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Une enquête de la société royale de Médecine (1774-1794) : Malades et maladies à la fin du XVIIIe siècle
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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La recherche sur les archives de l'Académie de médecine, conduite par le Centre de Recherches Historiques de la VIe Section de l'École Pratique des Hautes Études, progresse.
Les nombreuses séries météorologiques dispersées dansces archives ont été collectées, puis testées et « moyennées »,grâce à l'aide qualifiée du Centre de Calcul de la Maisondes Sciences de l'Homme, dont les hercheurs ont « traité » ces données sur ordinateur I.B.M. 1620.
Une publication collective permettra bientôt d'accéder au vaste matériel statistique, ainsi tiré des archives, et is en forme par les machines.
Jean-Pierre Peter, d'autre part, s'est chargé de la partie proprement pidémiologique des archives de l'Académie de médecine.
Il présente, ici, un premier aperçu de son travail.
- Type
- Enquête Ouverte
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1967
References
1. Cf. Jean Meyeb, « Une enquête de l'Académie de médecine sur les épidémies (1774-1794) », Annales (Économies, Sociétés, Civilisations, août 1966, n ° 4 , pp. 729-749.
2. Académie Nationale de Médecine : Archives de la Société Royale de Médecine, cartons 85 à 201 (nous écrirons SRM 85-201).
page 712 note 1. Dans un Mémoire sur une maladie qui a régné à Schlestatt en l'année 1785, par Lorentz, premier médecin de l'hôpital de Strasbourg (SRM 143 n° 6), nous apprenons l'extrême détresse des pauvres gens et leur grand nombre. Dans certains quartiers, « le même poêle [entendons « un feu »] servait communément à loger deux ou trois familles de manière que 120 pieds carrés [environ 18 m2] de sol étaient quelquefois occupés par 10, 12, jusqu'à 15 individus ». Misère et désespoir en font des victimes de choix. « Je verrai toujours, dit l'observateur, deux malheureux que je trouvai à demi nuds, rongés de leur propre ordure, qui fourmillaient de vers. Je puis bien dire que la malade fut presque toujours le moindre des maux que j'avais devant les yeux […] Pour croire toutes ces extrémités, il faut les avoir vues. » Dans cet extrême dénuement et chaque famille voyant sa misère s'accroître par la maladie d'un des siens, les pauvres renoncent à lutter : « je ne vis les plaintes cesser que du moment qu'ils se sentaient malades, parce qu'alors ils espéraient de mourir ». Vingt ans après, à proximité de Sélestat, dans une maison également misérable, une femme « avoue sans émotion, que dans l'extrême besoin où elle se trouvait elle a tué son enfant avec un couperet, et lui a enlevé une cuisse qu'elle a fait cuire […] Interrogée sur le motif qui l'a portée à commettre une semblable action, elle répond que c'est la misère, et ajoute que Dieu l'a abandonnée ». Ni avant, ni après le crime elle n'a donné le moindre signe de dérangement mental. Cependant, à l'époque du meurtre, elle avait encore, dans sa maison, des légumes et quelques poules. Mais elle était surtout affolée par la misère menaçante et par les cris de l'enfant affamé. Elle déclara d'ailleurs : « qu'elle savait que son action ne pourrait rester cachée, mais qu'elle avait pensé qu'il lui était indifférent de quelle manière elle périrait, puisqu'elle ne pourrait manquer de mourir de misère, surtout depuis que l'inondation, occasionnée par le débordement du Rhin, avait détruit jusqu'à ses dernières espérances ». Reisseisen, « Cas extraordinaire d'infanticide », Annales de Médecine Politique de Kopp, 1817, 11e vol.
page 712 note 2. « [Compte tenu de la mauvaise volonté des paysans à prendre des remèdes], c'est d'après mon expérience que je sais que le parti le plus court et le plus assuré est, sur toutes choses, de leur donner de temps en temps la thériaque, car, comme ils la regardent comme un remède universel pour toutes les maladies de leurs bestiaux, ils imaginent qu'on ne peut leur donner rien de meilleur pour combattre toutes celles qui leur arrivent. » Laservolle, médecin à Montignac, Lettre à Vicq d'Azyr, décembre 1777, SRM 143. (La thériaque est une médecine où la chair de vipère, sécbée et pulvérisée, entre parmi une soixantaine d'autres ingrédients.)
page 713 note 1. Le fonds Vicq d'Azyr (Arch. SRM) étant resté au centre de notre recherche, nous n'avons pas moins élargi celle-ci à d'autres sources : sondages dans les archives départementales (Série C, Registres de l'Intendance), Bibliothèques municipales (manuscrits), littérature médicale des xviiie et xixe siècles.
page 713 note 2. Turgot est à l'origine de ce courant. En arrivant au Contrôle Général, il méditait d'organiser un service médical pour le peuple. Pour ce faire, il fallait doter les campagnes de praticiens qui ne fussent pas prisonniers de la scholastique propre aux facultés. Celles-ci montraient d'ailleurs leur hostilité à toute réforme. Aussi Turgot les prend-il à revers en créant, par arrêt du Conseil (29 avril 1776) une Commission de Médecine chargée d'étudier épidémies et épizooties. Elle devient Société Royale sous Necker, ayant pour charge : a) d'enquêter sur les épidémies ; b) de les discuter et interpréter ; c) de prescrire les méthodes curatives les mieux adaptées. Il s'agit bien, d'un corps médical distinct, branché sur le pouvoir et ayant autorité, théoriquement, sur l'ensemble de la profession.
page 714 note 1. En fonction de cette continuité nous cherchons à inscrire cette recherche dans une durée plus longue. Des sondages effectués dans quelques dépôts d'archives (Deux- Sèvres, Vienne, Seine-et-Oise entre autres) nous ont convaincu de la richesse fréquente des séries 5 Ml (Santé publique et salubrité), 6 M2 (Maladies épidémiques) et 10 M (Statistique médicale et sanitaire) quand elles existent. De toute façon, il y a là une documentation précieuse qui se suit de façon homogène jusqu'à 1914. L'Académie de Médecine, d'autre part, a poursuivi depuis 1826 ces enquêtes sur les épidémies (Rapports de la Commission des épidémies au ministre de l'Intérieur, tous les cinq ans dans les Mémoires de l'Académie). Par malheur, les documents qui ont servi à les constituer, envoyés de chaque département par les médecins des épidémies, sont actuellement abandonnés dans un local dépendant non des Archives mais du Secrétariat de cette Académie ; inaccessibles et, de toute façon, entassés dans le plus grand désordre. On en détruit chaque année une bonne quantité pour faire de la place. Comment sauver ces trésors ?
page 714 note 2. Jean Meyer, « Une enquête de l'Académie de médecine sur les épidémies (1774- 1794) » Annales E.S.C., 1966, n° 4, pp. 729-749. Jean Meyer est le premier historien à avoir attiré l'attention sur ce dépôt d'archives médicales.
page 716 note 1. Les données météorologiques sont en cours de traitement pour une étude quantitative (E.P.H.E., VIe Section, Centre d'Études Historiques, sous la direction de M. L E ROY Ladurie).
page 716 note 2. Foucault, Michel, Naissance de la clinique. Une archéologie du regard médical. Paris, P.U.P., 1963, XV-216 p.Google Scholar in-8”.
page 717 note 1. « … Le temps ne m'ayant pas permis de rédiger mes observations nosologiques du dernier trimestre, j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint un petit mémoire sur une observation assez intéressante pour mériter l'attention des gens de l'art. C'est pourquoi je vous prierai, Monsieur, d'en donner lecture, dans une séance de la Société Royale et prier MM. les praticiens éclairés qui la composent de donner leur avis… » J. Gallot, Lettre à Vicq d'Azyr, 21 novembre 1784, SRM 189.
page 717 note 2. Histoire et Mémoires de la Société Royale de Médecine pour les années 1776 à 1789. 10 vol. in-4», Paris, 1779-An VI.
page 718 note 1. En vue du passage ultérieur en ordinateur.
page 719 note 1. Histoire et Mémoires de la SBM, tome V, pour 1783 ( 1re partie), Paris, 1787, p. 300 et suiv. (Tableau 25). Les tableaux ne sont publiés que pour les années 1776 à 1786 incluse.
page 719 note 2. Arles, septembre 1783, « Observations » (Bret, médecin) : « Les rougeoles ont continué, et c'est surtout dans ce mois qu'il est mort plusieurs enfants, non dans le cours de la rougeole, mais de ses suites, telles que la diarrhée, la dysenterie, ou tenesme, qui étaient accompagnées d'une petite fièvre continue avec redoublement sans frissons. Cette diarrhée mal traitée […] les jetait dans le marasme et enfin ils périssaient dans la troisième ou quatrième semaine et quelquefois plus tard. Je n'en ai vu mourir aucun de ceux dont la rougeole n'a été accompagnée que de la coqueluche … il n'y a eu dans le mois aucune autre maladie régnante et le nombre des autres malades a été peu considérable. » Imprimé : fièvres intermittentes, diarrhée, dysenterie, rougeole.
page 719 note 3. Poitiers (De la Mazière, médecin), juin 1782. SRM 184 : Le correspondant écrit, en substance, que les fièvres tierces intermittentes ont dominé, récidivant avec assez de facilité ; les malades rendaient beaucoup de matières bilieuses. Il y a eu des fièvres double-tierces et des fièvres quotidiennes tenaces et rebelles, ainsi que des fièvres catarrhales rebelles. Il signale encore « quantité d'éruptions » qu'il attribue à la chaleur, laquelle « raréfie le sang ». Des fièvres putrides malignes ont été longues, mais sans mauvaises suites. Il y a eu quelques morts subites. — La Société fait publier : affections catarrahales, fièvres intermittentes, fièvres putrides éruptives. — On voit que cette dernière expression conjugue et mêle deux notations, « quantité d'éruptions » et « fièvres putrides malignes », selon un principe d'association qui nous échappe. En mars de la même année un terme synthétisait quatre appellations différentes mais le procédé nous semblait plus clair ; le correspondant ayant décrit des rhumes, affections catarrhales, coqueluches d'adultes et fièvres catarrhales qui présentaient toutes des symptômes analogues de congestion pulmonaire ou de bronchite, Vicq d'Azyr traduit : fluxions de poitrine.
page 720 note 1. Voulant reprendre ce travail après 1826, l'Académie de Médecine chargea une Commission de publier un rapport d'ensemble sur cette enquête vieille de quarante ans et plus. Après quatre années de travail, des mémoires conservés aux Archives, elle n'avait pu analyser que ceux qui concernaient un seul nouveau département, l'Ain. Il fallut renoncer… Cf. Mémoires de VAcadémie de Médecine, t. III, 1833, p . 377 et suiv.
page 721 note 1. SRM 194. C'est nous qui soulignons
page 722 note 1. SRM 184.
page 722 note 2. SRM 152.
page 722 note 3. « Les fièvres catarrhales […] se sont montrées dans quelques cantons avec un appareil tout à fait effrayant. Elles régnent depuis quinze à seize mois, et elles ont fait des ravages dans tous les endroits où elles ont régné. Le premier village qui en a été attaqué fut celui de Caisses et les hameaux de sa dépendance. Douze personnes furent enlevées en une semaine […] dans cette paroisse assez considérable […] La maladie tuait très promptement. La plupart des malades étaient enlevés à la fin du quatrième jour ; quelques-uns périssaient dès le troisième […] Au village de Laqui, paroisse de Carlepont [ces maladies] ont attaqué plus du tiers des habitants. Déjà un grand nombre en avaient été victimes lorsque je [fus appelé]. » Dufour, médecin des hôpitaux de Noyon, chargé des épidémies, « Mémoire sur la ville de Noyon », 1782, manuscrit 20 p. in-folio, SRM 159.
page 723 note 1. Les localités pour lesquelles nous avons des rapports mensuels poursuivis sur plus de cinq ou six ans se répartissent sur le territoire de façon assez homogène, si ce n'est trois grosses lacunes : l'ouest breton et bas-normand, le nord-ouest du Plateau central, le sud-est alpin, représentés chacun par un seul correspondant constant.
page 724 note 1. Bertillon père, plaidant pour une statistique des causes de décès, écrivait déjà : « … un des intérêts qui s'attacheront à ces documents, qui deviendront précieux pour l'avenir, c'est qu'on pourra y étudier les modifications que le temps, la civilisation, la science apportent dans les rapports et l'intensité des maladies. N'est-ce pas une des lacunes les plus regrettables de notre temps que de ne pouvoir apprécier les progrès réels ou vains de nos efforts en hygiène, en thérapeutique, en économie sociale ? […] Aussi ces archives des causes de décès seront-elles fouillées par nos fils, quand ils voudront faire l'histoire pathologique de l'humanité et se rendre compte si les espèces morbides agissent avec plus ou moins d'intensité en leur temps qu'elles n'agissaient au nôtre. » D. Bertillon, Considérations sur la statistique des causes de décès », Union Médicale, 1856, p. 534.
page 724 note 2. Il n'y a pas de symptomatologie du coeur avant 1806. C'est Corvisart qui a permis de différencier les troubles cardiaques et pulmonaires.
page 726 note 1. Nous voulons remercier ici pour leur aide précieuse M. le Professeur Huard, MM. les Docteurs J. N. Biraben, M. D. Grmek, Pli. Chavanne, L. Dulieu, A. Carré, qui ont répondu attentivement à nos questions et, pour certains, souffert patiemment nos « consultations » réitérées et souvent longues.
page 729 note 1. Bordeu, Théophile, Recherche sur les maladies chroniques, Paris, 1775 Google Scholar, théorèmes I, XI, XII. Bordeu est ce qu'on appelle un « vitaliste ». Ses idées ont beaucoup influé sur la Société Royale.
page 729 note 2. François Boissieb De Sauvages, Nosologia methodica, 1763 (trad. Lyon, 1772 : Nosologie méthodique).
page 729 note 3. « Symptomata magis obvia et simul constantiora agmen ducunt » (Sauvages).
page 730 note 1. Th. BORDeU, loc. cit., théorèmes XVII et XIX.
page 730 note 2. Barthez, Paul-Joseph, Traité des maladies goutteuses, Paris, 1802, 2 vol.Google Scholar in-8°.
page 730 note 3. Cité par F. Brousset « Doctrine de Barthez », Examen des doctrines médicales, Paris, 3e éd.,.I829, t. III, p. 393.
page 730 note 4. Pinel, Ph., Nosographie philosophique, Paris, An VI, t. I, p. 207.Google Scholar
page 730 note 5. 5. Ibid., p. 209.
page 732 note 1. Sur ces idées critiques, cf. SRM 110 (correspondances diverses sur l'enquête), 114 (débats contre la Faculté), 115 (mémoires sur l'état de la médecine en France, vues diverses sur les réformes de l'enseignement et l'exercice de la médecine). 2. M. Foucault, op. cit., p. 21. X. Cf. Grmek, Mirko D., « Géographie médicale et histoire des civilisations », Annales E.S.C., 1963, n” 6, p. 1076.Google Scholar
page 732 note 2. Latjgier, J.-B., Constitution épidémique de Grenoble, Grenoble, An IX, p. 1.Google Scholar
page 732 note 3. Jean-Gabriel Gallot, médecin à Saint-Maurice-le-Girard : « Observations sur les maladies régnantes […] », 1776, manuscrit 22 p. SRM 189 ; séisme des 14 et 80 avril 1776.
page 732 note 4. Ayrault, médecin à Mirebeau (Poitou), Lettre à Vicq d'Azyr, du 4 juillet 1785 : « Topographie du village de Marconnais et description de l'épidémie… », SRM 163, n° 1. Il s'agit d'une pneumonie épidémique (février-mai 1785).
page 733 note 1. « La saison sèche n'a pas peu contribué à entretenir les maladies des nerfs […] dont la tension et la raideur sont portées au plus haut point. Le feu et la sécheresse qui se manifestent si clairement à l'extérieur trouvent évidemment la même disposition intérieure, et nous ne pouvons rien espérer, que les nerfs ne se soient assouplis, si le temps se met à l'eau. » Mirebeau, été 1777, SRM 163, n° 1.
page 733 note 2. Sydenham, cité dans le Dictionnaire des Sciences Médicales, Paris, Panckoucke, 1812-1822, 60 vol.; article « colique » (colique bilieuse), par Pariset. C'est nous qui soulignons.
page 733 note 3. Louvemont (Lorraine), automne 1786 ; in « Description de l'épidémie qui a régné […] », par le docteur Wacquart, de Verdun. SRM 160.
page 733 note 4. Hiver sec, très froid, printemps sec et rude, été frais, automne doux et serein ; vent du Nord dominant.
page 733 note 5. Lorentz, médecin de l'hôpital de Strasbourg « Mémoire […] » 1783, manuscrit, 36 p. SRM 146, n° 6. « Fièvre putride pétéchiale maligne » : il s'agit d'un typhus.
page 734 note 1. A. D. Deux-Sèvres C 14. Subdélégation de Bressuire. « Topographie de la ville de Bressuire […] » par Berthelot, d. m. ; manuscrit, 32 p., 1786 (la phrase soulignée l'est de notre fait). Rapprocher Saint-Maurice-le-Girard (Bas-Poitou), « Observations » pour 1775, « … de plus j'aime peu les théories, douteuses pour la plupart, si elles ne sont pas souvent fausses ». SRM 189.
page 734 note 2. L'école statistique que représente la SRM nécessite et souhaite développer l'institution hospitalière. En fait, le chemin lui sera barré par toute une fraction du corps médical hostile à l'hôpital, « rendez-vous des gueux ». Ses adversaires contrôlent le Comité de Mendicité, et l'emportent sur l'autre Comité grâce aux appuis politiques dont ils jouissent. Sur ce point : Ingrand, H., Le Comité de Salubrité de VAssemblée Nationale Constituante, Paris, 1934,Google Scholar in-8°.
page 735 note 1. Les instruments utilisés ont été les suivants : Diction. Universel de Médec., de Chirurg., de Chymie (…) Précédé d'un discours Historique sur l'origine et le progrès de la Médecine. Paris, 1746-1748, in-f°, 6 vol. (complément de l'Encyclop. de Diderot). Fr. Boissier De Sauvages, op. cit. ; Cullen, W., Éléments de médecine pratique, trad. Paris, 1785, 2 vol.Google Scholar in-8° ; Ch. de Selle, Pyrétologie, Paris, an X, in-8° ; Ph. Pinel, Nosographie Philosophique, op. cit. ; Capuron, J. et Ph. Nysten, , Nouveau diction, de médec, de chirurg., etc., 2 e éd., Paris, 1810, in-8°Google Scholar ; Diction, des Sciences Médic, par une société de médecins, Paris, Panckoucke, 1812-1822, 60 vol., in-8° ; Broussais, Fr., Examen des doctrines médicales et des systèmes de nosologie, 2 e éd., Paris, 1829- 4 vol.Google Scholar, in-8° ( 1re éd. 1821) ; Bouchut, E. et Després, A., Diction, de médec. et de théra, peutique médicale, Paris, 1867;Google Scholar DeChambre, A., etc., Diction, encycl. des sciencemédic, Paris, 1864-1889, 100 vol.Google Scholar, in-4°; Pratique médico-chirurgicale, par E. Briss Saud, A. Pinard, etc., Paris, 1907, 6 vol., in-8° ; Collection médico-chirurgicale à révision annuelle (Pasteur Vallery-Radot, J. Hamburger, directeurs), Paris, Flammarion, 1948-1966, 35 vol. ; Encyclopédie médico-chirurgicale constamment mise à jour, Paris, 1929-1966, 47 vol.
page 736 note 1. Bretonneau, P., Traité de la dothiénentérie, Paris, 1822;Google Scholar P. Ch. Louis, A., Recherches anatomiques et pathologiques sur la maladie connue sous le nom de gastroentérite, fièvre putride (…), Paris, 1829.Google Scholar Le premier ouvrage, passé presque inaperçu, n'a pas eu, et à tort, la notoriété du second.
page 736 note 2. Il n'est pas impossible de voir dans la fièvre quarte les affectations à plasmodium- malariae, dans la tierce bénigne celles à plasmodium vivax, dans la quotidienne celles à plasmodium proecox.
page 737 note 1. SRM 159 (fin 1781) ; 146, n° 6 (hiver 1785-1786) ; 166 (Tableaux, avril-mai 1781).
page 737 note 2. Typhus ou rickettsie bouttonneuse, à ce point, on ne peut trancher.
page 737 note 3. Noyon, « Constitution médicale pour 1782 », manuscrit 20 p., SRM 159.
page 738 note 1. L'enquête ne considère sans doute par ces maladies comme répondant à son objet ; elles ne s'intègrent pas aux « constitutions ». En revanche, nous avons de nombreux mémoires séparés qui en traitent, mais toujours à propos de cas individuels.
page 738 note 2. Nous avons cependant de nombreuses données particulières sur la rage, sur sa fréquence, etc. ; mais, hors du domaine de l'enquête. Cf. SRM 117, 119, et Histoire et Mémoires de la SRM, t. VI (1783, 2e partie), Paris, 1784, tout le volume.
page 740 note 1. Cf. E. Esmonin, « Statistiques du mouvement de la population en France de 1770 à 1789 », Études et chroniques de démographie historique, 1964, pp. 27-130.
page 741 note 1. Strasbourg, 1785, SRM 143, n° 6.
page 741 note 2. Description des épidémies qui ont régné [à Paris], anonyme, 1783, p. 22.
page 742 note 1. Saint-Maurice-le-Girard, SRM 189 ; Poitiers, 184 ; Marans, 183 ; Saint-Maixent, 174 ; Mirebeau, 163 ; et Gaixot, J. G., Recueil d'observations ou Mémoire sur l'Épidémie… de la Chataigneraye, Poitiers, 1787,Google Scholar in-4° ; De LA Maziere, « Observations nosologiques », 1775-1791, manuscrit 199 p., Bibliothèque municipale, Poitiers.
page 743 note 1. Nombreux textes révélateurs. Par exemple Flaugerges, médecin à Rodez, note en juin 1784, par temps de canicule, des crachements de sang « en assez grand nombre ». Chez beaucoup de ceux qui les ont eus, des suppurations ont suivi : « ils sont
page 744 note 1. Mirebeau, août 1777. SRM 163.
page 744 note 2. Ibid., novembre 1777.
page 744 note 3. Meyer, médecin à Mulhouse, décembre 1784. SRM 166.
page 745 note 1. Docteur Henry EY, « Introduction à l'étude actuelle de l'hystérie », La Revue du praticien, 1964, t. XIV, n° 11, pp. 1417-1431.
page 746 note 1. Mémoires de l'Académie de Médecine, t . VI, 1837, p. 406.
page 746 note 2. Ibid., t. III, 1833. Commune de Vebron.
page 746 note 3. Cf. J. G. Gallot, « Observations » pour La Rochelle, manuscrit 11 p. SRM 189 : « Il faut l'avoir vu pour croire quel est l'état affreux auquel sont réduits ces malheureux de nos campagnes dans les maladies, et surtout dans les épidémies telles que les dysentériques : sans nourriture, sans secours, sans linge. J'ai vu la plupart de ces infortunés périr sur la paille dans la première ordure occasionnée par la dysenterie. Il y a parfois trois, quatre, cinq et même six individus réunis ensemble et enfouis dans de pareils immondices. »
page 746 note 4. Rapport de l'Académie de Médecine (…) sur les épidémies, Paris, 1868.
page 747 note 1. Bressuire, « Topographie […] », 1786, A. D. Deux-Sèvres C 14.
page 747 note 2. Cf. Poitiers, juillet-août 1784, SRM 184.
page 747 note 3. Montignac « Observations » pour 1777. SRM 143. L'année précédente, une typhoïde régnant dans la région a enlevé dans certains endroits le quart des habitants.
page 747 note 4. Montdauphin, février-juin 1784. SRM 146.
page 747 note 5. Cf. Annales d'Hygiène. T. VII, 2, 1831, p. 198. T. VIII, 2, 1832, pp. 250 et suiv. et 438.
page 747 note 6. Commission des épidémies, « Rapport général », Mémoires Acad. Mid., t. III, 1833.
page 748 note 1. Saint-Maurice-le-Girard, « Observations », 1776, manuscrit 14 p. SRM 189.
page 748 note 2. Bressuire, 1776, loc. cit.
page 748 note 3. Sélestat, « Mémoires… », 1785, SRM 143, n° 6.
page 748 note 4. Montignac, Lettre du 15 décembre 1777, SRM 143 (LaservoIIe).
page 748 note 5. Saint-Maurice-le-Girard, « Observations nosologiques », 2e trimestre 1787.
page 748 note 6. Sélestat, loc. cit.
page 748 note 7. Cf. Richet, Ch. et MAS, A., La famine, Paris, E.P.H.E. VIe Section, 1965 Google Scholar et Ch. Richet, , Pathologie de la misère, Paris, S.D.M., 1957.Google Scholar
page 748 note 8. Bressuire, loc. cit.
page 749 note 1. Cf. Auxerre, septembre 1784, SRM 154 ; Tonneins, septembre 1783, SRM 152 ; Annales d'Hygiène. T. VII, 1, p. 195 ; A. D. Deux-Sèvres 6 M 21, 2.
page 749 note 2. Noyon, 1782, SRM 159.
page 749 note 3. Mirebeau, SRM 163, n° 1.
page 749 note 4. Javelot, médecin, professeur à la faculté de Nancy, « Histoire d'une maladie singulière », manuscrit, 1778, SRM 188, n° 26.
page 750 note 1. Dès que quelqu'un tombe malade, on ferme la maison, on allume les chandelles et tout le monde s'assemble autour du malade. Les témoignages en sont très nombreux.
page 751 note 1. Montignac, Lettre à Vie d'Azyr, décembre 1777, SRM 148.
page 751 note 2. Auxerre, septembre 1784, SRM 154.
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- Cited by