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Prix agricoles en Méditerranée à la fin du XIVe siècle (1382)

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Les études sur l'histoire économique de la Méditerranée médiévale ont presque toujours mis en relief les trafics des produits de luxe — épices, tissus, métaux précieux. Sans doute, ces échanges fructueux ont-ils bénéficié, par surcroît, de la prédilection des marchands eux-mêmes. Par là, les courants médiévaux de trafic ont animé, ou réanimé, les classiques parcours d'échange, certains datant, pour le moins, de l'époque hellénistique. Cette permanence, ou cette rupture des routes traditionnelles, a même contribué à inspirer les hypothèses les plus audacieuses et les plus célèbres des historiens qui ont essayé de reconstituer, à large échelle, les fluctuations des trafics en Méditerranée (de Henri Pirenne à Maurice Lombard).

Type
Études
Copyright
Copyright © Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1961

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References

page 629 note 1. « I béni del commercio internazionale », dans Studi di storia économies, secoli X1II-XIV-XV, Florence, 1055, I, 543.

page 629 note 2. Braudel, Fernand, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, 1949, p. 101 Google Scholar et suiv.

page 630 note 1. Galearum marinariorum introytus et exitus 1382, Finanza dell'antico comune, n° 724, Archivio di Stato di Genova (ainsi que toutes les sources manuscrites citées au cours de cet article). Le manuscrit comprend 102 folios, dont 77 contiennent les comptes de la galère proprement dits, 22 les dépenses domestiques et les comptes personnels du scribe, et 3 des notations diverses.

page 630 note 2. Ses dimensions, d'après la législation maritime en vigueur à Gênes à cette époque, devaient être les suivantes : longueur de l'étrave à l'étambot, 40 m. ; largeur « à la bouche » (au pont), 4 m. ; largeur du fond de cale, 2 m. 90 ; hauteur de la quille au pont, 2 m. Cf. Historiae Patriae Monumenta, t. I I , col. 314 (a. 1338) et col. 421 (a. 1344). Les équivalences en système métrique des anciennes mesures nautiques sont données par P. Rocca, Pesi e misure antiche di Genova et del Genovesato, Gênes, 1871, p. 59.

page 630 note 3. La mission des deux ambassadeurs : régler les différends avec le Sultan qui venait de s'emparer des marchands génois et de leurs biens, ne fut pas, semble-t-il, couronnée de succès, car, l'année suivante, Gênes dut interrompre tout trafic avec Alexandrie (Diversorum negotiorum 1382, Archivio segreto n° 497, fol. 7, 13-14 v° ; Sommario délie materie contenute nei registri Diversorum Communia lanuae, ms. n° 673 : « Devetum quod Ianuenses non vadant in Alexandriam, » décret daté du 20 juin 1383.

page 630 note 4. Historiae Patriae Monumenta, t. I I , col. 324 : ce qui suppose 29 bancs à trois rames sur chaque bord. Cf. J. Sottas, Les Messageries maritimes de Venise au XIVe et au XVe siècle, Paris, 1938, p. 76, et Baratter, E. et Reynaud, F., Histoire du Commerce de Marseille, Paris, 1951, t. II, p. 746.Google Scholar

page 630 note 5. Braudel, op. cit., p. 126.

page 630 note 6. Lorsqu'il s'agissait de galères pour la Provence, 4/5e de l'équipage au moins devait être de Gênes ou du territoire génois (Historiae Patriae Monumenta, t. I I , col. 367)

page 631 note 1. La Riviera du Levant en fournit 36, La Riviera du Ponant 16, les Apennins liguriens 19, la Corse 4, Majorque 1, la Sicile 2, Chypre 2, l'Archipel 7, la mer Noire 29. Trois étaient de Piémont-Lombardie ; 18 étaient étrangers de provenance incertaine ; 88 seulement de la ville de Gênes. Les arbalétriers, d'autre part — à en juger par leurs noms de famille — étaient, en grande majorité, des Génois.

page 631 note 2. A l'aller : 2 balles d'étoffes de laine anglaises ; 55 pièces de sayes d'Irlande ; 830 peaux d'hermine ; 2 pièces d'étoffes de laine florentines ; 10 barils de poisson salé ; 165 ducats d'or ; 5 faisceaux de fil de voile achetés à Naples ; e t 5 flancs de viande salée achetée à Tropea ; le tout pour une valeur totale de 980 florins. Au retour : 28 pièces de camelot de Famagouste, 37 1 /2 onces (990 gr.) de perles de Damas ; du bocasin de Beyrouth, des cotonnades de Laodicée, des bords d'Alexandrie ; un rubis balais ; et des objets divers achetés « pour la maison ».

page 631 note 3. Sottas, op. cit., p. 71 ; G. Luzzatto, « Per la storia délie costruzioni navali a Venezia nei secoli XV e XVI », dans Studi di storia economica veneziana, Padoue, 1954, p. 42, n. 18.

page 631 note 4. En calculant les frets h 2 % ad valorem : « Vendea sayarum pecie 55 débet nobis… pro naullo de Ianua in Baruti expedite pro fl. 200 ad racionem de duo pro centanario, asendunt dr. 72. » (fol. 109).

page 631 note 5. « Pro avariis factis de die 20 iunii usque die primo augusti quod seperavimus de Famagusta. » (fol. 47) ; « pro racione scoti mercatorum et sociorum facti in Alexandria de die 10 augusti usque die 22 septembris quod seperavimus de Alexandria… » (fol. 51).

page 631 note 6. Il s'agit naturellement du mille marin de 1853, 2000 mètres. Le mille marin des portulans italiens ne mesurait que 1200 à 1400 mètres. ( Kretschmer, K., Die italienischen Portolane des Mittelalters, Berlin, 1909, p. 58 Google Scholar et suiv.).

page 631 note 7. Le 7 octobre 1879, la flotte vénitienne de Carlo Zeno, qui se trouvait à l'ouest de Beyrouth, reçut l'ordre de rentrer sur-le-champ à Venise qui risquait de tomber dans les mains des Génois. Une avant-garde de trois galères atteignit l'île de Rhodes, distante 450 milles environ, le 17 octobre, donc à une vitesse moyenne de 45 milles par jour. (Cronaca padovana di Andréa Qataro, K.I.S., XVII, col. 851).

page 632 note 1. Les coques à voile, qui au XIVe siècle effectuaient la plupart des échanges à longue distance des produits lourds, étaient moins sûres mais, à l'occasion, beaucoup plus rapides. Celle, par exemple, qui transporta les pèlerins florentins, Frescobaldi et Sigoli, de Venise à Alexandrie, en septembre 1384, mit seulement 23 jours, y compris 6 jours à l'abri d'une tempête dans l'île de Zante (L. Fbescobaldi et S. Sigoli, Viaggi in Terrasanta, éd. Cesare Angelini, Florence, 1944, p. 48 et suiv., 165 et suiv.). Même les galères « subtiles » de guerre ne réussissaient pas à rejoindre une coque ayant le vent en poupe. (Cronaca padovana, col. 351).

page 632 note 2. Ainsi, par exemple, le 5 juillet, à Beyrouth : « … summa dr. 189 valent florenos, racionando lo floreno dr. 18, asendunt in summa fl. 10, s. 12, d. 6, et dictos reducimus a bisancio racionando lo floreno bz. 4 k. 18 - bz. 49 k. 21. » (fol. 48).

page 632 note 3. El libro di rnercatantie et usanze de Paesi, éd. F. Borlandi, Turin, 1936, p. 7.

page 632 note 4. Nagl, A., « Die Goldwahrung und die handelmâssige Geldrechnung im Mittellalter », Numismatische Zeitschrift, vol. XXVI (1894), p. 94 Google Scholar n. 104 (Milan, 1311) ; Maktinori, , La moneta, vocabolario générale, Rome, 1915, p. 158 Google Scholar (Marseille, 1865) ; Ambasciata Angliae 1376, Finanze dell'antico comune 118, A.S.G. et Ambasciata Angliae 1377, Compère e mutui 159, A.S.G. (Gênes, 1876-7) ; Galearum marinariorum 1382… (Alexandrie 1382) ; Nagl, Op. cit., p. 100 (Florence, 1899) ; Heees, J., « H commercio del Mediterraneo alla fine del secolo XIV e nei primi anni del secolo XV », Archivio Storico Italiano, CXIII (1955), p. 202 Google Scholar (Piombino, 1403).

page 632 note 5. Au début du siècle suivant, avec la dévaluation de la livre d'argent, ce « florin » de 25 sous devint une monnaie de compte, simple multiple des pièces d'argent et de billon.

page 633 note 1. Maetinobi, Op. cit., p. 52, 510 et suiv. ; F. B. Pegolotti, La Pratica délia Mercatura, éd. Allan Evans, Cambridge (Mass.), 1936, p. 107, 115 et suiv., 171, 186.

page 633 note 2. G. Luzzatto, « L'oro e l'argento nella politica monetaria veneziana dei secoli XIII-XIV, » dans Studi di storia economica veneziana…, p. 269 et suiv.

page 633 note 3. El libro di mercatantie…, p. 141 et suiv.

page 633 note 4. Ibid. pp. 81, 141 et suiv. ; Pegolotti, Op. cit., p. 72 ; Frescobaldi, Op. cit., p. 75.

page 633 note 5. Pegolotti, Op. cit., p. 82 ; Maktinoei, Op. cit., p. 36.

page 633 note 6. Nous donnons dans le tableau I I le cours de ce besant de Romanie, ainsi que celui d'autres monnaies, tel le denier tournois ou tornesello de Zante, quoiqu'ils n'intéressent pas directement cette étude de prix.

page 633 note 7. « La moneta d'argento chiamano daremi, e vale l'uno quanto un grosso viniziano. E niuna altra moneta d'argento coniata che questi grossi viniziani non v'banno corso. » (Op. cit., p. 76) ; « E chi volesse entrare poi più volte paga quattro daremi o veramente quattro viniziani d'argento. » (Ibid., p. 140).

page 634 note 1. Luzzatto, « L'oro e l'argento… », p. 265 et suiv. Pegolotti, vers 1340, donne le rapport de 20 à 1 (Op. cit., p. 72).

page 634 note 2. Maktïnom, Op. cit., p. 531 et suiv.

page 634 note 3. El libro di mercatantie… Ouvrage compilé vers le milieu du XVe siècle.

page 634 note 4. Publié par G. F. Pagnini dans Délia décima e délie altre gravezze imposte dal Comune di Firenze…, Lisbonne et Lucques, 1765-1766, t. IV. Le manuscrit porte la date de 1442.

page 634 note 5. Pegolotti, Op. cit., pp. 118 et suiv. 147, 149, 153.

page 634 note 6. Ibid., p. 219.

page 634 note 7. El libro di mercantantie… p. 103.

page 634 note 8. Pegolotti, Op. cit., p. 189.

page 634 note 9. A Cotrone, ville voisine, 6 1/8 saumes faisait une botte (Ibid., p. 188).

page 635 note 1. « … Rove 5 d'olio di Sibilia, di misura in Sibilia, sarra 1 al sottile si ragiona, ma quai tiene più e quai meno, che non sono eguali » (El libro di mercatantie… p. 39).

page 635 note 2. Sur les routes du blé dans la Méditerranée, voir Romano, K., « A propos du commerce du blé dans la Méditerranée des XIVe et XVe siècles » dans Hommage à Lucien Febvre, Paris, 1054, p. 149161 Google Scholar ; sur les caractéristiques de ce commerce : F. Braudel, Op. cit., p. 227 et suiv., 447 et suiv. ; sur les entraves que les gouvernements opposaient pendant les années de disette à la libre circulation des céréales et autres denrées alimentaires : J . Gkénisson, « Une administration médiévale aux prises avec la disette. La question des blés dans les provinces italiennes de l'Etat pontifical en 1374-75 », Le Moyen-Age, t. LVII (1051), p . 808-26 ; et E.-R. Labande, « L'administration du duc d'Anjou en Languedoc aux prises avec le problème du blé, 1865-1380 », Annales du Midi, t. LXII (1050), p. 5-14.

page 636 note 1. Diversorum registri 1382, Archivio segreto n° 497 (le document est complet). Comme ce fut le cas, par exemple, l'année suivante : « Decretum quod victualia de Ianua vel districtu extraheri non possint… Decretum quod quecumque navigia Ianuensium que in insula Sicilie, vel abinde citra, vel in CoUivoro, vel abinde citra, onerabuntur grano teneantur illud ad civitatem Ianue vel districtum defferre… » (Sommario délie materie…, décrets datés du 1er juillet et du 3 août 1383).

page 636 note 2. Les indices mensuels à Gênes sont confirmés par la baisse de la galette à Reggio de 1,45 à 1,12 florins par cantaro entre le mois d'avril et le mois de novembre, aussi bien que par la baisse du pain à Messine dans le même intervalle : « die 8 aprilis in Messana… pro pane flischo dato marinariis pro duabus iornatis in summa oz. 1, ta 12, gr. 10 » (6,9 florins) ; « die 12 novembris. Pane flischo dato marinariis pro iornatis 2 in locho bischoti débet… ta 24, gr. 6 (4 florins) » (fol. 31, 64).

page 636 note 3. En 1383, par exemple, d'après les prévisions des fermiers de l'impôt dit « denarii 12 pro adventu grani », tes importations des céréales devaient dépasser 120.000 mine, soit 126.000 ni. (Comperae Sancti Pauli introytus et eXItus 1383, Compère e mutui del comune, n° 1186, fol. 26). /

page 636 note 4. Romano, art. cit. ; Babatier et Reynaud, Op. cit., p. 197 ; Victualium officii 1378, Finanza dell'antico comune, n° 179.

page 636 note 5. Massaria communis 1382, Finanza /teU'antico comune, n° 16, fol. 82.

page 636 note 6. Magistrorum rationalium sententiae 1381, Finanza dell'antico comune, n°77, fol. 96 v° : « pro precio grani minarum 147 ad rationem de s. 52 pro mina… »

page 636 note 7. Sigoli cependant trouva le pain égyptien et syrien non seulement bon mais bon marché : « … vi si fa bellissimo pane e buono e migliore mercato d'ogni tempo che noi ». (Alexandrie) ; « … d'ogni tempo hanno migliore mercato di pane » (Damas). Op. cit., p. 177,229. D'autres précisions fournies par lui tendraient à indiquer un niveau de prix de denrées alimentaires dans le Sultanat nettement plus bas que deux ans auparavant : en calculant le florin d'or à 70 sous de Florence (Nagl, Op. cit., p. 112, 116 et suiv.), et 100 livres-poids de Florence à 108 livres génoises (Pbgolotti, Op. cit., p. 198) ; l'indice pour la viande de veau à Alexandrie serait 84 (cf. 126 et 141 en 1882) : tandis que l'indice du vin de marque « vino trebbiano del migliore del mondo ») à Beyrouth — en supposant qu'il s'agit du baril florentin — serait 48 (cf. 141 en 1382) Op. cit. p. 177, 232. Par contre, à Damas « parce que les Sarrasins ne boivent pas le vin », un buveur moyen consommerait 40 florins de vin par an, soit le coût de 5000 litres environ à Beyrouth selon le même auteur (Ibid. p. 229). Il est difficile d'accepter une telle différence de prix entre ces deux marchés. E n ce qui concerne les prix comparatifs des denrées alimentaires, Frescobaldi, son prudent compagnon de voyage, se tait.

page 637 note 1. Yver, G., Le commerce et les marchands dans l'Italie méridionale au XIIIe et au XIVe siècles, Paris, 1903, p . 97 Google Scholar et suiv., 107, 134 et suiv. ; Romano, art. cit. ; Braudel, Op. cit., p. 453 et suiv. ; Baratieb et Reynaud. Op. cit., p. 159 et suiv.

page 637 note 2. Dans l'ordre : le Caire, Damas, Alep, Hama, Amussi (?), Sidon, Baalbeck, Alexandrie, Tripoli, la Mecque (d'après Sigoli, Op. cit., p. 212).

page 637 note 3. « Il grano che seminano è maturo da mietere in novanta di, e volendo rinaffiare e lavorare la terra, vi si fa su due ricolte l'anno ; comeché questo faccino rade volte peroché non bisogna loro ; perché lo Bgitto è lo più grasso paese del mondo ; e rispondono le loro semente da cinquanta a cento per uno secondo i paesi… » (Frescobaldi, Op. cit., p. 67).

page 637 note 4. « … Aile dette galère venne a mancare il pane, ne si avevano potuto fornire in tuta Soria… » (Cronaca padovana… col. 351, a. 1379).

page 637 note 5. En 1392 et encore en 1400, Francesco Datini importait du blé de l'Orient. ( Origo, I., The Merchant of Prato, Francesco di Marco Datini, Londres, 1957, p. 97 Google Scholar). Il est probable, toutefois, qu'un mouvement dans la direction contraire était beaucoup Plus fréquent (Diversorum negotiorum, 1380, archivio segreto, n° 496, fol. 16 v° : le p atron génois d'un navire castillan reçoit à Porto Pisano l'autorisation de faire voile pour Famagouste avec une cargaison de blé et d'autres denrées pour secourir cette ville, décret daté du 11 janvier 1380 ; Ibid., fol. 83 v°-84 v°-88 r° e t v ° : le gouvernement génois affrète deux navires pour la livraison de 8553 mine (100 tx.) de blé sicilien à Famagouste, charte-parties datées du 26 avril et du 8 mai 1380). Voir aussi Y. R E - Nouard, « Une expédition de céréales de Pouilles en Arménie par les Bardi pour le compte de Benoît XII », dans Mélanges d'Archéologie et d'Histoire (Ecole Française de Rome, t. Lui, 1936), p. 287-329.

page 637 note 6. Une coque chargée de blé provenant de Caffa arriva à Gênes cette même année (notaire G. Parisola filza 8, fol. 60-60 v°). Voir aussi, J . Heers, art. cit., p. 173 (a. 1391) ; P. Benintendi, « Lettere di… », éd. R. Piattoli, dans Atti délia Società ligure di Storia Patria, t. LX, fasc. 1, 1932, p. 95, 101 (a. 1405-1406).

page 638 note 1. En 1382, année de bonne récolte comme nous l'avons vu, le gouvernement affecta 7.000 livres génoises (1,2 % du budget) à l'Office d'approvisionnement pro convertendis in partitis grani factis et fiendis (Massaria communis 1382, Finanza dell'antico comune, n° 16, fol. 75, 85). La galette achetée pour les galères de guerre fut payée seulement de 24 à 35 sous par cantaro (indice 62) à Gênes en juin-juillet 1878, tandis qu'en août-septembre de la même année, des importateurs de blé sicilien reçurent une subvention de 3 à 4 sous par mina (Galearum marinariorum introytus et exitus 1378, Finanza dell'antico comune, n° 717, fol. 6 v°-8 ; Victualium officii 1878, Finanza dell'antico comune, n° 179 (le premier cartulaire d'une série).

page 638 note 2. En 1383, les frets sur une cargaison de 600 saumes (125 tx.) de blé expédiée de la Sicile à Gênes à bord d'un « petit navire » castillan furent calculés au taux de 7 sous la mina (notaire G. Parisola, filza 3, fol. 176). A titre de comparaison, les frets entre la Sicile et Famagouste en 1380 s'élevaient à 18 sous la mina, soit 40 % du prix de blé à Gênes (on ne connaît pas le prix de revient en Sicile). JHversorum negotiorum 1380… fol. 83 v° - 84 v° ; Officium mercantie 1380, Finanza dell'antico comune, n° 763, fol. 2 (cotation de février 1380).

page 638 note 3. A Gênes, les exempts d'impôts « pro victu et vestitu » avaient droit à trois mezaroules (286 litres), ainsi qu'à trois mine de blé (250 kgs environ) par an pour chaque membre de leur famille (Regulae consulum collegarum, membranaceo n° 78, fol. 53, décret daté du 8 janvier 1407). Ce dernier chiffre représenterait la consommation normale du blé ( Fiumi, E., « Economia e vita privata dei fiorentini nelle rilevazioni statistiche di Giovanni Villani » dans Storia delVeconomia italiana, éd. CM. Cipolla, Turin, 1959, p. 327 Google Scholar et suiv.) Pour la consommation du vin à Florence : IMd., p. 849 ; pour Venise : G. Luzzatto, « Il costo délia vita a Venezia nel Trecento », dans Studi di storia economica veneziana…, p. 290 et suiv.

page 638 note 4. « Vino di Malvagia e vini di Candia… », Op. cit., p. 24;.

page 638 note 5. El libro di mercatantie… p. 32, 65, 132, 145 ; Thiriet, F.. La Romanie vénitienne au Moyen Age, Paris, 1959, p. 820.Google Scholar

page 638 note 6. J. Heeks, art. cit., p. 173, 191. Il s'agit, d'après des indications tirées des archives Datini, d'une quantité non spécifiée de malvoisie importée à Gênes de la « Romanie », en 1896, et de 200 bottes de malvoisie réexportées de Gênes en Flandre en 1401.

page 639 note 1. Ambasciata Angliae 1876-1877… (de Naples ou Gaëte à Alexandrie, à Chio, et à Barcelone) ; notaires T. Maggiolo et G. Bardi, filza 4, fol. 68 (de Naples à l'Angleterre) ; Ibid., fol. 124 v° (de Gaëte et Naples à Mytilène, 1877) ; notaire G. Bardi, filza 2, fol. 42 v°-48 (de Naples à Pera et Caffa, 1377) ; Doehaerd, R. et Kerkemans, C., Les relations commerciales entre Oênes, la Belgique et VOutremont de 1400 à 1440, Bruxelles, 1952, p. 46 Google Scholar et suiv. (de Naples à l'Angleterre et la Flandre, 1410). Ces documents ne spécifient pas toujours la marque. Il n'est pas exclu que, dans certains cas, il s'agisse de vins ordinaires (dits « vin latins » pour les distinguer du vin grec) de la région de Naples (voir Pegolotti, Op. cit., p . 180, 186 et suiv.).

page 639 note 2. Ambasciata Angliae 1876-1877… ; Pegolotti, Op. cit., p . 219 (” Spese che si fanno al vino greco in Genova »).

page 639 note 3. Origo, Op. cit., p. 291 ; Piumi, art. cit., p. 351 ; Pegolotti, Op. cit., p. 211 : « Per gabella in Pisa vini fuori che Vernaccia, cioè vini latini, soldi 2 piccioli. Vernaccia paga di gabella soldi 12 il barile ». Notaires T. Maggiolo e G. Bardi, filza 4, fol. 68. (Il est question de 25 1 /2 bottes de vernaccia, 22 bottes de vin de Monterosso (Cinque Terre), et 10 bottes de vin grec chargées sur un navire génois, en 1880, pour l'Angleterre). A Gênes pour des raisons fiscales, deux « tavernae vernationum » monopolisaient la vente au détail de ce vin prestigieux (Liber contractuum, membranaceo 8 (vu) fol. 5 v°, année 1850.

page 639 note 4. Par exemple, le vin « trebbiano » (Sigoli, Op. cit., p. 232 ; Piero De Crescenzi, Trattato delVagricoltura, t. IV, ch. IV. Sur ce dernier, voir Luzzatto, G., Storia économisa d'Italia, Rome, 1949, pp. 278 Google Scholar e t suiv.).

page 639 note 5. Origo, Op. cit., p . 86 ; El libro di mercatantie… p. 132 ; C. Verltnden « La place de la Catalogne dans l'histoire commerciale du monde méditerranéen médiéval », Revue des Cours et Conférences, t. XXXIX, série I (1988), p . 748.

page 639 note 6. Baratier et Reynaud Op. cit., p. 110, 121, 181, 144, 196, 246. (Exportations de vins provençaux de différentes qualités, du port de Marseille vers la Barbarie, la Catalogne, les Baléares, la Sardaigne, Gênes et le Levant).

page 639 note 7. «… E la greca e la vernaccia che awegnaché appo noi vin buono facciano, fannone molto poco. » ( D E Crescenzi, Op. cit. t . IV, ch. IV).

page 639 note 8. Pegolotti, Op. cit., p . 94, 142 et suiv., 144, 146, 160, 198 ; El libro di mercatantie… p. 58 et suiv., 70, 81, 98 ; Heers, art. cit., p . 177 et suiv. Lane, F . C., Andréa Barbarigo, Merchant of Venice, 1418-1449, Baltimore, 1944, p. 50 Google Scholar, 56, 150, 182.

page 639 note 9. Ambasciata Angliae 1876-1377 ; Pegolotti, Op. cit., p. 188, 219 ; El libro di mercatantie… pp. 108, 109 ; Regulae consulum callegarum… fol. 50 v° - 62 (” … de immunitatibus vini ») ; Baratier ET Reynaud, Op. cit., p . 196.

page 640 note 1. Pegolotti, Op. cit., p . 24, 39, 67, 80, 104 et suiv. 134, 186, 189 ; El libro di mercatantie… p. 139. (Chiarini insiste plus que Pegolotti sur les vins de Romanie, de Sicile et de Crète ; moins sur ceux du Royaume de Naples) ; Badoer, G., Il libro dei conti di… éd. U. Dobini et T. Bekteue, Rome, 1956, p . 198 Google Scholar e t suiv, 256 et suiv., 486 et suiv., 706 et suiv. ; Baratier et Reynaud, Op. cit., p. 110, 246 ; Verlinden, art. cit., p. 748 (Ces vins catalans en vérité devaient s'exporter assez peu, puisque la Catalogne, — comme les Baléares et la Sardaigne — importait d'une façon régulière des vins provenant de Provence et de Naples ; voir Baratier ET Reynaud, Op. cit., p . 121, 131, 144 et Pegolotti, Op. cit., p. 125).

page 640 note 2. A Gênes, en 1389, l'exportation de tout vin coûtant moins de 50 sous la mezaroule fut interdite (Sommario délie materie… décret daté du 5 octobre 1389).

page 640 note 3. Boundelmonti décrit Modon comme « extrêmement fertile en vin » (Description des lies de VArchipel, Publications de l'Ecole des Langues Orientales vivantes, série IV, t. XIV, p. 171).

page 640 note 4. Earl Hamilton a constaté à Valence au XV° siècle des variations saisonnières de 16,9 % par rapport à la moyenne (Money, Priées and Wages in Valencia, Aragon and Navarre, 1351-1500, Cambridge, (Mass.), 1936, p. 45).

page 640 note 5. La Saint-Antoine durant ses deux séjours dans ce port s'approvisionnait de vin et de vinaigre exclusivement chez des marchands occidentaux ; et Prescobaldi et Sigom, pour remplir leur botte de « bonne malvoisie » apportée de Venise, durent avoir recours au consul vénitien (Op. cit., p. 64).

page 640 note 6. Voir aussi Gaudefroy-Demombynes, M., La Syrie à l'époque des Mamelouks, Paris, 1923, p . 28.Google Scholar

page 641 note 1. 10 sous par mezaroule en 1882, ce qui représentait plus que 40 % du prix de revient (Bargello del Comune, conti 1382, Finanza dell'antico comune, n° 766).

page 641 note 2. Fhescobaldi et Sigoli, Op cit., p. 81,01 (Le Caire), 177 et suiv. (Alexandrie), 231 (Beyrouth), 161, 229 (Damas).

page 641 note 3. Op. cit., p. 66, 94 et suiv.

page 641 note 4. Ambasciata Angliae 1376…, fol. 81.

page 641 note 5. Même le poisson n'échappait pas à l'appel des marchés orientaux : le scribe était associé avec le second pour 10 barils de poisson salé achetés à Gênes, en mars, à 3 florins le baril (prix confirmé par une autre cotation), et revendus à Famagouste, en mai, 4 florins. A Gênes encore, au mois de février, un baril de thon en conserve, provenant sans doute d'Andalousie, coûtait 1,84 florins, tandis que, à Nios, au mois de novembre, un premier baril (mais on ne peut pas affirmer avec certitude que c'était la même mesure) fut payé 2 florins, et un deuXIème, de Barbarie, 2 1/2 florins. Au XIVe siècle, Marseille envoyait au Levant de faibles quantités de poisson, salé ou en conserve (Baratier et Reynaud, Op. cit., p. 246). Seul l'esturgeon (et le caviar) de la Mer Noire s'exportait régulièrement vers l'Occident. (Pegolotti, Op. cit., p. 24, 30, 380 ; Benintendi, Op. cit., p. 101, a. 1406 ; Cronaca Padovana…, col. 850, a. 1379.

page 642 note 1. AmbascuUa Angliae 1376-1377… ; Pegolotti, Op. cit., pp. 178, 187 ; El libro di mercatantie…, p. 95 et suiv., 113 ; Cronaca padovana…, col. 847 et suiv.

page 642 note 2. Au XIVe siècle, Marseille exportait de la viande salée en Catalogne, mais importait du saindoux de Naples (Baratier et Reynaud, Op. cit., p. 120 et suiv.).

page 642 note 3. Nous sommes assez mal renseignés sur ce trafic dans le bassin oriental de la Méditerranée : il n'y était peut-être pas moins actif (voir, à titre d'exemple, Badoer, Op. cit., p. 650 et suiv.).

page 642 note 4. Le mouton qui, d'après Sigoli, coûtait environ 20 % moins cher en Egypte que le veau (Op. cit., p. 177), était acheté par tête d'animal. Là où les précisions manquent, il est probable qu'il s'agissait de boeuf, ou, exceptionnellement, de porc salé.

page 642 note 5. Luzzatto a constaté qu'à Venise, au XIVe siècle, la viande de porc valait 88 % plus cher que la viande de boeuf (” Il costo délia vita a Venezia… » p . 293 et suiv.). Une différence de cet ordre n'était peut-être pas exceptionnelle, vu que jadis la graisse animale valait plus que la chair. On a tout de même du mal à expliquer le fort écart enregistré par le scribe de notre galère à Messine.

page 642 note 6. Pegolotti, Op. cit., p. 66 (des Pouilles à St. Jean d'Acre) ; p. 94 (des Pouilles à Famagouste). Chiarini n'en dit mot.

page 642 note 7. Ambasciata Angliae 1376-1377… ; Pegolotti, Op. cit., p. 166, 178, 205 ; El libro di mercatantie… p. 95, 113 ; Baratier et Reynaud, Op. cit., p. 120 et suiv. 147.

page 643 note 1. Voir Blache, Vidal De La, Principes de Géographie humaine, Paris, 1912, p. 135 Google Scholar ; Braudel, Op. cit., p. 130 suiv.

page 643 note 2. Pegolotti, Op. cit., p. 271 (« Quello che à di spesa l'olio in Sobilia… infino a Cadisi e caricato in nave… ») ; Ibid., p. 187, 190 («… à di spesa l'olio a trarlo di Gaeta a una botte di mena di Napoli oltre al primo costo… ») ; Ibid., p. 162 et suiv. ( Puglia per facitura d'olio mosto…) .

page 643 note 3. Capmany, A. De, Memorias historicas sobre la marina, comercio y artes de la antigua ciudad de Barcelona, Madrid Google Scholar, 1779-1792, I I , doc. XXXII, p. 57 et suiv. (” Cedula del Rey de Castilla D. Sancho IV por la quai manda que en la compra del acyte que hagan los Catalanes en Sevilla se les guarde por el Almoxarifazgo y Athondiga la misma equidad que a los Genoeses. » a. 1292).

page 643 note 4. Ibid., I, 2e partie, p. 87 et suiv. ; Veblinden, art. cit., p. 742.

page 643 note 5. Ambasciata Angliae 1876-1877… Une charte-partie sans date (vraisemblablement de l'année 1868) concerne une cargaison génoise de mille jarres d'huile (50 tx. environ) que le patron d'un navire à deux ponts de Savone s'engage à livrer de SéviUe à Alexandrie « recto et csontinuato viagio » pour onze carats d'or l'une (équivalant à 11 /24 d'un besant, soit 55 /96 d'un florin) : notaire T. Maggiolo, filza 2, fol. 135 - 185 v°).

page 643 note 6. Ambasciata Angliae, 1376-1877…

page 643 note 7. Notaires T. Maggiolo et G. Bardi, filza 4, fol. 124 v° (a. 1377).

page 643 note 8. Ibid., fol. 108 (a. 1877) ; notaire G. Bardi, filza 2, fol. 42 V - 43 (a. 1377).

page 644 note 1. « … Direno di quello che si fanno nella contrada di Bari perô ch'è quella terra ch'è più comune e dove si fa più quantitade d'olio… » (Op. cit., p . 168). Pegolotti donne l'équivalence de la botte des Pouilles pour Constantinople, St. Jean d'Acre, Alexandrie, Famagouste, Rhodes, Candie, Tunis, Bougie, Venise, Gattaro, Raguse, Kyllini, Palerme, Cagliari, et Gênes (p. 49, 66, 78, 94, 105 et suiv., 169 e t suiv., 174, 176).

page 644 note 2. « Di Puglia in Venigia si porta olio lo quale si vende in Venigia a migliaro di mirri ». (El libro di mercatanlie… p. 97). C'est pourquoi Pegolotti donne les conversions de mesures entre Venise et d'autres villes importatrices, telles que Constantinople, Alexandrie, Famagouste et Tunis (p. 50, 74, 97, 185). Chiabini ne donne en général que les conversions de mesures entre Venise et les pays exportateurs.

page 644 note 3. Pegolotti indique comme clients Constantinople, Salonique, Chypre, Candie et Venise (p. 51, 146, 157, 160 et suiv.). Chiabini donne la conversion de mesure pour Venise (p. 96, 99).

page 644 note 4. Pegolotti, Op. cit., p. 125 (” spese che si fanno all'olio in Maiolica… ») ; El libro di mercatantie…, p. 89 («… à di spesa a trarlo (l'olio) di Maioricha… ») ; Drictus Catalanorwm introytus et eoritus 1386, Finanza dell'antico comune, n° 790, fol. 67, déclaration douanière concernant 244 jarres d'huile de Minorque déchargées à Savone ; fol. 70, déclaration douanière concernant 150 jarres de Majorque déchargées également à Savone. Voir aussi Lane, Op. cit., p . 115 e t suiv., 118 e t suiv. (a. 1437-8).

page 644 note 5. Ambasciata Angliae 1376-1377… D'après ces deux documents, 855 jarres d'huile en tout auraient été importées de Valence à Gênes ces années-là, sans compter les importations des exempts d'impôt, notamment des « Catalans » eux-mêmes. Les actes des notaires génois spécifient parfois qu'il s'agit d’ « olio catalanesco » (notaire O. Foglietta, filza 6, fol. 255, a. 1399).

page 644 note 6. Babatier et Reynaud, Op. cit., p. 111, 144, 160, 246.

page 644 note 7. Badoeb, Op. cit., p. 200 et suiv. : « olio da Mesina bote 9… » (Constantinople, 1437). Chiabini par contre ne cite pas l'huile parmi les produits normalement exportés de la Sicile : « Trasi de Cicilia zuchari, grano, formaggi, charne insalate e tonnina » ﹛El libro di mercatantie…, p. 113).

page 644 note 8. Badoeb, Op. cit., p . 132 et suiv. : « hoi da Choron bote 17… » (Constantinople, 1437) ; p. 878 et suiv. : « oi da Choron bote 11… » (Constantinople, 1438). Boundelmonti décrit Coron comme « couronnée d'oliviers… qui produisent de l'huile en abondance » (Op. cit., p. 171). Pegolotti et Chiabini n'en disent mot.

page 644 note 9. Obigo, Op. cit., p . 97 ; Fiumi, art. cit., p. 847. E t les indications données dans les notes précédentes.

page 644 note 10 Babatieb et Reynaud, Op. cit. ,p. 144.

page 644 note 11 Ibid., p. 111 (Alger, Bougie) ; Pegolotti, Op. cit., p . 132 : « e à di spesa il migliaio dell'olio, t ra per mandare da porto alla terra in giarre, e portare a vendere… (Tunis). « L'huile d'olive dans l'Afrique du Nord e t les régions adjacentes du Sud de la Méditerranée est un objet de consommation bien plus que d'exportation ». (Vidal De LA Blache, Op. cit., p. 135).

page 644 note 12 On remarque aussi des exportations vers les ports du Nord : Pegolotti, Op. cit., p . 129, 201 ; notaires T. Maggiolo et G. Bardi, filza 4, fol. 205-205 v° (concernant deux cargaisons d'huile et de peaux assurées par des Génois pour le voyage de Séville à l'Ecluse, a. 1377).

page 645 note 1. « … E pigliavisi (à Alexandrie) grande quantité di pesci buonissimi e belli, ma trovanvisi cattivi olii da cocerli » (Op. cit., p. 65). La coque sur laquelle Frescobaldi et ses compagnons avaient voyagé déchargea de l'huile italienne à Alexandrie (IUd., p. 48). Pegolotti donne la conversion de la botte des Pouilles à St. Jean d'Acre, mais, d'une façon générale, la Syrie était assez bien fournie d'huile locale pour pouvoir se passer d'huile importée de l'Occident (Frescobaldi et Sigoli, Op. cit., pp. 128, 220, 232) ; Gaudefroy-Demombynes, Op. cit., p. 26 ; The Travels of Ibn Battuta, éd. H.A.R. Gibb, Hakluyt Society, Séries I I , Vol. 110 (1958), p. 84, 93.

page 645 note 2. Pegolotti, Op. cit., p. 87 et suiv. (” quello che à di spesa l'olio in Famagusta »), 94 et suiv. 100, 157.

page 645 note 3. Ibid., p. 108 et suiv. (” Quello che costa a fare sapone a Rodi… botti 6 d'olio chiaro, di mezzo migliaio di Puglia la botte… ») ; Baratieb et Reynaud, Op. cit., p. 246.

page 645 note 4. Pegolotti, Op. cit., p. 89, 46 et suiv. (” Gostantinopoli e Pera per ispese che si fanno d'olio »), 49 et suiv. 161., Badoer, Op. cit., p. 182 et suiv. 200 et suiv., 378 et suiv., 380 et suiv. Notaires T. Maggiolo et G. Bardi, filza 4, fol. 108 (contrat d'assurance concernant une cargaison d'huile, miel et noisettes chargée à Naples en 1377 pour Péra) ; Notaire G. Bardi, filza 2, fol. 42 v° - 43 (contrat d'assurance concernant une cargaison d'huile et de vin chargée à Naples en 1877 pour Péra et Gaffa).

page 645 note 5. Au moyen âge, les variations de prix de l'huile, saisonnières ou selon la qualité, étaient relativement faibles (Hamilton, Op. cit., p. 50, 99). D'après Pegolotti la différence de prix entre l'huile « mosto » e t l'huile clarifiée n'était que de 5 % : n … e costa che manca a rischiarare, il decimo, e questo decimo si è olio grosso che si ragiona a valuta la meta del chiaro… » (Op. cit., p. 162 et suiv.). A Venise au XIVe siècle, cependant, l'huile pour l'éclairage coûtait de 15 à 20 % moins cher que l'huile de table (Luzzatto, « Il costo délia vita a Venezia…», p. 294).

page 646 note 1. Voir Luzzatto, « Il costo délia vita a Venezia… », p. 290. La Saint-Antoine passa Pâques à Tropea, mais on ne mangea l'agneau pascal, semble-t-il, que deux jours plus tard à Reggio.

page 646 note 2. Le prix coté à Corfou n'est pas si bas toutefois que celui donné dans le récit de Sigoli pour l'île voisine de Zante, deux ans plus tard : « E venivano i villani délie montagne, e recavano a vendere délie loro cose da mangiare, e comperavano assai galline grasse per soldi nove il paio di nostra moneta… » (Op. cit., p. 173). En calculant le florin à 70 sous de Florence, comme ci-dessus, le prix de dix « grasses poules » serait 0,64 florin, ce qui donne un indice de 40.

page 647 note 1. Sur les exportations des noisettes du Royaume de Naples, surtout : Pegolottï, Op. cit., p. 88, 51, 67, 72 et suiv., 95, 105, 182, 134, 176 et suiv., 179, 181, 185 et suiv. (” I spese che si fanno a uno centinaio di nocelle in Napoli dal primo costo infini a earicate in nave et spedicate dal porto di Napoli… »). Il cite comme clients : Constantinople, Péra, Saint-Jean d'Acre, Alexandrie, Famagouste, Rhodes, et Tunis. Les marchands génois participaient activement a ce commerce. (Ambasciata Angliae 1376-1377..J.

page 647 note 2. Voir aussi, Wiet, G., « L'Egypte musulmane, de la conquête arabe à la conquête ottomane », dans Précis de l'histoire d'Egypte…, le Caire, 1982 Google Scholar, 2” partie, p. 257 et suiv. ; Gatjdefroy-Demombynes, Op. cit.

page 648 note 1. Heyd, tout en constatant l'importance croissante des routes caravanières débouchant à Damas, date le déclin de Famagouste de sa prise par les Génois, ce qui aurait provoqué l'exode de tous les autres marchands latins. (W. Heyd, Histoire du commerce du Levant au Moyen Age, Leipzig, 1885-1886, I I , 416 et suiv. 461 et suiv.). Mais à la fin du siècle un impôt de 1 % ad valorem sur tout trafic à Famagouste ainsi que sur le trafic génois dans les ports syriens, rapportait de deux à quatre fois plus que le même impôt perçu à Péra sur le trafic génois qui passait les détroits (Diversorum communia lanuae, Archivio segreto n° 8021, filza 1, mazzi 6, 7, 8, 9, n°* 128, 188, 149, 180 (a. 1395-1898) ; Comperae salis etpacis introytus et esmtus 1895, compère e mutui del comune n° 168, fol. 174 v° ; même série, a. 1398, n° 169, fol. 27-27 v°).

page 648 note 2. Op. cit., p. 227 et suiv.

page 648 note 3. Zakythinos, D., « Crise monétaire et crise économique à Byzance du XIIIe au XVe siècle », dans YHellénisme Contemporain, 2e période, t. I-II, 1947-1948.Google Scholar