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Published online by Cambridge University Press: 16 April 2020
Si les points communs sont nombreux entre le poker et les autres jeux de hasard et d’argent (JHA), les professionnels du soin et de la recherche spécialisés dans le jeu pathologique sont de plus en plus nombreux à insister sur la nécessité de prendre en compte les spécificités de ce jeu, afin de mettre en place des actions de prévention et de soins plus adaptées et donc plus efficaces. Nous avons mis en place la cohorte multicentrique JEU qui a pour objectif principal d’explorer les déterminants des transitions de la pratique de jeu (émergence des problèmes de jeu, recours à des soins, rechute, etc.). Un objectif secondaire de cette cohorte était de décrire et de comparer les différents types de jeu de prédilection. Les résultats présentés ici concernent une régression logistique multivariée permettant de comparer les joueurs de poker (n = 78) aux autres joueurs de la cohorte (n = 537), dans deux sous-populations distinctes : les joueurs non problématiques et les joueurs problématiques. Les joueurs (problématiques ou non problématiques) de poker se distinguent des autres joueurs par un score d’illusion comportementale sur le jeu (GABS-attitude) plus élevé, une initiation au jeu plus précoce et une pratique du jeu moins ancienne. De plus, les joueurs non problématiques de poker se distinguent des autres joueurs non problématiques par une mise maximale en un jour plus élevée, un score de coopération (TCI) plus élevé et moins de troubles anxieux. Par ailleurs, les joueurs problématiques de poker se distinguent des autres joueurs problématiques par le fait de jouer plus sur Internet et un score de transcendance (TCI) moins élevé. Ces résultats seront discutés en termes d’implications pour la prévention, la recherche et les soins dans cette population particulière de joueurs.
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