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Published online by Cambridge University Press: 13 September 2019
Lucy Arbell (1878–1947) assumed an important position in Massenet's compositional process and output. Beginning with Ariane in 1906, he wrote principal or secondary roles for the singer in all of his operas, as well as the celebrated song cycle Expressions lyriques (1909–1911). Despite Massenet's admiration, the French contralto was received ambivalently by critics and she fell into oblivion soon after his death. For some, her talents as an actress could not make up for the mediocre quality of her voice. Drawing on unpublished and hitherto unknown archival documents, this article explores Arbell's career, which has been largely overlooked by scholars. I reveal how her career's evolution was intimately connected to the professional and sentimental relationship between singer and composer. Massenet notably wrote roles for her that included extensive use of spoken declamation, which sets them apart in the history of opera.
Jean-Christophe Branger, Université de Lorraine, France; [email protected].
I would like to thank Danielle Nadal, director of the Orphelinat des arts in Courbevoie, for allowing me to consult the institution's archives, and Sylvain Chambre, who graciously shared his personal collection with me.
1 Massenet adapted Manon for Sanderson, and then wrote Esclarmonde (1889) and Thaïs (1894); following her vocal decline, she lost the composer's esteem. Calvé was the source of inspiration for the roles of Anita (La Navarraise, 1894) and Fanny (Sapho, 1897). On Sanderson and Massenet, see Henson, Karen, Opera Acts: Singers and Performance in the Late Nineteenth Century (New York, 2015), 88–121Google Scholar.
2 See Fauquet, Joël-Marie, ‘Voice’, Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, ed. Fauquet (Paris, 2003), 1292Google Scholar.
3 ‘l'ineffable Arbell, soprano dans le grave, contralto dans l'aigu, elle chante comme une clarinette aveugle, comme une seringue, comme un cochon. Jamais je ne pourrai croire que l'amour aveugle l'auteur au point de lui trouver admirable une horreur pareille. Il doit y avoir quelque chose qu'on ne sait pas.’ Saint-Saëns, letter to Charles Lecocq, c.30 March 1910, cited in Gérard, Yves, ‘Massenet à travers les écrits de Saint-Saëns’, in Massenet en son temps, ed. Condé, Gérard (Saint-Étienne, 1999), 109Google Scholar.
4 Arbell was in fact born in 1878 and not in 1882, the date erroneously reproduced in many biographies (including her entry in Grove Music Online). Birth certificate for Georgette Wallace, digital copy provided on 1 March 2012, Mairie du Vésinet, Archives et patrimoine mobilier des Yvelines. I would like to thank Alain-Marie Foy, honorary mayor of Vésinet and president of the Société d'histoire du Vésinet, for providing me with this copy. See also histoire-vesinet.org/wallace.htm.
5 ‘de père inconnu et de Suzanne-Amélie Gall, âgée de trente-un ans, sans profession, célibataire, demeurant au Vésinet, avenue des Pelouses (maison Weber)’.
6 Montebianco, Roland, Sir Richard Wallace: cet illustre inconnu (Paris, 2007), 80Google Scholar.
7 See Perreau, Lydie, ‘Annexes’, in La Fortune de Richard Wallace (Paris, 2009), 434Google Scholar.
8 Montebianco, Sir Richard Wallace, 80.
9 ‘un ami de la famille, un musicien noble et pénétrant, fut frappé de la justesse et de la force des accents de la jeune fille’. Jean Prudhomme, ‘Mlle Lucy Arbell et sa carrière’, Comœdia (24 May 1911).
10 Prudhomme, ‘Mlle Lucy Arbell et sa carrière’.
11 ‘Nouvelles diverses’, Le Ménestrel (14 June 1896), 190.
12 ‘Mlle G. Wallau, dont l'admirable organe et le talent bien proche de la perfection ont fait merveille dans le grand air du Prophète.’ ‘Carnet mondain’, Gil Blas (7 June 1899). Louise-Thérèse Vincent-Carol (1849–1929?) trained initially in Toulouse, her hometown, and then at the Paris Conservatoire where she received the second prize for singing (chant) in 1877. See Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical (Paris, 1906), 512–13; Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation (Paris, 1900), 715.
13 Ludana, ‘Le semainier’, Gil Blas (16 February 1900).
14 On 14 June 1900, Massenet wrote to Vincent-Carol: ‘Je veux vous envoyer pour vous & votre très charmante élève l'expression de mon souvenir le plus fidèle.’ Sylvain Chambre, private collection. Emphasis in the original, here and in subsequent citations.
15 See Hervé Oléon, Lucy Arbell, voix d'ombres et de lumière (Saint-Mandé, 2017), 27. The manuscript, dated July 1900, is held at the Orphelinat des arts (Courbevoie, France), and has a dedication to Arbell dated July 1901. The printed score (Paris, 1901) contains a Chaix number of July 1901. The undated autograph manuscript of the orchestral version has the same dedication (anciennes archives Heugel, F-Montrouge, box 60).
16 ‘Brillante séance de clôture au cours de Mme Vincent-Carol … La seconde partie du programme avait été consacrée aux œuvres de Massenet qui tenait lui-même le piano d'accompagnement. On a beaucoup acclamé … Mlle Georgette dans les Larmes de Werther et le Noel païen.’ Ferrari, ‘Le Monde et la ville’, Le Figaro (13 June 1901). According to the Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, Arbell was among the students of Vincent-Carol and ‘the illustrious Massenet often took much pleasure in accompanying these delightful singers himself’ (‘l'illustre Massenet prend, fréquemment, un plaisir extrême à venir accompagner lui-même au piano ces délicieuses cantatrices’), 513.
17 ‘à Madame Vincent-Carol, / au maitre qui a formé de si / vibrantes artistes. / son tout reconnaissant / admirateur / [signed:] J. Massenet / 5 juin 1901’. The inscription is accompanied by a citation from ‘Clair de lune’ (Act I). Copy consulted on www.ebay.com, from the photographs of the first few pages of a piano-vocal score, in-4°, bound, fully covered in Levant morocco, numbered, with a smooth back, lace interior with golden engraved letters ‘Souvenir / du 5 juin 1901’, with silk doublures.
18 This event, along with the dedication to ‘On dit!’, contradict the prevailing assumption that Massenet met the singer only after she was hired at the Paris Opéra. See, for example, Prudhomme (‘Mlle Lucy Arbell et sa carrière’) and Louis Handler, ‘Mlle Lucy Arbell’, Comœdia (28 May 1912).
19 ‘Je suis si désireux de vous revoir ainsi que votre charmante et intéressante élève.’ Letter from Massenet to Th. Vincent-Carol, [7 November 1901?], Sylvain Chambre, private collection.
20 ‘Cher Maître / … Je serais très heureux de causer avec vous car j'ai bien peur que le début de G ne soit bien proche.’ Richard Wallace, autograph letter-card signed ‘Richard Wallace / 10 Avenue de l'Alma’, postmarked 23 April 1902, addressed to Jules Massenet ‘46 rue du Général Foy’, private collection. Arbell did, however, sing the Séguidille from Carmen, with Massenet present, in another performance by Vincent-Carol's students in June 1902. See ‘Le Monde et la ville’, Le Figaro (24 June 1902).
21 Prudhomme, ‘Mlle Lucy Arbell et sa carrière’.
22 ‘Elle a une voix chaude et émouvante et, à ses qualités de chanteuse, Mlle Lucy Arbell joint des qualités physiques qui l'ont rendue immédiatement sympathique à toute la salle.’ Edmond Stoullig, Les Annales du théâtre et de la musique (Paris, 1904), 19.
23 M.C., ‘Étranger’, Le Monde artiste (13 March 1904), 171.
24 Heugel published the mélodie separately in 1905, then in 1912 in the seventh collection of mélodies.
25 ‘J'offre ce manuscript [sic] à Melle Georgette Wallace en la priant de le donner de ma part à Melle Lucy Arbell, avec mon admiration. J. Massenet.’ Autographe livres anciens et modernes (Paris, 15 November 1982), lot 18.
26 As suggested by Prudhomme (‘Mlle Lucy Arbell et sa carrière’) and Handler (‘Mlle Lucy Arbell’), the singer's performance of excerpts from La Favorite, during the gala celebrating the ‘Trente Ans de théâtre’, was a defining moment in her career. In May 1905, her rendition of a duet from Donizetti's opera was applauded by the whole house and encored. See Pierre Mortier, ‘Courrier des théâtres’, Gil Blas (21 May 1905).
27 ‘En souvenir attendri et reconnaissant / de la chère maison de St Aubin / j'offre / à Mademoiselle Georgette Wallace / ce manuscrit dont un acte entier / a été composé pour / Lucy Arbell de l'Opéra. / [signed:] J. Massenet / Noël 1905.’ Jules Massenet, Ariane, piano-vocal score, autograph manuscript, F-Po, Rés. A. 694 f.
28 Massenet, Ariane, ‘Oct. 1905 / Cette page m'a été conseillée / par Mlle Georgette Wallace et j'ai écrit cela d'après son impression’. Act III, f. 194.
29 ‘à Mademoiselle Lucy Arbell / de l'Opéra / Une voix pure est comme une arme / au pouvoir doux et triomphant; / vous savez très bien comme on charme / En chantant’. F-Montrouge, Archives Heugel, box 60.
30 ‘Revue des grands concerts’, Le Ménestrel (12 November 1905), 365.
31 ‘Ce n'est pas une recommandation que je vous adresse – c'est une sollicitation personnelle: / Je viens vous demander d’être favorable à l'engagement (pour un concert classique) de Mlle Lucy Arbell de l'Opéra. / Cette remarquable artiste chante demain encore devant S. M. le Roi du Portugal l'air d'Orphée et celui de Samson & Dalila. / C'est de premier ordre.’ Jules Massenet, letter to Camille Blanc, Paris, 21 November 1905, cited in Jean-Christophe Branger, ‘“Prince de science et d'art, Prince utile”: Albert Ier de Monaco et Massenet’, Annales monégasques: revue d'histoire de Monaco 39 (2015), 174.
32 ‘Je tiens à vous redire encore – après ma lettre – tout le prix que j'attache à l'engagement de Mlle Lucy Arbell (de l'Opéra) … J'ajoute que j'aimerais si absolument que ce soit du 9 au 15 février 1906, époque à laquelle passe le Roi de Lahore et je vous dis quelle fête inoubliable pour moi ce serait de faire ainsi entendre cette artiste à Son Altesse Sérénissime.’ Jules Massenet, letter to Camille Blanc, Paris, 22 November 1905, cited in Branger, ‘“Prince de science et d'art, Prince utile”’, 174.
33 ‘Nouvelles diverses’, Le Ménestrel (18 February 1906), 56.
34 See Massenet, Jules, Mes Souvenirs et autres écrits, ed. Branger, Jean-Christophe (Paris, 2017)Google Scholar.
35 ‘Paris / décembre 1905, / à février 1907. (1ère représentation / à Monte Carlo) / à Mademoiselle Georgette Wallace: à qui ‘Thérèse’ est dédiée / par les auteurs. / Ces pages ont été écrites sous votre inspiration; / Vous devez les posséder en souvenir ému de /ces minutes, ces heures, de ces mois qui ont / été votres [sic]. / à Mademoiselle Lucy Arbell / de l'Opéra / notre belle et vibrante collaboratrice. / [signed:] J. Massenet.’ Jules Massenet, Thérèse, piano-vocal sketch, F-Po, rés. 850.
36 Raymond d'Aurevallis, pseudonym of Raymond Jubert (1889–1917), killed at Verdun, author of a collection of poetry dedicated to Anna de Noailles, Jeunesse fervente (Charleville, 1907?). See Ernest Raynaud, ‘Quelques poètes de l'Ardenne française’, La Muse française (March 1927), 151–2.
37 René Lara, ‘Notre page musicale’, Le Figaro (9 February 1907).
38 ‘J'offre ce manuscrit /à Lucy Arbell / qui réunit la voix / le charme / et le drame / en des élans d'une personnalité / unique et admirable – / et qui font d'elle une artiste ‘nouvelle’; / rare éloge ! / [signed:] J. Massenet / Paris, mercredi 5 mai 1909 / 1ère représentation.’ Bacchus, piano-vocal score, autograph manuscript, F-Po, Rés A 700 d.
39 ‘à Lucy Arbell, de l'Opéra, / tragédienne dans ‘Thérèse’, / comédienne dans ‘Dulcinée’, / cantatrice émouvante dans les ‘Expressions lyriques’, / en reconnaissance, / en admiration ! Massenet / Paris, décembre 1910’. Don Quichotte, piano-vocal score, autograph manuscript, F-Po, Rés. 845.
40 The manuscript, held at the Bibliothèque municipale de Saint-Etienne (F-SÉEbm, MS E 195–202), allows us to date the composition fairly easily. It was not, as often thought, composed sometime after 1902: see Massenet, Anne, Jules Massenet en toutes lettres (Paris, 2001), 265Google Scholar, cited by Waeber, Jacqueline, En Musique dans le texte: Le mélodrame de Rousseau à Schoenberg (Paris, 2005), 328Google Scholar.
41 ‘Dialogue’ was initially titled ‘Lied’, which was then crossed out on the manuscript (F-SÉEbm, Ms E 196).
42 Massenet alludes to his little-known Chant de nourrice (1905). Written for contralto, and thus undoubtedly for Arbell, this unusual mélodie alternates sung passages (‘Une voix de femme’, ‘qui n'est pas vue des auditeurs’) with spoken declamation (‘Le Poëte’, ‘près du piano’), continually supported by the piano. Published in April 1905 (following the Chaix number on the score printed by Heugel et Cie, copyright 1905; H. et Cie 22,482), the piece might have been premiered at a concert that included Arbell and other actresses in November 1905 (see above).
43 Massenet refers to the author of the text for ‘Rose de mai’, the writer Seymourina Poirson (1846–1931), widow of Paul Poirson, co-author of the libretti for L'Adorable Belboul (1874) and Bérengère et Anatole (1876), set to music by Massenet. She was the goddaughter and pupil of Sir Richard Wallace, and therefore related to Arbell.
44 ‘Je vous ai écrit un nouveau numéro (‘Expressions lyriques’) / Avec déclamation rythmée. / 1. Nocturne / 2. Comme autrefois. / 3. Battements d'ailes. / 4. Lied. / puis : avec déclamation libre dans le genre de ‘La Berceuse’ (les marins…) / 1. Les Nuages / 2. Rose de mai. / Ce dernier morceau : poème de Madame Poirson – ce sera à dire chez elle… un jour?. / Chèrement à votre mère & à vous / J. Massenet’. Jules Massenet, letter to Lucy Arbell, Égreville, Monday 28 June [1909], private collection.
45 ‘Une idée d'un réel intérêt me fut soumise, entre temps, par l'artiste à qui devait échoir la mission de la faire triompher plus tard. Ayant mis cette idée à profit, j’écrivis une suite de compositions et leur donnai le nom proposé par l'interprète: les Expressions lyriques. Cette réunion des deux forces expressives, le chant et la parole, je m'intéressai grandement à la faire vibrer dans une même voix. Les Grecs, d'ailleurs, n'agissaient pas autrement dans l'interprétation de leurs hymnes, en alternant le chant avec la déclamation. Et comme il n'y a rien de nouveau sous les étoiles, ce que nous jugions une innovation moderne n’était que “renouvelé des Grecs”, ce dont on peut s'honorer, cependant. Depuis ce temps, et toujours depuis, j'ai vu les auditeurs très captivés par ces compositions et émus par l'admirable expression personnelle que leur donnait l'interprète.’ Massenet, Mes Souvenirs, 203.
46 ‘qui ne seront jamais publiées, chantées par Mlle Lucy Arbell’. Journal de l'université des annales (25 March 1910), 496. The director of the Université des Annales, Yvonne Sarcey (wife of Adolphe Brisson, director of Les Annales politiques), organised social conferences (‘conférences mondaines’) for the education of young women. See Marc Martin, ‘La Revue et son lectorat: L'exemple des Annales politiques et littéraires’, in La Belle époque des revues: 1880–1914, ed. Jacqueline Pluet-Despatin, Michel Leymarie and Jean-Yves Mollier (Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, 2002).
47 ‘Ces Expressions lyriques n’étaient pas destinées à être entendues en public. M. Massenet les a étiquetées ainsi: “La mélodie pour moi”. Je vous avoue que, quand j'ai entendu ces mots … je me suis permis, malgré le profond respect que je professe pour le maître de le traiter d’égoïste. … M. Massenet a cédé: il a consenti à nous [les] faire entendre … mais c'est là une audition unique, car ces œuvres-là ne seront pas éditées et, et par conséquent, ne seront pas chantées ailleurs. Le maître ne les a écrites que pour sa satisfaction personnelle.’ Louis Schneider, ‘La Mélodie dans la vie de Massenet’, Journal de l'université des annales (15 April 1911), 527.
48 Lucy Arbell ‘se propose de faire entendre prochainement, dans plusieurs soirées musicales, les Expressions lyriques de Massenet, que le public des Annales acclamait il y a quelques jours’ [has offered to perform, in several musical soirées, Massenet's Expressions lyriques, applauded by the audience of Annales a few days ago]. ‘Nouvelles diverses’, Le Ménestrel (28 May 1910).
49 ‘si vous parlez de Fémina [sic] dans Le Ménestrel voulez-vous indiquer en gros caractères les Expressions lyriques, comme un titre d'ouvrage. Je vous rappelle que cela a été une sensation; voyez quelques lignes de Moret à ce sujet. Mlle Lucy Arbell a été bissée d'enthousiasme; on sentait que cela avait été une émotion nouvelle dans le public.’ Jules Massenet, letter to [Henri Heugel?], s.l.n.d. [4 or 5? April 1911], F-Pn, NLA-364, f. 219. In Comœdia (‘M. Georges Ricou parle de M. Massenet’ (1 April 1911)), Louis Handler also mentions Arbell's success.
50 ‘L'effet a été très vif, très profond, très enthousiaste pour l’œuvre et pour sa superbe interprétation qui en fait quelque chose d'unique. On a eu l'impression d'une belle œuvre d'art créée avec des moyens nouveaux et dite avec une maîtrise remarquable, un sentiment juste et intense et un art inconnu’. Ernest Moret, letter to Jules Massenet, Tuesday evening [4 April 1911], private collection. Massenet included this letter along with his own; it has been conserved in a batch of letters Moret wrote to the editor and had previously been held in the Heugel family's archives.
51 Massenet unquestionably wrote the two mélodies for Arbell, because they were composed in her presence. The manuscripts contain the following inscriptions: ‘Monte-Carlo / Lundi 28 fév. 1910 / (hier matinée de Don Quichotte)’, Chanson désespérée, autograph ms, CH-Montreux, Bonynge Coll. and ‘Monte-Carlo / 20 mars 1910 (hier, répétition ‘Thérèse’ / (3e / reprise)’, Rêverie sentimentale, autograph ms, US-NHb. Henri Cain, ‘Massenet intime’, Journal de l'université des annales (1 February 1912), 224.
52 ‘prit la parole pour expliquer l'intention qui l'avait poussé à composer ces œuvres où le chant [sic for déclamation] et la musique sont heureusement mêlés’. Georges Linor, ‘M. Georges Ricou parle de l’œuvre de Massenet’, Comœdia (20 December 1911).
53 See ‘Échos et nouvelles’, Journal de Monaco (27 February 1912).
54 Massenet communicated his gratitude in advance, giving the singer the piano-vocal manuscript (F-Po, Rés. A 712) with the following dedication, notated next to a postcard of her chateau in Égreville: ‘C'est dans cette demeure que j'ai écrit cette partition, que j'offre aujourd'hui à la prochaine créatrice de “Posthumia” (à Monte Carlo et à l'Opéra) Mlle Lucy Arbell de l'Opéra / Paris 8 juin 1911 / [signed:] J. Massenet’.
55 See Jean-Christophe Branger ‘An Eclectic Art’, CD liner notes for Massenet: Mélodies, Sabine Revault-d'Allones (soprano), Timpani, 2012. The circumstances surrounding the composition of ‘La Dernière lettre de Werther à Charlotte’ involved a touching correspondence. In a letter dated 24 February 1910 (F-Po, NLAS-118 [200]), historian Roger de Gontaut-Biron communicated to Massenet his profound emotion after having heard Werther for the first time. He included a poem (NLAS-119 [142–43]) that he dedicated ‘respectfully’ to the composer, who used the text for the fifth piece in the cycle.
56 Waeber, En Musique dans le texte, 330–1, and Sylvie Douche, ‘Les Mélodies entre déclamation parlée et chantée chez Jules Massenet’, L’Éducation musicale (September–October 2012), 33–8.
57 Waeber, En Musique dans le texte, 330. From Elinor Nichols Olin's dissertation ‘Le Ton et la parole: Melodrama in France. 1871–1913’, (PhD diss., Northwestern University, 1991) to Sylvie Douche's recent article ‘Les Mélodies entre déclamation parlée et chantée chez Jules Massenet’, musicologists have regularly explored Massenet's cycle, in which the sung voice alternates with spoken declamation, notated rhythmically or sometimes (more rarely) freely above the staff. The cycle thus requires not only the vocal qualities necessary for French mélodie, but also qualities of textual declamation, which perhaps explains the limited number of performers who have interpreted the work.
58 See Massenet, Ariane (Paris, 1906), 295.
59 Douche, ‘Les Mélodies entre déclamation parlée et chantée chez Jules Massenet’, 37–8.
60 ‘Cet acte a été écrit / dans la joie… et la douleur. / J. M.’ Jules Massenet, Ariane, piano-vocal score, autograph ms, F-Po, Rés. A. 694 f, f. 238: ‘fin du 4ème acte’.
61 ‘En instrumentant la phrase des roses – à la dernière note / je reçois la dépêche : des Roses, des Roses ! … Egreville 8 oct. [1905] 3h’. Massenet, Ariane, f. 233.
62 ‘Lundi 9 oct. [1905] 7½ matin / deux lettres admirables W’. Massenet, Ariane, f. 218.
63 ‘je suppose que son passage à Dinard sera rapide – des raisons que son cœur n'ignore pas, l'entraineront vers l'Enfer de Pedro [Gailhard] afin qu'il se prosterne aux pieds de Perséphone’. Ernest Moret, letter to Henri Heugel, 24 August 1906, private collection. During this period, Pedro Gailhard was the director of the Palais Garnier.
64 Sylviane Falcinelli, ‘De Quelques codicilles au testament de Massenet’, Tempus perfectum: ‘Massenet en des soirs testamentaires’, 9 (2012), 47.
65 ‘Ah! ce n'est pas toujours un moment agréable, car le maître, lorsqu'il apporte les pages nouvelles d'un ouvrage, voudrait que l'interprète rendit aussitôt le sentiment, le caractère, les nuances … tout, enfin. Il ne peut admettre une hésitation, il se croit à la veille d'une répétition générale … Il exige, dès le premier contact de l'artiste avec le rôle nouveau … la perfection ! Mais, lorsqu'il se sent compris, quel changement se produit! Il est joyeux, reconnaissant; il parle avec bonté et vous comble d’éloges. Exagération au début … exagération à la fin. Tout s'arrange, cependant, et le maître aime tant les artistes qu'il leur donne une place d'honneur parmi les plus chers de sa famille.’ Lucy Arbell, letter to Adolphe Brisson, 10 December 1911, Les Annales politiques et littéraires (17 December 1911), 604, cited in Jules Massenet, Mes Souvenirs (1848–1912) (Paris, 1912), 303.
66 ‘Quel bonheur de pouvoir compter sur des artistes solides comme vous; le succès est toujours certains – d'aplomb – … Des nouvelles de vous – lettres – me seront très agréables… tendrement – joyeusement. [signed:] J. Massenet.’ Letter from Massenet to Lucy Arbell, Égreville, Sunday [added in pencil: ‘21/7/07’], Sylvain Chambre, private collection.
67 ‘Chère amie, / Ma dépêche est partie & je vous écris – tant bien que mal assis… - ce mot! / Mon état n'est pas plus mauvais – j'ai pu naviguer dans ma chambre… / Maintenant je revois tout… je revois St Aubin… jusque dans les moindres détails… / J'en suis ému… et j'en pleure d'attendrissement. / Je vous remercie de vos soins uniques, je vous remercie de ces jours passés dans la chère maison & je vous bénis. / À vous, mon cœur ému. J. Massenet.’ Letter from Massenet to Lucy Arbell, Égreville, 25 August 1907, Sylvain Chambre, private collection.
68 ‘Que cela est bon de vous savoir récompenser si justement de votre talent, de votre probité artistique, et de votre génialité. Car vous êtes tellement toute à votre art – vous en vivez absolument – et ce n'est qu'ainsi, au théâtre surtout, que l'on peut traduire l’émotion d'une œuvre émue… Quelle jolie promenade au milieu des roses de Bagatelle! on la recommencera?!’ Letter from Massenet to Lucy Arbell, Égreville, 24 September 1907, Sylvain Chambre, private collection.
69 ‘J'ai le bonheur de vous écrire à ma table – me voici levé … Pour la journée, je l'espère – comme hier! C'est l'estomac qui me fait souffrir … j'ai tellement absorbé de salicylate … Pour me guérir avant votre arrivée je me suis résigné à prendre – en 3 jours – 18 grammes … aussi le genou va-t-il bien … bien mieux que l'estomac, hélas. L'important pour moi c’était d’être debout – de marcher – de pouvoir vous aller chercher à Souppes &&! … Je le pourrai maintenant’. Massenet, letter to Lucy Arbell, Égreville, 18 September [1908], Sylvain Chambre, private collection. Souppes-sur-Loing, which had a train station, is right next to Égreville.
70 ‘Je désire qu'après ma mort, une somme de dix mille francs (frais de succession payés afin que la somme soit nettement de dix mille francs) soit donnée de ma part à Mlle Georgette Wallace demeurant à Paris 10 avenue de l'Alma. Cette somme devra servir à l'achat d'une perle ou d'un bijou que Mlle Georgette Wallace achètera aussitôt elle-même. / … Ceci est un souvenir de son dévouement pour moi et mon admiration pour l'artiste.’ Massenet reiterated his wish in an undated codicil that the sum of ten thousand francs be given to Arbell, ‘en témoignage de [s]a respectueuse affection.’ Cited by Falcinelli, ‘De Quelques codicilles au testament de Massenet’, 48. According to Falcinelli, Arbell probably ‘[aurait] porté jusqu’à la fin de sa vie un sautoir de perles d'ambre’.
71 Falcinelli, ‘De Quelques codicilles au testament de Massenet’, 48. Massenet would also have communicated his clearly worded last wishes to Arbell: ‘Si elle [Arbell] ne devait pas créer ces rôles [d'Amadis et de Cléopâtre], je préfèrerais détruire ces partitions.’ Cited in Georges Claretie, ‘Gazette des tribunaux’, Le Figaro (20 February 1914).
72 Moret received the same sum of 10,000 francs. See Massenet, Jules Massenet en toutes lettres, 241.
73 ‘Mme Massenet, sans me rien dire d'autres, ajoute: “Il n'a fait que 2 legs, et le vôtre me réjouit grandement.” Je crois que l'autre, hélas! ne soit une nouvelle source de pleurs pour cette femme vers laquelle va toute ma sympathie affectueuse et attristée, et que cette nouvelle peine ne soit la plus cruelle de toutes, puisqu'elle fera repasser en son esprit toutes les autres, enfouies depuis longtemps et peut-être presque oubliées, et lui faire revivre une vie qui n'aura été belle que par le dévouement, l'abnégation de tout ce qui pouvait faire son bonheur et sa fierté, et les douloureuses souffrances. Ah! que de peine on peut faire individuellement en voulant créer des joies inutiles et imméritées! … Et quand il s'agit de l’être avec lequel on a traversé toute la vie – et par cela même, avec lequel on a vécu des heures difficiles et dures, combien on devrait y penser mieux et plus!’ Letter from Ernest Moret to Mme Heugel, ‘Sainte-Marie de Pornic’, 1 September 1912, private collection.
74 This version was taken up in Paris at the Théâtre-Lyrique du Vaudeville, on 4 November 1919, but this time with Mary Garden as Cléopâtre. The first – and only – performance of Amadis also took place in Monte-Carlo, on 1 February 1922, but likely without any alterations as the title role was sung by the mezzo-soprano Emma Vecla.
75 Georges Claretie, ‘Gazette des tribunaux’, Le Figaro (20 February 1914).
76 Georges Claretie, ‘Gazette des tribunaux’, Le Figaro (7 March 1920). Shortly before, Arbell also filed a suit against the Gheusi brothers at the Parisian premiere of Cléopâtre with Mary Garden. Anne Massenet, according to Falcinelli, asserted that ‘la Cour de cassation décela un vice de forme qui fit s'effondrer la procédure’. ‘De Quelques codicilles au testament de Massenet’, 49.
77 ‘Thérèse, le drame musical de Massenet, interprété par l'admirable trio Lucy Arbell, Ed. Clément, Boulogne, vient de remporter un très grand succès. Mlle Lucy Arbell dans la Charlotte de Werther, qu'elle représente d'une façon si nuancée, et dans Carmen où par une interprétation toute personnelle, son talent de cantatrice et de comédienne s'est surpassé, a donné également le plus vif éclat à cette belle série de représentations.’ ‘Courrier des théâtres’, Le Figaro (15 February 1919).
78 ‘pour quelques jours, la magnifique retraite où elle vit afin de prêter son talent pour cette sensationnelle manifestation [avec] la ferme satisfaction d'aller accomplir un devoir’. L.H., ‘Melle Lucy Arbell va jouer Cléopâtre à Nantes’, Comœdia (15 January 1921).
79 This time, Le Ménestrel mentioned the event and treated it with more justice: ‘Mlle Lucy Arbell a traduit le rôle de la royale séductrice avec tout le respect dû à la pensée du maître disparu, et dans une note juste de passion plus intérieure qu'ostensible.’ See ‘Le Mouvement musical en province’, Le Ménestrel (25 March 1921), 131.
80 See ‘Mlle Lucy Arbell dans Don Quichotte à Bordeaux’, Comœdia (30 January 1922).
81 See ‘Concerts divers’, Le Ménestrel (18 November 1927), 475. She might have performed Les Extases, which had been dedicated to her in a posthumous collection, Massenet, VIngt mélodies, vol. 8 (Paris, n.d.).
82 Comœdia (4 August 1929). Her performances of Dulcinée in Cannes in February 1929 are captured in a collection of press clippings and drawings (F-Po, B716).
83 Comœdia (6 March 1930).
84 See Comœdia (8 December 1929).
85 ‘Le Mouvement musical en province’, Le Ménestrel (29 March 1929), 149.
86 See the press clipping dated in pencil as ‘December 1930’, F-Po, B716.
87 See a press clipping from 24 April 1931, F-Po, B716.
88 See ‘Une Nouvelle présidente à l'Orphelinat des arts’, Comœdia (18 October 1935). Arbell might have followed Massenet's example: he had become involved several times with this institution. See the letters he received from actress Marie Laurent, founder and director of the orphanage, held at F-Po, NLAS-118 (69–71).
89 Georges Ricou, ‘Lucy Arbell’, Le Sans filiste de Normandie (8 March 1936).
90 ‘voix puissante et superbe’. Nicolet [Édouard Noel], ‘Courrier des théâtres’, Le Gaulois (23 April 1912).
91 ‘Mlle Lucy Arbell (Amahelli) a une expression dramatique d'une justesse rare, avec des gestes superbes; elle est une excellente tragédienne lyrique.’ Louis Schneider, Le Radical (6 May 1909).
92 ‘dont les qualités dramatiques avaient été déjà remarquées et dont on peut louer aujourd'hui les hauts progrès au point de vue vocal’. Gabriel Fauré, ‘Les Théâtres’, Le Figaro (6 May 1909).
93 ‘Mlle Lucy Arbell traduit le personnage de Posthumia, l'aïeule aveugle, avec un admirable talent de tragédienne: rien de plus noble que son aspect, rien de plus émouvant que sa démarche, que son geste incertain, rien de plus poignant que ses accents. Le succès de Mlle. Arbell a été vif autant que mérité.’ Gabriel Fauré, ‘Les Théâtres’, Le Figaro (18 February 1912).
94 ‘le grave et blafard contralto qui convient aux funèbres déplorations de Perséphone’. Alfred Bruneau, ‘Ariane’, Le Matin (1 November 1906). On Massenet's reaction, see Alfred Bruneau, Massenet (Paris, 1935), 82.
95 Louis Vuillemin, ‘Opéra’, Comœdia (10 May 1909).
96 ‘voix abdominale [de] rauque contralto [avec] effets de ventriloquie’. Henry Gauthier-Villars, ‘Bacchus’, Comœdia (6 May 1909).
97 ‘Lucy Arbell, qui porte le poids du rôle principal, la Reine Amahelli, n’échappe pas à de sérieuses critiques: la voix, bonne dans le grave, est rude à l'aigu et partout inégale; la diction est molle.’ Arthur Coquard, ‘Bacchus’, L’Écho de Paris (6 May 1909).
98 ‘sa voix un peu cotonneuse’. Adolphe Jullien, ‘Revue musicale’, Journal des débats politiques et littéraires (15 July 1905).
99 ‘‘‘Ce n'est pas seulement une cantatrice”, a dit M. Massenet de Mlle Lucy Arbell, “mais une artiste dans le sens le plus pur, le plus élevé du mot.” Soit, mais si cette “artiste” met tout ce qu'elle a de chaleur et de sentiment à interpréter la partition qui lui est dédiée, rien ne peut faire qu'elle n'ait la voix sourde et la diction pâteuse, de façon qu'on perd tout ce qu'elle dit. Quant au mérite que lui attribue l'auteur d'avoir découvert qu'il fallait non plus chanter, mais déclamer, mais crier dans la scène où elle doit mener Thorel en prison, il est des plus minimes, d'autant que, même ici, elle demeure assez terne et que son cri final de “vive le roi” manque absolument d’éclat.’ Adolphe Jullien, ‘Revue musicale’, Journal des débats politiques et littéraires (28 May 1911). Jullien was referring to Massenet's statement in this interview: Jean Prudhomme, ‘M. Massenet nous parle de Thérèse’, Comœdia (12 May 1911).
100 ‘Sa personnalité dramatique, sa voix profonde, très assouplie, son rare talent de comédienne lui ont valu le meilleur succès.’ ‘Courrier des théâtres’, Le Figaro (8 February 1916).
101 ‘En possession d'une voix à l’émission impeccable, douée d'un talent de tragédienne rare, elle fut la plus impressionnante des Cléopâtre.’ ‘Mlle Lucy Arbell dans Cléopâtre’, Comœdia (26 January 1921).
102 ‘Mlle Lucy Arbell incarne avec une grande justesse toutes les nuances de ce caractère complexe qui va de la plus suave douceur à la cruauté froide et dépravée. Grande, élégante, voluptueuse, portant avec majesté le diadème royal, elle réalise divinement la reine d’Égypte. L'organe souple et corsé monte aisément des notes les plus graves du mezzo aux plus métalliques et sonore du soprano. Mlle Lucy Arbell porta à son paroxysme l'enthousiasme de son auditoire dans la scène de la mort qu'elle joua et mima en incomparable tragédienne.’ Maxime Girard, ‘Courrier des théâtres’, Le Figaro (28 January 1921). Her performance in Roma in Bordeaux in December 1921 was also unanimously praised by the local press. See ‘Mlle Lucy Arbell dans Roma au Grand-Théâtre de Bordeaux’, Comœdia (18 December 1921).
103 ‘La beauté du timbre de sa voix était mise en valeur par une impeccable science du chant et par son jeu pathétique et direct.’ See the unidentified press clipping dated in pencil ‘December 1930’, F-Po, B 716.
104 ‘Elle joue dans un excellent mouvement ce rôle qui, vocalement, lui convient parfaitement et elle en sait rendre, avec une intelligence musicale remarquable, les diverses nuances.’ Henri Quittard, ‘Les Théâtres’, Le Figaro (24 April 1913).
105 The letters from Arbell to Vincent-Carol between 1906 and 1911 (Sylvain Chambre, private collection) suggest that the singer maintained an affiliation with her teacher.
106 ‘Cette pièce est vraiment excellente. Votre rôle dépasse tous les espoirs: mais il faut que je ménage l'artiste afin de lui permettre d'aller jusqu'au cinquième acte … C'est un rôle inouï. Fiez-vous à moi pour vous écrire une création unique!’ Letter from Massenet to Lucy Arbell, cited in Cain, ‘Gazette des tribunaux’, Le Figaro (20 February 1914).
107 Massenet, Mes Souvenirs, 201.
108 From his first song cycle, Poème d'avril (1866), to his last opera, Cléopâtre (1912), Massenet employed the use of accompanied spoken declamation in many of his vocal works, whether for the stage (operas and theatre music) or for more intimate performance spaces (chamber music, salons, etc.). His first important and decisive use of this technique occurred in Manon (1884), an opéra comique that used orchestral accompaniment constantly underneath the spoken dialogue. For a brief overview of the use of melodrama in Massenet's works, see Branger, Manon de Jules Massenet ou le crépuscule de l'opéra-comique (Metz, 1999), 428–32.
109 See J. Darthenay, ‘Avant-premières. Thérèse, de M. Massenet à Monte-Carlo’, Le Figaro (6 February 1907), cited in Jean-Christophe Branger, ‘Aspects du mélodrame dans les opéras de Massenet après Manon: sources, formes et fonctions dramaturgiques’, in Dire / chanter, ed. Béatrice Ramaut Chevassus and Anne Damon Guillot (Saint-Étienne, 2014), 85–6.
110 In an interview with René Lara, Massenet expressed his satisfaction ‘d'avoir pu reprendre pour Thérèse l'innovation … tentée avec Ariane: celle de faire déclamer sur de la musique certaines parties dramatiques du poème. La difficulté, c’était de trouver l'artiste lyrique qui sache dire le vers; je l'ai découverte: c'est Mlle Arbell.’ See ‘Une Demi-heure avec Massenet’, Le Figaro (11 November 1906). Perhaps because of the difficulty of finding such a singer, Massenet had prepared an alternative version, which was entirely sung, and appended it to the piano-vocal score (Paris, 1907).
111 ‘Chanter ce rôle de Perséphone dans le quatrième acte de cette œuvre admirable est une joie émouvante pour moi; / Dire dans ce même acte les vers si beaux, si puissants, de notre grand poète Catulle Mendès est une fierté.’ Marcel Hutin, ‘Ariane. Les impressions de MM. Massenet et Catulle Mendès et de leurs interprètes’, L’Écho de Paris (28 October 1906).
112 According to Saint-Saëns, whose opinion must be taken with a degree of caution, Arbell was not entirely comfortable in comedy. He described the performance of Don Quichotte in Monaco, shortly after the premiere: ‘Mlle Arbell est pire que jamais. Elle montre seulement un talent inattendu sur la guitare; mais elle bat la mesure en gesticulant, chante comme une seringue et joue comme un pied.’ Camille Saint-Saëns, letter to Gaston Choisnel, Monte-Carlo, 4 March 1910, Médiathèque musicale Mahler, Fonds Saint-Saëns.
113 See Branger, ‘Aspects du mélodrame dans les opéras de Massenet après Manon’, 79–92.
114 This neologism is a reference to Mounet-Sully's declamation style. According to Peladan, he had the ‘faculté unique de mélodifier un texte’, particularly in his frequent and highly acclaimed interpretations of Schumann's Manfred. See Penesco, Anne, Mounet-Sully (Paris, 2005), 564Google Scholar.
115 ‘Lucy Arbell, dans le rôle si dramatique de la mère aveugle, joue avec la sincérité la plus émouvante. Sa voix dramatique, et pleine de sanglots, mêle la déclamation au parler avec l'art le plus sûr; ses attitudes et ses gestes, en parfaite corrélation avec la musique, en réalisent avec puissance toutes les intimes intentions scéniques.’ Adolphe Boschot, ‘La Musique’, L’Écho de Paris (25 April 1912). See also Massenet, Mes Souvenirs, 203 (quoted above, note 50).
116 See, for example, Olin, ‘Le Ton et la parole’; Branger, ‘Aspects du mélodrame dans les opéras de Massenet après Manon’; Branger, ‘Quand on déclame sur la scène de l'Opéra: du Freichütz (1841) de Weber et Berlioz à Bacchus (1909) de Massenet’, in L'Opéra de Paris, la Comédie-Française et l'Opéra-Comique (1672–2010): approches comparées, ed. Sabine Chaouche, Denis Herlin and Solveig Serre (Paris, 2012), 175–83.
117 See Branger, , ‘Entre Opéra et théâtre: La musique de scène pour Phèdre de Massenet’, in Beyond the Stage: Musical Theatre and Performing Arts Between Fin-de-Siècle and the Années Folles, ed. Niccolai, Michela and Montemagno, Giuseppe (Bologna, 2017), 27–54Google Scholar.
118 ‘Au milieu d'un recueillement religieux … Mlle Arbell, cette, artiste de laquelle Massenet écrivit ‘qu'elle possède au suprême degré l'art de la déclamation à côté de l'art vocal’, chanta les Expressions Lyriques … Le poème de la Suite Théâtrale … se compose de trois parties: La Tragédie, La Comédie et La Danse … La Tragédie débute par une courte introduction dans un mouvement lent et accentué. Puis la déclamation intervient, sombre et tragique, soutenue par de simples et discrets accords. Le chant commence ensuite d'abord “piano” et allant peu à peu crescendo jusqu’à l’éclat le plus impressionnant. Dans cette gradation si bien amenée, Mlle Lucy Arbell fit valoir avec émotion tout son talent de cantatrice experte en l'art des nuances … C'est là un genre tout à fait particulier par lequel Massenet a montré combien étaient immenses et puissamment variées les ressources de son inspiration. Cette œuvre fut longuement acclamée. Les effets sont admirablement ménagés, et le maitre a su, avec un tact étonnant trouver une gradation qui provoque un intérêt croissant jusqu’à la fin. À son succès on a étroitement associé sa talentueuse interprète, Mlle Lucy Arbell qui sait mettre dans sa façon de chanter toute la subtilité que peut donner une rare compréhension. Les ondes pures et cristallines de son organe chaleureux plongèrent les auditeurs dans le ravissement et c'est sur de nombreux rappels que ce concert se termina.’ Louis Handler, ‘Mlle Lucy Arbell interprète Massenet’, Comœdia (19 February 1913).