Published online by Cambridge University Press: 21 May 2015
Chaque année, 100 000 Canadiens sont hospitalisés pour des syndromes coronariens aigus (SCA) (infarctus aigu du myocarde et angine instable); un aussi grand nombre de patients sont hospitalisés pour que soit finalement «écarté» le diagnostic de SCA. Le diagnostic de SCA doit être rapide et exact afin de réduire le taux de mortalité et de prévenir la progression de l’angine instable vers un infarctus du myocarde. En même temps, on doit limiter les coûts inutiles liés au traitement de ces patients. Malheureusement, aucune épreuve ou stratégie particulières ne permettent d’identifier de façon définitive tous les patients atteints de SCA. Les unités de douleur thoracique à l’urgence, de plus en plus populaires, permettent de réduire le nombre d’hospitalisations aux unités de soins critiques en appliquant des protocoles diagnostiques intensifs au département d’urgence. Mais ces unités diminuent-elles les coûts ou ne font-elles qu’augmenter la proportion de patients soumis à des épreuves? Plutôt que de soumettre tous les patients au même processus diagnostique, les urgentologues devraient classer les patients selon leur risque parmi l’une des trois catégories suivantes : ceux dont la probabilité de SCA est faible qui nécessitent un minimum d’épreuves à l’urgence; ceux qui présentent des signes évidents de SCA et qui doivent être hospitalisés; et ceux dont la probabilité de SCA est intermédiaire et qui doivent subir différentes épreuves.