Published online by Cambridge University Press: 06 January 2016
This article presents an analysis of a Montreal French corpus of text messages and considers the link between text messaging, and both spoken and written language. This corpus is part of a larger corpus of text messages sent by mobile phone (Texto4-Science). Our study focuses on two morphosyntactic variables for which an important sociostylistic variation has been reported in Montreal French: the alternation between the strong pronouns nous/nous autres ‘we/us’ (as non clitics), and between the subject clitics on/nous ‘we’. Their comparison in the text messages corpus and in spoken corpora shows that while text messages tend to approximate spoken language, they are not a perfect reflection of it. Generally, the hybridity of text messages can be conceived in the following manner: text messages obey a double standard (spoken and orthographic) and allow for occasional transgressions (formal markers associated with the written language and nonstandard spelling reflecting the spoken language).
Cet article présente une analyse d’un corpus montréalais de messages textes envoyés par téléphone cellulaire (tiré du corpus Texto4Science) et considère le rapport qu’entretiennent les textos avec l’oraiité et avec le code écrit. Notre étude se penche sur deux variables morphosyntaxiques affichant une variation sociostylistique im-portante en français montréalais : les alternances nous/nous autres et on/nous. La comparaison de ces deux variables dans un corpus de textos et dans des corpus oraux montre que les textos se rapprochent considerablement de l’oral bien qu’ils n’en soient pas un reflet parfait. Relevant en partie du code oral, les textos sont novateurs au sens où ils peuvent transgresser les normes orthographiques. Dans l’ensemble, on pourrait caractériser l’hybridité des messages textes ainsi: un respect général du double code (oral et orthographique) combiné é la possibilité de transgressions occa-sionnelles (marques de formalité associées à l’expression écrite et marques d’oralité dans la transposition orthographique).