Published online by Cambridge University Press: 31 May 2012
Sex-attractant traps were used to monitor the relative abundances of eight species of cutworm and army worm moths at 81 locations in a 13 000-km2 (5000-mi2) area of southern Alberta from 1978 to 1983. Clover cutworm (Discestra trifolii (Hufn.)), variegated cutworm (Peridroma saucia (Hbn.)), bertha armyworm (Mamestra configurata Wlk.), and Leucania commoides Gn. were monitored during spring and early summer, and redbacked cutworm (Euxoa ochrogaster (Gn.)), darksided cutworm (Euxoa messoria (Harr.)), pale western cutworm (Agrotis orthogonia Morr.), and army cutworm (Euxoa auxiliaris (Grt.)) during late summer and fall.
The ranking of moth catches among locations within years was highly consistent, indicating that the spatial pattern of abundance within the survey area remained stable during each flight period. The corollary is that differences in population levels among locations were being consistently detected. Most of the species also exhibited a considerable degree of consistency of pattern of abundance between consecutive years and to some extent over all years.
Estimates of the variability associated with individual traps, between duplicate traps, and among locations were obtained for each species. The within-location variability was always much less than the among-location variability, indicating that a meaningful measure of the relative population level at each location was being obtained. When abundance levels approached economic thresholds the likelihood of moth catches in duplicate traps being within 20% of the mean catch for a location was usually greater than 80%. Year-to-year differences in mean trap catches were frequently significant at the 95% confidence level and the monitoring system could detect relatively small changes in population level between years. Season cumulative trap catches are a composite measure of abundance and the mate-searching activity of males. Weather conditions that restrict male activity are also likely to reduce oviposition by females. Cumulative trap catches may therefore be closely correlated with realized fecundity.
De 1978 à 1983, on a utilisé le piégeage par attractif sexuel pour surveiller l’abondance relative de huit espèces de papillons nocturnes du ver-gris et de la légionnaire à 81 endroits sur une superficie de 13 000 km2 (5000 mi2) dans le sud de l’Alberta. Les papillons du ver-gris du trèfle (Discestra trifolii (Hufn.)), du ver-gris panaché (Peridroma saucia Hbn.)), de la légionnaire bertha (Mamestra configurata Wlk.) et de Leucania commoides Gn. ont été surveillés au printemps et au début de l’été tandis que ceux du ver-gris à dos rouge (Euxoa ochrogaster (Gn.)), du ver-gris moissonneur (Euxoa messoria (Harr.)), du ver-gris orthogonal (Agrotis orthogona Morr.) et de la légionnaire grise (Euxoa auxiliaris (Grt.)) l’ont été à la fin de l’été et à l’automne.
Chaque année, l’ordre des captures de papillons parmi les lieux de piégeage ne changeait guère, indiquant la stabilité de la répartition des populations à l’intérieur de l’aire surveillée, durant chaque période de vol. Le corollaire est que les variations de populations d’un endroit à l’autre ont toujours été décelées. De plus, la plupart des espèces manifestaient également une grande constance sur le plan de la répartition de leur population d’une année à l’autre et, dans une certaine mesure, au cours de toute la période considérée.
Pour chaque espèce, on a obtenu une estimation de la variabilité pour un même piège, pour les différents pièges et pour les divers endroits. La variabilité pour un même endroit étant toujours inférieure à celle qui se manifestait entre les régions, on obtenait donc ainsi une mesure significative du chiffre relatif de population à chaque endroit. Quand l’abondance de la population approchait un seuil économique, la possibilité que les captures de papillons dans des pièges identifiques ne s’écartent pas de plus de 20% de la moyenne enregistrée à un endroit donné dépassait généralement 80%. La variation annuelle de la moyenne des captures était souvent significative au niveau de confiance de 95%, et le système de surveillance pouvait déceler de légères fluctuations dans les chiffres de population d’une année à l’autre. La somme des captures de la saison constitue une double mesure, c’est-à-dire de l’abondance des mâles et de leur degré d’activité à chercher les femelles. Des conditions atmosphériques qui limitent l’activité des mâles réduisent également, selon toutes probabilités, l’oviposition. On peut donc établir une corrélation étroite entre la somme des captures et la fécondité réalisée.