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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Le cadre naturel de l'histoire agraire —entendons par là l'histoire interne de la société agricole sous tous ses aspects, juridiques, économiques, sociaux — c'est le sol, le paysage agricole. Or, à quelques exceptions près, le sol existe encore, et les observations qu'on peut faire aujourd'hui, à son sujet, sont, en une certaine mesure, valables pour le passé. Par suite, quelques prémisses de l'histoire agraire peuvent, croyons-nous, être fixées avec une certitude comparable à celle des sciences naturelles ; ou pour le moins, situées sur un plan analogue à celui de l'archéologie.
Cette opinion est renforcée par plusieurs séries importantes de faits. Que l'on songe, par exemple, aux résultats de la géologie quaternaire. En Scandinavie, l'étude des variations des rivages maritimes a souvent permis de fixer la date avant laquelle telle ou telle région était inhabitée parce que recouverte par la mer.
page 340 note 1. Voir les travaux de A.-G. HŒGBOM (Ymer, 1912, 1921), et la littérature toponymique suédoise, passim.
page 340 note 2. Aurhenius, O., « Die Phosphatmethode » (Zeilschrift fur Pfanzenernâhrung, t. I, A, 14, 1929).Google Scholar Également “ Guyan, W.-U., Revue d'histoire suisse, t. XXVI, 1946, p. 439 Google Scholar et suiv. (avec la bibliographie).
page 341 note 1. Avant tout, Max “ Weber, , Die ro'mische Agrargeschichie… (Stuttgart, 1891).Google Scholar
page 341 note 2. Voir la bibliographie d'André Deleage, , Les Cadastres antiques jusqu'à Dioclétien (Études de papyrologie, t. II, 1934), p. 207 Google Scholar et suiv.
page 341 note 3. Bradford, John, «Etruria from the air” et s A Technique for thestudyofcenturiation» (Antiquity, 1947, p. 74 et suiv., 197 et suiv.).Google Scholar
page 342 note 1. On trouve encore les résultats de cette espèce de recherche dans Hoops, F., Reallexikon der germanischen Altertumskunde (1911-1919).Google Scholar
page 342 note 2. A., Meitzen, Siedlung und Agrarwesen…, 1–3 (Berlin, 1895).Google Scholar
page 342 note 3. Sur la bibliographie récente de la question du manse, voir le rapport de Boutruchb, R. (Actes du IX” Congrès international des Sciences historiques, t. I, p. 420 Google Scholar et suiv.). Pour la bibliographie antérieure, cf. Deleage, A., La Vie économique et sociale de la Bourgogne dans le haut moyen âge, t. II, p. 1270 Google Scholar et suiv.
page 342 note 4. M. Postan a eu la bonté de nous dire qu'on travaille en Angleterre avec les plans du bas moyen âge pour reconstituer des plans reliables de villages médiévaux, mais aussi qu'il s'agit la de vues d'ensemble seulement, et non pas de plans parcellaires.
page 343 note 1. Sur de telles reconstructions jusqu'à la date du plan, voir M.W. Bbreesford,«Maps and the Médiéval Landscape » (Antiquity, n° 95, sept. 1950, p. 114 et suiv.) ; les plans parcellaires proprement dits, en Angleterre comme en Hollande (S.-J. Fockema Andreae, Geschiedenis der kartografie van Nederland, 1947, p. 9 et suiv.), commencent au xviE siècle, de sorte qu'on arrive ici, sans reconstruction régressive, au-dessus du temps du plan, jusqu'au seuil du bas moyen âge.
page 343 note 2. Dans les limites de notre information, le seul exemple imprimé jusqu'à présent d'une telle reconstitution du système parcellaire au moyen âge se trouve dans nos recherches sur les villages vaudois : Dovring, F., « Études sur le cadastre médiéval en Suisse romande i, Revue d'Histoire suisse, t. 30, 1950, p. 198 Google Scholar et suiv. ; nous en avons d'autres en préparation sur des villages d'AJsace et de Normandie.
page 343 note 3. Cf. Dovrinq, oùvr. cité, p. 220, où ce problème, qui n'entre pas directement dans le cadre des problèmes cadastraux, n'a pu qu'être touché. Nous espérons y revenir.