Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Une longue tradition occidentale, qui perçoit le clérical et le séculier en termes de dualisme antagonique entre l’Église et l’État, influence aujourd’hui encore notre interprétation de l’autorité religieuse pendant les règnes de Charlemagne et de son fils, Louis le Pieux. Dans les deux cas, cette autorité était considérée comme un processus de transgression dans lequel la « théocratie royale » de Charlemagne, qui fut suivie de la soumission humiliante de Louis, donna ainsi naissance à une « théocratie épiscopale », ce qui aboutit à sa pénitence publique de 833. En prenant le terme de sacrum palatium comme point de départ, cet article démontre comment le palais fut, déjà sous le règne de Charlemagne – et peut-être même avant – un centre religieux où les évêques se faisaient conseiller dans les affaires concernant la liturgie et la doctrine chrétienne. Le « palais de Charlemagne » comprenait en réalité tout un réseau de palais et de monastères royaux dont Aix-la-Chapelle constituait le noyau. S’y déroulèrent des actes collectifs de contrition, d’où résulta un discours régalien d’humilité, ce qui ne signifie pas pour autant soumission royale aux évêques. Finalement, ces gestes de pénitence étaient basés sur les mêmes principes qui ont soutenu l’autorité religieuse carolingienne : la conviction que le roi et les évêques étaient ensemble responsables devant Dieu du salut du peuple chrétien.
A long Western tradition of perceiving the clerical and secular domain in terms of an antagonistic dualism between Church and State obscures modern perspectives on royal religious authority during the reigns of Charlemagne and his son Louis the Pious. In both cases, such authority supposedly represented a transgression: Charlemagne’s “royal theocracy” was followed by Louis’ humiliating subservience to an “episcopal theocracy”, culminating in the latter’s infamous public penance in 833. With the expression sacrum palatium as its point of departure, this article argues that already under Charlemagne – and probably earlier – the palace was a religious centre to which bishops looked for guidance in matters of liturgy and doctrine. “Charlemagne’s palace” – that is, Aachen within a network of other palaces and royal monasteries – took the lead in collective acts of repentance. A vocabulary of royal humility was developed, which was not the same as royal subservience to bishops. Ultimately, such gestures of repentance were based on the same notion that underpinned Carolingian religious authority: the conviction that, together with his bishops, the ruler was accountable to God for the salvation of his people.
Je tiens à remercier Babette Hellemans, Rosamond McKitterick, Walter Pohl et Barbara H. Rosenwein pour leur aide généreuse dans l’élaboration de cet article.
1 - Paulin D’ AquilÉe, Libellus sacrosyllabus episcoporum Italiae, éd. par Albert Werminghoff, MGH-Concilia [MGH-Conc.], II/2, p. 131. À propos de cette assemblée, voir Berndt, Rainer (éd.), Das Frankfurter Konzil von 794. Kristallisationspunkt karolingischer Kultur, 2 vols, Francfort-sur-le-Main, Selbstverlag der Gesellschaft für Mittelrheinische Kirchengeschichte, 1997.Google Scholar Sur la controverse relative à l’adoptionisme, voir Cavadini, John C., The Last Christology in the West: Adoptionism in Spain and Gaul, 785-820, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1993.Google Scholar
2 - Zotz, Thomas, «Palatium et curtis. Aspects de la terminologie palatiale au Moyen Âge », in Renoux, A. (éd.), Palais royaux et princiers au Moyen Âge, Le Mans, Centre d’édition et de publication de l’université du Maine, 1996, pp. 7–15, ici p. 9.Google Scholar
3 - Concile de Tours (813), c. 22, MGH-Conc., II/1, p. 289 : « Ideo necessarium videbatur nobis, cum omnes episcopi ad sacrum palatium congregati fuerint, ab eis edoceri, cuius antiquorum liber poenitentialem potissimus sit sequendus. »
4 - Coville, Alfred, Recherches sur l’histoire de Lyon du Ve siècle au IXe siècle (450-800), Paris, Picard, 1928, pp. 283–287,Google Scholar et Ernst Dümmler (éd.), MGH-Epistolae [MGH-Epp.], IV, pp. 542-545. À propos de la biographie de Leidrade et de la date de la lettre, voir A. COVILLE, Recherches…, op. cit., pp. 294-296, qui penche pour une date située entre 809 et 812. En 816, Leidrade se retira dans le monastère de Saint-Médard à Soissons. Voir aussi OTTO G. OEXLE, Forschungen zu monastischen und geistlichen Gemeinschaften im westfränkischen Bereich, Munich, Fink, « MMS-31 », 1973, pp. 134-135.
5 - Fleckenstein, Joseph, Die Hofkapelle der deutschen Könige, vol. 1 : Grundlegung. Die karolingische Hofkapelle, Stuttgart, Hiersemann, 1959, p. 49.Google Scholar Voir aussi Treitinger, Otto, Die oströmische Kaiser- und Reichsidee nach ihrer Gestaltung im höfischen Zeremoniell. Vom oströmischen Staats- und Reichsgedanken, Darmstadt, Gentner, 1956.Google Scholar Pour une perspective plus large incluant également la période mérovingienne, voir Barbier, Josiane, « Le sacré dans le palais franc », in Kaplan, M., Le sacré et son inscription dans l’espace à Byzance et en Occident. Études comparées, Paris, Publications de la Sorbonne, «Byzantina Sorbonensia-18 », 2001, pp. 27–41.Google Scholar Sur la cour et l’entourage de Louis le Pieux, lire l’étude de Depreux, Philippe, Prosopographie de l’entourage de Louis le Pieux (781-840), Sigmaringen, Jan Thorbecke, 1997, pp. 9–64.Google Scholar
6 - Sur l’autorité de la cour carolingienne en matière de liturgie, voir le récent livre de Hen, Yitzhak, The Royal Patronage of Liturgy in Frankish Gaul. To the Death of Charles the Bald (877), Londres, Henry Bradshaw Society, 2001.Google Scholar
7 - Dagron, Gilbert, Empereur et prêtre. Étude sur le « césaro-papisme byzantin », Paris, Gallimard, 1996, pp. 290–322;Google Scholar voir la discussion critique de cette étude dans Patlagean, Evelyne, « Byzance et la question du roi-prêtre », Annales HSS, 55–4, 2000, pp. 871–878,CrossRefGoogle Scholar et Boureau, Alain, « Des politiques tirées de l’Écriture. Byzance et l’Occident », Annales HSS, 55–4, 2000, pp. 879–887.CrossRefGoogle Scholar
8 - A. BOUREAU, « Des politiques tirées de l’Écriture… », art. cit., ici p. 883.
9 - Deux études classiques : ArquilliÈre, Henri-Xavier, L’augustinisme politique, Paris, Vrin, 1934;Google Scholar Delaruelle, Étienne, « En relisant le De institutione regia de Jonas d’Orléans », in Mélanges d’histoire du Moyen Âge, dédiés à la mémoire de Louis Halphen, Paris, PUF, 1951, pp. 185–193;Google Scholar le contexte intellectuel de la notion d’augustinisme politique est décrit dans ses grandes lignes dans A. BOUREAU, « Des politiques tirées de l’Écriture… », art. cit.
10 - Voir le recueil d’articles recueillis par Godman, Peter et Collins, Roger (éds), Charlemagne’s Heir. New Perspectives on the Reign of Louis the Pious, Oxford, Clarendon Press, 1990,Google Scholar et l’excellente étude générale présentée par Depreux, Philippe, « Louis le Pieux reconsidéré ? À propos des travaux récents consacrés à l’héritier de Charlemagne et son règne », Francia, 20–1, 1994, pp. 181–201.Google Scholar
11 - Magnou-Nortier, Élisabeth, « La tentative de subversion de l’État sous Louis le Pieux et l’oeuvre des falsificateurs », Le Moyen Âge, 105, 1999, pp. 331–365 Google Scholar et 615-641, ici p. 640. Selon une perspective semblable, lire Suchan, Monika, « Kirchenpolitik des Königs oder Königspolitik der Kirche? Zum Verhältnis Ludwigs des Frommen und des Episkopates während der Herrschaftskrisen um 830 », Zeitschrift für Kirchengeschichte, 111–4, 2000, pp. 1–27.Google Scholar
12 - Fried, Johannes, « Der karolingische Herrschaftsverband im 9. Jhdt. zwischen Kirche und Königshaus », Historische Zeitschrift, 235, 1982, pp. 1–43;CrossRefGoogle Scholar on trouvera une réaction critique dans Hans-Werner Goetz, , «Regnum: zum politischen Denken der Karolingerzeit », Zeitschrift für Rechtsgeschichte, Germanische Abteilung, 104, 1987, pp. 110–189;Google Scholar voir également Nelson, Janet L., « Kingship and Empire », in Burns, J. H. (éd.), Cambridge History of Medieval Political Thought, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, pp. 211–251.Google Scholar
13 - Mckitterick, Rosamond, The Frankish Church and Carolingian Reforms, 789-895, Londres, Royal Historical Society, 1977;Google Scholar Staubach, Nikolaus, « “Cultus divinus” und karolingischen Reform », Frühmittelalterliche Studien, 18, 1984, pp. 546–581;Google Scholar ID., Rex christianus. Hofkultur und Herrschaftspropaganda im Reich Karls des Kahlen, II, Die Grundlegung der « religion royale », Cologne-Weimar-Vienne, Böhlau Verlag, « Pictura et poesis-2 », 1993 ; KARL-FERDINANDWERNER, « Hludovicus Augustus. Gouverner l’empire chrétien – Idées et réalités », in P. GODMAN et R. COLLINS (éds), Charlemagne’s Heir…, op. cit. ; Innes, Matthew, « Charlemagne’s Will: Inheritance, Ideology and the Imperial Succession », English Historical Review, 112, 1997, pp. 833–855.CrossRefGoogle Scholar De Jong, Mayke, « The Empire as Ecclesia: Hrabanus Maurus and Biblical Historia for Rulers », in Hen, Y. et Innes, M. (éds), The Uses of the Past in the Early Middle Ages, Cambridge, Cambridge University Press, 2000, pp. 191–226.CrossRefGoogle Scholar
14 - C’est l’opinion formulée dans les manuels actuels : voir Bührer-Thierry, GeneviÈve, L’Europe carolingienne (714-888), Paris, Armand Colin, 2001, pp. 74–78.Google Scholar
15 - Il existe de nombreuses études sur Aix-la-Chapelle ; je ne signalerai que quelques publications récentes particulièrement intéressantes : Nelson, Janet L., « Aachen as a Place of Power », in De Jong, M. et Theuws, F., Topographies of Power in the Early Middle Ages, Leyde-Boston-Cologne, E. J. Brill, 2001, pp. 217–242;Google Scholar Nelson, Janet L., « La cour impériale de Charlemagne », in Le Jan, R. (éd.), La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne (du début du IXe aux environs de 920), Lille, Université Charles-de-Gaulle/ Lille 3, 1998, pp. 181–182,Google Scholar repris dans Nelson, J. L., Rulers and Ruling Families in Early Medieval Europe, Aldershot, Brookfield, 1999,Google Scholar chap. XIV; et aussi Ludwig Falkenstein, « Charlemagne et Aix-la-Chapelle », Byzantion, 61, 1991, pp. 231-289 ; J. BARBIER, «Le sacré dans le palais franc », art. cit.
16 - Ce fait a été très justement souligné par J. L. NELSON, « Aachen as a Place of Power », art. cit. On trouvera une analyse brève, mais très pénétrante, du symbolisme éclectique de l’ensemble du palais et de la chapelle d’Aix-la-Chapelle dansMARY GARRISON, « The Franks as the New Israel? », in Y. HEN et M. INNES (éds), The Uses of the Past…, op. cit., pp. 154-156.
17 - ASTRONOMUS, Vita Hludowici, cc. 21-23, pp. 348-352, éd. par Ernst Tremp, Thegan, Die Taten Ludwigs des Frommen; Astronomus, Das Leben Kaiser Ludwigs, Monumenta Germaniae Historica-Scriptores Rerum Germanicarum [MGH-SSRG], 54, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, 1995.
18 - Annales Mettenses priores, s.a. 830, éd. par Bernhard von Simson, MGH-SSRG, 10, Hanover-Leipzig, Hahnsche Buchhandlung, 1905, pp. 97-98.
19 - Airlie, Stuart, « The Palace of Memory: The Carolingian Court as a Political Centre », in Jones, S. Rees, Marks, R. et Minnis, A. J. (dir.), Courts and Regions in Medieval Europe, Rochester, York Medieval Press, 2000, pp. 1–20;Google Scholar voir aussi Thomas Zotz, «Le palais et les élites dans le royaume de Germanie », in R. LE JAN (dir.), La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne…, op. cit., pp. 233-247.
20 - Voir De Jong, Mayke, « Carolingian Monasticism: The Power of Prayer », in Mckitterick, R. (dir.), The New Cambridge Medieval History II, c. 700-c. 900, Cambridge, Cambridge University Press, 1995, pp. 622–653,CrossRefGoogle Scholar qui comporte de nombreuses références aux articles plus anciens ; on trouvera une perspective nouvelle sur le concept de tuitio royale carolingienne en opposition à celui d’immunité mérovingienne dans le livre de Rosenwein, Barbara H., Negotiating Space. Power, Restraint and Privileges of Immunity in Early Medieval Europe, Ithaca, Cornell University Press, 1999.Google Scholar Sur les monastères médiateurs du pouvoir royal dans les régions de l’empire carolingien, voir Anne-Marie HelvÉtius, « L’abbatiat laïque comme relais du pouvoir royal aux frontières du royaume : le cas du Nord de la Neustrie au IXe siècle », in R. LE JAN (dir.), La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne…, op. cit., pp. 285-300, et MATTHEW INNES, « Kings, Monks and Patrons: Political Identies and the Abbey of Lorsch », in Ibid., pp. 310-324.
21 - Cette idée est exprimée brièvement par S. AIRLIE, « The Palace of Memory… », art. cit., p. 18, mais elle mérite plus d’attention que l’auteur ne pouvait lui en donner dans ce contexte précis.
22 - Nelson, Janet L., « Women at the Court of Charlemagne: A Case of Monstruous Regiment? », in NELSON, J. L., The Frankish World, 750-900, Londres-Rio Grande, Hambleton Press, 1996, pp. 223–224,Google Scholar ici p. 236 ; sur les reliques de Chelles, voir Laporte, Jean-Pierre, Le trésor des saints de Chelles, Chelles, Société historique et archéologique, 1988, pp. 115–150.Google Scholar
23 - MGH-Formulae, éd. par Karl Zeumer, pp. 525-526.
24 - Voir infra, note 99.
25 - Bruno Candidus, Vita Aegil, c. 5, éd. par Gereon Bercht-Jordans, Vita Aegil abbatis Fuldensis a Candido ad Modestuum edita prosa et versibus. Ein opus geminatum des IX. Jahrhunderts, Francfort-sur-le-Main, Knecht, 1994, p. 6.
26 - Cf. Patzold, Steffen, « Konflikte im Kloster Fulda zur Zeit der Karolinger », Fuldaer Geschichtsblätter, 76, 2000, pp. 69–162,Google Scholar qui contient de très nombreuses références à des textes anciens.
27 - BRUNO CANDIDUS, Vita Aegil., cc. 9-10, pp. 9-11.
28 - Pour une analyse plus complète du concept de claustrum, voir M. DE JONG, « Carolingian Monasticism… », art. cit., pp. 636-640 ; également ID., « Internal Cloisters: The Case of Ekkehard’s Casus Sancti Galli », in Pohl, W. et Reimitz, H. (dir.), Grenze und Differenz im frühen Mittelalter, Vienne, Verlag der österreichische Akademie der Wissenschaften, « Forschungen zur Geschichte des Mittelalters-1 », 2000, pp. 209–222.Google Scholar
29 - Innes, Matthew, « A Place of Discipline. Carolingian Courts and Aristocratic Youths », in Cubitt, C. (dir.), Court Culture in the Early Middle Ages. The Proceedings of the First York Alcuin Conference, Turnhout, Brepols, 2000, pp. 59–76.Google Scholar
30 - Tischler, Matthias M., « Vita Karoli ». Studien zur Entstehung, Überlieferung und Rezeption, Hanovre, Hahnsche Buchhandlung, «MGH Schriften-48 », 2001, p. 157,Google Scholar faisant référence à Beumann, Helmut, Ideengeschichtliche Studien zu Einhard und anderen Geschichtsschreibern des Mittelalters, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1969, pp. 49–52.Google Scholar
31 - Sur la biographie d’Éginhard, voir Dutton, Paul E. (éd. et trad.), Charlemagne’s Courtier. The Complete Einhard, Peterborough-Orchard Park, Broadview Press, 1998,Google Scholar et Smith, Julia M. H., « Einhard: The Sinner and the Saints », in Transactions of the Royal Historical Society, Cambridge, Cambridge University Press, 2003, pp. 55–77.Google Scholar
32 - ÉGINHARD, Vita Karoli, c. 28, éd. par Reinhold Rau, Quellen zur karolingischen Reichsgeschichte, I, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1974, pp. 198-200.
33 - Ibid., pp. 194-216.
34 - M. GARRISON, « The Franks… », art. cit., p. 156.
35 - I Rois 9, 6-7 : « […] custodientes mandata mea et caeremonias quas proposui vobis. »
36 - Sur les modèles antiques, voir MARTIN KEMPSALL, « Some Ciceronian Models for Einhard’s Life of Charlemagne », Viator, 26, 1995, pp. 11-37. Une tentative récente pour dater cette oeuvre dans Krüger, Karl-Heinrich, « Neue Beobachtungen zur Datierung von Einhards Karlsvita », Frühmittelalterliche Studien, 32, 1998, pp. 124–145.Google Scholar Pour une étude de ce texte, voir David Ganz, « Einhard’s Charlemagne: The Characterization of Greatness », in JOANNA STOREY (éd.), Charlemagne, à paraître. On trouvera une analyse lucide de la convergence des traditions classiques et monastiques dans les biographies carolingiennes des souverains dans Innes, Matthew, « “He Never Allowed his white Teeth to be Bared in Laughter”: The Politics of Humour in the Carolingian Renaissance », in Halsall, G. (éd.), Humour, History and Politics in Late Antiquity and the Early Middle Ages, Cambridge, Cambridge University Press, 2002, pp. 131–157.CrossRefGoogle Scholar
37 - ÉGINHARD, Vita Karoli, c. 18, op. cit., p. 188.
38 - À propos de la Gesta Karoli de Notker, voir Innes, Matthew, « Memory, Orality and Literacy in an Early Medieval Society », Past & Present, 158, 1998, pp. 3–36.CrossRefGoogle Scholar
39 - ALCUIN, Epistolae, no 230, éd. par E. Dümmler, MGH-Epp., IV, pp. 374-375.
40 - Dubreucq, Alain, Jonas d’Orléans. Le métier du roi, Paris, Le Cerf, 1995, pp. 85–90;Google Scholar « Jonas va donc très loin dans la voie de l’affaiblissement du pouvoir royal. Le roi ne détient plus maintenant qu’un ministère, qui lui est confié par Dieu. »
41 - Nelson, Janet L., « Kingship and Empire », in Burns, J. H. (dir.), The Cambridge History of Medieval Political Thought, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, pp. 211–251 Google Scholar, ici p. 224.
42 - L’opinion de Grégoire de Tours sur la coopération entre les évêques et le christianus princeps dans le contexte de l’ecclesia a été étudié par Heinzelmann, Martin, Gregor von Tours (538-594), Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1994;Google Scholar pour une perspective plus large du point de vue chronologique et géographique, voir Suntrup, Aloys, Studien zur politischen Theologie im frühmittelalterlichen Okzident. Die Aussage kon ziliarer Texte des gallischen und iberischen Raumes, Münster, Aschendorf Verlag, « Spanische Forschungen der Görresgesellschaft-Band 36 », 2001.Google Scholar
43 - « Synergisch-binäre Struktur », cf. A. SUNTRUP, Studien zur politischen…, op. cit., p. 76, qui emprunte ce concept à Werner, Karl-Ferdinand, Naissance de la noblesse. L’essor des élites politiques en Europe, Paris, Fayard, 1998, p. 150.Google Scholar
44 - A. SUNTRUP, Studien zur politischen…, op. cit., pp. 103-105.
45 - Le concile de Paris (614) prologue, éd. par Gaudemet, Jean et Basdevant, Brigitte, Les canons des conciles mérovingiens (Ve-VII e siècles), Paris, Le Cerf, « Sources chrétiennes- 354 », 1989, p. 508 :Google Scholar « […] quid quommodo principis, quid saluti populi utilius conpeteret vel quid ecclesiasticus ordo salubriter observaret. »
46 - Concile de Clichy (626/627), in Ibid., p. 528.
47 - Concilium Germanicum, prologue, éd. par Alfred Werminghoff, MGH-Conc. Aevi Karolini, 1 : « […] quomodo lex Dei et aecclesiastica religio recuperetur, que in diebus preteritorum principum dissipata corruit, et qualiter populus Christianus ad salutem animae pervenire possit et per falsos sacerdotes deceptus non pereat. » Sur la participation royale des Mérovingiens dans les synodes, modèle d’autorité religieuse des souverains carolingiens, voir PHILIPPE DEPREUX, « L’expression “statutum est a domno rege et sancta synodo” annonçant certaines dispositions du capitulaire de Francfort », in R. BERNDT (éd.), Das Frankfurter…, op. cit., vol. I, pp. 80-101.
48 - Admonitio generalis, prologue, éd. par Alfred Boretius, MGH-Capitularia [MGHCapit.], I, p. 54 ; sur la nature religieuse de ce capitulaire et le rôle important de Charlemagne dans sa conception, voir Buck, Thomas M., Admonitio und Praedicatio. Zur religiös-pastoralen Dimension von Kapitularien und kapitulariennahen Texten (507-814), Francfort-sur-le-Main, P. Lang, 1997.Google Scholar
49 - Admonitio generalis, prologue, p. 53 : « Ego Karolus, gratia Dei eiusque misericordia donante rex et rector regni Francorum, et devotus sanctae aecclesiae defensor humilis adiutor […]. »
50 - On trouvera une excellente réévaluation récente de la réforme carolingienne dans Depreux, Philippe, « Ambitions et limites des réformes culturelles à l’époque carolingienne », Revue historique, 307–3, 2002, pp. 721–751.CrossRefGoogle Scholar
51 - Keefe, Susan A., Water and the Word. Baptism and the Education of the Clergy in the Carolingian Empire, Notre Dame, Notre Dame University Press, 2002.Google Scholar
52 - Voir l’analyse très pénétrante des deux capitulaires de 811 faite par Nelson, Janet L., « Charlemagne’s Voice », in Gameson, R. et Leyser, H. (dir.), Belief and Culture in the Middle Ages. Studies Presented to Henry Mayr-Harting, Oxford, Oxford University Press, 2001, pp. 76–88.Google Scholar Durant les dernières années de son règne, Charlemagne se préoccupa beaucoup de l’unité religieuse, qu’il considérait comme une priorité. C’est ce que remarque également Johannes Fried, «Elite und Ideologie oder die Nachfolgeordnung Karls des Großen vom Jahre 813 », in R. LE JAN (dir.), La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne…, op. cit., pp. 71-109 ; cet article présente cependant la perspective traditionnelle d’une nette discontinuité entre les règnes de Charles et de Louis.
53 - Annales regni Francorum s. a. 791, éd. par R. Rau, Quellen zur karolingischen…, op. cit., p. 58 : « […] propter nimiam malitiam et intollerabilem, quam fecerunt Avari contra sanctam ecclesiam vel populum christianum. »
54 - Comme le suppose J. FRIED dans « Der karolingische Herrschaftsverband… », art. cit.
55 - Helmut Reimitz, «Grenzen und Grenzüberschreitungen im karolingischen Mitteleuropa », in H. REIMITZ et W. POHL (dir), Grenze und Differenz…, op. cit., pp. 105-166 ; ID., « Conversion and Control: The Establishment of Liturgical Frontiers in Carolingian Pannonia », in Pohl, W., Wood, I. et Reimitz, H. (éds), The Transformation of Frontiers from Late Antiquity to the Carolingians, Leyde-Boston-Cologne, E. J. Brill, 2000, pp. 189–207.Google Scholar
56 - Concilium Francofurtense (794), éd. par A. Werminghoff, MGH-Conc., II/1, p. 171.
57 - J. L. NELSON, « Aachen as a Place of Power », art. cit., pp. 224-225.
58 - Gorman, Michael, « The Encyclopedic Commentary on Genesis prepared for Charlemagne by Wigbod », Recherches augustiniennes, 17, 1982, pp. 173–201;CrossRefGoogle Scholar ID., « Wigbod and Biblical Studies under Charlemagne », Revue bénédictine, 107, 1997, pp. 40-76.
59 - À propos de l’exégèse destinée aux souverains, voir MAYKE DE JONG, « The Empire as ecclesia. Hrabanus Maurus and Biblical historia for Rulers », in Y. HEN et M. INNES (éds), The Uses of the Past…, op. cit., pp. 191-226, et ID., « Exegesis for an Empress », in Cohen, E. et De Jong, M., Medieval Transformations. Texts, Power and Gifts in Context, Leyde-Boston-Cologne, E. J. Brill, 2001, pp. 69–100,Google Scholar qui comporte des références supplémentaires. À propos de l’image carolingienne du rex sapiens et de son influence sur la participation royale dans les débats théologiques, voir Staubach, Nikolaus, Rex christianus. Hofkultur und Herrschaftspropaganda im Reich Karls des Kahlen, II : Die Grundlegung der « religion royale », Cologne-Weimar-Vienne, Böhlau Verlag, « Pictura et poesis-2 », 1993, pp. 21–104 Google Scholar (et p. 12, n. 45, sur les commentaires bibliques à l’usage des souverains et la préférence royale pour l’allégorie).
60 - On trouvera une analyse très fine de la question dansM. GARRISON, « The Franks… », art. cit.
61 - THÉGAN, Gesta Hludowici cc. 7 et 19, éd. par E. Tremp, Thegan, Die Taten Ludwigs des Frommen…, op. cit., pp.184-186 et 200.
62 - M. DE JONG,” The Empire as ecclesia… », art. cit., pp. 223-226, et N. STAUBACH, « Cultus divinus… », art. cit., pp. 555-557.
63 - HRABANUS MAURUS, MGH-Epp., V, no 17a, p. 420 ; M. DE JONG, « Exegesis for an Empress », art. cit.
64 - Capitulare missorum in Theodonis villa datum secundem generale, c. 4, MGH-Capit., I, no 44, pp. 122-123.
65 - Karoli ad Ghaerbaldum episcopum epistola, éd. par A. Boretius, MGH-Capit., I, pp. 245-246.
66 - Capitulare episcoporum (780 ?), éd. par A. Boretius, MGH-Capit., I, pp. 51-52, qui est probablement lié à la campagne avar.
67 - MGH-Epp., op. cit., IV, no 20, pp. 528-529 ; voir JANET L. NELSON, « The Siting of the Council at Frankfurt. Some Reflections on Family and Politics », in R. BERNDT (éd.), Das Frankfurter…, op. cit., pp. 149-166. À propos de la lettre de Charlemagne à Fastrade, voir MGH-Epp., op. cit., IV, no 20, pp. 528-529. Sur la prière d’intercession en temps de guerre, voir McCormick, Michael, « The Liturgy of War in the Early Middle Ages: Crisis, Litanies and the Carolingian Monarchy », Viator, 15, 1984, pp. 1–23.CrossRefGoogle Scholar
68 - Karoli ad Ghaerbaldum episcopum epistola, MGH-Capit., I, no 124, pp. 244-246.
69 - Ibid., pp. 245-246 : « Certissime ab his exterioribus colligere possumus, nos per omnia Domino non placere interius, qui tanta mala compellimur tollerare exterius. Quam obrem bonum nobis omnino videtur ut uniusquisque nostrum cor suum humiliare in vertitate studeat et, in quocumque loco sive actu sive cogitatu se Deum offendisse deprehenderit, poenitendo tergat, flendo doleat et semetipsum in quantum ipse potest ab his malis in futurum cavendo custodiat. »
70 - Capitula ad Attiniaci data (822), prologue, MGH-Capit., I, p. 357.
71 - ASTRONOMUS, Vita Hludowici, op. cit., c. 35.
72 - ÉGINHARD, Translatio Marcellini et Petri, II, cc. 13 et 14, éd. par Oswald Holder- Egger, MGH-SS, XV.
73 - Éginhard est présenté comme un critique impitoyable de Louis dansM. M. TISCHLER, « Vita Karoli »…, op. cit., pp. 167-187, et PAUL E. DUTTON, The Politics of Dreaming in the Carolingian Empire, Lincoln, University of Nebraska Press, 1994, pp. 91-101.
74 - Hludowici et Hlotharii epistola generalis, MGH-Conc., II/2, pp. 599-601.
75 - À propos du De duodecim abusivis saeculi du Pseudo-Cyprien, voir Moore, Michael E., « La monarchie carolingienne et les anciens modèles irlandais », Annales HSS, 51–2, 1996, pp. 307–324;CrossRefGoogle Scholar Meens, Rob, « Politics, Mirrors of Princes and the Bible: Sins, Kings and the Well-Being of the Realm », Early Medieval Europe, 7, 1998, pp. 345–357.CrossRefGoogle Scholar
76 - JONAS, De institutione regia, c. 3, in A. DUBREUCQ, Jonas d’Orléans…, op. cit., p. 188.
77 - P. E.DUTTON, The Politics of Dreaming…, op. cit., pp. 99-100, à propos de l’évaluation de A. Werminghoff dans son introduction aux deux versions de la lettre (MGH-Conc., II/2, pp. 597-598). Néanmoins, ceci n’explique pas pourquoi la transmission manuscrite de la version la plus longue de cette lettre est répandue, et liée à celle du concile de Paris (829), tandis que la version plus courte ne subsiste que dans l’editio princeps de Sirmond. On trouvera une défense éloquente mais insoutenable de la thèse proposant que tout sentiment religieux attribué aux souverains est une falsification de la part des évêques dans É. MAGNOU-NORTIER, « La tentative de subversion de l’État… », art. cit.
78 - M. E. Moore, en particulier, souligne aussi qu’il s’agit là d’un modèle qui servait principalement l’idéologie épiscopale et sa critique du souverain : « Pour Jonas, c’était la justice du roi et son adhésion aux modèles épiscopaux qui garantissait la paix du royaume, la vigueur de la nature et la capacité des rois à régner » (M. E. MOORE, «La monarchie carolingienne… », art. cit., p. 323). Lire également Blattmann, Marita, « Ein Unglück für sein Volk. Der Zusammenhang zwischen Fehlverhalten des Königs und Volkswohl in Quellen des 7.-12. Jahrhunderts », Frühmittelalterliche Studien, 30, 1996, pp. 80–102,Google Scholar qui soutient de façon convaincante que le thème du roi immoral causant la ruine de son peuple est un thème bien plus général du début du Moyen Âge, emprunté surtout à l’Ancien Testament.
79 - Hludowici et Hlotharii epistola generalis, MGH-Conc., II/2, p. 600 : « At quia nos magis in hoc peccasse cognoscimus, qui forma salutis omnibus esse debuimus et omnium curam gerere, et per auctoritatem imperialem pravorum acta, ne tantum adcrescerent, corrigere […]. »
80 - JONAS, De institutione regia, p. 175 ; Concilium Parisiense (829), MGH-Conc., II/2, c. 55 [1], p. 649 : « Duae sunt, inquit [Gelasius], imperatrices augustae, quibus principaliter hic regitur mundus: auctoritas sacra pontificum et regalis potestas. In quibus tanto est gravius pondus sacerdotum, quanto etiam pro regibus hominum in divino sunt examine rationem reddituri. »
81 - Morrison, Karl F., The Two Kingdoms. Ecclesiology in Carolingian Political Thought, Princeton, Princeton University Press, 1964, p. 45.CrossRefGoogle Scholar
82 - À propos de l’« Abgrenzung », voir Boshof, Egon, Ludwig der Fromme, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1996, p. 176.Google Scholar
83 - Concilium Parisiense, c. 93 [26], p. 679.
84 - A.Dubreucq, Jonas d’Orléans…, op. cit., p. 88 ; É. Magnou-Nortier, « La tentative de subversion de l’État… », art. cit.
85 - Ceci est fort bien exposé et de façon très détaillée par Anton, Hans Hubert, «Zum politischen Konzept karolingischer Synoden und zur karolingischen Brudergemeinschaft », Historisches Jahrbuch, 99, 1979, pp. 55–132,Google Scholar un article qui mérite plus d’attention qu’il n’en a obtenu.
86 - Concilium Parisiense, cc. 8-9, pp. 659-661.
87 - ID., cc. 16, 19, 25, 53.
88 - ID., c. 91 [c. 24], p. 678 : « Decet quippe, ut sacra domus vestra cunctis spectabilis appareat et imitabilis existat et fama suae opinionis sive alios imperii vestri subiectos sive exteras nationes habundantissime perfundat. Ubi igitur omnes dissensiones et discordias dirimende et omnis malitia imperiali auctoritate est comprimenda, necesse est ut quod maliis corrigere decernit in ea minime reperiatur. »
89 - De Jong, Mayke, « Power and Humility in Carolingian Society: The Public Penance of Louis the Pious », Early Medieval Europe, 1, 1992, pp. 29–51;CrossRefGoogle Scholar ID., « What was Public about Public Penance?, Paenitentia publica and Justice in the Carolingian World », in La giustizia nell’ alto medioevo (secoli IX-XI), II, Spolète, Presso del Centro italiano di studi sull’alto medioevo, « Settimane di studio del Centro italiano di studi sull’alto medioevo-44 », 1997, pp. 863-902.
90 - Agobard, Liber apologeticus, I, c. 4, éd. par L. Van den Acker, Agobardi opera omnia, Turnhout, Brepols, « Corpus christianorum, continuation medievalis-52 », 1981, p. 311 : « […] Si qua regina semetipsam regere non novit, quomodo de honestate palatii curam habebit? aut quomodo gubernacula regni diligenter exercet? » Pour une analyse approfondie, voir Bührer-Thierry, GeneviÈve, « La reine adultère », Cahiers de civilisation médiévale, 35, 1992, pp. 299–312.CrossRefGoogle Scholar
91 - Episcoporum de poenitentia quam Hludowicus imperator professus est, relation Compiendensis, éd. par A. Boretius, MGH-Capit., no 195, pp. 51-55 ; Agobardi cartula de poenitentia ab imperatore acta, ibid., no 198, pp. 56-57.
92 - Halphen, Louis, Charlemagne et l’empire carolingien, Paris, Albin Michel, 1947, p. 291.Google Scholar
93 - Ce point est résumé dans P. DEPREUX, « Louis le Pieux reconsidéré… », art. cit., p. 184-186 ; je partage entièrement l’opinion « un peu optimiste » (Ibid., n. 22) exprimée par JANET L. NELSON, « The Last Years of Louis the Pious », in P. GODMAN et R. COLLINS (éds), Charlemagne’s Heir…, op. cit., pp. 147-159.
94 - Nelson, Janet L., « Rituals of Power. By Way of Conclusion », in Theuws, F. et Nelson, J. L. (dir.), Rituals of Power. From Late Antiquity to the Early Middle Ages, Leyde-Boston-Cologne, E. J. Brill, 2000, pp. 477–486, ici p. 484.Google Scholar
95 - Paenitentiale Remense, IV, cc. 50-51, éd. par F. Asbach, Das Poenitentiale Remense und der sogenannte Excarpsus Cummeani, Regensburg, 1975, p. 30 ; THÉODULF D’ORLÉANS, Capitulare, II, c. VII, 8, MGH-Capit., Episc., I, pp. 166-167.
96 - M. DE JONG, « What was Public about Public Penance… », art. cit., pp. 893-898, où l’on trouvera une analyse plus complète de ces textes.
97 - EBBON DE REIMS, Apologeticum, forma 1, MGH-Conc., II/2, p. 799.
98 - MAYKE DE JONG, « Monastic Prisoners or Opting out? Political Coercion and Honour in the Frankish Kingdoms », in M. De Jong et F. Theuws, Topographies of Power…, op. cit., pp. 291-328, ici pp. 291-292.
99 - Annales S. Bertiniani, s. a. 834, éd. par Reinhold Rau, Quellen zur karolingischen Reichsgeschichte, II, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1972, p. 22.
100 - M. DE JONG, «Monastic Prisoners… », art. cit.
101 - Notker, Gesta Karoli, I, 30, éd. par Hans F. Haefele, MGH-SRG, Berlin, Hahnsche Buchhandlung, 1962, p. 41.
102 - S. Airlie, « The Palace of Memory… », art. cit., p. 5.
103 - Noble, Thomas F. X., « The Monastic Ideal as a Model for Empire » Revue bénédictine, 86, 1976, pp. 235–250.CrossRefGoogle Scholar
104 - Epistola synodi Carisacensis ad Hludowicum regem Germaniae directa (nov. 858) c. 5, éd. par Wilfrid Hartmann, MGH-Conc., III, pp. 411-412 : « […] quoniam palatium vestrum debet esse sacrum et non sacrilegium ».