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Nasales instables en turc khotanais du Xe siècle1
Published online by Cambridge University Press: 24 December 2009
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Parmi la trentaine de manuscrits ou de fragments turcs en écriture ouïgoure provenant de la célèbre grotte de Touen-houang dont je prépare l'édition, il y en a deux, sans doute du Xe siècle, écrits à coup sûr par des habitants de Khotan. Il s'agit dans un cas d'une lettre à propos d'événements survenus ‘ici à Khotan’, et, dans l'autre, d'une série de notations écrites à Cha-tcheou (Touen-houang) au dos d'un rouleau de sûtra chinois par un envoyé de ‘l'État d'Or’ (altun el), expression désignant Khotan, bien attestée dans les manuscrits khotanais de Touen-houang.
- Type
- Aeticles and Notes and Communications
- Information
- Bulletin of the School of Oriental and African Studies , Volume 40 , Issue 3 , October 1977 , pp. 508 - 521
- Copyright
- Copyright © School of Oriental and African Studies, University of London 1977
References
2 Il s'agit du Pelliot Ouïgour 2 et du Pelliot Chinois 2998 v°.
3 Dans ses différentes études des manuscrits khotanais de Touen-houang, Bailey, H. W. a identifié ‘l'État d'Or’Google Scholar ou ‘le Pays d'Or’ avec Khotan, mais aussi parfois avec Cha-toheou (ef. BSOAS, x, 3, 1941, 602Google Scholar; AM, I, 1, 1949, 37Google Scholar, XI, 1, 1964, 10, IX, 2, 1965, 110; BSOAS, XXX, 1, 1967, 95).Google Scholar Or, dans notre manuscrit, altun el ‘l'État d'Or’, ne peut en aucune façon correspondre à Cha-tcheou, puisque les ambassadeurs ont été envoyés de l'État d'Or à Cha-tcheou. Par ailleurs, le Professeur R. E. Emmerick, que j'ai consulté à ce sujet, serait enclin à interpréter tous les passages où figure ‘l'État d'Or’ comme s'appliquant à Khotan.
4 T'Y'KW à la 1. 5 et T'Y'KW K' à la 1. 12 sont apparemment à lire à la classe antérieure.
5 La forme Y'(=N)KRM'Ẓ aux 11. 17 et 18 pourrait se lire aussi yngrmaz pour y(a)ῃitlmaz.
6 Voici quelques exemples de graphies alternantes -ṃg- ou -ṅg- ~ -g- recueillis chez Bailey, H. W., Protects to the book of Zombaste, Khotanese texts, VI, 1967Google Scholar: aysaṃgga ~ aysaga, p. 5Google Scholar; ciṅga- ~ ciggu, cigā-, p. 82Google Scholar (cf. aussi BSOAS, XV, 3, 1953, 637Google Scholar; et BSOAS, XXX, 1, 1967, 99Google Scholar: ciṃga, caiga, caga, etc.); palaṃggäna, palṃggu ~palaggu, p. 170Google Scholar; pāstuṅgä, pästuṃgga, pāstāṃgä ~ pāstāgä, p. 187Google Scholar; baṃggāmu, baṃgaṃ ~ bagau, p. 220Google Scholar; byūṃggä ~ byūgga, p. 262Google Scholar; raṃga- ~ raga, p. 299Google Scholar; laṃggä ~ logā-pūra, lagi, p. 314Google Scholar; et saṃgga ~ sagījā, sagūḍä, p. 354.Google Scholar Je remarque par la même occasion de nombreux cas en khotanais tardif de l'omission d'une nasale devant des consonnes autres que -g-, dont voici quelques exemples: carnbuve ~ cabvanā, dans Prolexis, p. 82Google Scholar; tcaṃjsi ~ tcajsa, ibid., p. 93; paṃjuṣṭa ~ pajūṣṭa, p. 153Google Scholar; maṃthäte et vi-mathāña, p. 274Google Scholar; ysänīndi et ysīnīdi, ysyāda, pp. 292–3Google Scholar; raṃtha et rathä, p. 305Google Scholar; ṣāṃdakyi et ṣaudakye, ṣādakye, p. 352Google Scholar; saṃdävātā, saṃdvainä ~ sadvainä, p. 356Google Scholar; skaṃphaina et skaphai, p. 367Google Scholar; hiṃduvau et hīdva, hīdū, p. 414Google Scholar; ainsi que kanthe ~ kathä, ‘villes’, chez Bailey, H. W., ‘The Staěl-Holstein miscellany’, AM, II, 1, 1951, 10Google Scholar; et 'iṃjū ~ 'ijū, ~ transcrivant le turc inčü, ibid., 17.
7 cf. EDPT, 549Google Scholar; TMEN, IIGoogle Scholar, n° 1000; Pelliot, P., ‘Tangrim ~ tarim’, T'oung Pao, XXXVII, 5, 1944, 165–85Google Scholar; Chwolson, D., ‘Syrisch-nestorianische Grabinschriften aus Semir-jetschie’, Mém. Acad. Imp. Sciences St.-Pétersbourg, XXXVII, 8, 1890, 136.Google Scholar
8 Sur saŋun, cf. EDPT, 840Google Scholar; TMEN, IIIGoogle Scholar, 1274 et 1221. Sur sayun, cf. EDPT, 811Google Scholar; TMEN, III, 1214Google Scholar; Boyle, J. A., The history of the world-conqueror, 1, Manchester, 1958, 48, 49 n.Google Scholar, 288; Bailey, H. W., ‘The Staël-Holstein miscellany’, 21Google Scholar; Hamilton, J., Les Ouïghoura à l'époque des Cinq Dynasties, Paris, 1955, 155Google Scholar; et infra. QB = KB dans EDPT, pp. xxxiv et xviii.Google Scholar
9 cf. EDPT, 952 et 904; Ligeti, L., ‘Un vocabulaire sino-ouigour des Ming’, AOH, xix, 3, 1966, 280.Google Scholar Les sources musulmanes At., Rby. Muh., Qutb, etc. sont citées d'après EDPT.
10 cf. Boyle, J. A., ‘The journey of Het'um I…’, CAJ, ix, 3, 1964, 181Google Scholar; Ligeti, L., ‘Le lexique mongol de Kirakos de Gandzak’, AOH, XVIII, 3, 1965, 260Google Scholar; Hamilton, J., ‘Autour du manuscrit Staël-Holstein’, T'oung Pao, XLVI, 1 –2, 1958, 146.Google Scholar L'abréviation run. = sources turques en écriture runiforme; ouïg. = en écriture ouīgoure.
11 cf. EDPT, 839 et 820Google Scholar; VEWT, 429.Google Scholar Sur Heilkunde 1, cité d'après EDPT, cf. ibid., p. xvii. Sur SDD, cf. EDPT, p. xxxvi.Google Scholar
12 cf. aussi VEWT, 211Google Scholar; TMEN, IV, n° 1931.Google Scholar
13 cf. EDPT, 950Google Scholar; VEWT, 198Google Scholar; Doerfer, G., Khalaj materials, Bloomington, Indiana, 1971, p. 309Google Scholar; idem, ‘Tschuwaschisch -m ürkisch *-m…’, UAJ, XLV, 1973, 175Google Scholar; Hovdhaugen, E., ‘Some remarks on the development of nasal phonemes in Chuvash’, UAJ, XLIV, 1972, 209.Google Scholar
14 Sur toŋ, cf. EDPT, 513 et 515Google Scholar; VEWT, 488.Google Scholar Sur tom, cf. EDPT, 503Google Scholar et 506, et Hamilton, J., ‘Un acte ouïgour de vente de terrain …’, Turica, I, 1969, 38–42.Google Scholar
15 Sur qoŋur, cf. EDPT, 639Google Scholar; TMEN, III, 1536Google Scholar; VEWT, 280.Google Scholar Sur qomur, cf. Doerfer, G., ‘Türkisch -n > tschuwaschisch -m ?’, UAJ, xxxix, 1 –2, 1967, 53 et 57Google Scholar; idem, ‘Tschuwaschisch -m < urtürkisch *-m…’, 204Google Scholar; et Širälijev, M., Azärbajjan dialektologijasynyn äsaslary, Baky, 1967, 93.Google Scholar Sur Houtsma, , cf. EDPT, p. xxv.Google Scholar
16 cf. EDPT, 839Google Scholar; R, IV, 589 et 854; VEWT, 437.Google Scholar
17 Sur kömül et dérivés, cf. Bang, W., ‘Beitrage zur türkischen Wortforschung’, Turan, 1918, 294, 299, 310Google Scholar; EDPT, 732Google Scholar; TMEN, III, 1652Google Scholar; et infra.
18 cf. EDPT, 523Google Scholar; VEWT, 505Google Scholar; Hamilton, J., Le conte bouddhique du bon et du mauvais prince en version outgoure, Paris, 1971, 134.Google Scholar
19 cf. EDPT, 188 et 162Google Scholar; VEWT, 172.Google Scholar
20 Sur tirηaq et ttrηaq, cf. EDPT, 551Google Scholar; TMEN, III, n° 1182.Google Scholar Sur tiryaq, cf. R, III, 1325Google Scholar; Pal'mbax, , Tuvinako-russkij slovar', 180.Google Scholar Sur tirmaq, cf. EDPT, p. 550Google Scholar; Judaxin, , Kirghizsko-russkij sl., Moscou, 1965, 793Google Scholar; R, III, 1331. Sur tarmaq, cf. VEWT, 465Google Scholar; R, III, 872.
21 cf. EDPT, 234Google Scholar; Pal'mbax, , Tuvinsko-russkij sl., 585Google Scholar; Böhtlingk, , Jakutisch-Deutsches Wörterbuch, 18.Google Scholar
22 EDPT, 95Google Scholar; TMEN, II, n° 510Google Scholar; VEWT, 13.Google Scholar
23 cf. EDPT, 622Google Scholar; TMEN, III, n° 1407Google Scholar; VEWT, 226.Google Scholar
24 of. EDPT, 621Google Scholar; TMEN, III, n° 1518Google Scholar; VEWT 227.Google Scholar
25 cf. EDPT, 60Google Scholar; TMEN, II, n° 585Google Scholar; VEWT, 366.Google Scholar
26 Les plus importants parmi les manuscrits khotanais de Touen-houang comportant des transcriptions de termes turcs, et qui datent vraisemblablement tous du xe siècle, sont les suivants.
P 2892 (Fonds Pelliot de la Bibliothèque Nationale), 19 lignes d'un vocabulaire de termes turcs en transcription khotanaise avec traduction partielle. Édité par Bailey, H. W., ‘A Turkish-Khotanese vocabulary’, BSOAS, XI, 2, 1944, 290–6CrossRefGoogle Scholar [cité en abrégé ‘TKV’], et re-transcrit, parfois avec des différences, dans Khotanese texts [KT], III, 81–2Google Scholar (n° 33). Toutes les formes turques du vocabulaire, en même temps que des formes turques en transcription provenant d'autres manuscrits khotanais, sont étudiées par Hovdhaugen, Even, ‘Turkish words in Khotanese texts: a linguistic analysis’, Norsk Tidsskrift for Sprogvidenskap, XXIV, 1971, 163–209.Google Scholar Presque toutes les formes sont identifiées, souvent avec une plus grande exactitude, par Clauson, Gérard, ‘The Turkish-Khotanese vocabulary re-edited’ [‘TKVR’], ηslâm Tetkikleri Enstitüsü Dergisi, V, 1973, 37–45.Google Scholar
Le manuscrit Staël-Holstein [S-H], daté de l'an 925. Édité par Thomas, F. W. et Konow, Sten, ‘Two medieval documents from Tun-huang’, Publications of the Indian Institute, 1, 3Google Scholar, Oslo Etnografiske Museums Skrifler, III, 122–60Google Scholar, 3 planches, 1929. Études partielles par Clauson, G., ‘The geographical names in the Staël-Holstein scroll’, JRAS, 1931, pt. 2, 297–309Google Scholar; Bailey, H. W., ‘Ttaugara’, BSOS, VIII, 4, 1937, 884Google Scholar et suiv.; Henning, W. B., ‘Argi and the “Tokharians”’, BSOS, IX, 3, 1938, 553–9Google Scholar; Konow, Sten, ‘The Khotanese text of the Staël-Holstein scroll’, Acta Orientalia, xx, 2, 1947, 133–60Google Scholar; Bailey, H. W., ‘The Staël-Holstein miscellany’, AM, NS, IV, 1, 1951, 1–46Google Scholar; Pulleyblank, E. G., ‘The date of the Staël-Holstein roll’, AM, NS, iv, 1, 1954, 90–7Google Scholar; Hamilton, J., ‘Autour du manuscrit Staël-Holstein’, T'oung-Pao, XLVI, 1–2, 1958, 115–63.CrossRefGoogle Scholar Le texte khotanais du manuscrit est transcrit dans Khotanese texts, II, 72–6.Google Scholar
Ch. 00269 (Fonds Stein du British Museum). Lettres officielles, probablement à dater du dernier quart du Xe s. La transcription et une traduction par Bailey, H. W., ‘The seven princes’, BSOAS, XII, 3–4, 1948, 616–24.Google Scholar Transcrit dans KT, II, n° 9, pp. 42–8.Google Scholar
P 2741. Lettre officielle, probablement à dater du dernier quart du Xe s. Après une première transcription parue dans le BSOAS, XII, 2, 1948Google Scholar, H. W. Bailey a édité ce manuscrit avec transcription, traduction, et commentaire dans ‘A Khotanese text concerning the Turks in Kanṭṣou’, AM, NS, 1, 1, 1949, 28–52.Google Scholar Transcrit dans KT, II, n° 54, pp. 87–92.Google Scholar Fac-similé dans Saka documents. Plates, II (1961)Google Scholar du Corpus inscriptionum iranicarum.
P 2790. Lettre officielle, probablement à dater de la dernière moitié du Xe s. Transcription dans KT, II, n° 60, pp. 110–14.Google Scholar Traduction et commentaire par Bailey, H. W., ‘Śrī Viś Śūra and the Ta-uang’, AM, NS, XI, 1, 1964, 1–17.Google Scholar
P 5538 a. Lettre officielle, datée de 970. Transcription dans KT, II, n° 70, pp. 125–9.Google Scholar Traduction et commentaire par Bailey, H. W., ‘Śri Viś Śura and thé Ta-uang’, AM, NS, xi, 1, 1964, 17–26.Google Scholar Fac-similé dans Saka documents. Plates, II (1961)Google Scholar, du Corpus inscriptionum iranicarum.
P 2958. Suite de lettres officielles. Transcription dans KT, II, n° 63, pp. 117–21.Google Scholar Traduction et commentaire par Bailey, H. W., ‘Altun Khan’, BSOAS, xxx, 1, 1967, 95–104.CrossRefGoogle Scholar
En outre, les manuscrite P 2024, P 2031, P 2786, P 2898, et Or. 11344, tous transcrits dans KT, IIGoogle Scholar, contiennent d'assez nombreuses transcriptions de noms et de titres turcs. Sur les noms et les titres transcrits dans divers manuscrits khotanais, voir aussi Bailey, H. W., ‘Turks in Khotanese texts’, JRAS, 1939, pt. 1, 85–91Google Scholar; idem, ‘Turkish proper names in Khotanese’, Zeki Velidi Toğan'a armağan, İstanbul, 1955, 200–3Google Scholar; ainsi que Hovdhaugen, E., ‘Turkish words in Khotanese texts’Google Scholar, cité plus haut.
27 cf. les remarques dans mon article ‘Le nom de lieu K.č.n dans les inscriptions turques runiformes’, T'oung Pao, LX, 4–6, 1974, 302–3Google Scholar; Ecsedy, H., ‘Old Turkic titles of Chinese origin’, AOH, XVIII, 1–2, 1965, p. 87, n. 22.Google Scholar
28 Voir ces inscriptions chez Malov, S. E., Jenisejskaja pis'mennost' Tjurkov, n° 7, 12, 24, 32Google Scholar, et 48. Il n'y a pas lien de transcrire la graphie de ces inscriptions par šaηun au lieu de saηun, comme le fait Doerfer, G., TMEN, III, 278Google Scholar, puisque la même lettre sert dans les inscriptions en question, comme dans les manuscrits runiformes de Touen-houang et de Miran à noter à la fois s et š.
29 cf. Thomsen, Vilhelm, ‘Dr. M. A. Stein's manuscripts in Turkish Runic script from Miran and Tun-huang’, JRAS, 1912, pt. 1, à l'index, p. 225Google Scholar, sous saηun.
30 cf. notamment Müller, F. W. K., Ein Doppelblatt aus einem Manichäischen Hymenbuch (Maḥrnâmag) (APAW, 1912), Berlin, 1913, 10Google Scholar; von Le Coq, A., ‘Ein Manichäisches Buch-Fragment aus Chotscho’, dans Festschrift V. Thomsen, Leipzig, 1912, 148Google Scholar: Kül (= Köl) sangun; Müller, F. W. K., ‘Der Hofstaat eines Uiguren-Königs’, dans Festschrift V. Thomsen, 210–11Google Scholar: Köl sangun tiräk; et Tōru, Haneda, ‘A propos d'un texte fragmentaire de prière manichéenne en ouigour provenant de Tourfan’, Recueil des oeuvres posthumes, IIGoogle Scholar, Kyōto, , 1958, 89Google Scholar, où il faudrait lire plutôt sangun que sängun. Ce dernier fragment est probablement postérieur à la première moitié du IXe s.
31 Voir ces inscriptions chez Müller, F. W. K., Zwei Pfahlinschriften aus den Turfanfunden (APAW, 1915, 3), Berlin, 1915, 22 et 6Google Scholar. Sur les dates, cf. Bazin, Louis, Les calendriers turcs anciens et médiévaux, Service de Reproduction des Thèses, Université de Lille III, 1974, 332–3.Google Scholar
32 On trouvera des indications bibliographiques sur les documents ouīgours de caractère juridique dans mon étude ‘Un acte ouïgour de vente de terrain provenant de Yar-Khoto’, Turcica, 1, 1969, 28 seq.Google Scholar, en même temps que des exemples de saηun dans le document édité.
33 Voir ces exemples dans les manuscrits Ch. 00269, II. 60 et 73, P 2741, 11. 12, 67, et 103, et P 2786, 11. 34, 119, et 121. Cf. aussi Bailey, H. W., ‘Turks in Khotanese texts’, JRAS, 1939, pt. 1, 91Google Scholar; et Hovdhaugen, E., ‘TWKT’, 196.Google Scholar
34 Sur ces différentes transcriptions chinoises, cf. mon ouvrage, Les Ouïghours à l'époque des Cinq Dynasties, 155Google Scholar; Ecsedy, H., ‘Old Turkic titles of Chinese origin’, AOH, XVIII, 1–2, 1965, 87Google Scholar; et Pinks, E., Die Uiguren von Kan-chou in der Frühen Swng-Zeit (960–1028) (Asiatische Forschungen, xxiv), Wiesbaden, 1968, p. 145, n. 223Google Scholar. H. Ecsedy pense à un rapport possible entre saηun et sayun, tandis que de O. PritsakE. Pinks affirme, à la suite E. Pinks affirme, à la suite, Karachanidische Studien, Dissertation, Göttingen, 1949, 98–100Google Scholar, §§ 219–22, que sayun provient de saηun. Je n'ai pas pu consulter directement le travail de Pritsak.
35 cf. TMEN, III, n° 1214Google Scholar. Le titre kōl saγun rappelle, par ailleurs, la désignation de deux personnages mentionnés dans deux fragments de livres manichéens du début du IXe siècle en provenance de Qočo, à savoir Kōl saῃun et Kōl saῃun tiräk; cf. la n. 30 supra.
36 cf. TMEN, III, n° 1214Google Scholar; Boyle, J. A., The history of the world-conqueror, I, 48 et 49, n. 6.Google Scholar
37 Je laisse de côté le titre sängün ou sänggüm de l'époque mongole, qui proviendrait du chinois siang-kong , d'après Pelliot, P., T'oung Pao, XXVII, 1, 1930, 46Google Scholar; TMEN, III, n° 1221Google Scholar; et Ligeti, L., AOH, XXI, 1, 1968, 123–5.Google Scholar
38 Sur le manuscrit Staël-Holstein, voir la note 26. La date de 925 est donnée par Pulleyblank, E. G., ‘The date of the Staël-Holstein roll’, AM, NS, IV, 1, 1954, 90–7.Google Scholar
39 cf. Bailey, H. W., ‘Ttaugara’, BSOS, VIII, 4, 1937, 883–921CrossRefGoogle Scholar; ‘Recent work in “Tokharian”’, Transactions of the Philological Society, 1947Google Scholar, [pub.] 1948, 126–53; ‘A Khotanese text concerning the Turks in Kantsou’, AM, NS, I, 1, 1949, 43–4Google Scholar; ‘The Staël-Holstein miscellany’, AM, NS, II, 1, 1951, 19Google Scholar; ‘Ariaca’, BSOAS, XV, 3, 1953, 535Google Scholar; ‘Hārahūṇa’, Schubert, dans J. et Schneider, U. (éd.), Asiatica: Festschrift F. Weller, Leipzig, 1954, p. 19, n. 73.Google Scholar
40 cf. Pelliot, P., ‘Tokharien et koutchéen’, JA, CCXXIV, jan.-mars 1934, 37Google Scholar; Chavannes, É., ‘Les Pays d'Occident d'après le Wei Lio’, T'oung Pao, VI, 5, 1905, 527.Google Scholar
41 cf. Chavannes, , art. cit., 527–8.Google Scholar
42 D'après les transcriptions de Bailey, H. W., BSOS, VIII, 4, 1937, 884Google Scholar; AM, NS, II, 1, 1951, 3Google Scholar; et KT, II, 74.
43 'ijūva serait le pluriel, avec omission de la nasale, de 'iṃjū à la 1. 29, transcrivant le ture enčü ‘fief, apanage, domaine réservé à un seigneur pour la satisfaction de ses besoins personnels’, et, par extension, ‘vassal doté d'un fief, d'un apanage’, soit encore ‘subordonné ou esclave dépendant d'un fief’ (cf. TMEN, II, n° 670, et EDPT, 173)Google Scholar. On peut comprendre que le pluriel 'ijūva en tête de la première liste de tribus, de même que 'iṃjū en tête de la seconde, qualifient toutes les tribus nommées à la suite de tribus ‘vassales dotées d'apanages’, ou bien alors, comme semble l'avoir compris W. B. Henning, que les qualificatifs en question s'appliquent, avec le sens de ‘tribus appartenant au souverain’, seulement à la première tribu dans chaque liste, à savoir aux Yaγlaqar, qui étaient effectivement le clan royal des Ouīgours de Kan-tcheou, et aux *Siqar, qui ne sont pourtant pas réputés comme tel. On retrouve en transcription khotanaise 'īcīṃjūva (Pelliot 2741.72) et 'īcä 'iṃjūva (Ch. 00269.76), qui doivent représenter le pluriel du ture ič enčü, comme l'a proposé Hovdhaugen, E. (‘TWKT’, 191)Google Scholar, plutôt que üč enčü comme l'indique Bailey, H. W. (AM, NS, II, 1, 1951, 17)Google Scholar. ič étant l'équivalent ture du chinois nei ‘intérieur, palais intérieure, souverain’, ič enčü doit signifier les tribus ‘vassales proches du souverain dotées d'apanages’.
44 Bākū, soit *Boqu, correspond sans doute au nom des P'ou-kou *b'uok-kuo, une tribu des Toquz-Oγuz. Cf. Henning, W. B., art. cit., 555Google Scholar; et mon article ‘Toquz-Oγuz et On-Uyγur’, JA, CCL, 1, 1962, 45.Google Scholar
45 Bāsäkāttä, soit *Bosqot, ressemble quelque peu au nom du clan ouïgour des Mo-ko-si-ki *mak-kâ-s ək-k ət, (*Baqasiqit), comme l'avait remarqué W. B. Henning, loc. cit. Une variante Mao-hie-si-ki — —, *mau-x ât-s ək-k ət, se trouverait dans une édition du Ts'ō fou yuan kouei, ch. 956, d'après l'index japonais (sakuin), pp. 837 et 860Google Scholar, de cet ouvrage publié par le Tōnō Bunka Kenkyūjo en 1938.
46 Le nom du clan ouīgour des Küräbir ou Küräβir est attesté, au surplus, en transcription chinoise et en turc runiforme. Voir en particulier Küräbir Uruηn Saηun, personnage mentionné dans le manuscrit M.I. xxxii, 006, de Miran, feuille b r°, 1. 9 (cf. Thomsen, V., JRAS, 1912, pt. 1, 187)Google Scholar. Cf. aussi Henning, W. B., art. cit., 665Google Scholar; et mon article ‘Toquz-Oyuz et On-Uyγur’, JA, CCL, 1, 1962, 42.Google Scholar
47 Henning, W. B., art. cit., 656Google Scholar, a noté la correspondance possible entre ce nom de tribu käräbarä, soit à peu près *Qorbar, en transcription khotanaise, et le nom de la tribu toquz-oyuz K'i- ou K'ie-pi ou M *kei- ou k'et-pyiət ou -byiət, en transcription chinoise (= *Qirbir?). Peut-être faut-il rapprocher également de kāräbarä le nom de tribu Hāttäbara, soit *Xotbar on *Qotbar, qui figure dans la lettre khotanaise Ch. 00269, 1. 76, en compagnie des Töliš, Türk Bayarqu et ič enčü (cf. Bailey, H. W., BSOAS, XII, 3–4, 1948, 618 et 622)Google Scholar. On peut supposer, par exemple, que la forme kāräbarä a pu représenter la prononciation khotanaise au Xe siècle d'une transcription chinoise de date plus ancienne de la forme turque du nom Hāttäbar-.
48 Sur la tribu toquz-oγuz des *Siqar/Siqir, cf. mon article ‘Toquz-Oγuz et On-Uyγur’, JA, CCL, 1, 1962, p. 64, n. 20.Google Scholar
49 cf. Bailey, H. W., AM, NS, II, 1, 1951, 20Google Scholar. Les *Ayaβir ou *Ayamur étaient un clan onïgour: cf. mon article ‘Toquz-Oγuz et On-Oyγur’, JA, CCL, 1, 1962, 44.Google Scholar
50 On rencontre également un personnage du nom de Caraihä ou Caraihi: uha, soit Čariq ou Čariγ ōgā, dans le ms. khotanais P 2741, 1. 102 (cf. Bailey, H. W., AM, NS, 1, 1, 1949, 32, 36 et 50)Google Scholar. Kāšγarī (I, 28 et 381) donne Čaruq comme le nom d'une tribu turque se trouvant entre les Yaγma et les Iγraq à l'ouest et les Čomul et les Uyγur à l'est, où ils habitaient la ville de Barčuq (cf. aussi Henning, W. B., art. cit., 557)Google Scholar. Par ailleurs, Čaruqluy serait d'après Kāšγarī (I, 58 et 497) le nom d'une des tribus oγuz. Quant à Barčuq, qui figure également dans un colophon onïgour des environs du IXe s. comme le nom d'une langue qui serait à peu près la même que l'ouïgour, la ville est identifiée à Haralbaši (cf. Müller, F. W. K., ‘Toxri et Kuišan’, SPAW, 1918, 580Google Scholar; Pelliot, P., ‘Tokharien et koutchéen’, JA, CCXXIV, jan.-mars 1934, 67 et 60).Google Scholar
51 Le nom *Yabutqar est également reconnaissable sous la transcription chinoise Yo-wou-ko (*ak-m uət-kât) du nom d'un clan ouïgour (cf. Henning, W. B., art. cit., 557Google Scholar; Hamilton, J., ‘Toquz-Oγuz et On-Uyγur’, 43–4)Google Scholar. Je remarque, en outre, une certaine ressemblance entre *Yamitqar ou *Yamitqar et le nom YMTR, soit Yamatar ou Yamitar, en ture runiforme, qui figure dans l'Inscription de Köl tegin, face est, 1. 33, comme nom d'un cheval (Išbara Yamatar/Yamitar boz at), et dans l'Inscription de Bilgä gayan, face est, 1. 40, comme nom de personnage (Tndun Yamatar/Yamitar). On connaît justement un certain nombre de doublets de noms de tribus turcs du genre de Bulγar et Bular, Yazγir et Yazir, Salγur et Salur, etc. (cf. Pelliot, P., Notes sur l'histoire de l'Horde d'Or. Suivies de Quelques noms turcs d'hommes et de peuples (Oeuvres Posthumes, II), Paris, 1949, 228–9)Google Scholar. Peut-être les noms *Yamitqar et Yamitar constituaient-ils une telle paire de doublets.
52 Sur ces deux groupements tribaux, cf. mon étude ‘Toquz-Oγnz et On-Uyγur’, JA, CCL, 1, 1962, 23–63.Google Scholar
53 Sur la division en Töliš et en Tarduš chez les peuples turcs, cf. notamment Czeglédy, K., ‘On the numerical composition of the Ancient Turkish tribal confederations’, AOH, XXV, 1972, 278Google Scholar; Chavannes, , Documents sur les Tou-kiue Occidentaux, 282Google Scholar, et idem, Notes additionnelles, 13Google Scholar; Thomsen, V., ‘Turcica’, Mémoires de la Société Finno-Ougrienne, XXXVII, 1916, 98Google Scholar, et idem, ZDMG, LXXVIII, 1924, 130 et 174Google Scholar, ainsi que Pulleyblank, E. G., ‘Some remarks on the Toquzoghuz problem’, UAJ, XXVIII, 1956, 36–6Google Scholar. L'identification erronée de Töliš avec le nom de la confédération des T'ie-lo (*Tägräk ?) et de Tarduš avec le nom de la tribu des (Sie) Yen-t'o a longtemps contribué à embrouiller le problème (cf. Pulleyblank, loc. cit.; idem, AM, NS, IX, 2, 1963, 230Google Scholar; et mes ‘Toquz-Oγuz et On-Uyγnr’, 25–6 et n. 6).Google Scholar
54 cf. Bailey, H. W., ‘Eecent work in “Tokharian”’, Transactions of the Philological Society, 1947, [pub.] 1948, 148.Google Scholar
55 Töliš (ou Tüliš ?) est attesté partout ailleurs en khotanais avec -ś-, soit ttuḍīśä, ttūḍīśa: cf. AM, NS, 1, 1, 1949, 48Google Scholar; Hovdhaugen, E., ‘TWKT’, 201Google Scholar. En raison de l'ambiguïté de la lettre s = š en ture runiforme, la notation tüls/š dans les inscriptions turques runiformes a été souvent lue ‘Tölis' au lien de Töliš, mais cf. tẅlš avec un -š non équivoque dans l'Inscription d'Abakan, I. 7 (cf. Malov, S. E., Jenisejskaja pis'mennost’ Tjurkov, 95–6)Google Scholar. En chinois, on trouve pour représenter Töliš la transcription T'ou-li-che (*t'uǝt-lji-ṣět) du nom d'un fils de qaghan chargé du gouvernement de la moitié orientale du territoire (cf. le Ts'ō fou yuan kouei, ch. 964, 6 v°; Chavannes, , Notes additionnelles, 13Google Scholar; Pulleyblank, E. G., ‘Some remarks on the Toquzoghuz problem’, 36)Google Scholar. Une autre transcription de Töliš est à reconnaître dans le nom T'ou-lu-sseu (*t'uǝt-luět-zi) de l'envoyé du Qaghan de Kan-tcheou aux environs de 930, mentionné dans une lettre du ms. Pelliot Chinois 2992 v°, que j'avais mal lu Yao-lu-ts'eu dans mon livre Les Ouïghours à l'époque des Cinq Dynasties, 118–19Google Scholar (cf. Akira, Fujieda, ‘Shashū Kigi-gun setsudoshi shimatsu’, Tōnō Gakuhō, XIII, 1942, 224 et 226Google Scholar; Pulleyblank, E. G., compte rendu paru dans le JRAS, 1957, pts. 1–2, 104)Google Scholar. En réalité, il faut surement lire Töliš (ou Tüliš), et, d'ailleurs, il n'y a pratiquement pas de forme turque ancienne qui se termine en -°s après voyelle. Töliš serait peut-être un dérivé de tōl ‘progéniture’, au moyen du suffixe dénominal -°š augmentatif, comme uluš ‘terroir’, le serait de ul ‘sol’. Quant au nom Tarduš du groupe de tribus constituant l'autre aile de la confédération, on peut penser qu'il était vraisemblablement formé au moyen du suffixe déverbatif -°š sur le même radical tart- qui a donné tartin ‘un groupe de membres d'une tribu qui composent la suite de leur chef et qui sont sous ses ordres’ (cf. EDPT, 535Google Scholar; K, 1, 435.16) et tartin- ‘s'attacher (à quelqu'un)’ (cf. EDPT, 536–7Google Scholar; TT, VII, n° 37, II. 13–14; K, 11, 240.2).Google Scholar
56 A la ligne suivante, 1. 13, du manuscrit Staël-Holstein, la même initiale chinoise, *ź-, est rendue en khotanais par ś- au lieu de s- dans le cas de śālahä pour Tch'ang-lo *źang-lâk: of. mon étude ‘Autour du manuscrit Staël-Holstein’, T'oung Pao, XLVI, 1–2, 1958, 122.Google Scholar
57 Voir le ms. P 3513, fol. 4 v°, 2, et fol. 4 r°, 4, dans KT, 111, 113Google Scholar. A ce propos, le Professeur Emmerick me fait remarquer, en outre, que la postposition et adverbe nuva, nva ‘derrière’ en vieux khotanais figure en khotanais tardif à la fois sous la forme nva et sous la forme nū, notamment dans le conte de Sudhana où P 2025 a nva (cf. Bailey, H. W., Khotanese Buddhist texts, p. 17, 1. 173)Google Scholar et Ch. 00266 a nū (cf. ibid., p. 25, 1. 111).
58 Selon B. E. Emmerick, il y aurait un autre exemple, au moins, de l'omission d'un anusvāra dans le manuscrit S.-H., à savoir à la 1. 42, paste padaide pour parste podīnde.
59 Je relève, par ailleurs, l'indication par Bailey, H. W., ‘Vajra-prajñā-pāramitā’, ZDMG, XCII, 2–3, 1938, 581Google Scholar, selon laquelle ‘It has long been noted that in later Khotanese ā, āṃ, and au, as also ū, āṃ, and au, alternate freely…. It is clear that āṃ and au had come to have an identical value, which was probably (open) o with or without following nasal …’ (cf. Emmerick, aussi, Saka gram, st., 267, § xiii)Google Scholar, alors qu'il écrit dans BSOAS, xv, 3, 1953, 535Google Scholar: ‘… in a text in the middle stage of Khotanese one cannot assume, without supporting evidence in the same text, confusion, as of -au- for older -āṃ-… we cannot easily admit in the documentary part of the Staël-Holstein text a spelling -aug- for -āṃg- in ttaugara. I should now on this ground alone feel sure we must exclude the name Tongra …’; et encore dans ‘Hārahūṇa’, p. 19Google Scholar, n. 73: ‘This use of -āṃg- for Turkish -ong- makes it unlikely that the ttaugara of the Staël-Holstein roll 29 should be equated with tongra’.
Pour ce qui est de la transcription par -au- khotanais du -o- turc, on peut citer du vocabulaire ture-khotanais aussi bauhū:nä pour boγun (cf. Hovdhaugen, E., ‘TWKT’, 184Google Scholar; Clauson, G., ‘TKVR’, 41)Google Scholar et auvūärūhä: pour ovruγ (cf. G. Clauson, ibid., 40; EDPT, 90)Google Scholar. On voit, d'autre part, que le manuscrit S.-H. a sauhä:cū pour Sou-tcheou (M *souk-cu), alors que d'autres manuscrits khotanais de la même époque ont sāhacū, sūha:cū, et sūhi:eū (cf. Bailey, H. W., AM, NS, 1, 1, 1949, 51, et 11, 1, 1951, 12)Google Scholar.
60 Les Ttauḍägara figurent dans le manuscrit P 2741, 1. 78, où on les voit, d'après Bailey, , ‘A Khotanese text …’, AM, NS, 1, 1, 1949, 35Google Scholar, ‘going to Qarataγ to the Tarduš’. Or, les Ttaugara du manuscrit Staël-Holstein sont précisément une tribu des Tarduš habitant la Qara-tay.
61 cf. Bailey, H. W., ‘Ttāgutta’, BSOAS, x, 3, 1940, 599–605CrossRefGoogle Scholar et X, 4, 1942, 924; AM, NS, n, 1, 1951, 9Google Scholar; KT, IV, 74, 88, et 126Google Scholar. A propos de Twypwt ~ Ttāgutta, le Professeur Bailey n'a pas invoqué d'autres cas en khotanais d'alternances entre labiales et gutturales; c'est pourquoi j'hésite à soulever à ce propos des cas comme Khema ~ Phema (cf. Brough, J., ‘Comments on third-century Shan-shan’, BSOAS, XXVIII, 3, 1965, 593)Google Scholar ou Nākā/Nāhā, ~ Nob (cf. Bailey, H. W., AM, NS, 11, 1, 1951, 11)Google Scholar. Quant au nom du Tibet, je crois qu'il s'agissait à l'origine d'une forme turque ou altaïque Tōpät, et certainement pas, en tout cas, de *Tōbōt comme l'indique Bailey, H. W., BSOAS, x, 3, 1940, 605.Google Scholar
62 L'exception la plus flagrante est sans doute la notation du turc bilgä par le khotanais biḍigā et bidagā (cf. Bailey, H. W., JRAS, 1939, pt. 1, 85Google Scholar, et AM, NS, i, 1, 1949, 61).Google Scholar
63 Voir, par exemple, les correspondances entre le -ā- khotanais et le -a- postérieur chinois dans le manuscrit S.-H. (cf. mon article ‘Autour du ms. S.-H.’, T'oung Pao, XLVI, 1–2, 1958, 122 seq.)Google Scholar: 1. 16, śāhvā, mais ailleurs śahvā, pour Cho-fang *ṣåk-pwang (cf. A M, NS, 1, 1, 1949, 49)Google Scholar; 1. 25, śāmśī pour Chang-chou *źang-śwo; 1. 13, śālahä pour Tch'ang-lo *źang-lâk; et 1. 20, tcyāṃ-tsvainä pour Tch'ang-ts'iuan *d'ang-dz'wān; alors que le caractère tch'ang *tś' ang, à la même finale *-ang (M *aâῃ) que les caractères précédents, est rendu par -cąn- dans sucąnä et phūcąnä, et par -śe dans sīnäśe aux 11. 12, 18, et 13.
64 Sur t'γwt, cf. Henning, W. B., Sogdica, 8 (n° 19) et 11Google Scholar. La forme TῃWT, Taῃut, est attestée chez les Turcs dès le début du VIIIe siècle dans l'Inscription de Bilgä gaγan, face est, I. 24.
65 La forme en question, tout en provenant du nom Taῃut, n'aurait peut-être plus servi, en khotanais du IXe-Xe s., à désigner les Taῃut proprement dits du Kan-sou, appelés, eux, les Taṃgāta, mais aurait été appliquée, comme il semble ressortir de certains contextes, à des populations tibétaines semblables du Tsaidam, des Nan-chan ou Altin-tagh, ou du Lob-nor.
66 cf. Bailey, H. W., ‘TKV’, 291Google Scholar, sous n° 21, et 292, sous n° 39; Hovdhaugen, E., ‘TWKT’, 193 et 206Google Scholar; et Clauson, G., ‘TKVR’, 39, sous 171, et note, p. 42, et 40, sous 174.Google Scholar
67 Sur ces formes, cf Bailey, H. W., AM, NS, 1, 1, 1949, 47Google Scholar; et 11, 1, 1951, 22; ainsi que Hovdhaugen, E., ‘TWKT’, 188.Google Scholar
68 Sur Čungul dans les manuscrits ouïgours de Touen-houang et sur Tchong-yu du Song che, ch. 490, fol. 10 v°, cf. mon article ‘Autour du manuscrit Staël-Holstein’, 152Google Scholar. Sur Čungul dans un manuscrit ouïgour de Toyug, cf. Zieme, P., Manichäisch-türkische Texte (Berliner Turfantexte, v), Berlin, 1975, p. 64, n. 665.Google Scholar
69 Sur Tchong-yun, , cf. mon article ‘Autour du ms. Staël-Holstein’, 152Google Scholar. Tchong-wen figure dans un itinéraire du Song-houei-yao kao (Fan-yi, , iv, 19 a)Google Scholar, cité par Stein, R.-A., Recherches sur l'épopée et le barde au Tibet, Paris, 1959, 240Google Scholar: pour se rendre en Chine en 1083, à partir de la frontière khotanaise, on passait par les Ouïgours aux Têtes Jaunes, les Tatars, et les Tchong-wen.
70 cf. Bailey, H. W., ‘The seven princes’, 621–2Google Scholar; idem, ‘A Khotanese text concerning the Turks in Kanṭṣou’, 33Google Scholar. D'après la traduction du ms. Ch. 00269 par Bailey, , ‘The seven princes’, p. 621Google Scholar, 1. 40 seq., il semble, en effet, qu'après la rencontre avec les *Čumuls, ‘depuis Ysbaḍäparrūm jusqu'à Cha-tcheou tout le monde est allé à pied’. Or, nous savons que Ysbaḍäparrūm, qui figure dans l'itinéraire du manuscrit Staël-Holstein, 1. 11, était sur la route de Khotan, dans la région du Lob-nor, près de Čerčeu (cf. mon article ‘Autour du manuscrit Staël-Holstein’. 121Google Scholar).
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- Cited by