Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Voici l'ouvrage tant attendu de M. Emile Coornaert sur Les Français et le commerce international à Anvers (fin du X Ve-X VIe siècle) annoncé de loin par de multiples études préparatoires et des conférences qui, depuis plus de vingt ans, nous ont peu à peu familiarisés avec quelquesunes des idées maîtresses intégrées ici dans un ensemble plus vaste et plus complet. Ces deux gros volumes ont exigé de leur auteur un quart de siècle de recherches patientes, à Anvers surtout, où, à défaut d'archives d'une « nation française » jamais constituée, les gigantesques séries des « Certificatieboeken », des lettres échevinales (” Schepenbrieven ») et des actes des notaires ont livré quelque 4 000 noms français, comme l'atteste la liste provisoire par région et par ville éditée en annexe du t. I. M. Coornaert a dû maîtriser et classer une masse écrasante de données dispersées pour en dégager une vue d'ensemble hautement significative, à la fois qualitative et quantitative, car l'accumulation de petites touches qualitatives finit par avoir un sens quantitatif.
1. Paris, Marcel Rivière et Cie, 1961 ; 2 vol. in-8° de 443 et 338 pages (publiés avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique).
1. « Anvers aux xve et xvie siècles. Expansion et apogée », Annales E.S.C., 16 (1961), pp. 248-278.
1. Voir la notice critique, dans Annales E.S.C., 16 (1961), pp. 127-135.
1. Voir entre autres J. Lejeune, « Religion, morale et capitalisme dans la société liégeoise du xviie siècle », Revue belge de philologie et d'histoire, XXII (1943), p. 109 et suiv.
1. Voir à ce propos les remarques de V. M. Godinho : « Les fluctuations économiques au xvie siècle », Revista de Economia, IX, pp. 109-116.
1. En les estimant à un tiers seulement, M. Brûlez néglige le fait que les carisées d'Angleterre, constituant le gros des envois, recevaient leur couleur et leur lustre par les soins d'au moins 1 600 apprêteurs anversois, ce qui augmentait le prix dans une proportion variant de 20 à 50 %. (Cf. O. De Smedt, De Engelse Natie te Antwerpen, t. II, Anvers, 1954, pp. 356 et 366.)
2. L'étude de celui-ci sur l'évolution du standing de vie à Anvers éclaire déjà divers aspects de l'évolution de la conjoncture. Significative est entre autres la diminution des loyers des maisons importantes vers la fin des années 1560. Voir à propos de ce livre les considérations un peu audacieuses de P. Chaunu, ici même, 16 (1961), pp. 801- 803.