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La fonction épistémologique de la sociologie de la connaissance1

Published online by Cambridge University Press:  05 May 2010

Maurice Lagueux
Affiliation:
Université de Montréal

Extract

Depuis Plus de deux millénaries, comme chacun sait, le besoin de connaître s'est imposé comme l'un des besoins les plus fondamentaux des hommes et des sociétés humaines. Et comme dès Socrate, il se trouvait tourné résolument non plus vers le seul monde ambiant mais vers l'homme lui-même et ses moindres mouvements intérieurs, il n'en fallait pas plus pour que prenne racine le projet, circulaire mais légitime, de faire de ce besoin de connaître l'objet, à son tour, d'une connaissance nouvelle. Une certaine gnoséologie était née si l'on choisit de désigner par ce terme les tentatives les plus diverses pour rendre compte d'un objet aussi singulier. Mieux encore, il allait suffire de préciser, parmi les questions portant sur le phénomène cognitif comme tel, celles portant sur son fondement, c'est-à-dire sur son bien-fondé ou plus exactement sur ses « conditions de possibilité » pour que prenne à peu près forme l'enquêate plus proprement épistémologique sur la connaissance, enquête qui fut entrevue il y a fort longtemps sans doute, mais dont le type classique nous fut fourni par Kant.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 1978

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References

Notes

2 On pourrait citer, il est vrai, le cas de Kuhn mais bien que puisant abondamment dans l'histoire des sciences, l'épistémologie de celui-ci ne paraît pas être moins « philosophique » que celle de Popper par exemple et ne peut guère être considérée, en tant que telle, comme une application particulière de la discipline historique.

3 Mannheim, , Idéologie et utopie, Section 2 de la première partie propre à l'édition anglaise: Ideology and Utopia, London, Routledge & Kegan PaulCrossRefGoogle Scholar.

4 Piaget, , Psychologie et Epistémologie, Paris, Gonthier, 1970Google Scholar. (Médiations 73) p. 34.

5 Mannheim K. op. cit. p. 57 et ss.

6 Voir par ex. le chapitre terminal de The Crisis of our Age”, New York, E. P. Dutton, 1957Google Scholar

7 Kahn, et Wiener, , The Year 2000, Hudson Institute, 1967Google Scholar, cfSection 1, E

8 Mannheim, op. cit., p. 278; voir aussi p. 51

9 Hegel, , “Introduction au cours de Berlin” in Leçons d'histoire de la philosophie, Paris, Gallimard, 1954. (trad. Gibelin), p. 71Google Scholar

10 Marx, Œuvres, éd. La Pléiade, t. 1, p. 266

11 Marx, Le Capital in op. cit., p. 591

12 Marx, « postface à la 2° edition » in Le Capital éd. Sociales, livre Ier, tome I, p. 25

13 Mannheim, op. cit., p. 152, voir aussi p. 130 et ss.

14 Ibid, p. 136 et ss.

15 Ibid, p. 269–270

16 Lukàcs, , Histoire et conscience de classe, Paris, Ed. de Minuit, 1960Google Scholar. Voir par exemple la façon dont Lucien Goldmann rappelle sur ce point la contribution de Lukàcs, dans Sciences humaines et philosophie, Paris, Gonthier, 1966, p. 44Google Scholar.

17 Schaff, , Histoire et vérité, Paris, Anthropos, 1971, p. 193Google Scholar

18 Ibid, p. 194

19 Ibid, p. 195

20 Ibid, p. 194

21 Lowy, “Objectivité et point de vue de classe dans les sciences sociales”, Critique de l'économie politique, no 9, p. 23

22 Ibid, p. 24; le souligné est de Lowy.