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Wahb b. Munabbih, une figure singulière du premier islam
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Résumé
Wahb b. Munabbih est souvent cité comme transmetteur de « traditions israélites » destinées à expliquer les textes coraniques concernant les prophètes anciens. Il nous faut cependant aller au-delà de ce cadre convenu, et reconsidérer les informations diverses disponibles sur Wahb (origines familiales, curriculum vitae et fonctions, activités intellectuelles, relations avec ses pairs et avec les autorités politiques, etc.), en vue de mieux le situer non seulement dans le milieu naissant des clercs musulmans, mais encore dans le contexte général, politique et culturel, de l’histoire ommeyade.
Abstract
Wahb b. Munabbih is very often quoted as transmitter of “Israelite traditions” to provide explanations for the Quranic passages concerning the ancient prophets. But we must go beyond this conventional scope, and reconsider the varied informations about Wahb (family's origins, curriculum vitae and functions, intellectual activities, relationship with colleagues and politic authorities, etc.) in order to place him not only in the nascent milieu of the Muslim scholars, but also in the general politic and cultural context of the Umayyad history.
- Type
- Mondes lettrés, communautés savantes
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2005
References
Je remercie Claude Gilliot, Antoine Borrut et Paul Cobb, qui m’ont fait bénéficier de leurs commentaires et de leurs compétences bibliographiques.
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2- Pluriel de ḫabar : « information historique », « relation », « rapport » ; aux premiers siecles de l’islam, l’historiographe est un aḫbārī, un compilateur d’aḫbār, qu’il transmet, regroupe et adapte a son propos.
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32- T. Ṣ., p. 425 ; voir J. Horovitz, «Wahb b.Munabbih », art. cit., p. 1144a ; R. G. Khoury, Wahb b. Munabbih, op. cit., pp. 222 et 261.
33- Par exemple Mālik b. Dīnār, Qatāda et Ibn ʿAbbās lui-même, à Bassora ; A.-L. De Prémare, Fondations…, op. cit., pp. 333-335 ; Gilliot, Claude, « Les débuts de l’exégèse coranique », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranee, 58, 4, 1990, pp. 82–100, ici p. 93CrossRefGoogle Scholar ; Berkey, Jonathan, Popular preaching and religious authority in the medieval Islamic Near East, Seattle, University of Washington Press, 2001, chap. 1Google Scholar.
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35- Déclais, Jean-Louis, Les premiers musulmans face à la tradition biblique. Trois récits sur Job, Paris, L’Harmattan, 1996, pp. 143–171 Google Scholar ; il n’y a aucun écho de ces dialogues dans les brefs passages coraniques ou il est question de Job.
36- T. Ṣ. , p. 443.
37- Éléments de la discussion présentés par G. Schoeler, ÉEcrire et transmettre…, op. cit., pp. 26-29.
38- Tīğān, pp. 26-29 ; voir aussi R. G. Khoury, Wahb b. Munabbih, op. cit., pp. 215-216.
39- Ibid., pp. 192-194 ; Fihrist, pp. 35-36.
40- Morony, Michael G., Iraq after the Muslim conquest, Princeton, Princeton University Press, 1984, chap. 12 et p. 378 Google Scholar ; Riğā l, vol. XIX, pp. 488-489.
41- T. Ṣ. , p. 422.
42- Voir par exemple Comerro, Viviane, Le Quatrième Livre d’Esdras dans la littérature arabe. La transmission d’un texte juif « perdu » en milieu chrétien et musulman, Thèse de doctorat, Université de Strasbourg, 2002 Google Scholar.
43- C. Gilliot, « Les débuts… », art. cit., p. 88, ou l’auteur parle d’exégese « paraphrastique ».
44- Voir l’arbre généalogique dans R. G. Khoury, Wahb b. Munabbih, op. cit., p. 201 ; il est loisible de l’enrichir encore.
45- Fihrist, pp. 35-38.
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47- Coran, 31, Luqmān, 12-19. La sourate comporte trente-quatre versets, que l’on peut répartir en plusieurs séries en fonction de leurs thèmes, qui sont variés. Quant à la série des versets 12-19, où il s’agit de Luqmān, elle est elle-même composite.
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53- Fihrist, p. 283 ;Tahḏīb, vol. X, pp. 203-204, no 416.
54- V. Comerro, Le Quatrième Livre d’Esdras…, thèse citée, I, p. 468. Le mot qadar, « pouvoir/décret », devait être finalement réservé a Dieu qui prédétermine les hommes à l’enfer ou au paradis sans qu’ils aient eu aucune part de volonté personnelle dans leurs actes pour mériter leur sort.
55- Ṭabaqāt, vol. V, p. 540. Selon Ibn Qutayba, Maʿā rif, op. cit., p. 624, Ṭāwus avait des tendances chiites. Le takfīr prononcé contre les dirigeants auxquels on s’oppose est toujours une question actuelle.
56- Ṭabaqāt, vol. VII, pp. 163 et 176 ; Fihrist, p. 283. Les aḫbār sur la position théorique de Ḥasan de Baṣra sont contradictoires : voir Muṣannaf, vol. XI, nos 20085 et 20086 ; Tahḏīb, vol. II, p. 236.
57- Sur les épîtres attribuées respectivement aux partisans des deux positions antagonistes, voir Ess, Josef Van, Anfänge muslimischer Theologie. Zwei antiqadaritische Traktate aus dem ersten Jahrhundert der Hiğra, Beyrouth-Wiesbaden, Franz Steiner, 1977, texte arabe pp. 43–54, traduction et commentaire pp. 113-176Google Scholar (épître anti-qadarite du calife ʿUmar II b. ʿAbd al-ʿAzīz) ; Ritter, Hellmut, « Studien zur Geschichte der islamischen Frömmigkeit, I, Hasan al-Basri », Der Islam, vol. XXI, 1933, pp. 67–83 Google Scholar (épître qadarite deḤasan de Baṣra adressée au calife ʿAbd al-Malik). L’authenticité de ces écrits, anciens cependant, est douteuse ( Cook, Michael, Early Muslim dogma. A source-critical study, Cambridge, Cambridge Universiry Press, 1981 Google Scholar, chap. IV; Zimmermann, Fritz, « The particle Ḥattā, God's knowledge of what we shall do and the caliph ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz », in Jones, A. (éd.), Arabicus felix: Luminosus Britannicus, Oxford, Ithaca Press Reading, 1991, pp. 163–180 Google Scholar).
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71- Uḥdiṯa la-nā fa-aḥdaṯnā (le verbe aḥdaṯa signifie « produire/créer » quelque chose de nouveau) : T. Ṣ. , pp. 441-442 ; T. D., vol. LXIII, pp. 400-401.
72- Le ḫabar veut illustrer la piété pratique de Wahb, source de sa position qadarite. Celle-ci ne fait pas de doute pour J. Van Ess, Anfänge…, op. cit., p. 221.
73- T. Ṣ. , p. 433 et n. 4 ; Tahḏīb, vol. XI, p. 148 ; voir aussi R. Daghfous, Yaman…, op. cit., vol. II, p. 632.
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76- Sidi Wahb b. Munabbih a son mausolée dans la région de Tlemcen (information de Jean-Louis Déclais).
77- Cf. Wensinck, Arent Jan, The Muslim creed. Its genesis and historical development, Cambridge, Cambridge University Press, 1932 Google Scholar, chap. VI. Sur le rôle du califat dans le développement de la Sunna, voir Crone, Patricia et Hinds, Martin, God's caliph, Cambridge, Cambridge University Press, 1986 Google Scholar, chap. 5.
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