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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Le récent ouvrage de Christian Bec aborde un ensemble de problèmes qui n'étaient plus évoqués depuis assez longtemps devant le public français par des travaux d'envergure. Ainsi que l'introduction et la bibliographie de cette étude le font assez nettement ressortir, les historiens américains et italiens surtout (Baron, Garin, Martines, Varese, Brucker, Rodolico, De Roover, etc.) ont accordé, depuis 1940 environ, beaucoup d'attention à la période de l'histoire florentine ici traitée . Bien que Christian Bec tienne tout à fait compte de leurs recherches, et d'une certaine façon tâche de se placer dans leur sillage, il se réclame plus directement des positions d'Y. Renouard. « Le présent travail, écrit-il, est né d'une hypothèse formulée par Y. Renouard, selon laquelle il existe un lien nécessaire entre le développement économique de Florence et l'apparition de l'Humanisme dans cette cité » (p. 11).
1. Les marchands écrivains. Affaires et humanisme à Florence : 1375-1434, Paris et La Haye, Mouton, 1967, 489 p.
2. Nous saisissons l'occasion qui nous est offerte par l'ouvrage de Christian Bec pour une première mise au point des problèmes historiographiques dont il a hérité en abordant ce sujet. Parmi les oeuvres de Hans Baron, qui ont indiscutablement marqué ces recherches, rappelons The Crisis of the Early Italian Renaissance. Civic Humanism and Republican Liberty in an Age of Classicism and Tyranny, dont la deuxième édition revue vient de paraître (Princeton, 1966). D'Eugenio Garin signalons au moins l'étude désormais classique sur L'Umanesimo italiano (Bari, 1952), ainsi que le volume sur L'educazione in Europa (1400-1600), Bari, 1957. Lauro Martines a publié un travail au titre sans doute trop prometteur (The Social World of the Florentine Humanists, Princeton, 1963), tandis que Claudio Varese avait étayé les thèmes de 1’ « humanisme civil » dans Storia e politica nella prosa del Quattrocento (Turin, 1961). G. A. Brucker, qui prépare une étude sur la période qui suit les Ciompi, a déjà fait paraître une recherche sur Florentine Politics and Society, 1343-1378 (Princeton, 1962). Parmi les nombreux écrits de Raymond de Roover, il faut mentionner The Medicis Bank : Us Organisation, Management, Opérations and Décline (New York, 1948) et de Rodolico, Niccolo’, I Ciompi : una pagina di storia del proletariato italiano, Florence, 1945 Google Scholar.