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Published online by Cambridge University Press: 05 May 2010
Dans la partie de la philosophic que l'on appelle habituellement philosophie du langage, la vieille opposition entre le réalisme et le nominalisme est toujours actuelle. D'un côté, les thèses nominalistes trouvent de nouveaux défenseurs qui apportent quelquefois des arguments originaux ou qui reprennent d'anciennes argumentations. D'un autre côté le réalisme est violemment attaqué sur tous ses flancs.
1 Difficile mais peut-etre pas impossible. dans, Ainsi G. E. Moore « The Nature of Judgment », Mind n.s. 8 (1899)Google Scholar, avance une theorie de la proposition oil entre autres les notions de verite et de faussete ne dépendent pas d'une relation de la phrase avec la realite mais d'une relation specifique entre les concepts qui entrent dans la proposition, relation qui doit étre « reconnue immediatement ». On pourrait objecter qu'alors il ne s'agit plus de philosophie du langage.
2 Voir par exemple dans, M. Dummett qui « What is a Theory of Meaning? (II) », dans Truth and Meaning (Oxford: Clarendon Press, 1976), remarque que ce principe de correspondance « est certainement en partie constituant de notre notion de verite mais n'en est pas un qui puisse etre directement applique » (89)Google Scholar.
3 Cette premiére partie du postulat exprime de maniére trés génerale ce qu'on appelle la these fregeenne de la compositionnalite du sens. Cette formulation se veut tres generate en utilisant la notion vague de contenu semantique. La formulation initiate de Frege ne portait que sur les denotations: «… on peut toujours chercher quelle est la denotation d'une proposition si Ton peut determiner la denotation des parties de la proposition ». Voir « Sens et denotation » dans Ecrits logiques et philosophiques (Paris: Editions du Seuil, 1971), 109Google Scholar.
4 Nous laissons délibérément de côté la notion de circonstance d'enonciation (contexte, monde possible) pour des raisons évidentes de simplicity. Nous verrons plus loin que ce que nous décrivons peut etre genéralise sans affecter la problématique.
5 Ces theses realistes ne sont pas toujours avancées explicitement par ceux qui les soutiennent, car beaucoup considérent qu'elles vont de soi. Un bon exemple d'exposition explicite est celui de Davis Lewis dans « General Semantics » dans Semantics of Natural Language (Dordrecht: Reidel, 1972), 169.Google Scholar
6 «Universel Grammar», dans Formal Philosophy (New Haven: Yale University Press, 1974), 222 a 246.Google Scholar
7 Elle est universelle, mais reste trop generate. II n'y a, par exemple, qu'une amorce de theorie des circonstances d'enonciation ou de ce qu'on pourrait appeler theorie de la pragmatique. Dire que la grammaire de Montague est universelle, e'est dire que Ton croit que Ton pourra y integrer une telle theorie lorsqu'elle sera disponible (par exemple celle de Searle-Vanderveken [a paraitre]).
8 Dans tout ce qui suit nous nous restreindrons aux langages désambiguisé. Bien que la theorie de Montague soit justement universelle parce qu'elle est valable pour tous les langages, cette question d'ambiguite n'intervient pas dans notre problematique.
9 Voir « Empiricism, Semantics, and Ontology » publié en supplement á Meaning and Necessity (Chicago: University of Chicago Press, 1947), 205 a 221.Google Scholar
10 Voir par exemple les commentaires ironiques de David Lewis dans « General Semantics », 129 et suivantes, à propos des travaux d'analyse sémantique à l'aide de « semantic markers ». Plus récemment, J. Searle dans « Minds, Brains and Programs », The Behavioral and Brains Sciences (1980), 3, développe une telle attaque.