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Déficit d’attention et vagabondage de l’esprit (mind-wandering)

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

C. Van Den Driessche*
Affiliation:
Laboratoire de Psychologie Cognitive et Psycholinguistique, Ecole Normale supérieure, CNRS, EHESS, Paris, France
M. Bastian
Affiliation:
Laboratoire de Psychologie Cognitive et Psycholinguistique, Ecole Normale supérieure, CNRS, EHESS, Paris, France
H. Peyre
Affiliation:
Laboratoire de Psychologie Cognitive et Psycholinguistique, Ecole Normale supérieure, CNRS, EHESS, Paris, France Hôpital R. Debré, Paris, France
R. Delorme
Affiliation:
Hôpital R. Debré, Paris, France Laboratoire de génétique humaine et des fonctions cognitives, Institut Pasteur, CNRS ura2181, Paris, France
J. Sackur
Affiliation:
Laboratoire de Psychologie Cognitive et Psycholinguistique, Ecole Normale supérieure, CNRS, EHESS, Paris, France
*
Auteur correspondant. E-mail address:[email protected] (C. Van Den Driessche

Abstract

Introduction

Le mind-wandering est ce phénomène connu de tous, où l’attention décroche et « vagabonde » au gré de pensées sans lien avec la tâche en cours [1]. Dans une tâche de go/no-go, les épisodes de déconcentration entrainent une diminution des performances et une augmentation de la variabilité des temps de réponse, par rapport aux périodes où l’attention est soutenue [2]. Mais le déficit d’attention n’est pas spécifique du TDA/H (Trouble Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité) car il est présent dans d’autres pathologies comme par exemple la dépression [3]. Dans cette étude nous recherchons une différence de profils attentionnels liés au « mind wandering », qui serait spécifique au TDA/H.

Méthode

Au moyen d’un go/no-go interrompu par des rapports subjectifs du contenu de la pensée, nous avons mené la même expérience, à la fois dans des populations d’enfants et d’adultes, en comparant des groupes de sujets TDA/H, des groupes de sujets contrôles cliniques et sains.

Résultats

Nous mettons en évidence une augmentation significative de pensées floues ou vides (mind-blanking[4]), chez les sujets TDA/H enfants et adultes.

Discussion

Cette augmentation de pensées impossibles à rapporter, semble spécifique du TDA/H. Pour maintenir l’attention focalisée comme pour prolonger un épisode de rêverie éveillée, de bonnes fonctions exécutives semblent nécessaires [1]. Or le TDA/H se caractérise par un déficit de fonctions exécutives [5], ce qui impliquerait donc une alternance plus rapide entre cours externe et interne de pensées soit une durée moyenne des épisodes de focus attentionnel ou de rêverie, plus brève. Un stimulus qui ne dure pas suffisamment longtemps ne peut faire l’objet d’un rapport verbal car non accessible à la conscience [6]. Le mind-blanking pourrait être un marqueur indirect d’un fil de pensées trop labile pour être accessible à la conscience.

Type
P068
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Smallwood, J.Distinguishing how from why the mind wanders: a process-occurrence framework for self-generated mental activity. Psychol Bull 31932013; 519-535CrossRefGoogle Scholar
Bastian, M.Sackur, J.Mind wandering at the fingertips: automatic parsing of subjective states based on response time variability. Front Psychol 4 2013 [Art. 573]CrossRefGoogle ScholarPubMed
Seidman, L.Neuropsychological functioning in people with ADHD across the lifespan. Clin Psychol Rev 2006; 26: 466485CrossRefGoogle ScholarPubMed
Ward, A.F.Wegner, D.M.Mind-blanking: when the mind goes away 4 2013[art. 650]Google ScholarPubMed
Barkley, R.A.Behavioral inhibition, sustained attention, and executive functions: constructing a unifying theory of ADHD. Psychol Bull 121 1997; 65-94 [6]CrossRefGoogle ScholarPubMed
Dehaene, S.Naccache, L.Towards a cognitive neuroscience of consciousness: basic evidence and a workspace framework. Cognition 2001; 79: 137CrossRefGoogle Scholar
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