Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Il y a déjà un certain temps que les livres pionniers de Charles Gibson, Enrique Florescano, David Brading, ou Eric Van Young, par exemple, ont ouvert de riches perspectives pour l'étude, socialement différenciée, de la consommation dans les marchés urbains du Mexique. C'est-à-dire une analyse où ressort surtout le rôle dominant des haciendas, sans oublier bien sûr le rôle énorme qu'elles ont joué presque sans exception dans l'approvisionnement de certains produits commercialisés sur ces marchés.
This paper takes on the task of qualifying the dominant view in historiography that haciendas and corn played predominant roles in supplying Central Mexican markets and in consumption. Herein we try, without minimizing the general validity of this view, to shed light on the multiform structures and complexity of markets and consumption in New-Spain. Our study allows us to show that, while the haciendas indeed playedan important part, Indians, half-breeds and poor Spaniards competed with them for market shares; these social groups controlled a great many resources in the région. Secondly, while corn was indeed the most notable product on the local market, animal herds also played a major role in the supplying of food and raw materials in this provincial town, so représentative of other small and medium-sized markets in Central Mexico.
* Les auteurs tiennent à remercier pour les critiques faites en diverses occasions aux différentes versions de ce travail tout particulièrement pour leurs suggestions, Hira de Gortari, Carlos Marichal, Eisa Malvido, Enrique Tandeter, Eric Van Young, Marco Velàzquez et Nathan Wachtel. La recherche a bénéficié de l'aide du Social Science Research Council de New York et du Sistema Nacional de Investigadores de Mexico.
Abréviations utilisées : ADCP (Archivo Diocesano de la Catedral de Puebla) ; AGI (Archivo General de Indias, Séville) ; AGNA (Archivo General de la Nacion, Buenos Aires) ; AGNM (Archivo General de la Nacion, Mexico) ; AGNM-Indif. RH (Archivo General de la Nation, Mexico, Indiferente de Real Hacienda, classement en cours) ; AGNP-Puebla (Archivo General de Notarias de Puebla, Actes notariés de Puebla) ; AGNP-Tepeaca (Archivo General de Notarias de Puebla, Actes notariés de Tepeaca) ; BNM (Biblioteca Nacional de Madrid) ; BNMEX-TTP (Biblioteca Nacional de Mexico, Tenencia de la Tierra en Puebla).
1. Ch. Gibson, Los aztecas bajo el dominio espanol, 1519-1810, Mexico, Siglo XXI, 1967 (1964) ; Florescano, E., Precios del maiz y crisis agricolas en Mexico (1708-1810), El Colegio de Mexico, 1969 Google Scholar ; idem, Origen y desarrollo de los problemas agrarios de Mexico, 1500-1821, Mexico, Era, 1976, réédition d'un ouvrage paru en 1971 : Estructuras y problemas agrarios de Mexico (1500-1821), Mexico, SEP/Setentas ; D. A. Brading, Haciendas and Ranchos in the Mexican Bajio : Leàn, 1700-1860, Cambridge, Cambridge Univ. Press, 1978 ; Van Young, E., Hacienda and Market in Eighteenth-Century Mexico. The Rural Economy of the Cuadalajara Région, 1675-1820, Berkeley-Los Angeles, Univ. of California Press, 1981.Google Scholar Voir aussi l'article de E. Van Young, « The Rich get Richer and the Poor get Skewed : Real Wages and Popular Living Standars in Late Colonial Mexico », mimeo, 1987.
2. Nous faisons ici un résumé très succint de l'introduction de notre livre Las alcabalas novohispanas (1776-1821), Mexico, Archivo General de la Nacion, 1988 ; sur les alcabalas en Espagne, voir M. Artola, La Hacienda del antiguo régimen, Madrid, Alianza Universidad, 1982, pp. 37- 45 ; R. Carande, Carlos V y sus banqueros, Barcelone, Critica, 1977, t. I, pp. 347-355 ; J. M. Tallada Pauli, Historia de lasfinanzas espanolas en el siglo XIX, Madrid, Espasa-Calpe, 1946, p. 13.
3. Las alcabalas novahispanas…, op. cit.
4. Nous le précisons car toute transaction imposable concernant la production du tabac entraîne un paiement û'alcabala dans les régions où la Real Renta permettait l'existence de plantations de tabac.
5. Guérites où l'on contrôlait l'entrée et la sortie de marchandises.
6. Livres royaux de alcabala de Tepeaca et les guides correspondants, 1788 et 1792, AGNM-Indif. RH.
7. Cf. Las alcabalas novohispanas…, où nous incluons une copie de ce règlement.
8. Série de documents et de dossiers correspondant à une partie des archives de la Direction Générale des alcabalas, se trouvant actuellement dans la section Real Hacienda des AGN de Mexico (638 vols).
9. H. Martínez, Tepeaca en el siglo XVI. Tenencia de la tierra y organizaciòn de un señorio, Mexico, Ediciones de la Casa Chata, CIESAS, 1984.
10. S. Zavala, El servicio personal de los indios en la Nueva España, I, 1521-1550, Mexico, El Colegio de México/El Colegio Nacional, 1984, pp. 127-303.
11. H. Martinez, op. cit., et, du même, Colecciôn de documentos coloniales de Tepeaca, Mexico, Inah, Colecciôn cientifica, 134, 1984. Dans les années 1631-1632, le marquis de Cerralvo interdit les repartimientos de travail dans la région de Puebla. Cf. J. I. Israel, Razas, clases sociales y vida politica en el Mexico colonial, 1610-1670, Mexico, FCE, 1980, pp. 181-183.
12. J. López De Velazco, Geografia y descripcion universal de las Indias (1571-1574), Madrid, Biblioteca de Autores Espanoles, 1971, vol. 248, p. 109 ; A. de Ciudad Real, Tratadocurioso y docto de las grandezas de la Nueva Espana. Relation brève y verdadera de algunas cosas de las muchas que sucedieron al padre fray Alonso Ponce en las provincias de la Nueva Espana siendo comisario gênerai de aquellas partes (1584-1589), Mexico, UNAM, Instituto de Investigaciones Histôricas, 1976, t. I, pp. 88-89 et la visite de l'évêque Mota y Escobar en 1613. BNM-Mss. 6877, f. 66-66 v°.
13. Ch. Gibson, op. cit., pp. 225-262.
14. Voir Agnm, Tierras, vol. 2730, dossier 1.
15. M. Flon, « Noticias estadisticas de la Intendencia de Puebla », dans E. Florescano et I. GIL Sanchez, Descripciones econàmicas régionales. Provincias del Centro, Sudeste y Sur, 1766-1827, Mexico, Inah, 1976, pp. 172-173 ; M. A. Cuenya, « Puebla en su demografia, 1650- 1850. Una aproximaciôn al tema », dans Puebla de la colonia a la révolution. Estudios de historia régional, Puebla, Centro de Investigaciones Histôricas y Sociales, ICUAP, Universidad Autônoma de Puebla, 1987.
16. M. De Flon, op. cit.
17. Rubio, A. Médina, La iglesia y la production agrfcola en Puebla, 1540-1795, Mexico, El Colegio de Mexico, 1983, pp. 155–170.Google Scholar
18. AGNM, Padrones, vol. 38.
19. F. J. Clavijero, Historia Antigua de Mexico, Mexico, Porrûa, 1965, p. 374, et H. Martinez, op. cit.
20. « Relación de Tepeaca y su partido », [1580], dans Francisco DEL Paso Y Troncoso éd., Papeles de la Nueva Espana : segunda série, geografiay estadistica, Mexico, 1905, vol. 5, p. 14.
21. Agi-México 2578; AGNM-Padrones, vol. 38 ; AGNM-Genealogia, rollo, 3558 et Archives Municipales de Tepeaca, caja 10, expediente 3.
22. AGI-Indiferente General 108.
23. AGNM, Padrones, vol. 38, et AGNM, Alcabalas, t. 37.
24. Libros de la Caxa de la RI. Aduana de Puebla de los Angeles…, pour 1705 et 1713, et Pie de Renias Alcabalas del Reyno…, 1773, AGNM-Indif. RH.
25. Resúmenes de Alcabalas, AGNM-Indif. RH.
26. Pour les années postérieures à 1810 les séries sont encore incomplètes et leur reconstitution prendra un certain temps, car à partir de 1810-1811 la Direction Générale des alcabalas et des pulques cesse de recevoir et de conserver les Resûmenes Anuales qui nous permettaient de la faire.
27. J. C. Garavaglia et J. C. Grosso, « La evoluciôn econômica de la région poblana (1778-1809). Una vision a través de la fuente de alcabalas », dans Anuario, 2e série, vol. 12, pp. 187-229, Rosario, Argentina, Universidad Nacional de Rosario, Facultad de Humanidades y Artes, Escuela de Historia, 1987.
28. AGNM-Indif. RH.
29. Resúmenes de Alcabalas pour 1789 et 1802, AGNM-Indif. RH.
30. Pour les chiffres, voir J.-C. Garavaglia, « El mercado interno colonial : Mexico y el Peru », dans H. Bonilla éd., El sistema colonial en America Latina, Barcelone, Critica (sous presse).
31. Pour les 4 000 habitants environ que nous avons comptés pour 1792, nous avons estimé une consommation de 6 000 cargas par an, en prenant les chiffres connus pour Puebla et Guadalajara comme point de départ, et en tenant compte de l'opinion de Gibson en ce qui concerne la consommation moyenne ; ces 6 000 cargas ont été calculées à un prix moyen de 4 pesos par carga ce qui donne un total de 24 000 pesos. Les produits de l'élevage atteignent la somme de 24 604 pesos comme montant global pendant cette année à Tepeaca, mais le marché et l'autoconsommation sont deux choses différentes, et nous disposons de peu de calculs sur la « taille » véritable du marché du maïs. Il est évident que le manque de données certaines sur l'étendue du marché et des prix du maïs pour l'année en question rend assez conjecturale toute conclusion catégorique à ce sujet. Sur la consommation de maïs à Guadalajara, voir E. Van Young, Hacienda andMarket…, op. cit., p. 47 ; pour le cas de Puebla, cf. R. Liher, Ayuntamientoy oligarquia en Puebla, 1787-1810, Mexico, SEP/Setentas, 1976, II, p. 51, et, concernant le calcul de la consommation par tête, cf. Gibson, Los aztecas…, op. cit., pp. 318-319.
32. Nous regroupons ici tous les produits et sous-produits de l'élevage, aussi bien les bovins que les ovins et les animaux sur pieds, vendus très occasionnellement à la ville.
33. Voir J. C. Garavaglia et J. C. Grosso, « La région de Puebla/Tlaxcala y la economia novohispana (1680-1821) », Historia mexicana, XXXV (4), 1986, pp. 549-600, où nous avons reconstitué la consommation de la ville de Puebla au XVIIIe siècle.
34. J. C. Garavaglia et J. C. Grosso, « Le regioni délia Nueva Espana nell'epoca borbonica : un’ analisi quantitativa (1778-1809) », Rivista Storica Italiana, XCIX (III), pp. 718-753, Naples, 1987 ; Ch. Gibson, Losaztecas…, pp. 345-353 ; S. F. Cook et W. Borah, « Production y consumo de alimentos en el Mexico central antes y despues de la conquista (1500-1650) », Ensayos sobre historia de la poblaciôn, Mexico y California, III, pp. 124-164, Mexico, Siglo XXI, 1980 ; T. Rojas Rabiela, « La cosecha del agua en la cuenca de Mexico », Cuadernos de la Casa Chala, 116, pp. 1-112, Mexico, CIESAS, 1985 ; M. Izard, « Metropolitanos, criollos y reformistas. La Nueva Espana de Revillagigedo (1789-1794) », Boletin Americanista, ano XXII, 30, pp. 180-222, Barcelone, Universidad de Barcelona, Facultad de Geografia e Historia, 1980.
35. J. C. Garavaglia et J. C. Grosso, « El abasto de una villa novohispana : mercancias y flujos mercantiles en Tepeaca (1780-1820) », Anuario del IHES, II, Tandil, 1987, pp. 217-253.
36. Miguel Paez à Fernando Jph. Mangino, Mexico, 28.1.1788, AGNM-Alcabalas, vol. 259, f. 40 v.
37. E. Florescano, « La articulaciôn econômica de la hacienda en la Nueva Espana », reprog. Mexico, 1980.
38. G. F. Tellez, De reaies y granos. Las finanzas y el abasto de la ciudad de Puebla de tos Angeles, 1820-1840, Cuaderno de la casa Presno 5, CIHS/ICUAP, Puebla, Universidad Autonoma de Puebla, 1986. Voir aussi les œuvres mentionnées dans la note 34 et Van Young, Hacienda andMarket…, p. 60.
39. Jusqu'à présent aucune étude ne donne une vision claire et chronologiquement bien définie des changements dans l'utilisation de cette particule. On peut citer quelques pages de l'étude de James Lockhart, El mundo hispanoperuano, 1532-1560, Mexico, FCE, 1982, pp. 48-65, ainsi qu'une communication personnelle de Thomas Calvo dans laquelle il nous informait que ce problème avait été soulevé dans une étude actuellement en cours sur Zamora en Nouvelle-Espagne : Rodolfo Pastor partage le même point de vue dans son travail sur la Mixteca (cf. Campesinos y reformas, 1700-1856, Mexico, El Colegio de Mexico, 1987, p. 293).
Un litige survenu à Buenos Aires en 1788 entre un greffier du cabildo et un avocat installé à la ville, nous a conforté dans notre idée de l'énorme utilité de cette particule comme élément de différenciation sociale. Ce notaire affirme, après avoir cité les opinions de Covarrubias et du Dictionnaire de l'Académie Royale de la Langue, que l'usage du Don « … était réservé aux nobles par le sang ou par privilège… », mais que « … cette particule distinctive s'est dénaturée en Espagne et aux Indes elle a été usurpée par tous les Espagnols européens ou américains pour se différencier de ce qu'ils appellent les Castas, et pour cette raison le docteur Carrancio n'avait pas à me mélanger avec ces dernières, me privant ainsi d'une distinction que je mériterais ne serait-ce qu'en raison de ma couleur », dans AGNA-IX-19-3-7. Une rapide consultation du Tesoro de la lengua castellana de Covarrubias, du Diccionario de Autoridades et d'une édition publiée à Paris en 1824 du Diccionario de la lengua castellana… démontre la justesse de cette position.
40. Norbert Elias, La sociedad cortesana, Mexico, FCE, 1985 (éd. frse, La société de Cour).
41. Sur 1 342 vendeurs étudiés, 1 226 sont de sexe masculin.
42. Nous espérons pouvoir étudier dans le futur de plus près ce phénomène des différents types de prénoms indiens, sur la voie de certaines études telles que Leprénom. Mode et histoire, Paris, Editions de l'EHESS, 1984. Dans notre cas, un problème d'acculturation rend l'analyse plus complexe.
43. Cuaderno de Indios, AGNM-Indif. RH (souligné par nous).
44. Nous comptabilisons ici comme une opération chaque échange réalisé, c'est-à-dire chaque « acte mercantile », même si celui-ci comprend plusieurs marchandises.
45. Il faut remarquer que nous avons additionné au total indiqué dans le Cuaderno de Indios, les 96 pesos payés par les marchands et correspondant aux segundas ventas pour achats à des personnes exemptées ; nous ne pourrons évidemment jamais savoir combien d'opérations se cachent derrière cette somme.
46. Le nombre de vendeurs par catégorie est le suivant : Espagnols, 50 ; Indiens, 743 ; et Métis et Espagnols pauvres, 549. Il faut cependant noter que le Cuaderno de Indios consigne très fréquemment plus d'un vendeur sur chaque acte de transaction ; dans ce cas nous n'avons pris en compte que le premier nom et nous l'avons toujours considéré comme un seul et même individu. En outre, comme on le verra, dans le cas d'une coïncidence du nom et du prénom (cas très fréquent parmi les Indiens et les Métis), il est très probable qu'une même nom cache deux ou plusieurs individus.
47. Il faut préciser que cette situation s'inverse lorsqu'il s'agit de la « carne maciza » et de la « carne de chito hueso » dont l'approvisionnement est presque entièrement entre les mains des marchands espagnols en rapport avec les grandes haciendas des alentours.
48. AGNP-Tepeaca, 1773.
49. Voir notre étude, déjà citée, « La evoluciôn econômica de la région poblana… ».
50. N'oublions pas que la force d'attraction de Puebla comme centre de consommation de ce genre de bétail attirait la production de porcs et de ses sous-produits depuis un large rayon alentour.
51. Parmi d'autres exemples concernant les Métis, retenons : testament du métis Juan Salmoran, 1747, AGNP-Tepeaca, année 1747 ; testament de Ventura de Rosas, fils naturel de Joseph de Rosas, 1771, AGNP-Tepeaca, année 1771 ; testament de Maria Josefa de la Huerta, 1795, AGNP-Tepeaca, année 1795 ; testament du castizo José Hernandez, 1803, AGNP-Tepeaca, année 1803. Parmi les Indiens on peut citer : testament de don Pedro Martinez, cacique, 1777, AGNP-Tepeaca, année 1777 ; testament du gouverneur don Alejandro de Silva 1777, AGNP-Tepeaca, année 1777 ; testament de don Lucas Miguel Velazquez, 1778, AGNP-Tepeaca (San Salvador), années 1777-1778 ; testament du cacique Lorenzo Gaspar Martinez, 1808, Tepeaca, année 1808.
52. On ne doit pas négliger la possibilité d'une alimentation pour les animaux — les porcs par exemple — à base de glands : voir « Relaciôn de Tepeaca y su partido » [1580], dans Francisco DEL Paso Y Troncoso éd., Papeles de la Nueva Espana…, vol. 5, p. 35, Mexico, 1905.
53. M. Mino Grijalva, Manufactura y trabajo a domicilio en la Nueva Espana, 1750-1810, thèse de doctorat, El Colegio de Mexico, 1985.
54. Cf. Libro Real de Alcabalas de Tlaxcala, année 1783, AGNM-Indif. RH.
55. 95,5 % du montant global correspondant au poisson transporté à Tepeaca en 1792 revient aux commerçants métis et la moyenne en montants globaux des 37 transactions effectuées n'atteint pas 25 pesos par opération.
56. Voir les observations de Gibson à ce sujet, dans Los aztecas…, pp. 345-346.
57. Voir, par exemple, le cas des plantations de piment de l'hacienda de San Juan Huexocoapa à Atlixco, dans AGNM-Tierras, vols 797 et 798, dossier n° 3, année 1755. Le piment était cultivé dans des petites parcelles appartenant aux Espagnols dans Tepeaca même et dans les environs, comme on peut le constater dans les alcabalas des Libros Reaies.
58. La dîme représente une infime partie de la production des Indiens. Voir les actes de dîmes conmutados, de naturales et autres, aux AGI-México 2576, et AGNM-RH, Diezmos, vol. 20.
59. ADCP, « Cuentas rendidas por Don Manuel Rodriguez Polo… », 1789 et 1800 ; dans le Cuaderno de Diezmos de Temporal de 1789, les juges de la dîme spécifient clairement dans une note que « [en ce qui concerne] les pegujales on entend les Gente de Razôn, car ce qui correspond aux Indiens a été recouvré par le collecteur de la dîme pieuse… ». Il est donc évident que l'on n'inclut pas les Indiens parmi ces pegujaleros. Voir Cuadernos para las declaraciones de los Diezmos de Temporales de la Troje de Tepeaca, 1789 dans les ADCP.
60. F. Tellez Guerrero, De reaies y granos…, p. 74.
61. Pour la ville de Guadalajara, voir E. Van Young, Hacienda and Market…, pp. 86-88.
62. Nous ne mentionnerons que quelques cas : testament de Ventura de Rosas, fils naturel de Joseph de Rosas, 1771, AGNP-Tepeaca 1771 ; testament du forgeron Mariano de la Vega, 1792, AGNP-Tepeaca 1792 ; testament de Pedro José Hernandez, Castizo, 1803, AGNP-Tepeaca 1803 ; testament de Pascuala Lopez, 1806, AGNP-Tepeaca 1806 ; testament du prêtre don José Mariano Gonzalez Arias, 1809, AGNP-Tepeaca 1809.
63. Ceci n'exclut pas le fait que certaines haciendas possèdent des plantations d'agaves d'une certaine étendue. En 1810, par exemple, les haciendas de Santa Maria, San Francisco et Santa Cruz payent des dîmes pour les ventes d'agaves réalisées sur place ; celle de San Francisco paye en outre des dîmes sur le pulque (ce qui veut dire que l'hacienda produisait du pulque également). Voir ADCP, Diezmos, Cuadernos de Declaraciones de Pulquesy Magueyes, 1810.
64. A Potosi 32 % du total de Valcabala pour cette année correspond aux six premiers commerçants. Voir l'étude de E. Tandeter, V. Milletich, M. M. Ollier, B. Ruibal, The Market of Potosi at the End ofthe Eighteenth Century, Univ. of London, Institute of Latin American Studies, Occasional Papers 16, 1987.
65. AGNP-Tepeaca, 1785 et 1796 ; AGNP-Puebla, notaria 3, 1796, registro de testamentos ; AGNM-Indif. RH, Cuaderno de Igualas de Tepeaca, 1788 ; AGNM, Padrones, vol. 38.
66. AGNP-Tepeaca, 1782, 1786, 1796, 1800 et 1805 ; AGNM-Indif. RH, Cuaderno de Igualas de Tepeaca, 1788.
67. Outre les références de la note précédente, voir AGNP-Tepeaca, 1758, 1759, 1764-1766, 1773, 1785, et 1801 ; AGNM-Indif. RH, Cuaderno de Igualas de Tepeaca, 1788 ; AGNM, Tierras, vol. 2730, dossier n° 1.
68. AGNP-Tepeaca, 1806 ; AGNM, Padrones, vol. 38 ; dès 1800 don Pedro figure sur les registres s'acquittant des dîmes correspondant à l'hacienda de Santa Ana à Tepeaca, ADCP, Diezmos Temporales de Tepeaca, 1800.
69. En 1781 un don Miguel Martinez s'acquitte de Viguala pour une hacienda ; nous ignorons s'il s'agit de la même personne et si ce paiement implique qu'il en était propriétaire ; voir AGNMIndif. RH, Libro Real de Alcabalas de Tepeaca, 1781.
70. Don Juan Martinez Borges, son frère, était vers 1810, un des principaux producteurs agricoles de la cabecera décimal de Tepeaca (ADCP, Diezmos, 1810).
71. AGNP-Tepeaca, 1780, 1795, 1804, 1805, 1810 et 1816 ; AGI-México 2578 ; AGNM, Padrones, vol. 38 ; AGNM-Indif. RH, Libro Real de Alcabalas de Tepeaca, 1788.
72. AGNP-Tepeaca, 1784, 1794 et 1809 ; AGNP-Puebla, Notaria 3, 1791, registro de testamentos ; AGNM, Padrones, vol. 38.
73. AGNP-Tepeaca, 1759, 1764-1766, 1773, 1776, 1804 et 1811 ; ADCP, Diezmos Temporales, 1800 et 1805.
74. AGNP-Tepeaca, 1792, 1805 et 1807.
75. AGNP-Tepeaca, 1776, 1794, 1795 et 1805.
76. AGNP-Tepeaca, 1790.
77. Il s'agit du rancho de la Candelaria, à Quechula ; AGNM-Indif. RH, Cuaderno de Igualas de Tepeaca, 1788.
78. Voir le Libro de Tianguis, AGNM-Indif. RH.
79. ADCP, Diezmos de la Mesta Menor y Lanas de Tepeaca, 1800 ; voir également AGNMIndif. RH, Cuaderno de Igualas de Tepeaca, 1788.