Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Bien qu’il soit classiquement admis que les patients schizophrènes seraient moins sensibles à la douleur cela reste controversé. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet d’une récompense sur la sensibilité et la tolérance à une douleur expérimentale au froid chez des patients schizophrènes et des sujets sains [1].
La douleur expérimentale était réalisée en utilisant le Cold Pressor Task (CPT). Les sujets volontaires était divisés en 4 groupes : un groupe de 25 sujets sains récompensés (SSR), un groupe de 25 sujets sains non récompensés (SSNR), un groupe de 25 patients schizophrènes récompensés (PSR) et un groupe de 25 patients schizophrènes non récompensés (PSNR). La récompense était 70 euros.
Pour la détection de la douleur : Pas de différence entre les PSNR et les SSNR : 9,7 sec (9,4) versus 8,14 sec (6,15), p > 0,05. Pas de différence entre les PSR et les SSR 30,84 sec (30,45) versus 22, 17 (18,30), p > 0,05 tout en ayant de meilleurs scores que les PSNR et les SSNR. PSNR = SSNR < PSR = SSR. Pour la tolérance à la douleur : SSNR avaient une meilleure tolérance que les PSNR : 36,43 sec (49,35) versus 18,22 (21,40), p = 0,05. Pas de différence entre les PSR et les SSR 74,9 sec (61,17) versus 66,16 sec (56,14), p > 0,05) tout en ayant de meilleurs scores que les SSNR.
En l’absence de récompense les patients schizophrènes stabilisés avaient le même seuil de détection de la douleur que les sujets sains mais une moindre tolérance. En présence d’une récompense les patients schizophrènes et les sujets avaient le même profil de sensibilité à la douleur (détection et tolérance). Cette étude suggère que la sensibilité à la douleur serait influencée par le circuit de la récompense.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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