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Commerce et diplomatie dans des sociétés sans Léviathan
Published online by Cambridge University Press: 05 May 2010
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Dans cet article, j'envisagerai quelques voies par lesquelles des sociétés dites primitives surent éviter et la soumission à l'État et la guerre généralisée.
On comprend que pour opposer un front commun à leurs ennemis, des hommes soient amenés à s'allier et, pour ce faire, échangent de bons precédés, des biens et des femmes. Ainsi, les nécessités de la guerre entraîneraient la formation d'alliances.
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- Articles
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- Dialogue: Canadian Philosophical Review / Revue canadienne de philosophie , Volume 20 , Issue 2 , June 1981 , pp. 308 - 317
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- Copyright © Canadian Philosophical Association 1981
References
1 «Dans toutes les sociétés qui nous ont précédés immediatement et encore nous entourent, et même dans de nombreux usages de notre moralité populaire, il n'y a pas de milieu: se confier entierement ou se défier entierement; déposer ses armes et renoncer à sa magie, ou donner tout: depuis l'hospitalite fugacé jusqu'aux filles et aux biens. C'est dans des états de ce genre que les hommes ont renoncé à leur quant-à-soi et ont su s'engager à donner et à rendre.
C'est qu'ils n'avaient pas le choix. Deux groupes d'hommes qui se rencontrent ne peuvent que: ou s'écarter – et s'ils se marquent une méfiance ou se lancent un défi, se battre – ou bien traiter.»
Mauss, M., «Essai sur le don: forme et raison de l'échange dans les sociétés archaiques,» in Sociologie et anthropologie, P.U.F., Paris, 1966, p. 277Google Scholar, cité par Sahlins, M. in Age depierre, âge d'abondance, Gallimard, Paris, 1976, p. 228.Google Scholar
2 Cf. La violence et le sacré, Grasset, Paris, 1972, notamment p. 217.Google Scholar
3 Age de pierre, âge dabondance, p. 223.
4 A propos du «hau», cf. Homo aequalis Dumont, de L., Gallimard, Paris, 1977, p. 110Google Scholar: «Il n'y a pas d'avantage à ramener un complexe de relations a une substance supposée qui ne sera rien d'autre que la réification ou l'hypostase des relations elles-mêmes.»
5 Cf. Homo aequalis
6 Age depierre, âge d'abondance, p. 238–239.
7 Ibid., p. 241.
8 La difference entre le chef qui est au service de ses sujets et le chef qui à des sujets a son service est mise en évidence par Pierre CLASTRES dans la préface qu'il écrivit pour Age depierre, âge d'abondance.
9 Age depierre, âge d'abondance, p. 243
10 La solidarite d'un lignage s'évaporerait si elle n'etait pas entretenue notament dans la commensalité. Cf. Ibid., p. 286.
11 Ibid., p. 265.
12 Ibid., p. 264–265.
13 Cf. Ibid., p. 335–371
14 Ibid., p. 265
15 Ct. Ibid., p. 266.
16 Ibid., p. 330.
17 Ibid., p. 319–320.
18 Cf. «Archéologie de la violence,» in Libre 77–1.
19 Comme par exemple des règies de parenté non équivoques, des rites ou un mode d'occupation du territoire.
20 Ibid., p. 160.
21 Structures élémentaires de la parenté, P.U.F., Paris, 1949, p. 86Google Scholar. C'est une phrase que Clastres cite dans «Archeologie de la violence,» et que Justine Le cercle desfeux (Faits et dits des indiens Yanomami) de F. Lizot, Le Seuil, Paris, 1976Google Scholar.
22 Cf. Age depierre, âge d'abondance, p. 250 et suivantes.
23 «Archéologie dela violence,» in Libre 77–1, p. 170.
24 Ct.Ibid., p. 163
25 Il y a bien sûr des guerres entre groupes bien définis et dont l'unité est déjà instituée. Alors ces guerres n'ont pas pour fonction première de définir l'identité des groupes qui se combattent mais elles peuvent renforcer cette identité.
26 Cf. Léviathan, Sirey, Paris, 1971, p. 219.Google Scholar
27 Cf. Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, Les éditions sociales, Paris, 1969, p. 125.Google Scholar