Published online by Cambridge University Press: 05 September 2018
This article analyzes the corporate citizenship (CC) practices by which multinational corporations (MNCs), which have invaded the public arena, impose new standards, forcing the collectives to retire from democratic spaces. In order to verify whether this new relationship to the law fosters the emergence of a citizenship regime for everyone, the research studies its configurations based on a MNC, hailed as a role model, in a plant in Canada and a mine in Ghana. The results, which reveal a fragile autonomy in one case and a heteronomy in the other, raise the question of effectiveness of the CC torn between economic liberalism and industrial democracy. The article concludes that, under its neoliberal posture, the CC is far from conciliating its workers’ individual aspirations for equality in their difference and their collective tendency towards homogeneity; both principles articulate liberalism and democracy but do not solve the opposition between liberal individualism and collective action, including union actions, in a flexible business in the era of economic globalization.
Cet article analyse les pratiques de citoyenneté corporative (CC) par lesquelles les corporations multinationales, qui ont envahi la sphère publique, imposent de nouvelles normes et obligent les collectifs à se retirer des espaces démocratiques. Pour vérifier si ce nouveau rapport à la loi favorise l’émergence d’un régime de citoyenneté au travail pour tous, la présente recherche en étudie les configurations portées par une multinationale saluée comme un modèle dans une usine au Canada et une mine au Ghana. Les résultats, qui révèlent une autonomie fragile dans un cas et une hétéronomie dans l’autre, posent la question de l’effectivité de la CC écartelée entre libéralisme économique et démocratie industrielle. L’article conclut que, sous sa posture néolibérale, la CC est loin de concilier l’aspiration individuelle des travailleurs à l’égalité dans leur différence et leur tendance collective à l’homogénéité, les deux principes qui articulent libéralisme et démocratie et que ne résout pas l’opposition entre l’individualisme libéral et l’action collective, notamment syndicale, dans l’entreprise flexible à l’ère de la mondialisation de l’économie.