanase et Chrysostome, insistaient sur ce clairobscur dans l'image évangélique du Fils de Dieu. Les miracles et les faits de Jésus révélaient depuis le baptême la divinité cachée dans la chair, dit à ce propos Méliton de Sardes. Mais les esprits forts haussaient les épaules. Si Jésus veut ne pas être reconnu et pourtant on le reconnait, c'est donc que sa volonté est impuissante.
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- Copyright © President and Fellows of Harvard College 1946
References
1 August. Sermo CCXCIII, 5 (P.L. XXXVIII, 1337): et homo apparuit inter homines, latens deus.
2 Voir p. ex. Ignat. ad Ephes. 19, 1 et les passages cités ad l. dans J. B. Lightfoot, The Apostolic Fathers II, 2; Just. I Apol. 35, 1; Tertull. ad Praxean, 21; Euseb. ad Stephanum 1, 1 (P. G. XXII, 881); Theod. Mopsuhest. P. G. LXVI, 710; Chrysost. Hom. VI in Philipp. (P. G. LXII, 223); Hom. LIII, 2 in Mt. (P. G. LVIII, 528), et souvent ailleurs; August. Tract. XXVIII in Jo. (P. L. XXXV, 1622). Voir aussi les passages cités Bauer, dans W., Das Leben Jesu im Zeitalter der Neutestamentlichen Apokryphen (1909), 142 et 523Google Scholar.
3 Melito fr. 7 (P. G. V, 1221).
4 Ps. August. Quest. in vet. et nov. test q. LXXIII (LXVII): si ergo voluit et non potuit, infirmata voluntas eius videtur.
5 August. de cons. evang. IV, 4. Un autre argument (juif) contre la prescience de Jésus est mentionné Chrys. In quatrid. Lazari, 1 (P. G. XLVIII, 780).
6 Orig. c. Cels. II, 72.
7 Marcion ap. Tertull. adv. Marc. IV, 21: immo quia non recte senserat, noluit mendacium disseminari. On trouvera d'autres passages dans A. v. Harnack, Marcion (1921) 129.
8 Theod. Mopsuh. P. G. LXVI, 707; 712; 720, et les passages cités Kihn, dans H., Theodor von Mopsuestia (1880) 185Google Scholar.
9 Gregor. Nyss. Catech. 26 (P. G. XLV, 68).
10 Orig. Hom. VI in Lc. p. 37 (Origenes Werke IX ed. M. Rauer). Cf. Chrys. Hom. LXVI, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 627).
11 Ps. Victor dans Catenae in Novum Testamentum, ed. J. A. Cramer I (1844), 389. Sur Ps. Victor cf. R. Devréesse, dans Dict. de la Bible, Suppl. I, 1177. Cf. p. ex. Athanas. P. G. XXV, 419; Chrys. P. G. LVII, 361; LVIII, 622, etc. Selon Tert. ad Marc, IV, 9, Jésus se cache par humilité.
12 Voir p. ex. Cadoux, C. J., The Historic Mission of Jesus (1941) 51Google Scholar.
13 On trouvera une histoire du problème au XlX-ème et XX-ème s. Ebeling, dans H. J., Das Messiasgeheimnis und die Botschaft des Markus-Evangeliums (1939)Google Scholar.
14 Mc. 2, 1. Cf. Iren. adv. Haer. V, 17, 2 (P. G. VII, 1170) qui remarque que le pardon des péchés manifesta le pouvoir divin de Jésus.
15 Chrysostome souligne que la tournure ἐγώ employée par Jésus exprimait sa suprême puissance et dut effrayer les Juifs (Hom. XXV, 1 in Mt. P. G. LVIII, 327).
16 Chrys. in Ps. XLIX, 2 (P. G. LV, 243).
17 Wrede, W.. Das Messiasgeheimnis in den Evangelien (1901)Google Scholar. Cette théorie, refutée par A. Schweitzer, Geschichte der Leben-Jesu-Forschung (1913) 381, est toujours soutenue par de nombreux exégètes. Voir p. ex. Guignebert, Ch., Jésus (1933) 174Google Scholar; Loisy, A., Les Origines du Nouveau Testament (1936) 85Google Scholar; Manson, W., Jesus the Messias (1943), 96Google Scholar, etc.
18 Voir p. ex. Dibelius, M., From Tradition to Gospel (1934) 67Google Scholar; Lightfoot, R. H., History and Interpretation in the Gospels (1934) 67Google Scholar; Richardson, Alan, The Miracle-Stories of the Gospels (1942) 102Google Scholar; Grant, Fred. C., The Earliest Gospel (1943) 254Google Scholar.
19 H. J. Ebeling (voir n. 13) pense que le secret entourant Jésus dans le second évangile sert à faire ressortir le caractère extraordinaire du message évangélique. Sans le savoir l'auteur reprend sous une forme nouvelle la théorie de S. Reimarus que le but de ce cache-cache de Jésus fut d'exciter d'avantage la curiosité des gens. Reimarus, Voir S., Von dem Zwecke Jesu und seiner Junger (1778) 142Google Scholar. Mais cette solution ingénieuse simplement déplace la question: pourquoi donc Marc choisit-il de peindre clair-obscur la carrière de Jésus?
20 Charue, Voir A., L'incrédulité des Juifs dans le Nouveau Testament (1929)Google Scholar.
21 Voir Revue de l'Histoire des Religions v. CXII, p. 213.
22 Orig. ad Mt. 15, 21, p. 60 (Origenes Werke v. XI, ed. E. Klostermann). Cf. Chrys. Hom. LII, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 518); Catenae I, 337.
23 Voir p. ex. Plato, Conviv. 204 b.
24 Voir p. ex. Chrys. Hom. LXVII, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 633); Hieron. P. L. XXVI, 131 (necdum habentes plenissimam fidem); Catenae, I, 70; 313; 332. Selon Origène, c. Cels. II, 15 reproches adressés aux apôtres dans les évangiles prouvent la véracité des auteurs sacrés.
25 Chrys. Hom. LIII, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 527).
26 Voir maintenant Festugière, A. J., Rev. Biblique, 1939, 50Google Scholar. Cf. Lévy, Is., La Légende de Pythagore (1927) 308Google Scholar.
27 August. Epist. CXXXVII, 18. Cf. Catenae I, 162.
28 Mc. 1, 23; 3, 11; 5, 7. Selon Tertullien (adv. Marc. IV, 8), Jésus voulait se faire reconnaître par les hommes et non par les esprits impurs. Cette explanation est variée par Jérôme ad Mc. 1, 13 (dans D. Morin, Anecdota Mardesolana III, 2, P. 335) et reproduite par le Scoliaste ad Mc. 1, 23 (Catenae) qui cite Act. Ap. 16, 18. On trouvera d'autres explications ap. Orig. Hom. VI, 15 in Lc.; Euseb. Dem. Ev. IX, 6, 434; Theod. Mops. P. G. LXVI, 720; Cyrill. Alex, ad Lc. 4, 41 (P. G. LXXII, 554); Ps. August. Quaest. in vet. et nov. test. LXVI.
29 Voir Fridrichsen, A., Le Problème du Miracle dans le Christianisme Primitif (1925) 78Google Scholar. Cf. C. Bonner, HTR, 1943, 41.
30 L'anecdote est imitée dans le fragment d'un évangile trouvé en Egypte. H. I. Bell; Skeat, T. C., Fragment of an Unknown Gospel (1935)Google Scholar.
31 Voir p. ex. l'arétalogie d'Asclépios de Pergame ap. R. Herzog, Sitz. Ber. Preuss. Akad. 1934, 753. Cf. Nock, A. D., Conversion (1933) 83Google Scholar; Nock, A. D. dans The Beginnings of Christianity V (1933) 185Google Scholar; Bonsirven, J., Le Judaisme Palestinien I (1934) 184Google Scholar. Cf. mes remarques dans Annuaire de l'Institut de Philologie et d'Histoire (de l'Université de Bruxelles) VII, 32.
32 Harnack, A. v., Mission und Ausbreitung des Christentums I4 (1924) 157Google Scholar.
33 Chrys. Hom. XXXI, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 371). Cf. Orig. c. Cels. VIII, 39 et 41; Hieron. (supra n. 28), p. 340; Cyrillus, P.G. LXXII, 638 (ad Lc. 8, 45) explique les raisons de Jésus de publier le miracle de l'hémorroisse.
34 Voir p. ex. Mc. 2, 12; Mt. 15, 31; Lc. 7, 16; 8, 43; 17, 15. A propos de la guérison du possedé de Gérasa (Mc. 5, 19), un commentateur ancien souligne que Jésus attribue la gloire à son Père céleste et pas à lui-même. Tite de Bostra ap. Sickenberger, J., dans Texte und Untersuchungen XXI, 1 (1901) 179Google Scholar.
35 Sur l'histoire du démoniaque de Gérasa cf. Gunkel, H., Das Märchen im Alten Testament (1921) 87Google Scholar; R. H. Lightfoot (supra n. 18), 88; Torrey, C. C., Our Translated Gospels (1936) 81Google Scholar; Isid. Lévy dans Etudes Horatiennes (1937), 151.
36 Mc. 1, 43; 5, 43; 7, 36; 8, 26; Mt. 9, 26.
37 Chrys. Hom. XXXII, 1 in Mt. (P. G. LVII, 377).
38 Catenae ad Mc. 5, 39. Cf. ib. I, 282 et Tert. adv. Marc. IV, 9.
39 C. Preisendanz, Papyri Graecae Magicae I, 4, 2445.
40 A. D. Nock, Journ. Bibl. Lit. 1933, 134.
41 Mc. 3, 22; Mt. 27, 63; Jo. 7, 12; Just. Dial. 69, 7: Chrys. in Ps. 8 (P. G. LV, 120), etc. Origène souligne le nombre restreint des miracles de Jésus (Orig. c. Cels. II, 48). Il ajoute (ad Jo. 5, 4) que Jésus ne faisait pas beaucoup de miracles pour que la facilité de la guérison ne diminue pas l'admiration.
42 Mc. 1, 41; 2, 5; 5, 34; 6, 34; 7, 29; 8, 2; 10, 51.
43 Cf. Mc. 1, 33; 2, 2; 3, 20; 4, 1; 6, 31; 6, 55; 7, 24; 8, 1; 9, 25; 10, 1.
44 Chrys. Hom. XXXII, 1 in Mt. Cf. Hom. XXXVI, 1 (P. G. LVIII, 378; 413; 497).
45 Orig. c. Cels. I, 68. Cf. Catenae I, 71. Origène remarque ailleurs que comme un magnet la foi des miraculés attire le prodige (Orig. ad Mt. 13, 58, p. 25, ed. E. Klostermann).
46 Voir sur ce passage T. Arvedson, Das Mysterium Christi, Diss. Uppsala, 1937.
47 Voir p. ex. P. Oxyrch. IV, 655; passages cités dans E. Preuschen, Antilegomena2 (1905) p. 28, No. 16 et 27, No. 9; la finale apocryphe de Marc (Mc. 16, 14); un autre texte de la même finale dans le Ms. W, etc.
48 Cette consigne qui semble si énigmatique aux commentateurs modernes (voir p. ex. Lightfoot, cité n. 35) est expliquée parfaitement par Origène ad Lc. 8, 39, p. 238, ed. M. Rauer.
49 Clem. Alex. Strom. V, 1, 2, 1. Cf. Tertull. adv. Marc. IV, 25.
50 Voir supra n. 28.
51 Les guérisons relatées dans la source Q sont: Mt. 8, 5 (Lc. 7, 1) et Mt. 12, 22 (Lc. 11, 44). Deux prodiges sont particuliers à Mathieu (9, 32; 17, 27) et cinq à Luc (5, 7; 7, 11; 13, 10; 14, 1; 17, 11).
52 Mc. 4, 35; 6, 30; 6, 45; 8, 1. Les tournures Mc. 6, 50 (“ils voyaient tous” Jésus marchant sur les flots) et Mt. 8, 27 (“les hommes” furent stupefiés par le prodige) montrent que Marc a arrangé la tradition conformément à l'idée du “secret messianique.” On notera, d'ailleurs, que tous les prodiges surnaturels racontés dans les évangiles synoptiques viennent de Marc, sauf l'épisode de la pêche miraculeuse (Lc. 5, 7), dont une autre rédaction est donnée Jo. 21, 1. Il faut observer, d'autre part, que les Anciens distinguaient entre guérisons miraculeuses et les prodiges operés en rupture de l'ordre naturel. Origène souligne que les résurrections sont très rares dans les Evangiles (Orig. c. Cels. II, 48). Sur Jésus marchant sur les eaux cf. Euseb. Dem. Evang. IX, 12; Chrysost. Hom. L (LI) in Mt. (P. G. LVIII, 506). Jérôme (P. L. XXVI, 104) suggère une explanation rationaliste de l'apaisement des vents par Jésus (quae post nimias procellas interdum et casu fieri solet). Sur les thèmes folkloriques dans l'invention des prodiges cf. H. J. Rose, HTR. 1938, 134.
53 Orig. ad Mt. 14, 22; p. 39, ed. E. Klostermann.
54 Cf. Act. Apost. 19, 13. Sur l'emploi par Jésus des formules traditionnelles d'exorcisme cf. Dupont-Sommer, A., Revue d'Assyrologie, 1942–1944, 59Google Scholar.
55 La guérison operée le jour du sabbat (Mc. 3, 1) et celle du paralytique de Capharnaum (Mc. 2, 1), dont un doublet est préservé Jo. 5, 2 (cf. E. R. Goodenough, Journ. Bibl. Stud. 1945, 155) sont faites en public parce que les miracles en question donnaient l'occasion d'attaquer les Phąrisiens y présents.
56 Voir p. ex. Mt. 7, 21 (Lc. 6, 46); 8, 2 (Lc. 5, 12).
57 L. Robert, Rev. Archéol. 1936, 1, 235.
58 Cf. Mc. 12, 35.
59 Cf. p. ex. Mc. 4, 39 avec Mt. 8, 25.
60 Mc. 1, 28; 1, 32; 1, 45; 3, 7; 5, 21.
61 Chrys. Hom. XXIX in Mt. (P. G. LVII, 359). Cf. Orig. c. Cels. I, 48.
62 Sur le rapport entre l'enseignement et les miracles de Jésus voir Chrysost. Hom. XXV, 1 in Mt. (P. G. LVII, 328).
63 Chrysost. Hom. L, 2 in Mt. (P. G. LVIII, 506).
64 Chrysost. Hom. XXVIII, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 352).
65 Iren. Haer. III, 11, 6. Cf. Tertull. adv. Prax. 21: Petrus agnoverat dei Filium Christum. Cf. Tert. adv. Marc. III, 2; IV, 7; IV, 20; V, 20; Clem. Alex. Strom. VI, 15, 132, 4; Orig. in Mt. 16, 13; p. 82, ed. E. Klostermann; Ambrosius, Expos. in Lucam 4 (P. L. XVI, 825). Voir déjà Jo. 6, 69.
66 Voir p. ex. Schol. ad Soph. Oed. Rex, 354: les allusions de Tirésias touchant l'identité d'Oedipe ne sont pas comprises parce que si le devin avait trouvé la confiance déjà au début, “tout le reste du drame serait sans portée.” Cf. Schol. ad Odyss. I, 328 et IV, 796.
67 Voir mon étude “Jean-Baptiste au désert” (Byzantion XVI, 1942–43, 1).
68 Tert. adv. Marc. IV, 36. La formule pointue est reprise par Chrysostome Hom. LXVI, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 625).
69 Certes, la foule réprimande l'aveugle, mais ce trait sert à souligner l'ardeur de sa foi, comme le note Chrysostome l.c.
70 Chrys. Hom. XVI, 2 in Mt. (P. G. LVII, 240).
71 Voir p. ex. Chrys. Hom. XLIX, 1 in Mt. (P. G. LVIII, 497).
72 Cosquin, E., Les Contes Indiens et l'Occident (1922) 315Google Scholar.
73 Clem. Alex. Excerpta ex Theodoto, 5 (p. 42 ed. R. P. Casey; P. G. IX, 682). Ici, comme souvent dans ses Extraits, Clément ne cite pas l'auteur gnostique, mais présente ses propres remarques. Cf. Casey, o.c. 29; E. de Faye, Gnostiques et Gnosticisme2 (1925), 259. On retrouve la même explication chez Chrysostome, Hom. LIV, 3 in Mt. (P. G. LVIII, 535), P. G. LVII, 358, etc.; chez Cyrille d'Alexandrie (p. ex. ad Lc. 9, 21; P. G. LXXII, 649). Cf. August. de pecc. merit. II, 29, 48 (P. L. XLIV, 180) sur la nature humaine du Christ: ut ad mortem videatur etiam senescendo illa caro pervenire potuisse, nisi juvenis fuit occisus.
74 Sur ce sens du mot βλασφημεῖν voir Revue de l'hist. des relig. CXII, 177.
75 Euseb. Hist. Eccl., III, 39, 15.
76 Tert. adv. Marc. IV, 21.
77 Cf. C. H. Dodd, The Apostolic Preaching (1937) 104 et, pour les rapports entre la tradition marcienne et celle donnée dans le quatrième évangile, cf. Goodenough, E. R., Journ. Bibl. Liter. 1945, 156Google Scholar.
78 Voir maintenant Grant, Fr. C., The Earliest Gospel (1943), 57Google Scholar.
79 Voir l'étude citée n. 67.
80 Voir D. Diderot, De la poésie dramatique ch. XI (Oeuvres Complètes VII). Sur cette praeparatio cf. les observations des Anciens réunies par Harsh, P. W., Studies in Dramatic “Preparation” in Roman Comedy (1935), 2Google Scholar. Cf. Duckworth, G. E., Foreshadowing and Suspense in the Epics (Diss. Princeton) 1933Google Scholar; Pratt, N. T., Dramatic Suspense in Seneca, (Diss. Princeton) 1939Google Scholar.
81 Voir les textes dans Swete, H. B., The Gospel according to St. Marc3 (1912), p. xxGoogle Scholar.
82 Cf. p. ex. Mt. 17, 1 et Mc. 9, 10; Lc. 8, 9 et Mc. 4, 13.
83 Mathieu ne garde que la déclaration du possédé de Gérasa (Mt. 8, 29). Luc conserve deux passages (Lc. 4, 35; 4, 41).
84 Orig. in Mt. 16, 20, p. 101, ed. E. Klostermann.
85 Si Jésus échappe à un miraculé (Jo. 5. 13), c'est pour que les Juifs ne puissent pas considérer celui-ci comme un témoin suborné du prodige. Voir Chrysost. c. Anomeos, 12 (P. G. XLVIII, 808).
86 Déjà les commentateurs anciens ont remarqué que la remarque (rédactionelle) Mt. 7, 28 contredit la théorie ésotérique exprimée Mt. 5, 1. Voir Hesychius, P. G. XCIII, 1404. Cf. G. Bardy, Rev. Bibl. 1933, 226.
87 August. Sermo LI, 17 (P. L. XXXVIII, 342).
88 Cf. Celse ap. Orig. c. Cels. II, 70: τίς δὲ πώποτε πεμφθεὶς ἄγγελος, δέον ἀγγέλειν τὰ κεκελευόμενα, κρὑπτεται;
89 Voir l'étude citée, n. 67.
90 Dans la légende de Pythagore, reconstruite par Isid. Lévy (La Légende de Pythagore, 1927, 44), le sage, qui est Apollon incarné, cache sa nature véritable pour ne pas effrayer les mortels, mais Abaris le reconnaît. Pourtant, cette reconnaissance reste sans effet sur l'économie du récit. En effet, Pythagore est regardé dès le début comme un être divin, et Abaris ne trouve que la réponse à la question auquel des Olympiens il faut identifier le thaumaturge. C'est la même situation comme dans Horace Od. I, 12, où le poète reconnaît dans le dieu Auguste l'incarnation de Mercure. De même, quand les dieux apparaissent dans la tragédie grecque, leur divinité est reconnue par le choeur, mais leur identité n'est pas reconnaissable. Voir Denniston ad Eurip. Electr. 1223.
91 Orig. c. Cels. I, 34.
92 Comme les caractèrise Augustin: illi semper terrena sapientes (Tract. XXXIX, 11 in Jo. P. L. XXXV, 1681).
93 Act. Apost. 10, 37.
94 Cf. Lightfoot, R. H., Locality and Doctrine in the Gospels (1938)Google Scholar.
95 Sur ce paradoxe cf. August. Tract. LIII in Jo. (P. L. XXXV, 1774) et Ps. Justinus, Quaest. ad orthodox. 108 et 140 (P. G. VI, 1356; 1393). Sur l'auteur de ce traité cf. G. Bardy, Rev. Bibl. 1933, 212.
96 Orig. in Mt. 16, 7, p. 111 ed. E. Klostermann: inutile autem est ipsum quidem praedicari, crucem autem eius tacere. Cf. ib. p. 110 et Orig. ad Lc. fr. 25; p. 244, ed. M. Rauer. Cf. Catenae I, 389.
97 J. J. Rousseau, La Profession de foi du vicaire Savoyard (Emile l. IV).
98 Les fanatiques ne manquent pas, dit Celse, qui prétendent d'être venus d'en haut en qualité de fils de Dieu. Orig. c. Cels. VII, 9.
99 Orig. C. Cels. I, 68; II, 49. Chrysostome observe que les prodiges des apôtres étaient plus extraordinaires que les miracles de Jésus. Chrysost. in princ. Actor. IV, 7 (P. G. LI, 108). Sur l'insuffisance des miracles comme preuve d'une mission voir Tert. adv. Marc. III, 3. Cf. Gobineau, Les Religions et les Philosophies dans l'Asie Centrale ch. XI.
100 Voir maintenant Casey, P. dans The Beginnings of Christianity, V (1933) 151Google Scholar.
101 Act. Ap. 2, 23.
102 Chrys. Hom. XXI, 1 in Jo. (P.G. LIX, 130). Cf. Euseb. Dem. Ev. IX, 4.
103 Voir mon étude citée n. 21.