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Cohorte d’adultes débutant un traitement antidépresseur en 2011 : premières analyses à 12 mois

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

A. Cuerq*
Affiliation:
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France
J.-P. Fagot
Affiliation:
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France
S. Samson
Affiliation:
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France
A. Fagot-Campagna
Affiliation:
Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France
*
Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected](A. Cuerq)

Abstract

Introduction

Des études ont montré un usage non optimal des antidépresseurs en France [1,2]. Une cohorte d’adultes ayant débuté un traitement antidépresseur a été mise en place pour suivre leur devenir.

Méthode

La cohorte inclut les adultes du régime général d’assurance maladie, ayant eu ≥ 1 délivrance d’antidépresseurs en 2011. Ont été exclus les patients « prévalents » (≥ 1 délivrance en 2009/2010 d’antidépresseur/antipsychotique/thymorégulateur/médicament de la dépendance/stimulant ; hospitalisés avec motif psychiatrique (F04–F99) en MCO/RIMP/SSR (2006–2010) ; en ALD, arrêt de travail ≥ 6 mois, invalidité, pour motif psychiatrique).

Résultats

Près de 950 000 adultes (2,5 %) ont débuté un traitement antidépresseur en 2011 (âge moyen 50 ans, 2/3 de femmes). Un médecin généraliste était premier prescripteur pour 90 %. Le délai entre le début de traitement et la consultation suivante (généraliste/psychiatre) était de 23 jours pour les patients avec ≥ 3 délivrances. Dans l’année suivant l’initiation du traitement, 12 % des patients avaient eu une consultation en psychiatrie libérale. Les molécules les plus fréquemment prescrites étaient escitalopram (33 %), paroxetine (15 %), amitriptyline (11 %) fluoxetine (7 %), venlafaxine (7 %). La médiane de traitement était de 28 jours (< 6 mois : 83 %), 40 % n’avaient eu qu’une délivrance sur l’année, 13 % deux, 47 % ≥ trois. La part des personnes socialement défavorisées était un peu plus élevée parmi celles n’ayant eu qu’une ou deux délivrances. Le taux d’instauration variait du simple au double entre départements. Plus ce taux était élevé, plus l’arrêt de traitement était fréquent après un mois ou deux (r = −0,34, p = 0,0005).

Discussion

Un traitement antidépresseur est débuté annuellement chez 2,5 % des adultes mais interrompu avant 6 mois dans 4 cas sur 5, et suivi d’une consultation dans les 15 jours dans moins du tiers des cas. Les disparités sociales et géographiques de recours et suivi du traitement sont importantes. Les facteurs de chronicité (traitement au long cours, rechutes, hospitalisations, invalidité…) et la qualité du suivi seront analysés.

Type
P106
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Tournier, M.et al.Étude sur la durée des traitements antidépresseurs en France et ses déterminants à partir des bases de données de l’assurance maladie. Encephale 2011; Suppl. 1: S36S41CrossRefGoogle Scholar
Améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses : propositions de l’Assurance maladie pour 2015, http://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/statistiques-etpublications/index.php.Google Scholar
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