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Approches actuelles des troubles moteurs dans la schizophrénie : du diagnostic au bien-être du patient

Published online by Cambridge University Press:  17 April 2020

J.-M. Danion*
Affiliation:
Hôpital universitaire de Strasbourg, Hôpital Civil, Strasbourg, France
*
Adresse e-mail :[email protected]

Abstract

Au 19e siècle, dès les premières descriptions de la schizophrénie, les troubles moteurs à type de troubles de la posture, de la gestuelle, ont été pris en compte. Puis à partir des années cinquante, les effets secondaires moteurs liés aux traitements par neuroleptiques, semblent avoir éclipsé ces troubles moteurs comme faisant partie intégrante du tableau clinique de la maladie. Depuis une quinzaine d’année, des études se sont à nouveaux intéressées à ces troubles en montrant des troubles de postures, la présence de gestes anormaux, d’anomalie de la marche, d’anomalie du tonus, des troubles de la dextérité etc. Les recherches se sont aussi intéressées aux signes neurologiques mineurs (SNM) qui correspondent à des anomalies subtiles et diffuses, comprenant des troubles de coordination motrice interpersonnelle, de l’équilibre, de l’intégration sensorielle ou encore de latéralisation, ainsi que des mouvements anormaux. Les SNM sont retrouvés chez 65 % des patients souffrant de schizophrénie contre 5 % en population générale. La description et la compréhension de ces SNM peuvent nous permettre une meilleure compréhension des mécanismes et des frontières de la schizophrénie [1].

Plus récemment, il a été décrit que les coordinations motrices interpersonnelles, qui permettent une interaction de qualité entre deux personnes sont altérées dans la schizophrénie. De plus, ces altérations sont aussi retrouvées, à un moindre niveau, chez les apparentés sains au premier degré des patients souffrant de schizophrénie, montrant l’importance de ces troubles moteurs dans la genèse de la maladie [2]. Enfin, il est important de montrer l’implication clinique et dans la réhabilitation de la prise en compte de ces troubles moteurs [3]. Ainsi, une meilleure compréhension des troubles de la planification motrice qui caractérisent les patients doit permettre de leur proposer des activités physiques plus adaptées et les aider à un mieux être au quotidien.

Type
S31
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2014

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

References

Références

Mechri, A.Bourdel, M.C.Slama, H.Gourion, D.Gaha, L.Krebs, M.O.Neurological soft signs in patients with schizophrenia and their unaffected siblings: frequency and correlates in two ethnic and socioeconomic distinct populations. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci 2009; 259(4):218-2228CrossRefGoogle ScholarPubMed
Del-Monte, J.Capdevielle, D.Varlet, M.marin, L.Schmidt, R.C.Salesse, R.N., et al.Social Motor coordination in unaffacted relatives of schizophrenia patients: a potential intermediate phenotype. Front Behav Neurosci 7 2013 13710.3389/fnbeh.2013.00137CrossRefGoogle Scholar
Wilquin, H.Delevoye-Turrell, Motor agency: a new and highly sensitive measure to reveal agency disturbances in early psychosis. Plos ONE 2012; 7(2):e30449CrossRefGoogle ScholarPubMed
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