Published online by Cambridge University Press: 03 June 2006
Historique. L’anacardier (Anacardium occidentale), originaire du nord-est du Brésil, a été introduit au Mozambique à la fin du xvie siècle. Ce pays a longtemps été le premier producteur mondial avec 216 000 t de noix commercialisées en 1971–1972. Par la suite, certaines mesures politiques et la concurrence d’autres pays producteurs lui ont fait perdre sa place. Face à cette situation, des actions d’appui à la filière anacarde ont été entreprises à partir des années quatre-vingt. Relance de l’anacarde au Mozambique. Au Mozambique, l’anacardier se rencontre tout le long de la côte, mais il est surtout localisé dans les provinces du Nord. Le contexte de la libéralisation et de la privatisation de la filière engagées ces dernières années est décrit, ainsi que les conséquences engendrées par ces actions. Les différents projets d’appui à la filière ont surtout concerné la production et la diffusion de plants. Le plus récent, le « Projet de relance du cajou » (PRC) a été élaboré en 1999. Il a visé l’amélioration de la productivité de l'anacarde et la production de noix de qualité au travers de systèmes d'exploitation aptes à conserver la fertilité des sols. Dans ce contexte, les recherches d’accompagnement se sont focalisées sur la lutte contre les maladies et parasites de l’anacarde et la sélection de matériel végétal performant. Lutte contre les maladies de l’anacardier. Les résultats obtenus pour le contrôle de l’oïdium avec des fongicides organiques et la possibilité d’une alternance de produits (soufre / triazole) sont présentés. De même, l’utilisation de fongicides organiques pour le contrôle de l’anthracnose est abordée. Contrôle des ravageurs. Ce point nécessite la formation en cours d’un entomologiste et la mise en place d’un système d’avertissement qui devrait permettre à terme de disposer d’un outil multirégional d’alerte et d’aide à la décision. Sélection et amélioration. L’obtention de nouvelles variétés a été abordée par un essai de comportement clonal, la sélection de types communs locaux et la création d’hybrides. Conclusions. Les premiers résultats du PRC sont encourageants et sa réalisation a permis la constitution d’une unité de recherche régionale qui est venue conforter et redynamiser la recherche anacarde à l’échelle nationale.