Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Les recherches archéologiques réalisées depuis les années 1980 en Sabine permettent de revisiter le modèle de l'incastellamento élaboré à partir des sources écrites par Pierre Toubert dans sa thèse (1973). L'élément principal du modèle, que définit la rupture entre les formes d'habitat dispersé du haut Moyen Age et la concentration du peuplement dans des villages fortifiés aux Xe-XIIe siècles, est conforté par l'épreuve de l'archéologie. En revanche, les enquêtes de terrain mettent en évidence les articulations plus complexes des modalités de l'incastellamento, offrant ainsi les moyens d'un dialogue fécond entre sources écrites et sources archéologiques.
Archaeological investigations achieved in Sabina since 1980 consent to consider again Pierre Toubert's model of incastellamento worked out from written records in his main book (1973). The major point of the model, definite by rupture between the dispersed settlement pattern of the early medieval period and the settlement concentration in fortified villages during tenth-twelfth centuries, is globally confirmed by archaeological test. On the other hand, archaeological remains demonstrate that the process of incastellamento is more complex in Sabina, opening the way to a fecund discussion between written documents and archaeological evidence.
1 Cet article ne comporte que les notes strictement indispensables, nous permettant de renvoyer le lecteur, pour une information plus complète,; Hubert, É. (dir.), Une région frontalière au Moyen Âge. Les vallées du Turano et du Salto entre Sabine et Abruzzes ,Rome, École francaise de Rome, « Collection de l'École française de Rome, 263 », 2000, et id. , L'« incastellamento » en Italie centrale. Pouvoirs, territoire et peuplement dans la vallee du Turano au Moyen Age ,Rome, Ecole francaise de Rome (sous presse)Google Scholar.
2 Les structures du Latium médiéval. Le Latium méridional et la Sabine du ixe siècle àla fin du xn’ siècle ,Rome, École française de Rome, « Bibliothèque des Ecoles franchises d'Athènes et de Rome, 221 », 1973.
3 Voir « La croissance agricole du haut Moyen Âge. Chronologie, modalités, geographie », Dixièmes Journees internationales d'histoire (Flaran, 1988) ,Auch, 1990, en particulier P. Toubert, «La part du grand domaine dans le dècollage économique de 1'Occident (vnfxe siècles) », pp. 53-86CrossRefGoogle Scholar.
4 Catino Gregorio Di, Regesto di Farfa, Giorgi I. et Balzani U. (éds), Rome, Societa romana di storia patria, « Biblioteca della Società romana di storia patria », 1879-1914, 5 vols ; id., Liber Largitorius vel Notarius Monasterii Pharphensis, Zucchetti, G. (éd.), Rome, Istituto storico italiano per il Medio Evo, « Regesta Chartarum Italiae, 11 et 17 », 2 vols, 1913-1932Google Scholar ; id., II Chronicon Farfense, Balzani U. (éd.), Rome, Istituto storico italiano per il Medio Evo, « Fonti per la storia d'ltalia , 33-34 »,1903, 2 vols ; id., II « Liber Floriger »,parte I, Testo , Maggi BeiM. T.(éd.), Rome, Società romana di storia patria, « Miscellanea della Societa romana di storia patria, 26 », 1984. Sur Gregorio Di Catino, voir Zielinski, H., « Gregor von Catino », in Lexikon des Mittelalters,Munich-Zurich, Artemis Verlag, IV, 1989, col. 1682Google Scholar.
5 Parmi les publications collectives, voir principalement Comba, R. et Settia, A. A. (éds), Castelli. Storia e archeologia,Cuneo, Regione Piemonte, Assessorato alia cultura, 1984;Google Scholar Francovic, R.H etMilanese, M. (éds), Lo scavo archeologicó di Montarrenti e i problemi dell'incastellamento medievale. Esperienze a confronto,Florence, All'Insegna del Giglio, 1990 Google Scholar; les actes des colloques de la serie « Castrum » : Bazzana A., Guichard P. et J.-M. Poisson (éds), Habitats fortifies et organisation de I'espace en Méditerranée medievale ,Lyon, GIS-Maison de l'Orient, « Castrum 1 », 1983 ; G. Noye (ed.), Structures de I'habitat et occupation du sol dans les pays méditerranéans: les methodes et I'apport de I'archéologie extensive ,Madrid-Rome, Casa de Velázquez/École française de Rome, « Castrum 2 », 1988 ;Bazzana A.(éd.), Guerre, fortification et habitat dans le monde mediterraneen au Moyen Age ,Madrid-Rome, Casa de Velázquez/Ecole françhise de Rome, « Castrum 3 », 1998 ; Poisson J.-M. (éd.), Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge , Madrid-Rome, Casa de Velazquez/École française de Rome, « Castrum 4 », 1992 ; A. Bazzana(éd.), Archeologie des espaces agraires méditerranéens au Moyen Âge ,Madrid-Rome, Casa de Velazquez/Ecole franchise de Rome, « Castrum 5 », 1999 ;Bazzana A., Cressier P. et Hubert E. (éds), Maisons et espaces domestiques dans le monde mediterraneen au Moyen Âge ,Madrid-Rome, Casa de Velázquez/École francaise de Rome, « Castrum 6 » (sous presse) et, en dernier lieu, Barcelo M. et Toubert P. (dir.), « LTncastellamento », Actes des rencontres de Gerone (1992) et de Rome (1994) ,Rome, Ecole franchise de Rome, « Collection de l'École francaise de Rome, 241 », 1998. Voir également Settia A. A., Castelli e villaggi nell'Italia padana. Popolamento, potere e sicurezza fra IX e xm secolo ,Naples, Liguori, 1984 ; id.. Proteggere e dominare. Fortificazioni e popolamento nell'Italia medievale ,Rome, Viella, 1999 ; et Wickham C., IIproblema dell'incastellamento nell'Italia centrale. L'esempio di San Vincenzo al Volturno ,Florence, All'Insegna del Giglio, 1985 (repris avec des Retractation.es, in Marazzi F. (éd.), San Vincenzo al Volturno. Cultura, istituzioni, economia ,Abbaye du Montcassin, 1996, pp. 103-153) outre leurs contributions aux volumes méntionnées plus haut.
6 Sur ce dernier thème, voir notamment Archeologie des espaces agraires mediterraneens… , op. cit. ; on lira également les propositions de Miquel Barceló, suivi par Pierre Toubert, d'archeopour le développement d'une archeologie du féodalisme definie comme une archeologie du peuplement et du travail paysan, in Barcelo, M., « Creer, discipliner et diriger le desordre. Le contrôle du processus de travail paysan : une proposition sur son articulation (x'- xie siècles) », Histoire et Sociétés rurales,6, 1996, pp. 95-116 CrossRefGoogle Scholar; P.Toubert , «L'incastellamento aujourd'hui: quelques réflexions en marge de deux colloques », in « L'Incastellamento », Actes des rencontres de Gérone…, op. cit. ,pp. xi-xvni: xvi-xvin.
7 Voir notamment Bazzana, A. et Poisson, J.-M., «L'habitat rural dans les pays de la Mediterranée occidentale du xe au xme siècle. Ètat de la question », Ruralia,I, Prague, 1996, pp. 176-202 Google Scholar.
8 Au début des années 1980, Chris Wickham déplorait l'absence de recherches archéologiques dans des régions richement documentées par les sources écrites comme la Sabine. « Castelli e incastellamento nell'Italia centrale : la problematica storica », in Castelli. Storia e archeologia, op. cit. ,pp. 137-148 : p. 137. Comme on le verra, cette lacune est en partie comblee aujourd'hui.
9 Voir sur ce théme le panorama général dessine à partir de la documentation écrite par Leggio, T., «Forme di insediamento in Sabina e nel Reatino nel medioevo. Alcune considerazioni», Bullettino dell'lstituto Storico Italiano per il Medio Evo,95, 1989, pp. 165-201Google Scholar.
10 Pour les fouilles effectuées dans les sites de Caprignano, Collalto Sabino, casale San Donato, Rocca Baldesca, Castiglione, voir respectivement F. Bougard, É.Hubert et G. Noye, « Du village perché au castrum : le site de Caprignano en Sabine », in Structures de l'habitat et occupation du sol…, op. cit ,pp. 433-465 ; P. Delogu et alii, Storia, archeologia e restauro nel Castello di Collalto Sabino ,Turin, Quattro Stelle, 1990 ; S. Coccia, « Gli Scavi archeologici nel castello di Collalto Sabino », in É. Hubert (dir.), Une région frontalière…, op. cit.. pp. 209-223 ; J. Moreland et alii ,« Excavations at casale San Donato, Castel Nuovo di Farfa (RI), 1990 », Archeologia medievale ,18,1991, pp. 477-490 ; id. ,« Excavations at casale San Donato, Castel Nuovo di Farfa (RI), 1992 », Archeologia medievale ,20, 1993, pp. 185-228 ; M. G. Fiore et alii ,« Indagini archeologiche sul sito di Roccabaldesca in Sabina : notizia prehminare », Archeologia medievale ,19, 1992, pp. 453-486 ; pour Castiglione, dont la fouilleréalisée sous notre direction est en voie d'achévement, voir les comptes rendus préliminaires publiés dans les Melanges de l'École française de Rome — Moyen Âge ,107/2, 1995, pp. 635- 639 ; 108/2, 1996, pp. 667-672 ; 109/2, 1997, pp. 659-664.
11 Pour les prospections effectuées aux alentours de l'abbaye de Farfa fouillée par la British School at Rome, dans les monts du Cicolano et dans la conque réatine, voir Moreland, J., «Ricognizione nei dintorni di Farfa, 1985, Resoconto preliminare », Archeologia medievale,13, 1986, pp. 333-344 Google Scholar; id. ,« The Farfa Survey: A Second Interim Report», Archeologia medievale ,14, 1987, pp. 409-417 ; Barker G. et alii ,«Insediamento altomedievale ed uso della terra nei dintorni di Farfa. Approccio storico archeologico », in Archeologia Laziale IX , Nono incontro di studio del Comitato per VArcheologia laziale ,Rome, Consiglio Nazionale delle Ricerche, « Quaderni del centra di studio per Tarcheologia etrusco-italica, 16 », 1988,pp. 424-431 ; id. ,« Ancient and Modern Pastoralism in Central Italy: An Interdisciplinary Study in the Cicolano Mountains », Papers of the British School at Rome,59, 1991 , pp. 15-88 ; Coccia, S. et Mattingly, D. J. (dir.), « Settlement History, Environment and Human Exploitation of an Intermontane Basin in the Central Apennines: The Rieti Survey, 1988-1991 », Papers of the British School at Rome,60, 1992, pp. 213-289 et 63, 1995, pp. 105-158CrossRefGoogle Scholar.
12 Sur les enquêtes menées dans les vallées du Turano et du Salto aux confins du Latium et des Abruzzes, voir respectivement: HubertÉ. (dir.), Une région frontaliére…, op. cit.,et id., L'« Incastellamento » en Italie centrale…, op. cit. ; Beavitt, P. et Christie, N. (dir.), « The Cicolano Castles Project: Preliminary Excavation Report, 1991 », Archeologia medievale,19,1992, pp. 491-506 Google Scholar; id. ,«The Cicolano Castles Project: Second Interim Report, 1992 », Archeologia medievale , 20, 1993, pp.419-451; id. ,«The Cicolano Castles Project: 1993 Interim Report », Archeologia medievale, 21, 1994, pp. 307-332 ; voir également Christie N. ,« Excavations and Survey at the Castle and Villages of Medieval Rascino (Cicolano, Central Italy) », in E. Hubert (dir.), Une region frontaliere…, op. cit ,pp. 225-242.
13 Conformement au souhait des organisateurs des journées de mars et avril 1998, nous limiterons notre propos aux questions relatives à 1'habitat sans aborder par conséquent ici le domaine de la civilisation matérielle, des techniques et des objets auquel les fouilles réalisées ces dernières années, en Sabine, ont naturellement apporté leur contribution
14 Voir, principalement pour des régions voisines Hodges, R., «Excavations at Vacchereccia (Rocchetta Nuova): A Later Roman and Early Mediaeval Settlement in the Volturno Valley, Molise », Papers of the British School at Rome 52, 1984, pp. 148-194 CrossRefGoogle Scholar, et Francovich R. et Hodges R. , « Archeologia e storia del villaggio fortificato di Montarrenti (SI): un caso o un modello ? », in R. Francovich et M. Milanese (éds), Lo scavo archeologico di Montarrenti… , op. cit. ,pp. 15-38.
15 Voir respectivement Moreland J. et Pluciennik M., « Excavations at casale San Donato, Castel Nuovo di Farfa (RI), 1990 », art. cit., p. 478, et S. COCCIA et D. J. Mattingly (dir.), « Settlement History… », art. cit. (1995), p. 121. Comme le souligne notamment John Moreland, cette constatation repose sur la céramique ramassée en prospection, encore mal connue pour les vie et vif siècles. II se peut ainsi que l'ampleur de cette dépopulation ne soit qu'apparente et qu'une partie des sites romains ait été occupee plus longtemps sans qu'on sache reconnaitre cette occupation tant que des fouilles plus nombreuses n'auront pas ete entreprises. Voir, d'une maniere générale, les considérations de Delogu P. , « La fine del monde antico e I'inizio del medioevo: nuovi dati per un vecchio problema », in Francovich, R. etNoye, G. (eds), La Storia dell'Alto Medioevo italiano (vi-x secolo) alia luce dell'archeologia, Florence, All'Insegna del Giglio, 1994, pp.7-29 Google Scholar.
16 Patterson Cf. H. , « Un aspetto dell'economia di Roma e della campagna romana neU'altomedioevo : l'evidenza della ceramica », in Paroli, L. et Delogu, P. (éds), La Storia economica di Roma nell'alto medioevo alia luce dei recenti scavi archeologici,Florence, All'Insegna del Giglio, 1993, pp. 309-331 Google Scholar.
17 Voir notamment, pour l'Étrurie méridionale, Christie, N. (éd.), Three South Etrurian Churches: Santa Cornelia, Santa Rufina and San Liberato,Londres, British School at Rome, « Archaeological Monographs of the British School at Rome, 4 », 1991 Google Scholar, et Potter, T. W. et King, A. C. (dir.), Excavations at the Mola di Monte Gelato,Londres, British School at Rome, « Archaeological Monographs of the British School at Rome,11 », 1997 Google Scholar.
18 J. Moreland et alii ,« Excavations at casale San Donato… », art. cit. (1993), pp. 198-206.
19 Gregorio Di Catino,Regesto di Farfa, op. cit. ,vol. 2, doc. n° 73, p. 70 : Taneldis relicta cuiusdam Pandonis donne sous reserve d'usufruit à l'abbaye de Farfa le « casale qui dicitur Cicilianus cum omnibus ad ipsum casalem pertinentibus… una cum colonis qui in ipso casale resident» et dans lequel elle dit habiter.
20 Sur la fouille en cours du château de Castiglione, voir les comptes rendus préliminaires cités à la note 10 et É. HUBERT, « Quelques considerations sur l'organisation de l'espace, la propriete fonciere et la géographic du peuplement dans la vallée du Turano (ixe et xme siècles) », in É. Hubert (dir.), Une région frontalière…, op. cit. ,pp. 143-166.
21 La poursuite des fouilles à Montagliano nous a conduits à modifier radicalement les conclusions préliminaires sur l'existence d'un habitat groupé et sur la continuitéd'occupation du site à partir du ixe siècle présentées dans E. De Minicis et É. Hubert (dir.), «Indagine archeologica in Sabina, Montagliano da casale a castrum (sec. rx-xv) », Archeologia medieval 18, 1991, pp. 491-546. Voir désormais É. Hubert, L'« incastellamento » en Italie centrale… , op. cit. ,chap. 6 et 7.
22 Pour les uns, comme Pierre Toubert, Les structures du Latium médiéval…, op. cit. , p. 314, n. 1 ; pp. 320, 455 sq. ,le mot serait synonyme de casale et désignerait une nébuleuse d'habitats ouverts. Pour d'autres, comme Tersilio Leggio (” Forme di insediamento in Sabina », art. cit., pp. 186-187), le terme s'appliquerait a des etablissements concentrés dès le vnf siecle, ce qu'il désigne effectivement à partir des xe et xie siècles. Faute d'enquêtes archeologiques specifiques, il est difficile de trancher. Pour d'autres régions, voir notamment les travaux rassemblés par E. Magnou-Nortier éd., Aux sources de la gestion publique ,t. 1 et 2 ,Lille, Presses de l'UniversitéCharles-de-Gaulle-Lille III, 1993-1995 (passim)
23 Voir É. Hubert, « Quelques considérations sur Forganisation de l'espace… », art. cit,, passim et, pour la publication finale des résultats de l'enquête, id., L'« incastellamento » en Italie centrale…, op. cit., passim .
24 F. Bougard, É. Hubert et G. Noyé, «Du village perché au castrum : le site de Caprignano en Sabine », art. cit., et S. Coccia, « Gli scavi archeologici nel castello di Collalto », art. cit.
25 Sur la distinction entre accentramento et incastellamento ,voir principalement C. Wick Ham, « Castelli e incastellamento… », art. cit., et id., IIproblema dell'incastellamento…, op. cit .
26 Dès les années qui suivirent la publication de sa these, Pierre Toubert enrichit lui-même la définition de Vincastellamento dans plusieurs articles que Ton trouvera commodément réunis dans Histoire du haut Moyen Âge et de I'.Italie médiévale ,Londres, Variorum Reprints, 1987. Voir aussi Delogu, P. et Travaini, L., «Aspetti degli abitati medievali nella regione sublacense », Archivio delta Società Romana di Storia Patria,101, 1978, pp. 1-18 Google Scholar; Delogu P. , « Territorio e cultura fra Tivoli e Subiaco ne'alto Medio Evo » et Travaini, L., « Rocche, castelli e viabilità tra Subiaco e Tivoli intorno ai confini territoriali dell'abbazia sublacense (x-xn secolo) », publiés tous deux dans les Atti e Memorie della Società Tiburtina di Storia e d'Arte,52, 1979, respectivement pp. 25-54 Google Scholar et pp. 65-97.
27 Voir également les remarques de M. Bourin, « Historiens et archéologues en Languedoc médiéval: l'expérience de l'historien », Heresis, 2 ,1990, pp. 25-34.
28 Cf. P. Toubert, Les structures du Latium médiéval…, op. cit. ,pp. 332-336.
29 Voir, d'une manière générate, Galetti, P.,Abitare nel Medioevo. Forme e vicende dell'insediamento rurale nell'Italia altomedievale,Florence, Le Lettere, 1997 Google Scholar, passim.
30 Sur cette question, voir notamment Faron, O. et Hubert, É. (éds), Le sol et I'immeuble.Les formes dissociées de propriété immobiliere dans les villes de France et d'ltalie,Londres,Lyon- Rome, Presses Universitaires de Lyon /École française de Rome, 1995 Google Scholar, « Collection d'histoire et d'archeologie medievales, 2 »/« Collection de l'École française de Rome, 206 ».
31 Nous avons examiné ces questions de manière plus détaillée dans plusieurs articles auxquels nous renvoyons le lecteur: É. HUBERT, « Mobilité de la population et structures des habitations à Rome et dans le Latium (ixe-xme siecle) », in R. Comba et I. NASO (éds), Demografia e società nell’ Italia medievale (secoli IX-XIV) ,Cuneo, Società per gli studi storici, archeologici ed artistici della provincia di Cuneo, 1994, pp. 107-124 ; id. ,« Considérations sur la propriété immobiliére dans les villages du Latium au Moyen Âge », in L. Feller, P. Mane et F. Piponnier (éds), Le village médiéval et son environnement. Etudes offertes a Jean-Marie Pesez ,Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, pp. 131-143 ; id. ,« Maisons urbaines et maisons rurales dans le Latium médiéval . L'apport de la documentation écrite », in A. Bazzana et alii, Maisons et espaces domestiques…, op. cit. (sous presse).
32 Collalto Sabino, commune de la province de Rieti, où les fouilles ont eu lieu à I’intériéur du château qui domine le village.
33 Sur les désertions villageoises, voir en premier lieu l'ouvrage classique Villages désertés ei histoire économique, xi'-xvm” siécles ,Paris, École Pratique des Hautes Études, 1965, et son complément Archéologie du village déserté ,Paris, Armand Colin, 1970 ; voir également Klapisch-Zuber, C., « Villaggi abbandonati ed emigrazioni interne », in Storia d'ltalia, vol. I, Documenti ,Turin, Einaudi, 1973, pp. 309-364 Google Scholar.
34 Voir notamment G. Duby, « Démographie et villages désertés », in Villages desertes et histoire économique…, op. cit. ,pp. 13-24, et P. Toubert, Les structures du Latium médiéval… , op. cit ,pp. 349-365.
35 Voir LeggioT., « Fonti per la storia bassomedievale di Farfa negli archivi sabini. Considerazioni e problemi », in Laudadio, V. (éd.), Offida : dal monachesimo all'età comunale, Vérone, II Segno Editrice, 1993, pp. 41-75.Google Scholar
36 Cf. É. Hubert, L'« incastellamento » en Italie centrale…, op. cit., passim .
37 Le site a été rangé pour cette raison parmi les castra désertés aux xe-xne siecles repérés par un lieu-dit ponctuel sans mines apparentes, cf. P. Toubert, Les structures du Latium médiéval…, op. cit. ,p. 430.
38 Voir principalement Tomassetti, G. , « Del sale e focatico del comune di Roma ne! Medio Evo », Archivio della Società Romana di Storia Patria,20, 1897, pp. 313-368;Google Scholar Pardi, G., « La popolazione del distretto di Roma sui primordi del Quattrocento », ibid.,49, 1926, pp. 331-354;Google Scholar Klapisch-Zuber C. et day J. , « Villages désertés en Italie. Esquisse », in Villages désertés ethistoire économique…, op. cit ,pp. 419-459 ; C. Klapisch-Zuber, « Villaggi abbandonati… », art. cit., pp. 341-342. Sur l'utilisation de cette documentation et les précautions qu'il convient d'observer, voir J. COSTE, « Nota sull'uso delle liste del sale e focatico », in G. De Angelis (éd.), Monti Lucretili ,Rome, Tip. Centenari 1988, 3e éd., pp. 409-410 repris dans id., Scritti di topografia medievale. Problemi di metodo e ricerche sul Lazio ,Rome. Istituto storico italiano per il Medio Evo, « Nuovi studi storici, 30 », pp. 133-136, et E. Hubert. L'« incastellamento » en Italie centrale…, op. cit. ,chap. 10.
39 Cf. P. Deloou, « Lineamenti della storia », in P. DElogu et alii, Storia, archeologia e restauro…, op. cit. ,pp. 9-27, et E. Hubert, L'« incastellamento » en Italie centrale…, op. cii. ,chap. 9.
40 F. Bougard,É. Hubert et G. NOyÉ, « Du village perché au castrum… », art. cit., pp. 453-462.
41 Voir, par exemple, pour d'autres régions J. F. VErbruggen, « Note sur le sens des mots castrum, castellum et quelques autres expressions qui désignent des fortifications », Revue beige de Philologie et d'Histoire ,28, 1950, pp. 147-155 ; A. Debord, « Castrum et castellum chez Adémar de Chabannes », Arch éologie m édi évale ,9, 1979, pp. 97-113; P. Bonnassie, « Les descriptions de forteresses dans le Livredes Miracles de Sainte-Foy de Conques », in M élanges d'arch éologie et d'histoire m édi évales en Vhonneur du doyen Michel de Boüard , Genève-Paris, Librairie Droz, 1982, pp. 17-26 ; J. Flori, « Châteaux et forteresses aux xf etXII” siècles. Etude du vocabulaire des historiens des dues de Normandie », Le Moyen Âge ,103-2, 1997, pp. 261-273.