Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Cette étude ne constitue qu'une petite partie d'un vaste ensemble. Elle a pour but d'analyser, d'une manière globale et comparative, les relations qui existent entre technologie militaire et pouvoir politique en Europe, au cours de la période 900-1300. Dans un travail d'une telle importance, il n'est évidemment possible d'aborder que quelques thèmes. Nous avons choisi d'étudier, ici, les conséquences de la diffusion d'une technique militaire depuis son lieu d'origine, les royaumes francs, vers d'autres régions de l'Europe (à l'exception des zones méditerranéennes).
By 1100, a particular military technology had arisen within central Western Europe (France, Germany, and England). It was marked by the preponderance of heavy cavalry, the employment of crossbowmen, and the development of castles—small centers of local power to be contrasted with the large communal fortifications of the early Middle Ages. During the 12th and 13th centuries, this military technology spread into the outer regions of Europe. In certain cases it was brought by conquering invaders; in many others it was adopted by native populations in response to invasion; in still others it was encouraged by perceptive local dynasties willing to introduce immigrants possessing the new military skills. Livonia and Scotland are discussed as detailed examples of the way new military techniques generated new political and social conditions.
* Le travail préparatoire de cet article a été entrepris à l'Institute for Advanced Study, Princeton, et une première version donnée au Davis Center, Unversité de Princeton. Une version abrégée en a été publiée sous le titre War and Lordship : theMilitary Component ofPolitical Power, 900-1300, Fourth Phi Alpha Thêta Lecture on History, State University of New York at Albany, 1984.
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4. Ce total se fonde sur les poids supposés suivants : cotte de mailles 13,5 kg ; épée 2 kg ; casque 1,5 kg ; fer de lance 1 kg ; fers de cheval 5 kg (mors, bride, éperons, étriers). On peut déduire ces poids soit des fouilles archéologiques, soit de considérations générales sur la métallurgie, soit encore d'études sur l'armement à la fin du Moyen Age. Pour quelques indications sur ce sujet, voir J. F. Fino, « Notes sur la production du fer et la fabrication des armes en France au Moyen Age », Gladius, 3, 1963, pp. 47-66 ; Tylecote, R. F., Metallurgy in Archaeology, Londres, 1962, p. 276 Google Scholar ; Nickel, H. et autres, The Art of Chivalry, European Arms and Armour front the Metropolitan Muséum of Art, New York, 1982 Google Scholar ; Wallace Collection Catalogues, European Arms and Armour, James Mann, 2 vols, Londres, 1962.
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9. L'édition la plus récente est celle de Chaplais, Pierre, Diplomatie Documents Preserved in the Public Record Office, Oxford, 1964, I, 1101–1272, pp. 1-4.Google Scholar
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11. Il existe une très importante bibliographie. Le meilleur point de départ est proposé par Guilhiermoz, P., Essai sur l'origine de la noblesse en France au Moyen Age, Paris, 1902.Google Scholar Parmi les études plus récentes, celles de Duby, G., « Les origines de la chevalerie », Ordinamenti Military, 2, pp. 739–761 Google Scholar ; idem, « La diffusion du titre chevaleresque », dans Contamine, P., La noblesse au Moyen Age, Paris, PUF, 1976, pp. 39–70 Google Scholar ; les articles réunis dans A. Borst éd., Das Rittertum im Mittelalter, Darmstadt, 1976 ; les essais de Genicot, L. dans La noblesse dans l'Occident médiéval, Londres, Variorum Reprints, 1982, 356 p.Google Scholar ; et la thèse de Johrendt, J., « Milites und Militia im 11. Jahrhundert. Untersuchung zur Friigeschichte des Rittertums in Frankreich und Deuschland », Nuremberg, 1971 Google Scholar, recensée par Flori, J., « Chevaliers et chevalerie au XIe siècle en France et dans l'Empire germanique », Le Moyen Age, 82, 1976, pp. 125–136 Google Scholar ; idem, « Chevalerie et idéologie chevaleresque jusqu'au début du xme siècle », Paris, 1981 ; Bumke, Joachim, Studien zum Ritterbegrieff im 12. und 13. Jahrhundert, Heidelberg, 1964.Google Scholar
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14. Il existe plusieurs références au mot acrobalistae dans les chroniques du xe siècle de Richer, 2.92 ; 3.98 ; 104, Latouche, R. éd., Histoire de France, Paris, 1930-1937, 2 vols, I, p. 282 Google Scholar et II, pp. 126 et 134. On a remarqué que ces références « pourraient n'être que de simples réminiscences littéraires, sans aucun rapport avec la réalité », mais l'existence d'un dessin d'arbalète dans un manuscrit datant des environs de l'An Mil rend probable son utilisation au cours du xe siècle. Fino, J. F., Forteresses de la France médiévale, Paris, 1967, p. 89.Google Scholar Le manuscrit se trouve à Paris, Bibliothèque Nationale, lat., 12, 302, Aymon D'Auxerre, Commentaire sur Ezechiel.
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68. Jordan Fantosme, Chronique, lignes 640-641 (Il chérissait, aimait…), 266 (seigneurie sur châteaux…), 1242-1249 (ses engins ne sont pas parfaits…), 1766 (le roi des Écossais était « pruz » et« hardi »), 1828 (mult bons vassaux), R. C. Johnson éd., Oxford, 1981,pp. 20,48,92-94, 132, 136, 138. Selon un récit, le roi Guillaume prit tout d'abord les attaquants anglais pour certains de ses hommes revenant d'un pillage ; c'est là une indication claire sur la similitude d'apparence de la cavalerie lourde dans les deux camps, William De Newburgh, Historia rerum anglicarum, 2.33, R. Howlett éd., Chronicles, 1, 184 (supra n. 62).
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