Article contents
Un facteur décisif de la révolution agraire au Mexique : le soulèvement de Zapata, 1911-19191
Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Extract
Plus Que L'Œuvre de Doctrinaires, d'économistes ou d'hommes politiques qui, ou bien eurent sur elle une influence tardive, ou même cherchèrent à la freiner et à en réduire la portée, la Révolution agraire au Mexique semble avoir été l'aboutissement d'une longue et lente évolution en profondeur au sein de la paysannerie et des communautés rurales. Chez les modestes fermiers, métayers et péons du Nord, un Pancho Villa aura polarisé des aspirations à l'indépendance économique et municipale généralement insatisfaites et qui, en vérité, remontaient au XVIIIe siècle. Dans les communautés à fortes traditions indigènes du Sud, Emiliano Zapata a personnifié la lutte contre les haciendas et les riches sucreries qui dépouillaient les paysans de leurs terres au nom du rendement et de l'efficacité de la grande production.
- Type
- Études
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1961
Footnotes
Conférence de table ronde donnée en 1959 à l'Institut Français de Mexico, sous la direction du Dr Arnaiz y Freg, reprise en mars 1960 à l'Instituto Nacional de la Juventud Mexicana. Une partie importante de la documentation provient des archives personnelles de Zapata, actuellement propriété du général Octavia Magana, qui m'a aimablement autorisé à les consulter, par l'entremise de M. Wigberto Jimene/. Moreno. M. Luis Chavez Orozco m'a communiqué divers documents originaux, et le professeur Campos, de Tepoztlan, a évoqué devant moi ses nombreux souvenirs personnels des campagnes zapatistes.
References
page 67 note 1. inclan, Sotelo (Jésus), Raiz y razon de Zapaia, Mexico, 1941 Google Scholar (ouvrage remarquable).
page 69 note 1. Cf. conférence de table ronde de l'Institut Français en 1959, par Luis Gonzalez.
page 71 note 1. Cf. articles de Octavio PAZ dans Universal du 26 novembre et 3 décembre 1933 : Genovevo de la O y Barona : renseignement du professeur Campas.
page 71 note 2. Melgarejo, (Antonio D.), Los crimenes del Zapatismo. Apuntes de un guerrillero. Mexico, 1913, p. 77–78.Google Scholar
page 72 note 1. Fuentes, Lopez Y, Tierra, Mexico, XXI.Google Scholar
page 72 note 1. Copie de ce journal communiquée par M. Luis Chavez Orozco : La Lettre du curé à Zapata. Archives de Zapata, propriété du général Magana.
page 73 note 1. Magana, (Général Gildardo), Emiliano Zapata y el agrarismo en Mexico, 5 vol., t. II. Mexico, 1951, p. 24 Google Scholar à 26. Dans cet important ouvrage sont publiés les principaux documents sur Zapata jusqu'en 1914.
page 75 note 1. Renseignements de Antonio Diaz Soto y Gama.
page 76 note 1. Magana, op. cit., t. II, p. 83-87. Les lois constitutionnelles de 1856-1857 sont la loi du 25 juin 1856 et l'article 27 de la Constitution de 1857.
page 76 note 1. Costa (Joaquim), Colectivismo agrario en Espana, réimpr. Buenos Aires, 1944, p. 154 et 155 : rapport de la Commission d'agriculture des Cortès (mais lots donnés à cens). Puis p. 242 et suivantes : loi de 1855.
page 79 note 1. La loi du 6 janvier 1915 figure dans Silva Herzog (Jésus), El agrarismo mexicain) y la reforma agraria, Mexico 1959, p. 234-236. L'exposé de Cabrera dans Magana, op. cit., t. II, p. 229 à 252, en particulier 248-250.
page 79 note 2. Sur l'application de la loi de 1915, cf. J. Silva Herzog, El agrarismo mexkano, op. cit., p. 237 et 278.
page 80 note 1. L'article 1 précise le Plan de Ayala sur la restitution immédiate des terres, bois et eaux aux communautés et individus qui en ont été dépouillés, lorsqu'ils possèdent des titres antérieurs à 1850 (à 1856, suivant la loi du 5 juillet 1917). L'article 3 reconnaît la personnalité juridique (donc le droit de posséder) aux villages, hameaux et communautés (pueblos, rancherias, communidades), ce qui annule plus explicitement encore les lois de 1856. Les articles 4 et 5 fixent pour chaque climat et classe de terres la surface maximum des domaines autorisés et prévoient l'expropriation de toutes les terres qui dépassent des surfaces données (au-dessous desquelles on ne peut exproprier); exemples : — Pour le climat chaud, terres de première qualité et irriguées : 100 hectares; — Pour le climat chaud, terres de première qualité non irriguées : 140 hectares; — Pour les pâturages : de 500 à 1.000 hectares. L'article 26 complète la législation antérieure interdisant d'aliéner des terres communales ou individuelles qui ont été réparties, en précisant que si ces terres ne sont pas cultivées, elles seront attribuées à d'autres bénéficiaires. L'article 28 institue des coopératives pour les propriétaires. D'autres articles décrètent que les bois et les eaux sont propriété nationale (19 et 32), que la réglementation et la répartition de l'usage des eaux relèvent du ministre de l'agriculture lui-même (34), que les métayers et fermiers recevront la propriété des terres qu'ils cultivent (11), etc.
page 80 note 2. Ces deux documents, comme ceux qui suivent, se trouvent manuscrits dans les archives de Zapata, propriété du général Octavio Magana.
page 82 note 1. Cf. les journaux de Mexico: Ultimas Notifias, du 26janvier 1960,etExcelsior, du 6 février 1960.
- 5
- Cited by