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DIFFÉRENCES ENZYMATIQUES ET ÉCOPHYSIOLOGIQUES ENTRE POPULATIONS DE SESAMIA NONAGRIOÏDES LEFÈBRE (LÉPIDOPTÈRE: NOCTUIDAE) ORIGINAIRES DE L’OUEST DU BASSIN MÉDITÉRRANÉEN
Published online by Cambridge University Press: 31 May 2012
Abstract
Electrophoretic analyses of 12 loci on nine populations from Morocco, northern Spain, and southern France have revealed heterogeneity among localities (Fst = 0.064, Nm = 3.65) and a highly significant G test for polymorphic loci. The nine populations clustered into two groups on the UPGMA phenogram of genetic distances. Ecophysiological characters were examined (photoperiodic thresholds for diapause induction, development time, and number of larval instars at 25°C, under various photoperiods) for four of these populations. According to these ecophysiological characters, the populations could be divided into two groups congruent with those obtained with the genetic analysis. Although the species is known as being sedentary, we can put forward the hypothesis that insects could fly, not across the Pyrenees, but via the Atlantic or Mediterranean coast, thus creating a genetic flow between populations. Moreover, despite a larval diapause, the high mortality rate observed within certain subpopulations might contribute to genetic differentiation from residual populations surviving hard winters.
Résumé
Les analyses enzymatiques de 12 loci, effectuées sur neuf échantillons de populations, prélevés au Maroc, au nord de l’Espagne et dans le sud de la France, font apparaître une hétérogénéité génétique (Fst = 0,0592, Nm = 4 et un test G hautement significatif pour tous les loci polymorphes). Le phénogramme UPGMA, établi d’après les distances génétiques, permet de distinguer deux groupes de populations. Les résultats de l’étude parallèle conduite sur des caractères écophysiologiques (seuils photopériodiques d’induction de la diapause, durée de développement et nombre de stades larvaires à 25°C, différentes photopériodes) de quatre populations, prélevées en France et en Espagne, coïncident en partie avec ceux de l’analyse enzymatique. Si l’on exclue le Maroc, les populations de France et d’Espagne se répartissent en deux groupes, situés soit à l’est soit à l’ouest de la chaine Pyrénéenne. Malgré le caractère sédentaire de l’espèce et la présence de la barrière géographique que constituent les Pyrénées, il est probable qu’il existe un flux génique aux extrémités de la chaine de montagnes, facilité par des courants aériens le long des côtes de l’Atlantique ou de la Méditerranée. D’autre part, malgré une diapause au stade larvaire, la forte mortalité observée dans certaines sous-populations après des hivers rigoureux pourrait également contribuer à la différenciation génétique à partir des populations résiduelles survivantes.
- Type
- Articles
- Information
- Copyright
- Copyright © Entomological Society of Canada 1996
References
Bibliographie
- 9
- Cited by