Hostname: page-component-586b7cd67f-l7hp2 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-27T19:12:11.523Z Has data issue: false hasContentIssue false

Devenir d’une population rencontrée par une équipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) à 3 ans

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

C. Alezrah*
Affiliation:
Centre hospitalier Léon - Jean-Grégory, 66300 Thuir, France
E. Dusacq
Affiliation:
Centre hospitalier Léon - Jean-Grégory, 66300 Thuir, France
S. Thiebaut
Affiliation:
Centre hospitalier Léon - Jean-Grégory, 66300 Thuir, France
L. Camodeca
Affiliation:
Centre hospitalier Léon - Jean-Grégory, 66300 Thuir, France
J. Benayed
Affiliation:
Centre hospitalier Léon - Jean-Grégory, 66300 Thuir, France
*
Auteur correspondant. E-mail address:[email protected]

Abstract

Les EMPP existent officiellement depuis 2005 [1] afin de faciliter l’accès aux soins aux personnes en situation de précarité. À Perpignan, le Module d’Accueil et d’Orientation (MAO) a été crée dès 1998 dans ce même objectif, et accueille, depuis, un nombre croissant de patients chaque année [2]. Le MAO a pour vocation d’orienter les usagers, en fonction de l’évaluation initiale, vers des soins adaptés si possible dans le dispositif de droit commun [3]. Afin d’évaluer ce travail, nous nous sommes posé la question du devenir des patients accueillis en 2010, en terme de continuité des soins à 3 ans.

En 2010, la file active du MAO comptait 374 patients ; 28 % des patients avaient une problématique addictive, 23 % un trouble de la personnalité, 18 % un trouble de l’humeur, 16 % un trouble névrotique et/ou lié à un facteur de stress et 13 % souffraient de schizophrénie. Plusieurs diagnostics pouvaient être associés. Suite à la prise en charge par le MAO, 45 % des patients ont été orientés vers d’autres structures, dont un quart vers un centre médico-psychologique (CMP), 15 % vers une prise en charge en addictologie, 11 % vers un médecin généraliste, 9 % vers des associations et 9 % vers un suivi en psychiatrie libérale. Trois ans plus tard, sur ces 168 patients orientés, on note la persistance d’une inscription dans les soins pour 63 % d’entre eux. La répartition des diagnostics des patients ayant honoré un suivi est sensiblement identique à celle des patients initialement accueillis.

L’évaluation du devenir de la population accueillie sur le MAO à trois ans nous permet de confirmer l’importance d’un travail de proximité dans le champ de la précarité car cela permet, au-delà du dépistage, d’inscrire ou de réinscrire un nombre important de patients dans des soins sur une certaine durée.

Type
P072
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.

References

Références

Circulaire DHOS/O2/DGS/6C/DGAS/1A/1B no 2005-521 du 23 novembre 2005 relative à la prise en charge des besoins en santé mentale des personnes en situation de précarité et d’exclusion et à la mise en oeuvre d’équipes mobiles spécialisées en psychiatrie. Bulletin officiel du ministère chargé de la santé 2006;1:97–100.Google Scholar
Alezrah, C.Bilan des équipes mobiles psychiatrie précarité 8 ans après la circulaire du 23 novembre 2005. Eur Psychiatry 2013; 28S: 7475CrossRefGoogle Scholar
Alezrah, C., et al.Psychotiques et sans abri, quelles réponses ? Rev Fr Psychiatr Psychol Med 2002; 54: 7378Google Scholar
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.