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Génie, créativité et bipolarité

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

S. Charradi
Affiliation:
Hôpital Razi, la Manouba, Tunis, Tunisie
W. Homri
Affiliation:
Hôpital Razi, la Manouba, Tunis, Tunisie
F. Jelassi
Affiliation:
Hôpital Razi, la Manouba, Tunis, Tunisie
A. Hairi
Affiliation:
Hôpital Razi, la Manouba, Tunis, Tunisie
R. Labbene
Affiliation:
Hôpital Razi, la Manouba, Tunis, Tunisie

Abstract

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Introduction.

La créativité et le génie sont associés dans la conscience populaire, à la folie. Pourtant l’image de l’artiste a évolué toutes ces décennies, passant d’une sorte de schizophrène évidemment tourmenté à un bipolaire bienheureux et hyperactif.

Objectif.

Établir les mécanismes des liens unissant la créativité et l’humeur.

Méthodologie.

Revue de littérature en utilisant les mots clés : créativité, trouble bipolaire et tempérament.

Résultats et discussion.

Selon Hagop et Kareen Akiskal (1988) la prévalence des troubles bipolaires chez les créateurs est de 65 % de sujets cyclothymiques dans leur population d’artistes et d’écrivains, chanteurs de blues. British Study (1989) a établi un lien direct entre le trouble bipolaire ou cyclothymique d’artistes et d’écrivains britanniques et leur créativité : 38 % ont été traités pour des troubles de l’humeur et le 1/3 de ces artistes et écrivains font état d’oscillations sévères de l’humeur (moodswings). Elie Hantouche (2010) a souligné dans une analyse exhaustive de la littérature scientifique sur bipolarité et créativité en insistant sur le tempérament cyclothymique, que ce dernier est « un marqueur robuste de la bipolarité atténuée » et « le caractère le plus fortement lié à la créativité ». Toutefois, trop d’hypomanie tue la créativité, en effet l’hyperactivité sans période de réflexion et de contemplation ne favorise pas le processus artistique pur qui a besoin de la phase sombre de la mélancolie et de la lucidité autocritique (absente dans l’hypomanie). Bernard Granger (2004) a conclu que la bradypsychie et l’anesthésie affective de la dépression empêchent l’artiste de créer et stérilisent sa pensée. Et que dans les états maniaques les productions sont facilement débridées, inabouties et superficielles.

Conclusion.

Faut-il soigner les créateurs ? Faut-il privilégier l’équilibre thymique, mais respecter autant que possible la trajectoire de vie du patient sans étouffer sa créativité ?

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Pour en savoir plus

Akiskal, HS.Reassesing the prevalence of bipolar disorders: clinical significants and artistic creativity. Psychiatry Psychobiol 1988;3:S29S36.Google Scholar
Kyaga, S et al. Mentall illness, suicide and creativity: 40-year prospective total populationtry study. J Psychiatr Res 2013.10.1016/j.jpsychires.2012.09.010CrossRefGoogle Scholar
Richards, RL et al. Creativity in manic-depressive, cyclothyme, their normal first degree relatives, and control subjects. J Abnorm Psycho 1999.Google Scholar
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