Published online by Cambridge University Press: 15 November 2003
Introduction. Les structures de première mise en marché tentent de planifier les plantations de leurs apporteurs pour faciliter l'adéquation, au moment des récoltes, entre l'offre en produits et les demandes de leurs clients. L'objectif de l'article est d'analyser les dispositifs de planification des plantations sur deux espèces, la salade et la pêche, et de montrer comment ils tiennent compte des contraintes agronomiques propres à chaque espèce et des débouchés des structures de mise en marché. Dispositif d'étude. Des enquêtes ont été réalisées auprès des techniciens de neuf structures de mise en marché du sud-est de la France, ainsi que d'agriculteurs approvisionnant ces structures. Résultats. Dans le cas de la salade, toutes les structures enquêtées influent sur le choix des sous-espèces et des dates de plantation. Cela leur permet de contrôler l'étalement des récoltes et la variabilité des lots de produits, mais avec des degrés variables suivant les structures et leurs débouchés. Dans le cas de la pêche, elles tentent d'influencer les arboriculteurs sur le choix des sous-espèces et des variétés, mais, concrètement, cela se traduit presque essentiellement par une réduction du nombre de variétés cultivées. Discussion et conclusion. L'étude permet de comparer la planification des plantations pour une espèce annuelle et une espèce pérenne : intérêt, degré d'efficacité tant économique qu'agronomique, difficultés rencontrées par les agriculteurs dans leurs exploitations.