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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
Les femmes en attente de don d’ovocytes sont confrontées à diverses difficultés peu explorées dans la littérature : vécu subjectif douloureux, échecs des FIV précédentes, long délai d’attente d’un don, dissociation de la filiation génétique et gestationnelle… L’objectif principal est de déterminer si l’« attente d’un don d’ovocytes » est anxio-dépressiogène, et si le locus de contrôle externe constitue un facteur protecteur.
Les 3 groupes de femmes inclus sont en attente d’un don d’ovocytes (n = 10), en cours d’une première FIV (FIV1 ; n = 34) ou d’une deuxième FIV ou plus (FIV2+ ; n = 39). Elles ont été évaluées sur l’anxiété (State-Trait Anxiety Inventory), la dépression (Beck Depression Inventory), les locus de contrôle, la réaction à l’infertilité.
Les femmes receveuses étaient significativement plus âgées. Elles étaient significativement plus anxieuses mais pas plus dépressives que les groupes FIV. Leur anxiété actuelle était en partie expliquée par une internalité plus marquée. Pourtant, chez les femmes infertiles en général, c’est l’externalité de type « Autre toutpuissant » qui expliquait en partie la diminution de l’anxiété et la diminution du vécu négatif émotionnel de l’infertilité.
Ces résultats sur le locus de contrôle des femmes infertiles éclairent la réflexion sur le mode relationnel médecin malade, chez des patientes anxieuses sans maîtrise de leur fécondité et devant faire confiance aux équipes soignantes.
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