Hostname: page-component-586b7cd67f-r5fsc Total loading time: 0 Render date: 2024-11-30T19:59:36.899Z Has data issue: false hasContentIssue false

Syndrome de dérégulation dopaminergique

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

S. Mouchabac*
Affiliation:
Hôpitaux Universitaires Est Parisien (AP–HP), Paris, France
*
Adresse e-mail :[email protected]

Abstract

La maladie de Parkinson a longtemps été considérée comme un trouble moteur. Dans les années 2000, des séries de cas sont publiées où les patients, traités par agonistes dopaminergiques essentiellement vont présenter une augmentation des conduites tournées vers le plaisir (jeu pathologique, hypersexualité, comportements stéréotypés dits de « punding » et aussi des automédications de dopamine afin de provoquer certains de ces états ou de retrouver un sentiment d’élation pseudomaniaque…). Ces changements comportementaux ont un impact majeur sur le plan psychosocial du patient et de son entourage. La physiopathologie, complexe repose en partie sur la création d’un arc réflexe à la stimulation de dopamine ; le patient sensibilisé au niveau du striatum par la dopamine va présenter une attirance non physiologique à la dopa, compulsive pour limiter les effets de sevrage. Ce « syndrome de dérégulation dopaminergique » parfois nommé « dérégulation homéostatique hédonique dans la maladie de Parkinson », n’est pas rare au sein des patients parkinsoniens, pouvant affecter 5 % de cette population. Il n’existe pas de test paraclinique pour évoquer le diagnostic qui reste donc clinique et repose sur un interrogatoire précis du patient et de son entourage, des critères diagnostiques ayant été proposés en 2005.

Des recommandations sont proposées et comportent un volet préventif (dépistage de sujets à risque) et un volet thérapeutique (stratégies d’optimisation des prescriptions : choix de molécule et des dosages, psychothérapie et gestion des facteurs de risque environnementaux).

Dans cette communication, nous proposons d’aborder les aspects cliniques et les hypothèses physiopathologiques actuelles sur ce trouble, puis dans un deuxième temps, les aspects thérapeutiques validés dans ce trouble.

Type
S21B
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Interventions ponctuelles : activités de conseil : Novartis. Conférences : invitations en qualité d’intervenant : Novartis.

References

Pour en savoir plus

Callesen, MBScheel-Krüger, JKringelbach, MLMøller, A. A systematic review of impulse control disorders in Parkinson's disease. J Parkinsons Dis 2013;3:105–38.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Merims, DGiladi, N.“Dopamine dysregulation syndrome, addiction and behavioral changes in Parkinson's disease”. Parkinsonism Relat Disord 2008;14:273–80.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Pezzella, FRColosimo, CVanacore, N, et al. “Prevalence and clinical features of hedonistic homeostatic dysregulation in Parkinson's disease”. Mov Disord 2005;20:7781.CrossRefGoogle ScholarPubMed
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.