Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Les origines de la population des villes ont déjà bien des fois tenu leur place dans les recherches d'histoire urbaine ; on a pourtant eu tendance à s'en tenir aux classes les plus élevées, à la haute bourgeoisie. Celle-ci ne constitue pas la majorité de la population des villes et, personnellement, je n'ai jamais songé à étendre à tout Arras ce que j'ai dit de l'origine des « dynasties bourgeoises ». Peut-être, en attendant des enquêtes plus nombreuses, pourrait-on déjà rassembler les conclusions que l'on a pu tirer, ici ou là, de recherches poursuivies suivant une méthode identique et qui mettent en lumière l'utilisation faite un peu partout de noms de personne d'origine géographique. Le premier cas est peut-être le moins typique : il concerne la création de villes, les bastides du Sud-Ouest, dont l'origine se situe en général entre 1230 et 1350. M. Odon de Saint-Blanquat, notant que les habitants sont originaires des régions circonvoisines, n'hésite pas à parler de « fait presque général ».
page 391 note 1. Odon de Saint-Blanquat, Comment se sont créées les bastides du Sud-Ouest de la France (Annales, 1949, p. 289).
page 391 note 2. Annales, 1952, p. 70.
page 391 note 3. Duby, G., La Société aux XIe et XIIe siècles dans la région mâconnaise (Paris, 1953), p. 340 Google Scholar.
page 392 note 1. Bonenfant, P., Une Capitale au berceau : Bruxelles (Annales, 1949, p. 307)Google Scholar.
page 392 note 2. Schneider, J., La Ville de Metz aux XIIIe et XIVe siècles (Nancy, 1950), p. 416 Google Scholar ; Perrin, Ch.-Ed., Le Droit de bourgeoisie à Metz, Annuaire de la Société d Histoire et d'Archéologie de la Lorraine (Metz, 1924)Google Scholar.
page 392 note 3. Pages 200-251.
page 392 note 4. B. N., lat. 10 372. J'espère éditer, dans un très proche avenir, ce manuscrit précieux pour l'histoire urbaine.
page 392 note 5. B. N. fr. 8 541. A son sujet, on Guesnon, verra A., Le Registre de la confrérie des jongleurs et des bourgeois d'Arras (Comptes rendus de VAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1899, p. 464)Google Scholar. Langlade (Jehan Bodel, 1909) n'a pas eu tort de relever des mentions qui ne sont nullement nécrologiques. Elles sont en petit nombre et il est certain que les personnages notés comme disparus dans le manuscrit des Hoslagia de la cathédrale figurent précisément dans le Nécrologe à des dates de décès tout à fait vraisemblables.
page 393 note 1. Mémoires de l'Académie d'Arras, 1943-1944 et 1945-1946 et tirage à part (Arras, 1946).
page 393 note 2. On trouve ces limites dans le Cartulaire de Guiman, p. 171.
page 393 note 3. J'ai déjà dit tout cela dans Les Dynasties bourgeoises d'Arras. p. 111 et suiv.
page 393 note 4. La date indique la mention la plus ancienne connue.
page 393 note 5. Guesnon supposait que l'origine serait le village d'Epaigne (Somme). Toutefois, des relations commerciales certaines existant avec l'Espagne semblent indiquer qu'il s'agit d'elle.
page 394 note 1. Cartulaire de Guiman, p. 155, 244.