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Nature et dynamique des cités mayas

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

M.- Charlotte Arnauld
Affiliation:
CNRS
Dominique Michelet
Affiliation:
CNRS

Résumé

Des controverses récentes se sont développées concernant l’urbanisme en Méso-Amérique préhispanique. Elles ont été nourries par la comparaison entre les cités du centre de l’ancien Mexique avec celles des Basses Terres mayas, mais n’ont pris en compte que les plus grandes agglomérations à leur apogée : Teotihuacan et Tenochtitlan, d’un côté, Tikal principalement, de l’autre. Pour progresser dans ce débat, on s’intéressera ici d’abord aux facteurs qui ont conduit au regroupement des populations dans les régions mayas dès le dernier millénaire avant notre ère, ce qui revient à poser la question du pourquoi de la formation d’agglomérations. La deuxième question à traiter est celle des processus par lesquels se sont constituées les cités : par quelles modalités socio-politiques et selon quelles contraintes – agraires notamment – les gens se sont-ils regroupés ? C’est en tenant compte de ces paramètres fondamentaux que l’on peut parvenir à une compréhension des formes et des fonctions urbaines des cités mayas classiques. Quant aux dimensions variables des agglomérations, elles posent le problème du réseau hiérarchisé dans lequel les cités fonctionnaient nécessairement.

Abstract

Abstract

The recent controversy surrounding Maya prehispanic urbanism resulted mainly from a comparison with central Mexico, but this debate has considered only the largest sites at their apogee: Teotihuacan and Tenochtitlan on one side, Tikal and a few others on the other one. The present paper rather focuses on the factors which led to the formation of population concentrations in the Maya Lowlands during the last millenary BC. In this way it addresses the issue of why did they take form. The next question to be asked is that of the processes through which the cities came into existence: what were the socio-political ways and the constraints (mainly agrarian) under which people came and stayed together in a limited space? Building on these basic parameters allows to delineate not only the morphology of the cities, but also their functions. Finally the variation in size observed among the concentrations opens the problem of the hierarchical network in which the cities were functioning.

Type
Le marché de lóart
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2004

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5- La période classique maya est divisée en deux parties de durée égale (300-600 et 600-900). Elle a été précédée par ce que l’on appelle le plus souvent le « Préclassique », que l’on fait débuter au IIe millénaire avant notre ère, et suivie par le Postclassique, également subdivisé en deux périodes d’égale durée (900-1200 et 1200-1500). La synthèse la plus satisfaisante sur le monde maya préhispanique est sans aucun doute celle de Sharer, Robert J., The ancient Maya, Stanford, Stanford University Press, 1994, 5e édGoogle Scholar.

6- Voir, par exemple, Weber, Max, La ville, Paris, Aubier/Montaigne, [1920] 1982 Google Scholar, ou Wirth, Louis, « Urbanism as a way of life », American journal of sociology, 44, 1938, pp. 3-24Google Scholar.

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11- Voir, par exemple, Chase, Diane Z., Chase, Arlen F. et Haviland, William A., « The Classic Maya city: reconsidering the “Mesoamerican urban tradition” », American anthropologist, 92, 2, 1990, pp. 499-506CrossRefGoogle Scholar, mais aussi Smith, Michael E., « Cities, towns and urbanism: comments on Sanders & Webster », in ibid., 91, 2, 1989, pp. 454-461Google Scholar. On notera que, récemment, Sanders, William T. et Webster, David, « La antigua ciudad Mesoamericana: teoría y concepto », in A. CIUDAD RUIZ et alii (éds), Reconstruyendo la ciudad maya: el urbanismo en las sociedades antiguas, Madrid, Sociedad española de estudios mayas, 2001, pp. 43-64Google Scholar) ont encore « durci leur position » et regretté d’avoir utilisé dans leur article de 1988 le terme de « cité » accolé à « royale-rituelle » dans le cas des centres mayas.

12- Seules les basses terres seront ici traitées, les hautes terres, qui occupent tout le sud du pays maya, ayant une trajectoire historique propre, notamment à la période classique.

13- Dans le contexte maya, certains auteurs prônent l’utilisation des termes « centres » et « cités », mais recommandent d’éviter ceux de « villes » et « urbanisme », trop connotés avec les mondes moderne et contemporain : voir à ce sujet Dominique Michelet et Pierre Becquelin, « De Río Bec a Dzibilchaltún: interrogaciones acerca de la ciudad maya desde la perspectiva del Yucatán central y septentrional », in Ciudad Ruiz, A. et alii (éds), Reconstruyendo la ciudad…, op. cit., pp. 211-212Google Scholar.

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18- Marquée au moins par deux phénomènes importants, les débuts de l’agriculture et ceux de la sédentarité. Á ce jour, les plus anciennes traces de maïs connues dans les basses terres (du Tabasco) remontent à 5100 avant J.-C. ( Pope, Kevin O. et alii, « Origin and environmental setting of ancient agriculture in the Lowlands of Mesoamerica », Science, 292, 2001, pp. 1370-1373Google ScholarPubMed), tandis que les premiers vestiges de constructions permanentes au Peten datent seulement de 1000 environ avant notre ère.

19- Hansen, Richard D., « Continuity and disjonction: the Pre-Classic antecedents of Classic Maya architecture », in Houston, S. D. (éd.), Function and meaning in Classic Maya architecture, Washington, Dumbarton Oaks, 1998, p. 63 sqq Google Scholar.

20- Les ensembles de type « groupe E», découverts et décrits initialement à Uaxactun, combinent une pyramide à l’ouest et une structure allongée N-S à l’est, dont les extrémités et le centre correspondent en principe aux positions des levers du soleil, aux solstices et aux équinoxes. Ce type d’arrangement, lié donc aux cultes solaires, occupa certainement une place importante dans la vie rituelle maya pendant plus d’un millénaire.

21- Le plan d’El Mirador a été réalisé dans le cadre du «El Mirador mapping project », dirigé par Dahlin, Bruce H.. On trouvera un rendu tridimensionnel de ce plan dans : National geographic, 172-3, 1987, pp. 334335 Google Scholar.

22- Ringle, William M. et Wyllys Andrews V, E., « The demography of Komchen, an early Maya town in Northern Yucatan », in Culbert, T. P. et Rice, Don S. (éds), Precolumbian population history in the Maya Lowlands, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1990, pp. 215243 Google Scholar.

23- Que certains des édifices d’El Mirador aient été plus volumineux que le plus grand temple-pyramide de Tikal (le IV), par exemple, n’implique évidemment pas une quelconque décadence

24- Adams, Richard E. W., Rio Azul, Norman, University of Oklahoma Press, 1998, p. 138 sqq Google Scholar.

25- W. T. SANDERS et D. WEBSTER, « The Mesoamerican urban… », art. cit. ; ROBERT D. DRENNAN, « Household location and compact versus dispersed settlement in Prehipanic Mesoamerica », in R. R. WILK et W. ASHMORE (éds), Maya household and community in the Mesoamerican past, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1988, pp. 273- 293.

26- T. P. Culbert et D. S. Rice (éds), Precolumbian population…, op. cit.; Deevey, Edward S. et alii, « Maya urbanism: impact on a tropical karst environment », Science, 206, 1979, pp. 298306 CrossRefGoogle ScholarPubMed; Drennan, R. D., « Household location… », art. cit., pp. 274280 Google Scholar. Chaque unité, ou groupe, comprend un ou plusieurs logements et une ou plusieurs familles nucléaires : Ashmore, Wendy (éd.), Lowland Maya settlement patterns, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1981 Google Scholar. Les calculs démographiques assignent un certain coefficient (souvent 5, 6), soit à chaque résidence (en excluant les cuisines), soit à chaque unité ; pour une révision de ces calculs, se référer à Becquelin, Pierre et Michelet, Dominique, « Demografía en la zona puuc: el recurso del método », Latin American Antiquity, 5, 4, 1994, pp. 289311 CrossRefGoogle Scholar. Pour les densités, les surfaces prises en considération incluent ou excluent les marais (qui représentent jusqu’à 60% des terres au Peten central) ; la densité théorique la plus élevée serait de 4 800 hab./km2 (coefficient 12 pour 4 unités/ha, W. M. Ringle et E. W. Andrews V, « The demography of Komchen… », art. cit., tabl. 11.7) ; les densités du haut plateau central mexicain sont, elles, de l’ordre de 6 300 hab./km2 pour Teotihuacan, mais de 13 000 pour Tenochtitlan ( Drennan, R. D., «Household location… », art. cit., p. 278 Google Scholar).

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31- « Projet PNO-La Joyanca » (1999-2002, CEMCA-CNRS-Basic Resources International Ltd) ; Charlotte Arnauld, M.- et alii, « Au pays maya des lacs et des marais : recherches archéologiques et géographiques (1999-2001) », Journal de la société des américanistes, 87, 2001, pp. 283302 Google Scholar; Mcanany, P. A., Living with the ancestors…, op. cit. Google Scholar

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35- Pour des exemples : « Maya Southern Lowlands », in Inomata, T. et Houston, S. D. (éds), Royal courts of the ancient Maya, vol. 1, Boulder-Oxford, Westview Press, 2000 Google Scholar, fig. 6.1 et 6.4 ; sans même mentionner ici les sites Río Bec, dénués de « centre ».

36- Haviland, William A., « Dower houses and minor centers at Tikal, Guatemala: an investigation into the identification of valid units in settlement hierarchies », in Ashmore, W. (éd.), Lowland Maya…, op. cit., pp. 89120 Google Scholar ; pour une curieuse comparaison de Caracol aux villes modernes du Nord-Est des États-Unis, voir Chase, Arlen F. et Chase, Diane Z., « El paisaje urbano maya: la integración de los espacios construidos y la estructura social en Caracol, Belize », in Ciudad Ruiz, A. et alii (éds), Reconstruyendo la ciudad…, op. cit., pp. 95122 Google Scholar.

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38- Ibid.

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40- R. D. Hansen, « Continuity and disjonction… », art. cit.

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49- Voir le scepticisme exprimé par le géographe Coultas concernant les « preuves » fournies par les analyses chimiques des paléo-sols, dans Chase, Diane Z. et Chase, Arlen F. (éds), Studies in the archaeology of Caracol, Belize, San Francisco, Pre-Columbian Art Research Institute, Monograph-7, 1994, p. 27 Google Scholar.

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53- Pour deux exemples contrastés, voir Charlotte Arnauld, M.-, « Croissance et différenciation interne de groupes d’habitation dans deux sites mayas des basses terres (Mexique) », in Braemer, F., Cleuziou, S. et Coudart, A. (éds), Habitat et société, Antibes, Éditions APDCA, 1999, pp. 201222 Google Scholar.

54- Cf. Projet Xculoc.

55- Il existe cependant de grands groupes résidentiels fondés peu avant l’abandon d’une cité, donc de séquence courte, et, inversement, on trouve, mais plus rarement, de petits groupes reconstruits de façon continue pendant plus de 150 ou 200 ans sans croissance notable, cf. Charlotte Arnauld, M.- et alii, « Historia y arquitectura de La Joyanca, una ciudad del Petén Noroccidental », in Laporte, J.-P., Escobedo, H. et Arroyo, B. (éds), Memorias del XV Simposio de Investigaciones Arqueológicas en Guatemala, 2001, Guatemala, Museo Nacional de Etnología y Arqueología, 2002, pp. 117134 Google Scholar ; de façon générale, l’habitat maçonné de familles de rang supérieur est stable, situé en zone urbaine plutôt que rurale, en système agricole de type infield/outfield ; en revanche, est plutôt mobile l’habitat de matériaux périssables d’une famille modeste pratiquant en zone rurale un essartage-brûlis extensif ; ce type d’habitat est difficile à détecter ; les « tests » réalisés dans quelques sites classiques suggèrent qu’il n’aurait pas dépassé 10% de l’habitat visible en surface dans les cités, cf. Culbert, T. P. et Rice, D. S., Precolumbian population…, op. cit., pp. 114115 Google Scholar.

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58- A. Ciudad Ruiz et alii (éds), Reconstruyendo la ciudad…, op. cit.

59- D.Michelet et P. Becquelin, «De Río Bec a Dzibilchaltú n… », art. cit.

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77- Comme en Mésopotamie, certains épigraphistes voient les territoires politiques mayas plus petits que ne les dessinent les archéologues. Marcus, Joyce, « Where is Lowland Maya archaeology headed? », Journal of archaeological research, 3, 1, 1995, pp. 353 CrossRefGoogle Scholar, ici p. 20 ; voir Berlin, Heinrich, « El glifo “emblema” en las inscripciones mayas », Journal de la Société des américanistes, 47, 1958, pp. 111119 CrossRefGoogle Scholar.

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79- Pour une revue récente des fortifications, malgré tout assez rares dans les cités mayas, voir Dahlin, Bruce H., « The barricade and abandonment of Chunchucmil: implications for Northern Maya warfare », American Antiquity, 11, 3, 2000, pp. 283298 CrossRefGoogle Scholar.

80- Marcus, J., « On the nature of Mesoamerican… », art. cit.; Adams, R. E. W. et Jones, R. C., « Spatial patterns… », art. cit.Google Scholar ; Joycemarcus, , Emblem and state in the Classic Maya Lowlands, Washington, Dumbarton Oaks, 1976Google Scholar.

81- Ball, Joseph W. et Taschek, Jennifer T., « Late Classic Lowland Maya political organization and central place analysis », Ancient Mesoamerica, 2, 1, 1991, pp. 149165 CrossRefGoogle Scholar ; le débat est résumé dans Fox, J. W. et alii, «Questions of political… », art. citGoogle Scholar.

82- Iannone, Gylas, « Annales history and the ancient Maya state: some observations on the dynamic model », American anthropologist, 104, 1, 2002, pp. 6878 CrossRefGoogle Scholar; T. Inomata et K. Aoyoma, « Central places analyses… », art. cit. ; les chercheurs ayant défini les systèmes hégémoniques de Tikal et de Calakmul, sur la base de données épigraphiques, sont J. MARCUS, cité supra, et surtout Martin, Simon et Grube, Nikolai, « Maya superstates », Archaeology, 48, 6, 1995, pp. 4146 Google Scholar.

83- La proximité des unités résidentielles entre elles à l’intérieur de Mayapan interdit malgré tout l’existence de toute véritable parcelle agricole, ce qui distingue cette cité d’une majorité de celles dont il a été question plus haut.