Published online by Cambridge University Press: 25 January 2017
For four years (1940–1944) after its defeat by the Third Reich, France was ruled by an anti-republican government whose active collaboration with the Nazis made a major contribution to the persecution and extermination of the Jews. Through the ‘National Revolution’, the Vichy regime developed an ideology opposed to democracy and republican roots and sought to re-invent its national origins as a justification for Pétainism. Thus, the Gallic past and archaeology in general played an important role in this new ideology by assimilating the defeat of the Gauls by Caesar to that of the French by the Nazis and by then comparing the successful incorporation of Gaul into the Roman Empire with that of France into a ‘new Europe’ dominated by Nazi Germany. At the same time, the Vichy regime provided French archaeology with its first legal and administrative structure, which allowed the development of the discipline. This legislative and administrative framework was preserved intact not only until the liberation but right up to the present day. It is the permanence of this structure which creates the problem of the relationship between current French archaeology and the Vichy regime.
Durant quatre ans, de 1940 à 1944, la France vaincue par le IIIe Reich s'est dotée d'un régime anti-républicain, qui s'est engage dans la collaboration active avec le nazisme et a contributé notamment à la persécution et à l'extermination des Juifs. Avec la “Révolution nationale”, le Régime de Vichy a élaboré une idéologie en rupture avec la démocratie et l'heritage républicain et a cherché à imposer une réécriture des origines nationales, qui justifie la politique du pétainisme. Le passé gaulois et l'archéologie d'une manière générale occupent donc une place importante dans cette nouvelle idéologie, qui assimile la défaite des Gaulois devant César à celle des Français devant Hitler et compare l'assimilation réussie de la Gaule dans l'Empire romain à celle de la France dans une “nouvelle Europe” dominée par l'Allemagne nazie. Parallèlement, le Régime de Vichy dote pour la première fois l'archéologie française d'une réglementation et de structures administratives, qui permettent à la discipline de se développer. Cet appareil législatif et administratif a été conservé tel quel à la Libération, et s'est maintenu dans son ensemble jusqu'à aujourd'hui. La permanence de ces structures pose le problème de la situation de l'archéologie française contemporaine par rapport à l'héritage du Régime de Vichy.