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Un « saint de nouvelle fabrique »: Le diacre Paris (1690-1727), le jansénisme et la bonneterie parisienne

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Résumé

Le religieux est étroitement inséré dans des conflits du travail qu’il contribue à modifier. La porosité des univers du travail et de la croyance fait que son expression ne diffère pas toujours du langage des corporations. C’est ce que met en évidence la construction du patrimoine hagiographique (récits et miracles) du diacre Paris, personnalité centrale du jansénisme du XVIIIe siècle, à l’aune de son engagement dans l’artisanat du bas. Son geste, pénitentiel, est interprété diversement après sa mort par les acteurs de la bonneterie, secteur alors en plein bouleversement: le corps des marchands bonnetiers absorbe en effet deux corporations d’artisans moins bien considérées. Le charisme du diacre donne lieu à plusieurs formes d’intervention. Compris par les plus humbles comme un saint ouvrier quand les élites travaillent à sortir de ses biographies imprimées cet épisode de travail manuel, Paris exerce un attrait particulier sur les marchands issus directement de l’artisanat: sa sainteté leur permet de proposer dans un langage corporel une version « consensuelle » de la réunion des métiers.

Abstract

Abstract

Religious belief was thus intricately mixed into the conflicts of labour, which it contributed to modify. The language of the religious and that of the guilds have did not always differed, whilst the eighteenth-century worlds of labour and belief interacted. The construction of Deacon Paris’s hagiographic patrimony, made of narratives and miracles, is a clear example of that. Deacon Paris, a central personality of Jansenism during the eighteenth century, committed himself to the craft of hosiery. This gesture, understood as an act of penitence, was diversely interpreted after his death, as the hosiers’ trade was being transformed–the merchants’ guild merging with two lowlier craftmen’s. In this context, Deacon Paris’s charisma could be used in several ways: as the most humble depicted him as a working saint, the elite tended to exclude any reference to manual labour from printed biographies. Paris thus exerted a particular attraction on the merchants with origins in the crafts: his sanctity offered them a means to set up a “consensual” version of the trades’ union in a bodily language of labour.

Type
Identités sociales et communautés
Copyright
Copyright © American Society of International Law 2010

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References

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3 - Roche, Daniel (éd.), Journal de ma vie. Jacques-Louis Ménétra, compagnon vitrier au 18e siècle, Paris, Montalba, 1982, p. 32 Google Scholar.

4 - Ces textes sont mis à la disposition du public pour des sommes modiques: la Vie de Monsieur de Pâris, diacre du diocèse de Paris, s. l., 1731, un in-12 de 198 pages agrémenté d’un portrait, est vendu 1 livre 18 sols (prix affiché en page de garde); Sanciaud-Azanza, Anne, «Le texte au service de l’image dans l’estampe volante du XVIIIe siècle», Bibliothèque de l’École des Chartes, 158-1, 2000, p. 129-150 CrossRefGoogle Scholar; C. Gouzi, « L’image du diacre Paris... », art. cit., p. 30-32; Suire, Éric, «L’hagiographie janséniste: théories et réalités», Histoire, Économie, Sociétés, 19-2, 2000, p. 185-200 CrossRefGoogle Scholar.

5 - Maire, Catherine (dir.), Les convulsionnaires de Saint-Médard. Miracles, convulsions et prophètes à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Julliard, 1985 Google Scholar; Vidal, Daniel, Miracles et convulsions jansénistes au XVIIIe siècle. Le mal et sa connaissance, Paris, PUF, 1987 Google Scholar et Id., La morte-raison. Isaac la Juive, convulsionnaire janséniste de Lyon, 1791-1841, Grenoble, J. Millon, 1994.

6 - Le corpus comprend dépositions et témoignages parfois notariés, manuscrits, originaux ou copies, principalement de la bibliothèque de la Société de Port-Royal (ci-après BSPR), Archives convulsionnaires (AC). Certains ont été publiés dans le Recueil des miracles opérés au tombeau de M. de Paris, diacre, contenant les informations faites par l’ordre de feu M. le cardinal de Noailles, s. l., 1732; Recueil des miracles opérés au tombeau de M. de Paris, diacre, Utrecht, 1733-1736, 3 vol.; Louis-Basile Carre de Montgeron, La vérité des miracles opérés à l’intercession de M. de Pâris et autres appellans démontrée contre M. l’archevêque de Sens. Tome premier. - Continuation des démonstrations de miracles opérés à l’intercession de M. de Pâris et autres appelans. Observation sur l’œuvre des convulsions et sur l’état des convulsionnaires. Tome second, s. l., 1737-1741. Voir aussi Kahan, Michèle Bokobza, «Les Lumières au service des miracles», Dix-huitième siècle, 37, 2007, p. 175-188 CrossRefGoogle Scholar; Kreiser, B. Robert, Miracles, convulsions, and ecclesiastical politics in early eighteenth-century Paris, Princeton, Princeton University Press, 1978 Google Scholar; Gabert-Boche, Éliane, «Les miraculés du cimetière Saint-Médard à Paris (1727-1735)», in Gelis, J. et Redon, O. (dir.), Les miracles miroirs des corps, Saint-Denis, Presses et publications de l’université de Paris VIII, 1983, p. 125-157 Google Scholar. Sur l’attestation en général: Dulong, Renaud, Le témoin oculaire. Les conditions sociales de l’attestation personnelle, Paris, Éd. de l’EHESS, 1998 Google Scholar.

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8 - Castagnetti, Philippe, «Une source originale pour l’histoire des sociabilités urbaines: les procès de canonisation. Quelques exemples dans l’Italie des Lumières», in Castagnetti, P. (dir.), Images et pratiques de la ville vers 1500, vers 1840, Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, 2003, p. 35-58 Google Scholar; Renoux, Christian, «Une source de l’histoire de la mystique moderne revisitée: les procès de canonisation», Mélanges de l’École française de Rome. Moyen-Âge-Temps modernes, 105, 1993, p. 177-217 Google Scholar.

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10 - Pour une lecture figuriste de la vie du diacre Paris, C. MAIRE, De la cause de Dieu..., op. cit., p. 241-249.

11 - Jouhaud, Christian, «Présentation », numéro spécial « Littérature et histoire», Annales HSS, 39-2, 1994, p. 271-276 Google Scholar.

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15 - C. Gouzi, « L’image du diacre Paris... », art. cit. La famille a fait carrière au présidial de Reims et au parlement de Metz.

16 - Archives Nationales (ci-après AN), X1A 8717, f. 137, 26 janvier 1717; V1 228 (266), lettres de provision du 26 janvier 1717; AN, MC, C, 509, 19 mars 1719, contrat de mariage entre Jérôme-Nicolas de Paris et Françoise Boucot. Leur sœur Marie épouse un conseiller de Grand’Chambre, Michel-Louis de La Grange. Sur la noblesse et l’armée, voir Drevillon, Hervé, L’impôt du sang. Le métier des armes sous Louis XIV, Paris, Tallandier, 2005 Google Scholar.

17 - AN, MC, LXXXII, 141, 26 mars 1718, titre clérical. La minute du testament et l’inventaires après décès du père du diacre, passés devant maître Vatry en mars 1714, sont en déficit, comme pratiquement toutes les minutes de ce notaire.

18 - Lesaulnier, Jean et Mckenna, Anthony (dir.), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, H. Champion, 2004, p. 616-617 Google Scholar; C. Gouzi, « L’image du diacre Paris... », art. cit., p. 33-38.

19 - AN, MC, XLIII, 312, 8 novembre 1719, achat (1 600 livres) et XXIX, 368, 3 mars 1723 revente (2 400 livres dont 700 de meubles).

20 - BSPR, AC 1, Expédition de la déclaration de Louise Beigney, veuve d’Étienne Piquot, guérie miraculeusement le 3 mai 1727 par l’intercession de Paris, 5 décembre 1733. Une miraculée explique qu’« elle l’avoit veu à St-Médard porter le surplis et faire le catéchisme et elle l’avoit connu d’ailleurs parce qu’elle le recontroit assés souvent sur son escallier, venant veoir dans la maison où elle demeure rue des Lyonnais un malade qu’il assistoit qui y est mort peu de temps avant luy », ce qui tendrait à montrer que Paris, comme les gravures le montrent, vit en habits cléricaux.

21 - La vie de Monsieur de Paris, diacre, Bruxelles, Foppens, 1721 (sic pour 1731), p. 56.

22 - AN, MC, XXIX, 389, 8 mai 1728, transport et constitution de rente, comprenant en pièce annexe un Bref estat d’inventaire des meubles meublans dellaissez après le deceds de deffunct monsieur l’abbé de Paris. La crue du quart de la valeur ne semble pas s’appliquer pour les inventaires sous seing privé. Roche, Daniel, Le peuple de Paris. Essai sur la culture populaire au XVIIIe siècle, Paris, Aubier, 1981, p. 80 Google Scholar. Les fortunes des ouvriers lyonnais s’évaluent aussi en centaine de livres, selon Garden, Maurice, Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1970, p. 292-297 Google Scholar.

23 - Thillay, Alain, «L’économie du bas au faubourg Saint-Antoine», Histoire, Économie, Sociétés, 17-4, 1998, p. 677-692 CrossRefGoogle Scholar. Le métier représente la moitié des patrimoines ouvriers, un quart à un tiers des patrimoines des maîtres et marchands.

24 - [Doyen, Barthélemy], Vie de monsieur de Paris, diacre du diocèse de Paris. Nouvelle édition de plusieurs faits qui ne se trouvent dans aucune des précédentes, « En France », 1738, p. 291 Google Scholar: « Son lit consistoit en une armoire renversée et allongée seulement de quelques planches pour qu’elle eût la longueur d’une couche. Il étoit pendant le jour orné d’un matelas, d’un oreiller et d’une couverture; mais le soir cet appareil disparoissoit et il ne se couchoit que sur le bois nud. » L’inventaire décrit pourtant « un lit composé de son bois de lit, paillasse, matellas et traversin et couverture de laine blanche » évalué à 32 livres et un autre « composé de deux petits bancs, 3 planches, une paillasse et un traversin et une courtepointe » valant 6 livres.

25 - Teisseyre-Sallmann, Line, L’industrie de la soie en Bas-Languedoc, XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, École nationale des Chartes, 1995, p. 104-113 Google Scholar; Thirsk, Joan, «The fantastical folly of fashion: The English stocking knitting industry, 1500-1700», in Harte, N. B. et Ponting, K. G. (dir.), Textile history and economic history: Essays in honour of miss Julia de Lacy Mann, Manchester, Manchester University Press, 1973, p. 50-73 Google Scholar.

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27 - A. Thillay, « L’économie du bas... », art. cit.

28 - La vie de Monsieur de Paris..., op. cit., p. 98.

29 - Crowston, Claire H., «L’apprentissage hors des corporations. Les formations professionnelles alternatives à Paris sous l’Ancien Régime», Annales HSS, 60-2, 2005, p. 409-441 Google Scholar.

30 - Bibliothèque nationale de France (ci-après BNF), Fol-FM 12361, Mémoire pour les maîtres, marchands, fabriquans et manufacuriers de bas et autres ouvrages au métier de la ville et fauxbourgs de Paris, demandeurs en désunion de leur communauté d’avec celle des marchands bonnetiers de la même ville, contre les maîtres, gardes corps et communauté des marchands bonnetiers de la ville de Paris, p. 9.

31 - Valet, Paul, Le diacre Paris et les convulsionnaires de St-Médard. Le jansénisme et Port-Royal. Les masques de Pascal, Paris, H. Champion, 1900, p. 14-15 Google Scholar, fac-similé du contrat dont l’original se trouvait alors dans un manuscrit transmis par la belle-sœur de François, et appartenant à la famille Dessain, d’origine rémoise (aucune mention de ce fait dans Lamy-Manileve, Bernadette, Jean-Baptiste Dessain de Chevrières, procureur du roi à Reims, 1750-1828, Gonesse, B. Lamy-Manileve, 1999 Google Scholar). AN, F12 1396, état des metiers qui ont eté declarez tant par les maitres fabriquans de bas qu’ouvriers des lieux privilégiez, [1700]: un Jacques Guiard possède déjà trois métiers en 1700. À titre de comparaison: AN, MC, XVII, 636, 26 juillet 1724, apprentissage de Jacques Ernault, majeur, avec François Rivière, marchand bonnetier fabricant de bas au métier, « au haut de la montagne Sainte-Geneviève », paroisse Saint-Étienne du Mont.

32 - M. Garden, Lyon et les Lyonnais..., op. cit., p. 320-322; AN, MC, XVII, 631, 29 septembre 1723, contrat de mariage d’un « maître ouvrier en soie » qui apporte 500 livres, dont sa maîtrise; ibid., 630, 10 juin 1723, obligation de Nicolas Huault Pelletier, « ouvrier en bas au métier», et sa femme envers Jean Breton marchand bonnetier qui lui a avancé le prix de deux métiers (en 1720 et 1723). Le couple s’engage à faire travailler ses propres ouvriers de préférence pour Breton.

33 - AN, F12 781A, réponse des maîtres fabricants; A. Thillay, « L’économie du bas... », art. cit., p. 680 à partir de AN, F12 1396, état des metiers qui ont eté declarez tant par les maitres fabriquans de bas qu’ouvriers des lieux privilégiez, [1700].

34 - Sur la place importante des femmes dans cette activité: Godineau, Dominique, Citoyennes tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution française, Paris, Perrin, [1988] 2004, p. 70-81 Google Scholar. Même constat pour Lyon dans M. Garden, Lyon et les Lyonnais..., op. cit.

35 - BSPR, AC 1, expédition de la déclaration de Louise Beigney, veuve d’Étienne Piquot, guérie miraculeusement le 3 mai 1727 par l’intercession de M. Paris, passée en minute devant Me Raymond, 5 décembre 1733.

36 - Ibid.

37 - Thèse de l’École des Chartes aujourd’hui perdue de Dumas, Georges, Les tailleurs d’habits et les bonnetiers à Paris du XIIIe au XVIe siècle, résumée dans Positions des thèses des élèves de l’École nationale des Chartes , 1951, p. 55-59 Google Scholar; Hafter, Daryl M., «Stratégies pour un emploi: travail féminin et corporations à Rouen et à Lyon, 1650-1791», Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 54-1, 2007, p. 98-115 CrossRefGoogle Scholar.

38 - AN, F12 1402, n° 371, lettre de l’inspecteur de la bonneterie au contrôleur général des finances, 22 février 1747, p. 2.

39 - Farge, Arlette, «Les artisans malades de leur travail», Annales ESC, 32-5, 1977, p. 993-1006 Google Scholar. L’ouvrage de l’Italien Ramazzini n’est traduit qu’en 1777: Ramazzini, Bernardino, Essai sur les maladies des artisans, trad. du latin de Ramazzini, avec des notes et des additions par M. de Fourcroy..., Paris, Moutard, 1777 Google Scholar; Hecquet, Philippe, La médecine, la chirurgie et la pharmacie des pauvres, par feu M. Philippe Hecquet,. . . Nouvelle édition... augmentée de notes par M. Boudon,. . . On y a joint la vie de l’auteur avec un catalogue raisonné de ses ouvrages, Paris, Clousier, 1742 Google Scholar, t. II, p. 1-148, pourtant dévot avéré du diacre, ne mentionne pas ce genre de maladie dans cette édition augmentée consacrée aux maux des artisans.

40 - Rancière, Jacques, Aux bords du politique, Paris, Gallimard, [1998] 2004, p. 66 et 141Google Scholar.

41 - Il existe une gravure plus tardive intitulée The art of stocking frame work knitting, publié en 1750 chez Hinton, à Londres, pour le Universal Magasine of Knowledge and Pleasure: http://digital.hagley.org/cdm4/item_viewer.php?CISOROOT=/p268001coll4&CISOPTR=4474&CISOBOX=1&REC=15. Bernard Picart est surtout connu pour sa participation aux Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, publiées depuis 1723. Sur ses liens au jansénisme: Calafat, Guillaume, «The gallican and jansenist roots of Jean Frederic Bernard and Bernard Picart’s vision of the Inquisition», in Hunt, L., Jacob, M. et Mijnhardt, W. (dir.), Bernard Picart and the first global vision of religion, Los Angeles, Getty Research Institute, 2010, p. 291-312 Google Scholar, et Gouzi, Christine, L’art et le jansénisme au XVIIIe siècle, Paris, Nolin, 2007, p. 73-90 Google Scholar.

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44 - Bibliothèque historique de la Ville de Paris, CP 3522, Réflexions générales, cité par B. R. Kreiser, Miracles, convulsions..., op. cit., p. 90, n. 76.

45 - BNF, ms. N.A.Fr. 5096, f. 20-22, Jérôme-Nicolas de Paris, 4 juillet 1727, à Mme Chevalier, religieuse au couvent de la visitation à Troyes: « [mon frère] a pris un si grand soin de se cacher que ce que nous scavons n’est peut-être qu’une très petite partie de ce qu’il a fait ».

46 - C. Gouzi, « L’image du diacre Paris... », art. cit.; La vie de Monsieur de Paris..., op. cit., p. 91-92: « M. de Paris songe à vendre sa bibliothèque. Pourquoi il la retient. Il continue cependant à s’interdire son étude de science. » Dans l’inventaire de la bibliothèque, annexé à l’état des meubles, est noté (p. 3) qu’un abbé Duguin « est venu répéter » le Dictionnaire éthymologique in-folio de Gilles Ménage qu’il avait prêté au diacre, un format qui exclut sa présence rue des Bourguignons.

47 - AN, MC, XII, 444, 2 septembre 1737, inventaire après décès de Jérôme-Nicolas de Paris, rue Barbette, paroisse Saint-Gervais: « à l’égard du métier à faire bas provenant de la succession de feu M. l’abbé de Paris et qui s’est trouvé dans un petit cabinet au dessous du cabinet dud. feu sieur de Paris, il n’a point été prisé du consentement des parties et est resté à lad. dame veuve de Paris pour être remis à lad. dame de La Grange »; BNF, ms. N.A.Fr. 5096, f. 20-22, op. cit.

48 - Ribard, Dinah, «Un artisan exemplaire ? Henry Buch et les frères cordonniers et tailleurs», in Giavarini, L. (dir.), Construire l’exemplarité. Pratiques littéraires et discours historiens (XVIe-XVIIIe siècle), Dijon, Éd. universitaires de Dijon, 2008, p. 229-242 Google Scholar. Voir aussi Louis ChÂtellier, , L’Europe des dévots, Paris, Flammarion, 1987, p. 135-144 Google Scholar et Gutton, Jean-Pierre, Dévots et société au XVIIe siècle. Construire le Ciel sur la Terre, Paris, Belin, 2004 Google Scholar.

49 - Ribard, Dinah, «Travail, formalité des pratiques et socialisation du social», in « Lire Michel de Certeau: ‘La formalité des pratiques’/Michel de Certeau lesen: ‘Die Förmlichkeit der Praktiken’», Zeitsprünge. Forschungen Frühen Neuzeit, 12-1/2, 2008, p. 143-164 Google Scholar.

50 - Paris n’est donc pas un «savant» au sens développé par Grignon, Claude et Passeron, Jean Claude, Le savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature, Paris, Gallimard/Le Seuil, 1989 Google Scholar.

51 - AN, MC, CXI, 158, 6 juin 1728, contrat de mariage de Marguerite Le Féron, fille de Jérôme, avec Anne-Claude Luguat, seigneur d’Ancize, gentilhomme ordinaire du roi. C’est lui qui avait été désigné au roi pour remplir l’office de conseiller entre la mort de Pierre-Nicolas de Paris en 1714 et la réception de Jérôme-Nicolas en 1717. Aucun témoin ne vient de la famille de la future, signe de fâcherie. Celle-ci a reçu de son père plus de 200 000 livres, somme pour laquelle son frère est contraint de lui délaisser parmi d’autres biens une charge de conseiller au Parlement, ce qui explique peut-être son absence.

52 - Recueil des miracles opérés au tombeau de M. de Paris, diacre, op. cit., p. 36: Marie-Jeanne Orget, une maîtresse couturière miraculée en 1728, précise qu’elle se rendait autrefois (avant 1709) au monastère de Port-Royal. Jean-Louis Barbeaux de La Bruyere, La vie de M. François de Pâris, diacre, s. l., 1731, précise que sa maison de Palaiseau était « voisine du monastère de Port-Royal dont notre saint avait recueilli l’esprit » (p. 11). C’est l’unique allusion au monastère.

53 - BNF, ms. F11 431, f. 104-105, testament spirituel de Paul Collard, prêtre du diocèse de Troyes, 10 avril 1741. Il explique seulement qu’« ayant eu l’avantage de demeurer avec le saint diacre Monsieur de Paris dont j’ay connu si particulièrement les sentimens au sujet de la bulle Unigenitus [...]. C’est moy qui les ay recueilli à sa mort; c’est même presque entre mes mains qu’il a rendu son esprit à Dieu pour aller jouir d’une meilleure vie ».

54 - La première édition in-12 du testament d’Arnauld date du 7 décembre 1695 (BNF, Ld4-541); nombreuses copies signalées par Sauvy, Anne, Livres saisis à Paris entre 1678 et 1701, La Haye, M. Nijhof, 1972, p. 229-230 Google Scholar, n. 528; Lyon-Caen, Nicolas, « La boîte à Perrette. Le financement des œuvres jansénistes au XVIIIe siècle », Mémoires Paris Île-de-France, 57, 2006, p. 7-41 Google Scholar.

55 - É. Suire, « L’hagiographie janséniste... », art. cit. Peut-être ce testament cherchet-il aussi à impliquer la famille du cardinal de Noailles, archevêque de Paris, dont les liens avec les Filles de Sainte-Agathe chez lesquelles le diacre recommande de placer sa nièce sont connus.

56 - Perrot, Jean-Claude, Genèse d’une ville moderne. Caen au XVIIIe siècle, Lille, Service de reproduction des thèses de l’Université, 1974 Google Scholar, t. I, p. 409.

57 - Citation de l’avocat Linguet dans Revel, Jacques, «Les corps et communautés», in Baker, K. (dir.), The political culture of the Old Regime, Oxford/New York, Pergamon Press, 1991, p. 225-242 Google Scholar, ici p. 234 et d’un mémoire des Six-Corps de 1776 par Kaplan, Steven L., La fin des corporations, Paris, Fayard, 2001, p. 82 Google Scholar; Marraud, Mathieu, «La juridiction consulaire de Paris au XVIIe-XVIIIe siècles: entre dignité royale et notabilité bourgeoise», in Druelle-Korn, C. (dir.), Les corps intermédiaires économiques, entre l’État et le marché, Presses universitaires de Limoges, à paraîtreGoogle Scholar.

58 - BNF, ms. fr. 21792, f. 337-341, copie de l’édit supprimant la communauté des maîtres bonnetiers au tricot du 26 avril 1716; ibid., f. 342-345, lettres patentes du 26 avril 1716 sur cet édit, enregistrées au Parlement le 8 juin 1717.

59 - BNF, Fol-FM 12361, Mémoire pour les maîtres, marchands, fabriquans et manufa-curiers de bas, op. cit., p. 9. Sur les querelles de qualité: Minard, Philippe, «Réputation, normes et qualité dans l’industrie textile française au XVIIIe siècle», in Stanziani, A. (dir.), La qualité des produits en France, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Belin, 2003, p. 69-92 Google Scholar.

60 - BNF, Fol-FM 12380, Mémoire pour les brasseurs du faubourg st antoine, demandeurs, contre les maistres brasseurs de la ville de Paris, deffendeurs, 1717, p. 2 à propos de la fusion des tricoteurs avec les bonnetiers.

61 - AN, F12 781A, Mémoire sur la proposition de réunir les trois communautés de Paris qui font le commerce de bonneterie, 1707 et diverses plaintes au sujet de la concurrence entre merciers et bonnetiers.

62 - BNF, F 23672 (430), arrêt d’enregistrement de la réunion du 30 août 1723, Paris, Delatour et Simon, 1724, article IV.

63 - BNF, Fol-FM 12361, Mémoire pour les maîtres..., op. cit.

64 - BNF, Ars., ms. 10 846, f. 90-177, cit. f. 145. L’affaire est rapidement commentée par Kaplan, Steven, «Réflexions sur la police du monde du travail, 1700-1815», Revue historique, 529, 1979, p. 17-77 Google Scholar, ici p. 39-40.

65 - La vie de Monsieur de Paris..., op. cit., p. 219; C. Gouzi, « Les suites gravées de la vie du diacre Pâris », L’art et le jansénisme..., op. cit., p. 147-234.

66 - Sur Doyen: N. Lyon-Caen, Marchands de miracles..., op. cit. Voir la notice nécrologique de J.-L. Barbeaux de La Bruyère dans le Mercure de France, 26 janvier 1782, p. 148-153, le testament de sa femme (AN, MC, VIII, 1347, 18 thermidor an XIII: elle avait d’ailleurs prévu de laisser tous ses biens à une fabricante de bas) et le dossier d’arrestation de son futur beau-père, Charles Hébert, en 1746 (BNF, Ars., ms. 11 606). AN, MC, XLII, 498, 5 avril 1766, testament de Pierre-Joseph Bauvin. AN, MC, LXXIX, 66, 29 août, testament et 26 novembre 1749, inventaire après décès de Pierre Boyer: il était hébergé par Mme Thouin, la veuve du commis d’une famille de drapiers jansénistes, les Quatremère. Sa tante Anne Boyer avait épousé Thomas, comte de Chabannes: Aubert|de La Chesnaye Des Bois, François, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Vve Duchesne/Badier, 1770-1786, t. IV, p. 106-107 Google Scholar.

67 - P. Valet, Le diacre Paris..., op. cit., p. 16, fac-similé de la quittance de 330 livres délivrée par F. Louvet à « monsieur de Paris, diacre », le 26 juin 1725.

68 - La vie de Monsieur de Paris..., op. cit., p. 99.

69 - [Barthélemy Doyen], Vie de monsieur de Paris, diacre du diocèse de Paris..., op. cit., p. 95.

70 - BNF, ms. fr. 21792, f. 348-351, arrêt du conseil du 2 janvier 1719. J.-L. Barbeaux de La Bruyere, La vie de M. François de Pâris, diacre, op. cit., p. 19, simplifie à outrance en affirmant que le prix était dès le départ de 100 écus (300 livres) et omet de préciser l’achat d’un autre appareil.

71 - C. Gouzi, L’art et le jansénisme..., op. cit., p. 147-234, qui reproduit les gravures. Elles représentent toutes Paris en habit ecclésiastique. Sur le portrait du diacre, sa circulation et ses utilisations, voir aussi Wachenheim, Pierre, «Art et politique, langage pictural et sédition dans l’estampe sous le règne de Louis XV », thèse de l’université Paris I, 2004, t. I, p. 124-136 Google Scholar et t. II, catalogue, n° 56 et 90.

72 - [Barthélemy Doyen], Vie de monsieur de Paris, diacre du diocèse de Paris..., op. cit., p. 95; AN, MC, XXIX, 389, 8 mai 1728, transport et constitution de rentes servant de partage entre le frère et la sœur du diacre.

73 - D. Ribard, « Un artisan exemplaire ?... », art. cit.

74 - BNF, Ars., 4-J-667, Règlement des Frères tailleurs établis à Paris en 1647 suivant le texte ancien et nouveau avec des éclaircissements et des additions faites en l’année 1725, Paris, LouisDenis Delatour, 1727. Les marguilliers de St-Germain, issus des Six-Corps, s’efforcent d’encadrer les dévotions des frères tailleurs: Lyon-Caen, Nicolas, « Labrüe au paradis, Chapeau aux enfers. Les notables de Saint-Germain-l’Auxerrois face à leurs curés au XVIIIe siècle», Revue d’Histoire de l’Église de France, 92-1, 2006, p. 117-146 CrossRefGoogle Scholar.

75 - M. Guillot, « Une industrie monastique... », art. cit., p. 119-121.

76 - Un bonnetier (Potet), trois enfants (les Giroust), une nièce (celle de Pichard), et une domestique de bonnetiers, et onze témoins (Criqueboeuf-Mirebeau, Pichard, Lesourd, Godier, Pincemaille, Gobia, Leroy, Boulanger, David, Guy, Rozé).

77 - BSPR, AC 86, récit de sa guérison en juillet 1731 par Henry Potet marchand fabricant de bas (juin 1734). Sa femme Geneviève Moreau, et son fils, Pascal-Edme Potet, marchand fabricant de bas, la contresignent. AN, MC, LXXXII, 6 août 1752, bail par Pierre-Charles Picard, marchand rubannier, à Henry Potet, marchand bonnetier, et autres: les Potet, marchands bonnetiers, résident toujours à l’hôtel de la Cousture, rue St-Jacques, en 1752.

78 - BNF, Ars., ms. 5783 f. 274 et BSPR, AC 113: récit de la guérison de Marguerite Giroust, 42 ans, fille de Louis G. et Louise Rotty; BSPR, AC 112: récit de la guérison d’Elisabeth Giroust (août 1732), fille de Louis G. et de Marie Guérin; BSPR, AC 134: récit de la guérison en octobre 1733 de Marie Giroust, 3 ans, cinquième fille du couple Giroust-Guérin.

79 - AN, MC, XCIX, 384, 21 février 1710, quittance à Louis G., marchand fabricant de bas au métier, en l’acquit de son frère. BNF, VP-1883, Liste des marchands bonnetiers, un des six corps des marchands à Paris, Paris, Knapen et Delaguette, 1769.

80 - A. Thillay, « L’économie du bas... », art. cit., p. 691-692.

81 - AN, MC, XVII, 648, 27 mars 1727, atermoiement pour Charles-Joseph Le Vasseur, bonnetier privilégié, état des dettes passives: 1 137 livres dues à Potet sur un total de 47 551 livres, surtout envers des marchands. A. Farge, « Les artisans malades de leur travail », art. cit.

82 - BSPR, AC 112, Relation imprimée [de la guérison d’Élisabeth Giroust], s. l. n. d., p. 5.

83 - Le patronyme figure sur les listes de fabricants du début du siècle et la famille bénéficie d’une relation ancienne avec les Nau, principaux marchands bonnetiers de la capitale, leurs acheteurs sans doute: AN, MC, XCVII, 103, 23 juillet 1696, contrat de mariage du notaire Mathieu Junot avec Marie-Charlotte, fille de feu Jacques Criquebœuf-Mirebeau, marchand bourgeois de Paris, cour neuve du Palais. Le témoin du miracle sur Mlle Delorme est probablement son frère Jacques, présent au contrat (de même que « Jean et Jean Nau » (sic) ), lequel Jacques Criquebœuf déclare 6 métiers en 1706 (un Jean Criquebœuf en déclare 6); AN, MC, CXI, 158, 18 juillet 1728, contrat de mariage de Marie-Charlotte Criquebœuf-Mirebeau, fille de Jacques, marchand bourgeois de Paris, nièce des précédents, avec Jean-Baptiste Mondotot, marchand bourgeois de Paris (l’acte porte trois signatures Nau). Sur les Nau, voir Marraud, Mathieu, De la ville à l’État. La bourgeoisie parisienne, XVIIe-XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 2009 Google Scholar.

84 - BSPR, LP 491 (12), récit du recouvrement de l’usage de sa jambe par Marie-Geneviève Junot (mars 1747), grâce à de la terre du tombeau de la marquise de Vieuxpont.

85 - AN, MC, XXXVI, 430, 20 mars 1738, déclaration de Marie-Madeleine Durand, fille de Claude, maître serrurier à Pontoise. Ce dernier est présent comme beau-frère au contrat de mariage de Charles Pichard et Marie-Jeanne Durand (AN, MC, XVII, 574, 24 juin 1715).

86 - AN, XVII, 912, 28 janvier 1767, notoriété des héritiers et 29 janvier, partage de la succession de Charles Pichard. La succession du couple monte à plus de 126 000 livres, alors que leurs apports s’élevaient à 3 000 livres en 1715 et que les successions recueillies ne dépassent pas 20 000 livres. Sur les liens de ces familles au jansénisme: Garrioch, David, The formation of the Parisian bourgeoisie, 1690-1830, Cambridge, Harvard University Press, 1996, p. 44-45 Google Scholar; N. Lyon-Caen, « Marchands de miracles... », op. cit., p. 92-94. BNF, F-22360, p. 31: un François Pichard est juré bonnetier du faubourg en 1703.

87 - Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t. V, Lausanne et Berne, Sociétés typographiques, 1781, p. 266-271; Tunstall, Kate E., « ‘Des circonstances assez peu philosophiques’: Diderot’s ‘Aveugle-né du Puiseaux’», French Studies Bulletin, 27-99, 2006, p. 33-36 CrossRefGoogle Scholar. Parcours en tous points similaire d’un autre marchand bonnetier, Jacques-Étienne Lesourd: N. Lyon-Caen, « Marchands de miracles... », op. cit.

88 - Jarrige, François, « Le martyre de Jacquard ou le mythe de l’inventeur héroïque (France, XIXe siècle)», Tracés, 16, 2009, p. 99-117 CrossRefGoogle Scholar.

89 - Geertz, Clifford, Le souk de Sefrou. Sur l’économie de bazar, Saint-Denis, Éd. Bouchène, [1979] 2003, p. 136 Google Scholar.

90 - Ibid., p. 92-111 sur les liens entre l’Islam et le bazar, part. p. 104.

91 - Ibid., introduction de D. Cefaï, « Le souk de Sefrou. Analyse culturelle d’une forme sociale », p. 35. Je mets ici de côté les enjeux relatifs à la distribution de l’information qui me semblent moins facilement démontrables.

92 - Gellner, Ernest, Saints de l’Atlas, Saint-Denis, Éd. Bouchène, [1969] 2003, p. 275.Google Scholar

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95 - Requête présentée à Mgr l’Archevêque par les Curés de Paris, au sujet des miracles qui s’opèrent au tombeau de M. l’abbé de Paris, s. l., 13 août 1731.

96 - L.-B. Carre de Montgeron, La vérité des miracles..., op. cit., ne mentionne que celui advenu sur Marie-Marguerite Durand; certaines relations des Giroust sont imprimées, mais en feuilles volantes; celle d’Henry Potet reste manuscrite. 97- BSPR, LP 480 (72), note de l’avocat Le Paige du 2 novembre 1756 sur l’agression subie par la Sœur Rachel.

98 - C. Gouzi, L’art et le jansénisme..., op. cit., p. 163.

99 - Kaplan, Steven L., « Idéologie, conflits et pratiques politiques dans les corporations parisiennes au XVIIIe siècle», Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 49-1, 2002, p. 5-55 CrossRefGoogle Scholar; Margairaz, Dominique, «L’invention du ‘service public’: entre ‘changement matériel’ et ‘contrainte de nommer’», Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 52-3, 2005, p. 10-32 CrossRefGoogle Scholar.

100 - Sur la capacité des femmes à s’inscrire dans les corporations, voir Crowston, Clare H., Fabricating women: The seamstresses of Old Regime France, 1675-1791, Durham, Duke University Press, 2001 CrossRefGoogle Scholar, et même comme veuves de maître: Lanza, Janine M., From wives to widows in early modern Paris: Gender, economy, and law, Aldershot/Burlington, Ashgate, 2007 Google Scholar.

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105 - M. Bokobza Kahan, «Les Lumières au service des miracles », art. cit.

106 - AN, MC, IX, 642, 25-I-1735, attestation de guérison; Instruction pastorale de monseigneur J. Joseph Languet, archevêque de Sens, ci devant évêque de Soissons, au sujet des prétendus miracles du diacre de Saint-Médard et des convulsions arrivés à son tombeau, Paris, Vve Mazières et Garnier, 1734, p. 84.

107 - Bastien, Pascal, L’exécution publique à Paris au XVIIIe siècle. Une histoire des rituels judiciaires, Seyssel, Champ Vallon, 2006 Google Scholar, souligne dans une autre optique ce maintien de la culture de l’oralité dans les rituels judiciaires.

108 - Études des relations entre des professions et ces instances dans Mary K.\Gayne, , « The wigmakers, the public and the state: Cultural and material production of eighteenth century french hairstyles », Ph. D., Cornell University Google Scholar; Rabier, Christelle, «Les chirurgiens de Paris et de Londres, 1740–1815. Économie, identités, savoirs », thèse de l’université Paris I, 2008 Google Scholar, ainsi que les travaux en cours de Mathieu Marraud sur la construction de la position des Six-Corps.

109 - A. Farge, Effusion et tourment..., op. cit., p. 219.

110 - J. Rancière, Aux bords du politique, op. cit., p. 112.

111 - Montag, Warren, «Les subalternes peuvent-illes parler ? et autres questions transcendentales», Multitudes, 26, 2006, p. 133-141 CrossRefGoogle Scholar, insiste fortement sur la nécessaire contex-tualisation de cette prise de parole.

112 - A. Torre, « Faire communauté... », art. cit., p. 135.