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Comorbidités psychiatriques chez les patients dépendants au cannabis : spécificités masculines et féminines

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

A. Dervaux
Affiliation:
Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France
M.O. Krebs
Affiliation:
Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France
M.C. Bourdel
Affiliation:
Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France
X. Laqueille
Affiliation:
Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France

Abstract

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Contexte

En dehors de l’étude épidémiologique en population générale NESARC, peu d’études cliniques ont exploré les différences entre hommes et femmes présentant un abus ou une dépendance au cannabis. L’objectif de cette étude était d’évaluer les différences sociodémographiques et cliniques entre les sexes dans une population de 173 patients dépendants au cannabis, demandeurs de soins, sans troubles psychotiques ou bipolaires, ni dépendance à une autre drogue.

Méthodes

Tous les patients de sexe masculin (n = 130) et féminin (n = 43), consultant consécutivement dans le service d’addictologie du centre hospitalier Sainte-Anne (Paris) pour dépendance au cannabis (critères DSM-IV), entre juin 2007 et juin 2013, ont été inclus dans l’étude. Les patients présentant des troubles psychotiques, bipolaires de type 1, des dépendances opiacées ou à la cocaïne étaient exclus de l’étude. Les patients ont été évalués à l’aide du Diagnostic Interview for Genetic Studies (DIGS).

Résultats

La fréquence, présente ou passée, de troubles dépressifs (61,8 % vs 23,1 %, p = 0,0001), de phobies sociales (29,0 % vs 12,4 %, p = 0,02), de troubles anxieux généralisés (43,8 % vs 24,3 %, p = 0,03), de conduites suicidaires (36,6 % vs 11,3 %, p = 0,0001), de traitements anxiolytiques antérieurs (71,4 % vs 44,4 %, p = 0,001), de traitements antidépresseurs antérieurs (63,4 % vs 29,4 %, p = 0,001) et d’antécédents familiaux de dépression (70,3 % vs 39,5 %, p = 0,001), était plus élevée dans le groupe de sujets de sexe féminin que dans le groupe de sujets de sexe masculin. En revanche, la fréquence des effets subjectifs de désinhibition (37,7 % vs 19,0 %, p = 0,03) et d’hypersensorialité (36,9 % vs 19,0 %, p = 0,03), induits par le cannabis, était plus élevée dans le groupe de sujets de sexe masculin.

Conclusions

La fréquence des antécédents de troubles dépressifs et de troubles anxieux, traités ou non, chez les patients dépendants au cannabis, en particulier du sexe féminin, justifie leur dépistage systématique et leur prise en charge intégrée dans la prise en charge addictologique.

Type
Posters
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Pour en savoir plus

Dervaux, AKrebs, MOLaqueille, X., Anxiety and depressive symptoms or disorders in patients with cannabis dependence without major psychiatric disorders. Eur Neuropsychopharmacology 2011;21(Suppl. 3):S578S57910.1016/S0924-977X(11)70946-4CrossRefGoogle Scholar
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