No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 26 September 2024
Depuis Spitta-Bey (1880), une littérature riche et détaillée décrit invariablement l'inventaire vocalique de surface de l'arabe du Caire comme incluant des voyelles moyennes brèves, [e] et [o]. Une nouvelle ère s'ouvre un siècle plus tard avec l'apparition soudaine d'un consensus massif sur l'idée que les voyelles moyennes brèves ne sont pas attestées en arabe cairote. Une différence d'une telle nature et d'une telle ampleur a nécessairement des conséquences sur l'analyse du système phonologique. Certaines de ces conséquences sont mises en évidence dans le présent article. Il est montré que le déni de la présence de [e] et [o] dans la langue conduit mécaniquement à inférer l'existence de processus phonologiques fictifs, et qu'une description de la réalité impose la reconnaissance de ces voyelles. La littérature pertinente est passée en revue, des tests originaux permettant de vérifier cette affirmation sont proposés, ainsi que le témoignage de mesures instrumentales.
Since Spitta-Bey (1880), a rich and detailed literature has continuously described the surface vowel inventory of Cairo Arabic as including short mid vowels, [e] and [o]. A new era dawned a century later with the sudden appearance of an overwhelming consensus on the idea that short mid vowels are not attested in Cairo Arabic. A difference of this nature and magnitude necessarily has consequences for the analysis of the phonological system. This article highlights some of these consequences. It is shown that the denial of the presence of [e] and [o] in the language mechanically leads to the inference of fictitious phonological processes, and that a description of reality requires the recognition of these vowels. The relevant literature is reviewed, and original tests to verify this assertion are proposed, together with evidence from instrumental measurements.