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Descartes et la connaissance intuitive

Published online by Cambridge University Press:  09 June 2010

André Bourassa
Affiliation:
Collège Lionel-Groulx, Sainte-Thérèse

Extract

René Descartes, émerveillé par la rigueur scientifique des théorèmes de géométrie, en vint à « imaginer » que pouvaient être démontrées avec la même rigueur les conclusions de la philosophie. Son but: s'accoutumer l'esprit « à se repaître de vérités ». Sa méthode : devant toute chose, « qu'on s'abstienne d'en recevoir aucune pour vraie qui ne le soit, et qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduire les unes des autres ». Son point de départ : les « raisons certaines et évidentes ». En somme, une dialectique consistant à

conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu, comme par degrés jusqu'à la connaissance des plus composés; en supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres.

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Articles
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Copyright © Canadian Philosophical Association 1968

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References

1 Descartes, René, « Discours de la méthode », 2e partie, in Œuvres et lettres, Paris, Pléiade, 1952, p. 138Google Scholar; aussi in Œuvres de Descartes, éd. Adam-Tannery, , Paris, Léopold Cerf, 18971913, t. 6, p. 19Google Scholar. Sigles: Pl et AT.

2 Id., Ibid.

3 Id., Ibid.

4 Le « sens commun » ayant chez Descartes (6e Méd. Mét., Pl., p. 331; AT, t. 9, p. 69) et chez d'autres de son temps une acception particulière, on s'étonne de le retrouver ici à la place de « bon sens ». Par ailleurs, le latin dit bien « sensui communi » (AT, t. 7, p. 86), là où il nous semble qu'aurait mieux valu le « bona mens » des Règles pour la direction de l'esprit.

5 Disc. de la méth., 6e part. (Pl, p. 178).

6 Règle 1 (Pl, p. 38).

7 Disc. de la méthode, 1e part. (Pl, p. 126).

8 Lettre à Élisabeth, juin 1645 (Pl, p. 1190).

9 « Le bon sens ou la raison »; réf. à la note 7.

10 « Mentis intuitu » est une expression qu'on retrouve chez Augustin d'Hippone (De Civ. Dei, lib. 20, c. 14) et, plus tard, chez Thomas d'Aquin (cf. Summa Theol., Suppl. IIIae, 87, 3). Voici ce qu'en dit Descartes: « Pour moi, je distingue deux sortes d'instincts: l'un est en nous en tant qu'hommes et est purement intellectuel; c'est la lumière naturelle ou intuitus mentis, auquel seul je tiens qu'on doive se fier; l'autre est en nous en tant qu'animaux et est une certaine impulsion de la nature à la conservation de notre corps, à la jouissance des voluptés corporelles etc., lequel ne doit pas toujours être suivi » Lettre au P. Mersenne, 16 oct. 1639 (Pl, p. 1060; AT, t. 2, p. 599).

11 Règle 9 (Pl, p. 68). La traduction de la Pléiade, de Georges LeRoy, rend toujours intuitus par intuition, son sens actuel. Mais « intuition » n'est pas du vocabulaire français de Descartes (cf. Laporte, Jean, Le Rationalisme de Descartes, Paris, PUF, 1950, p. 6, n. 3Google Scholar). Il nous a paru préférable de lui substituer chaque fois « connaissance intuitive », expression propre à Descartes. Tirée de la Lettre à Silhon (?), 1637 (Pl, p. 392), cette expression entrait peut-être pour la première fois alors dans la langue française: « une connaissance très claire, et si j'ose ainsi parler, intuitive ». Nous avons aussi parfois substitué à « intuition » la formule « inspection de l'esprit », tirée des Méditations métaphysiques (2e) que la version latine rend tantôt par inspectio (2eMéd. métaph.; Pl, p. 281; AT, t. 7, pp. 31–32), tantôt par intuitus (2eRép.; Pl, p. 395; AT, t. 7, p. 140).

12 « Où j'ai dit ‘que nous ne pouvons rien savoir certainement, si nous ne connaissons premièrement que Dieu existe’, j'ai dit, en termes exprès, que je ne parlais que de la science de ces conclusions, ‘dont la mémoire nous peut revenir en l'esprit, lorsque nous ne pensons plus aux raisons d'où nous les avons tirées'. Car la connaissance des premiers principes ou axiomes n'a pas accoutumée d'être appelée science par les dialecticiens. » Rép. aux 2e Obj. (Pl, p. 375; AT, t. 7, p. 140 et t. 9, p. 110). Voir la Règle 9 de Descartes: « Des choses faciles et les plus abordables … déduire les sciences même les plus cachées ».

13 « Intuitum, qui nihil aliud est quam praesentia intelligibilis ad intellectum quocumque modo » I Sent., d. 3, q. 4, a. 5.

14 « Secundum quod intelligere nihil aliud dicit quam intuitum … sic anima semper intelligit se et Deum indeterminate » (Id., Ibid.) Il y a tout de même une marge entre cet « indeterminate » de Thomas d'Aquin et le « très claire » de Descartes: « Une connaissance très claire, et si j'ose ainsi parler, intuitive, de la nature intellectuelle en général, l'idée de laquelle étant considérée sans limitation, est celle qui nous représente Dieu, et limitée, est celle d'un ange ou d'une âme humaine » (Lettre à Silhon (?), 1637, Pl, p. 392). Il faut dire à la décharge de Descartes qu'il a bien explicité que Dieu est « inconcevable (incogitabilis) » au sens propre du terme (2e Rép.; Pl, p. 395).

Pourtant, en ce qui concerne la clarté de l'intuition de soi, nous lisons dans Thomas d'Aquin (qui tente d'intégrer Augustin d'Hippone): « Verum est quod iudicium et efficacia huius cognitionis, per quam naturam animae cognoscimus, competit nobis secundum derivationem luminis intellectus nostri a veritate divina, in qua rationes omnium rerum continentur … Unde Augustinus dicit in 9 De Trin., c. 6 … ‘Intuemur inviolabilem veritatem, ex qua perfecte, quantum possumus, definimus, non quale sit unusquisque hominis mens, sed qualis esse sempiternis rationibus debeat' … Nam ad primam cognitionem de mente habendam sufficit ipsa mentis praesentia, quae est principium actus, ex quo mens percipit seipsam. » Sum. Th., I, q.87, a.1. Voir en plus De Ver., q.10, a.8, c.

15 Exemple mathématique puisé par Descartes chez Thomas d'Aquin: In VIo Ethic, 1. 7, n. 1214.

16 Règle 3 (Pl, pp. 43–44).

17 « Je n'ai pour règle des miennes [verites] que la lumière naturelle … Tous les hommes ayant une même lumière naturelle, ils semblent avoir tous les mêmes notions; mais … il n'y a presque personne qui se serve bien de cette lumière. » Pour référence, cf. n. 10.

18 Sum. Th., 11–11, 8, 1, ad 1m.

19 Règle 9, (Pl, p. 67). Cf. Règle 3 (Pl, p. 44). Comparer: « Sicut caecitas corporalis est privatio eius quod est principium corporalis visionis, ita enim caecitas mentis est privatio eius quod est principium mentalis sive intellectualis visionis » Sum. Theol., II–II, q.15, a.1, c.

20 Principes I, 45 (Pl, p. 591); pour l'original latin, voir AT, t. 8, pp. 21–22.

21 « Par connaissance intuitive (intuitus), il aura vu clairement », Règle 8 (Pl, p. 63).

22 « Cognitio intellectus penetrat usque ad essentiam rei », Sum. Theol., II–II, 8, 1. Cf. in VI Ethic, 1. 5, n. 1179.

23 Ce que Thomas d'Aquin interprétait comme un mouvement immanent de l'intelligence (Sum. Theol. I, 79, 2) et des sens (op. cit., I, 54, 2) est interprété par Descartes comme pure passion: « A liquid etiam motui analogum in illis esse considerandum; et actionem dicendam esse, quae se habet ex parte mentis, qualis est volitio in mente; passionem vero ex parte moti, ut intellectio ct visio », Lettre à Régius, déc. (?) 1641 (AT, t. 3, pp. 454–455). Une expression de Thomas d'Aquin est peut-être à l'origine de cette interprétation: « Illa videri dicuntur quae per seipsa movent intellectum nostrum vel sensum ad sui cognitionem », Sum. Theol., II–II, q.1, a.4, c.

24 Ainsi devrait-on traduire « oculo intuenti »; cf. notes 20 et 11.

25 Lettre à Hyperaspistes, août 1641 (Pl, p. 1138).

26 2e Méd. Métaph. (Pl, p. 281).

27 « Quod putabam me videri oculis, sola iudicandi facultate, quae in mea mente est, comprehendo », Ibid.

28 Thomas d'Aquin avait parlé de « vice » et de « negligence » à ce propos (S. Theol., II–II, q.53, a.4, c.), notion parente du manque d'ascèse, du manque de méthode dont parle Descartes dans le Discours. Un terme fréquemment employé par Descartes en ce sens est la « considéeration »: « La diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes choses » (Référence à la note 7). Aussi: « Ceux qui ne partagent jamais leur pensée entre des objets divers dans le même temps, mais l'occupent toujours toute entière à considérer les choses les plus simples et les plus faciles deviennent perspicaces » Règle 9, (Pl, p, 68).

29 Voir note 20.

30 « Ces philosophes qui sans tenir compte des expériences pensent que la vérité naîtra de leur propre cerveau » Règle 5, (Pl, p. 52).

31 « Ces natures que nous appelons composées nous sont connues soit parce que nous avons l'expérience de ce qu'elles sont, soit parce que nous les composons nous-mêmes. Nous avons l'expérience de tout ce que nous percevons par les sens, de tout ce que nous apprenons d'autrui, et, d'une façon générale, de tout ce qui parvient à notre entendement, soit du dehors, soit de la réflexion de notre entendement sur lui-même. A ce propos il faut noter que l'entendement ne peut jamais être trompé par une expérience, s'il se borne à avoir l'intuition nette de ce qui se présente à lui tel qu'il l'a, soit en lui-même, soit dans l'imagination, et si de plus il ne juge pas que l'imagination représente fidèlement les objets des sens, ni que les sens prennent les vraies figures des choses, ni enfin que la réalité extérieure est toujours telle qu'elle apparaît », Règle 12 (Pl, p. 84). Cf. Règle 8 et Recherche de la vérité par la lumière naturelle (Pl, pp. 62, 64, 66 et 843–844).

32 « Il y a quelque pensée jointe à ces organes [des bêtes], ainsi que nous expérimentons en nous, bien que la leur soit beaucoup moins parfaite », Lettre à Newcastle, 23 nov. 1646 (Pl, p. 1256). Descartes doit cette notion à la scolastique; cf. « experitur » chez Thomas d'Aquin: Sum. Theol., I, 76, 1 et I, 84, 7.

33 Principes I, 39 et 41: « Apud nosmetipsos experimur » (pl, pp. 588–589; AT, t. 8, pp. 19–20 et AT, t. 92, pp. 41–42).

34 « Experimente … en soi l'idée de Dieu …: ‘la chose la plus parfaite que nous puissions concevoir’; car c'est ce que tous les hommes appellent Dieu », Rép. aux Instances de Gassendi (Pl, p. 514).

35 2e Méd. Mét., (Pl, p. 282).

36 « Ne m'avouerez-vous pas que vous êtes moins assuré de la présence des objets que vous voyez, que de la vérité de cette proposition: ‘Je pense, donc je suis’ ? Or cette connaissance n'est point un ouvrage de votre raison, ni une instruction que vos maîtres vous aient donnée; votre esprit la voit, la sent et la manie. » Lettre à Newcastle (?), mars-avril 1648 (Pl, pp. 1300–1301).

37 Disc. de la méth., 6e part. (Pl, p. 174).

38 Règle 14 (Pl, p. 96).

39 2e Rép. (Pl, pp. 395–398).

40 Règle 13 (Pl, p. 90).

41 Règles 2 et 7, (Pl, pp. 41, 58).

42 Règle 2 (Pl, p. 40).

43 Règle 10 (Pl, p. 72).

44 Disc. de la méth., 2e part. (Pl, p. 137).

45 Ibid., (Pl, p. 138).

46 « Il faut noter que nous parvenons à la connaissance des choses par deux chemins, à savoir par l'experience ou par la déduction. Il faut noter en outre que les expériences sont souvent trompeuses, mais que la déduction, ou la simple inférence d'une chose à partir d'une autre, peut sans doute être omise si on ne l'aperçoit pas, mais ne saurait être mal faite par l'entendement le moins capable de raisonner … Toutes les erreurs où peuvent tomber les hommes (et non les bêtes, bien entendu) ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement de ce qu'on admet certaines expériences peu comprises ou qu'on porte des jugements à la légère et sans fondement », Règle 2 (Pl, p. 41).

47 De Ver., q.2, a.1, ad 4m.

48 « La mémoire, dont nous avons dit [Règle 7; Pl, p. 58] que dépend la certitude des conclusions qui comprennent plus de choses que nous n'en pouvons saisir en une seule connaissance intuitive [intuitu], étant fugitive et faible, il faut la rafraîchir et la raffermir par ce mouvement continu et répété de la pensée » Règle 11, (Pl, p. 73, AT, t, 10, p. 408).

49 Règle 10 (Pl, p. 71).

50 Règle 3 (Pl, p. 45).

51 Règie 12 (PI, p. 86).

52 « Propria experientia, eaque conscientia vel interno testimonio », Recherche de la vérité … (PI, p. 899). Aussi: « II sent en lui-même [apud se experiatur], qu'il ne se peut pas faire qu'il pense, s'il n'existe», 2e Rép. (PI, pp. 375–376). Cf. Rép. aux Instances (PI, pp. 511–513).

53 Entretien avec Burman (PI, p. 1356–1357).

54 5eRép. (PI, p. 478).

55 Régie II (réf. à la note 48).

56 Règie 7 (PI, p. 59).

57 Règie 14 (PI, p. 97).

58 Principes I, 46.

59 Augustin d'Hippone, Soliloques, 1. 2, c. 20, n. 35; de Quant. An., 1. 20, c. 34; Epist, 7 ad Nebridium.

60 Id., De Trin., c. 15, n. 24; trad. Agaësse, Bibl. August., t. 16, p. 257. Voir aussi, sur la nature intellectuelle de l'âme et sur sa vision intellectuelle: Retract., 1. 1, c. 8, n. 2.

61 « Lumen rationis, quod causat assensum intellectus vel scientiae», De Ver., q. 14, a. 1 ad 7m.

62 S. Tk., II-II, 8, 1 ad Im.

63 Règie is (PI, pp. 81–82).

66 « Per intellectus connaturale est nobis cognoscere naturas quae quidem non habent esse nisi in materia individuali», S. Th., I, q.12, a.4; cf. I, q.54, a. 1, ad 3m.

67 « Lorsque je dis que quelque idée est née avec nous, ou qu'elle est naturellement empreinte en nos âmes, je n'entends pas qu'elle se présente toujours à notre pensée, car ainsi il n'y en aurait aucune; mais seulement que nous avons en nous-mêmes la faculté de la produire, 3e Rép. (10) (PI, p. 414). Lire aussi: « Ideas non aliundi advenientes quam a nostra agitandi facultate, ac proinde cum ilia nobis innatas, hoc est, potentia nobis semper inexistentes: esse enim in aliqua facultate, non est esse actu, sed potentia dumtaxat, quia ipsum nomen facultatis nihil aliud quam potentia designat», Notae in Programma (AT, t. 82, p. 361).

68 Ibid., pp. 357–358. Cf. Régle 8 (PI, p. 65).

69 Lettre à Élisabeth, 21 mai 1643 (PI, p. 1153).

70 « Lumen naturae sive cognoscendi facultatem a Deo nobis datam», Principes I, 30 (PI, p. 584).

71 Lettre au P. Mersenne, 15 avril 1630 (PI, p. 933). Cf.: « Nous ne pouvons chercher ces notions simples ailleurs qu'en notre âme qui les a toutes en soi par sa nature, mais qui ne les distingue pas toujours assez les unes des autres, ou bien ne les attribue pas aux objets auxquels on doit les attribuer », Lettre à Élisabeth (réf. à la note 69).

72 Règie 4 (PI, p. 47).

73 Cogitationes privatae (AT, t. 10, p. 217).

74 Règie 4 (PI, p. 49).

75 Thomas d'Aquin avait dit des premiers principes: « nobis innotescunt» (De Ver., 16, 3), « praestituta a natura» (S. Th., I, 18, 3, c). Voir aussi à ce sujet: S. Th., I, 79, 5 ad 3m.

76 S. Th., I-II, 2 ad 3m. Voir aussi De Ver. II, I. De Ver., 14, a.2, c. (Io).

77 « [L'idée d'un Être souverainement parfait], comme l'idée de moi-même, est née et produite avec moi dès lors que j'ai été créé », 3e Méd. Mét. (PI, p. 299). Cf. Principes I, 54, (PI. pp. 595–596).

78 6e Méd. Mét. (PI, pp. 324–325). Cf. 2e Rép. (PI, p. 378).

79 Disc, de la méth., 2e part., (PI, p. 138).

81 2mes Réponses (PI, pp. 366, 378) et aussi 5mesRéponses (PI, pp. 475–476, 479).

82 « La eonnaissance intuitive est une illustration de l'esprit, par laquelle il voit en la lumière de Dieu les choses qu'il lui plait lui découvrir par une impression directe de la clarté divine sur notre entendement, qui, en cela n'est point considéré comme agent, mais seulement comme recevant les rayons de la divinité … Or que notre esprit, lorsqu'il sera détaché du corps, ne puisse recevoir de telles illustrations, en pouvez-vous douter … ? Lettre à Newcastle (?) (Réf. à note 36). Comparer Thomas d'Aquin: S. Th., III, Suppl., 92, 3, c; voir aussi Augustin d'Hippone: De Mag., 2, 12; Confes., 7, 17; De Gen., 12, 31 et Sol., 1, 13.