Hostname: page-component-586b7cd67f-rcrh6 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-30T15:08:28.757Z Has data issue: false hasContentIssue false
  • English
  • Français

Meurtre du père*

Published online by Cambridge University Press:  09 June 2010

Josette Garon Léonard
Josette Garon Léonard
Affiliation:
Paris
Get access Rights & Permissions [Opens in a new window]

Extract

Geste symbolique, geste éminemment émpreint de culpabilité, jamais totalement résolu, mais lisible dans toute oeuvre, le meurtre du père est le thème-clé de l'Enfance de l'Art. Meurtrier du père, tel se veut, plus ou moins consciemment, tel se doit d'être tout créateur. L'artiste, substitut et meurtrier du père; Freud, meurtrier de l'artiste comme génie, comme grand homme; et enfin, nécessairement, l'auteur, Sarah Kofman, meurtrier de Freud, ou à tout le moins d'un certain Freud amateur d'art.

Type
Critical Notices—Études critiques
Information
Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 11 , Issue 1 , March 1972 , pp. 109 - 114
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1972

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1 Certains de ces textes étaient ou restent encore difficilement accessibles au lecteur francophone. Signalons qu'ont été réédités depuis: Délire et rêves dans la « Gradiva » de Jensen et Essais de psychanalyse appliquée, tous deux dans l a collection « Idées » chez Gallimard.

2 Arbitraire, cette coupure Test parce que la scission n'est jamais aussi nette chez Freud. A titre d'exemple, prenons La Science des Rêves (1901). la légende d'Oedipe sert admirablement d'illustration au savoir psychanalytique, et il ne fait de doute pour personne que, même là, de confirmation l'œeuvre devient modèle de par la coïncidence entre la légende et la structure de l'homme, par ailleurs Freud étudie immédiatement après le Hamlet de Shakespeare, et ce, directement, à titre d'objet du savoir et non plus essentiel-lement comme confirmation.

3 On touche ici, avec cette question de l'origine mythique, au problème du fantasme originaire et de l'origine des fantasmes, question pour laquelle on ne peut que référer le lecteur à l'article de Laplanche et Pontalis «Fantasme originaire, fantasme des origines, origine des fantasmes », in Les Temps Modernes, avril 1964 (n: 215).

4 On ne peut trop recommander, sur le problème de l'interprétation-construction, la lecture de l'admirable livre de Viderman, S., La Construction de I'espace analytique, Paris, Denoël, 1970, 348 p.Google Scholar

5 Cf. Rank, O., Don Juan, une étude sur le double, Paris, Denoël et Steele, 1932.Google Scholar

6 Sur le narcissisme à l'œeuvre dans toute création artistique cf. Green, A., Un œeil en trop, Paris, Minuit, 1969, p. 35–36.Google Scholar

7 Sur cette question de la chaîne symbolique, cf. Stein, C., L'Enfant imaginaire, Paris, Denoël, 1971, 368 p.Google Scholar