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L'éthique du discours et le problème de la connaissance morale

Published online by Cambridge University Press:  13 April 2010

Stéphane Courtois
Affiliation:
Université du Québec à Trois-Rivières

Abstract

The aim of this article is to assess the coherence of the metaethical positions on which discourse ethics as developed by Habermas and Apel rests. After showing that one is faced here with a non-descriptivist, anti-realist but cognitivist moral theory, I examine whether a non-descriptivist cognitivism, on the one hand, and an anti-realist cognitivism, on the other hand, can consistently be held. I maintain that the problem of the relation between cognitivism and non-descriptivism is adequately solved by the two authors, but that the problem of the relation between cognitivism and anti-realism is still waiting for an appropriate answer, which I put forth in my article.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Canadian Philosophical Association 2002

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References

Notes

1 Par exemple, Darwall, S., Gibbard, S. et Railton, P., dans leur rétrospective des principales tendances actuelles de la réflexion en éthique («Towards.Fzn de Siecle Ethics. Some Trends», The Philosophical Review, vol. 101, nº 1 [1992], p. 115189)CrossRefGoogle Scholar, ne font aucune mention des travaux d'Apel et de Habermas. Les articles qui leur sont consacrés dans la littérature analytique anglo-saxonne sont quasi inexistants. Mentionnons tout de même: Davis, J. F., «Discourse Ethics and Ethical Realism. A Realist Realignment of Discourse Ethics», European Journal of Philosophy, vol. 2, nº 2 (1994), p. 125142CrossRefGoogle Scholar, et Kitchen, G., «Habermas's Moral Cognitivism», Proceedings of the Aristotelian Society, vol. 97 (1997), p. 317324CrossRefGoogle Scholar. Du côté francophone, Stelios Virvidakis est le seul à avoir tenté de situer l'éthique du discours dans le contexte des débats actuels en méta-éthique, mais d'une façon encore beaucoup trop modeste. Cf. son livre La robustesse du bien. Essai sur le réalisme moral, Nimes, Éd. Chambon, Jacqueline, 1996, p. 256sq.; cf. également son texte «Stratégies de modération du réalisme moral», dans R. Ogien, dir., Le réalisme moral, Paris, PUF, 1999, p. 437.Google Scholar

2 On ne saurait, cependant, lirniter l'«éthique du discours» au seul corpus habermassien ou apelien. On sait par exemple que des auteurs de langue française, tels Francis Jacques, ont développé une théorie du discours et du dialogue qui, sur beaucoup de plans, ressemble à celle élaborée par Habermas et Apel. Comme je ne peux traiter de toutes les ramifications de l'ethique du discours, je me concentrerai ici uniquement sur les travaux des deux auteurs précédents.

3 Hare, Cf. R. M., «Universal Prescriptivism», dans Peter Singer, dir., A Companion to Ethics, Cambridge, MA, Blackwell Publishers, 1991, p. 451.Google Scholar

4 Mackie, J., Ethics: Inventing Right and Wrong, Londres, Penguin, 1977.Google Scholar

5 On pourrait par exemple exprimer logiquement les énoncés (2) et (3) de la manière suivante: (A pour l'action de preter assistance, J pour juste, C pour cygne et B pour blanc). Outre les quantificateurs (qu'on pourrait substituer), ces deux énoncés ne présentent aucune différence de forme.

6 Naturellement, j'exclus ici les théories déflationnistes, redondantistes ou décitationnelles, de la vérité, qui n'admettraient aucune différence ou, en tout cas, pas de différence vraiment significative entre (3) et (4). Pour une défense récente d'une telle approche, Horwich, cf. Paul, Truth, Cambridge, MA, Basil Blackwell, 1990Google Scholar, qui tente de répondre à pas moins de trente-neuf objections qui pourraient être présentées au déflationnisme. Pour une vue d'ensemble rapide des théories contemporaines de la vérité, Engel, cf. Pascal, La vérité. Réflexions sur quelques truismes, Paris, Hatier, 1998.Google Scholar

7 Je vais tenter de présenter dans ce qui suit une défense suffisamment étayée du seul argument oppose jusqu'ici par Habermas au descriptivisme, et qui n'a jamais à ma connaissance été repris par lui. Habermas, Cf. J., «Notes programmatiques pour fonder en raison une éthique de la discussion», dans Habermas, J., Morale et communication. Conscience morale et activite communicationnelle (1983), trad, franc, par C. Bouchindhomme, Paris, Editions du Cerf, 1986, p. 73 sq.Google Scholar

8 II ne faut pas perdre de vue que je limite mon étude aux travaux d'Apel et de Habermas, et qu'ils sont ici les deux principaux «défenseurs» de l'éthique du discours que j'ai à l'esprit. Cf. n. 2.

9 McDowell, Cf. J., «Are Moral Requirements Hypothetical Imperatives?», Proceedings of the Aristotelian Society, vol. 52 (1978), p. 1329CrossRefGoogle Scholar; «Non-Cognitivism and Rule-Following», Holtzman, dans S. et Leach, C., dir., Wittgenstein: To Follow a Rule, Londres, Routledge & Kegan Paul, 1981, p. 154Google Scholarsq.; «Valeurs et qualit&s secondes» (1985), dans R. Ogien, dir., Le réalisme moral, p. 247–271; David Wiggins, «Truth, and Truth as Predicated of Moral Jugments» et «A Sensible Subjectivism?», tous deux dans Wiggins, D., Needs, Values, Truth (1987), Oxford, Basil Blackwell, 1998, p. 139184Google Scholar et 185–214; «Vérité et morale», dans Canto-Sperber, M., dir., La philosophie morale britannique, Paris, PUF, 1994, p. 147169Google Scholar; «La vérité, l'invention et le sens de la vie» (1976) dans R. Ogien, dir., Le réalisme moral, p. 301–361.

10 Cet arrière-plan est composé de normes d'action impérsonnelles de forme impérative ou prescriptive — telle que la norme exprimée dans l'énoncé (1)— et c'est à ces maximes que se réfère implicitement celui qui agit ou, au moyen de verbes performatifs, recommande, ordonne, défend, etc., une action. La justesse des actions, de même que la justesse de certains actes illocutoires, est done «empruntée» a, et dérivée de la justesse des normes d'action qu'ils mettent en jeu. L'analyse non déscriptiviste (déontologique) des énoncés moraux que privilégient les protagonistes de l'éthique du discours peut done prendre comme point de départ aussi bien les actions et les actes de discours des locuteurs que, à un second niveau, les normes qui leur servent d'arrièreplan. Sur les relations entre les actes de discours et les normes d'action, cf. Habermas, «Notes programmatiques pour fonder en raison une éthique de la discussion», p. 80 sq.

11 Cf. la note précédente.

12 Wright, Cf. G. H. von, Practical Reason, Ithaca, NY, Cornell University Press, 1983, p. 100107.Google Scholar

13 Apel, K.-O., «Sprechakttheorie und transzendentale Sprachpragmatik zur Frage ethischer Normen», dans Apel, K.-O., dir., Sprachpragmatik und Philosophie, Francfort, Suhrkamp, 1976, p. 10173;Google Scholar «Intentions, Conventions and Reference to Things. Dimensions of Understanding Meaning in Hermeneutics and in Analytic Philosophy of Language», dans Parret, H. et Bouveresse, J., dir., Meaning and Understanding, Berlin-New York, W. de Gruyter, 1981, p. 79111CrossRefGoogle Scholar; «C. S. Peirce and the Post-Tarskian Problem of an Adequate Explication of the Meaning of Truth» (1980), dans Freeman, E., dir., The Relevance of Charles Peirce, La Salle, IL, Monist Library of Philosophy, 1983, p. 189223Google Scholar; «Austin und die Sprachphilosophie der Gegenwart», dans Nagl-Docekal, H., dir., Überlieferung und Aufgabe, en hommage à Heintel, E., Braumiiller, Vienne W., 1982, vol. 1, p. 183196Google Scholar; «Sprachliche Bedeutung, Wahrheit und normative Gültigkeit. Die soziale Bindekraft der Rede im Lichte einer transzendentalen Sprachpragmatik», Archivio di filosofia, vol. 55, nº 13 (1987), p. 52–88;Google Scholar «Is Intentionality More Basic than Linguistic Meaning?», dans LePore, E. et Gulick, R. Van, dir., John Searle and His Critics, Cambridge, MA, Basil Blackwell, 1991, p. 3155;Google Scholar «Illocutionäre Bedeutung und normative Gültigkeit: Die transzendentalpragmatische Begründung der uneingeschrênkten kommunikativen Verstêndigung», Protosoziologie, vol. 2 (1992), p. 215.Google Scholar

14 Habermas, Cf. J., «Signification de la pragmatique universelle» (1976), dans Habermas, J., Logique des sciences sociales et autres essais, trad, franç, par Rochlitz, R., Paris, PUF, 1987, p. 329411Google Scholar, en particulier p. 360 sq.; «Agir social, activité finalisée et communication», dans Habermas, J., Théorie de I'agir communicationnel (1981) (ci-après: TAC), t. 1, trad, franç, par J.-M. Ferry, Paris, Fayard, 1987, p. 283345;Google ScholarHabermas, J., «Entgegnung», dans Honneth, A. et Jonas, H., dir., Kommunikatives Handeln. Beitrdge zu Jurgen Habermas' «Theorie des kommunikativen Handelns», Francfort, Suhrkamp, 1986, p. 353362Google Scholar; «Actions, actes de parole, interactions médiatisées par le Iangage et monde vécu», «Pour une critique de la théorie de la signification)) et «Remarques sur Searle, John, “Meaning, Communication and Representation” », tous dans Habermas, J., La pensée postmétaphysique (1988), trad. R. Rochlitz, Paris, Armand Colin, 1993, p. 65104Google Scholar, 105–136 et 137–150. Cf. également l'excellente introduction de Cook, Maeve à Jürgen Habermas dans On the Pragmatics of Communication, textes choisis par M. Cook, Cambridge, MA, MIT Press, 1998, p. 119.Google Scholar

15 Cf. Habermas, «Entgegnung», note précédente.

16 Ibid., p. 354–355.

17 Habermas, Cf., TAC, t. 1, p. 324325; «Entgegnung», p. 355; «Actions, actes de parole, interactions médiatisées par le langage et monde vécu», p. 80–81 et «Pour une critique de la théorie de la signification)), p. 117.Google Scholar

18 Habermas, Cf., TAC, t. 1, p. 326; «Entgegnung», p. 355356; «Actions, actes de parole, interactions médiatisées par le langage et monde vécu», p. 81–82.Google Scholar

19 Pour ce qui suit, cf. Habermas, «Signification de la pragmatique universelle», p. 382 sq.; «Entgegnung», p. 356–358; «Actions, actes de parole, interactions médiatisées par le langage et monde vécu», p. 77 sq.; «Pour une critique de la théorie de la signification», p. 111 sq. et 119 sq.

20 Habermas, Cf., TAC, t. 1, p. 331; «Pour une critique de la théorie de la signification », p. 121 sq.Google Scholar

21 Cf. son étude «Remarques sur John Searle, “Meaning, Communication and Representation“». Pour une critique similaire, cf. Apel, «Intentions, Conventions and Reference to Things», p. 91 sq.; «Sprachliche Bedeutung, Wahrheit und normative Gtütigkeit», p. 64 sq.; «Is Intentionality More Basic than Linguistic Meaning?», p. 31–55; «Illocutionäre Bedeutung und normative Gültigkeit», p. 2–6.

22 CfHabermas, , TAC, t. 1, p. 318.Google Scholar

23 Habermas a proposé à la suite d'Austin et de Searle une taxinomie suffisamment systématique des différents types d'usage du langage (locutoire, illocutoire, perlocutoire) et d'actes de discours, parmi lesquels il convient surtout de mentionner les constatifs (correspondant aux assertifs de Searle: assertions, descriptions, explications, constatations, etc.), les régulatifs (couvrant surtout les directifs de Searle: commandements, interdictions, permissions, obligations, etc.), ainsi que les expressifs (désirs, souhaits, aveux, etc.). Habermas les considere comme trois «types purs» d'actes de parole (auxquels peuvent s'ajouter des classes «mixtes» ou des cas «déviants», voire «parasitaires»). Sur cette taxinomie et ses relations à celles qui ont été proposées par Austin et Searle, cf. en particulier Habermas, TAC, t. 1, p. 327 sq.; «Remarques sur John Searle, “Meaning, Communication and Representation“», p. 143 sq. L'usage fait par Habermas de la distinction austinienne entre actes illocutoires et perlocutoires a été contesté et quelque peu modifié. Cf. Habermas, «Entgegnung», p. 362 sq. Habermas a proposé récemment un élargissement de son modèle, et il distingue maintenant actes illocutionnaires «complets» et «incomplets», actions communicationnelles «fortes» et «faibles ». Cf. «Rationalität der Verständigung. Sprechakttheoretische Erläuterungen zum Begriff der kommunikativen Rationalität», dansHabermas, J., Wahrheit und Rechtfertigung: philosophische Aufsätze, Francfort, Suhrkamp, 1999, p. 102137.Google Scholar

24 CfHabermas, , TAC, t. 1, p. 333.Google Scholar

25 Comme on le sait, ces deux mondes sont complétés par un monde «interieur» ou subjectif, le monde des états psychologiques. Cf. à ce sujet la comparaison que fait Habermas de sa conception avec la doctrine des trois mondes de Popper dans TAC, t. 1, p. 92 sq.

26 «Einleitung: Realismus nach der sprachpragmatischen Wende» (ci-après: «Einleitung»); «Wahrheit und Rechtfertigung. Zu Richard Rortys pragmatischer Wende» (ci-après: «Wahrheit und Rechtfertigung») et «Richtigkeit versus Wahrheit. Zum Sinn der Sollgeltung moralischer Urteile und Normen» (ci-après: «Richtigkeit versus Wahrheit»), tous dans Habermas, J., Wahrheit und Rechtfertigung, p. 764, 230–270 et 271–318.Google Scholar

27 Habermas, «Einleitung», p. 48.

28 Cf. son «Introduction à la nouvelle édition» (1971), dans Habermas, J., Théorie et pratique (1963), t. 1, trad, franç, par Raulet, G., Paris, Payot, 1975, p. 47Google Scholar sq.; «Les théories relatives à la vérité» (1972), dans Habermas, J., Logique des sciences sociales et autres essais, p. 275328;Google Scholar «Postface» (1973), dans Habermas, J., Connaissance et intérêt (1968), trad, franç, par Ladmiral, J.-R., Paris, Gallimard, 1976, p. 345Google Scholar sq. Cf. également la plupart des essais de K.-O. Apel contenus dans les deux volumes de son livre Transformation der Philosophie, Francfort, Suhrkamp, 1973 (t. 1, 4e éd. 1991; t. 2, 4e éd. 1988); également: K.-O. Apel, «Faillibilismus, Konsenstheorie der Wahrheit und Letzbegründung», dans Philosophie und Begr÷undung, Francfort, Suhrkamp, 1987, p. 116–211.

29 Cf. Habermas, «Wahrheit und Rechtfertigung», p. 256 sq.

30 Habermas, «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 284–285 et 289.

31 A. Wellmer, «Ethics and Dialogue: Elements of Moral Judgments in Kant and Discourse Ethics» (1986), dans Wellmer, A., The Persistence of Modernity: Essays on Aesthetics, Ethics, and Postmodernism, trad. Midgley, D., Cambridge, MA, MIT Press, 1991, p. 113231Google Scholar. Le noeud de la critique adressée à la conception consensualiste de la vérité se retrouve dans la deuxième partie, p. 145–188.

32 Lafont, C., «Spannungen im Wahrheitsbegriff», Deutsche Zeitschrift für Philosophie, vol. 42, nº 6 (1994), p. 10071023.CrossRefGoogle Scholar

33 Habermas, «Einleitung», p. 50–51 (ma traduction).

34 Sur ces objections, cf. Habermas, «Einleitung», p. 51; «Wahrheit und Rechtfertigung », p. 256–257 et «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 289.

35 J. Habermas trouve là le «paradoxe» auquel se voit confronté le participant à un discours argumentatif ou à toute entreprise de justification des croyances. Cf. Habermas, «Einleitung», p. 53 et «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 288.

36 Habermas, «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 297 (ma traduction).

37 Pour tout ce qui précède, cf. Habermas, «Einleitung», p. 55sq.; «Wahrheit und Rechtfertigung», p. 264; «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 296 sq. Cf. également «Le contenu cognitif de la morale. Une approche genealogique», dansHabermas, J., L'intégration républicaine (1996), trad. Rochlitz, R., Paris, Fayard, 1998, p. 5254.Google Scholar

38 Cf. sur ce point Habermas, «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 284sq. et 295.

39 Ibid, p. 299–300 (ma traduction).

40 Cf. Habermas, «Einleitung», p. 56 sq; «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 300 sq.

41 Cf. Habermas, «Einleitung», p. 57; «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 301.

42 Habermas, «Einleitung», p. 56–57; «Richtigkeit versus Wahrheit», p. 285 et 301.

43 J'emprunte cette suggestion à Larmore, Charles. Cf. son texte «La connaissance morale» (1996), dans Ogien, R., dir., Le réalisme moral, p. 382419.Google Scholar

44 Nagel, Thomas, Le point de vue de nulle part (1986), trad. Sonia Kronlund, Combas, L'Éclat, 1993; Nozick, Robert, Philosophical Explanations, Oxford, Clarendon Press, 1981.Google Scholar

45 J'emprunte cette expression à S. Virvidakis. Cf. son texte «Stratégies de modération du réalisme moral», dansOgien, R., dir., Le réalisme moral, p. 420456. Également du mäme auteur: «Variétés du réalisme en philosophie morale», Philosophie, vol. 22 (1989), p. 1–35.Google Scholar

46 Cf. à ce sujet mon article, «Le faillibilisme de Habermas, Jürgen et ses difficultés: un zfaillibilisme conséquent est–il possible?», Dialouge, vol. 33, nº 2 (1994), p. 253281.Google Scholar

47 Mentionnons, par exemple, le type de réalisme moral défendu au cours des dix ou quinze dernières années par certains philosophes américains (Richard N. Boyd, Peter Railton, David O. Brink, Nicholas Sturgeon, etc.) dont l'orientation, par-delà les variantes et les accents, est nettement naturaliste.