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Le marché du crédit privé, la bibliothèque des acquêts et les tâches publiques en Égypte romaine

Published online by Cambridge University Press:  20 January 2017

François Lerouxel*
Affiliation:
Université Paris-Sorbonne

Résumé

Cet article est consacré à l’évolution historique du fonctionnement du marché du crédit privé en Égypte romaine entre 30 av. J.-C. et 170 apr. J.-C. environ. Après un examen historiographique de l’utilisation de la notion de marché et de l’économie néo-institutionnaliste en histoire économique de l’Antiquité, il met en évidence l’influence positive du système de rédaction et d’enregistrement des contrats privés sur le fonctionnement du marché du crédit privé et, plus particulièrement, de la bibliothèque des acquêts, une nouvelle institution créée par l’administration romaine entre 68 et 72. Il explique ensuite la création de la bibliothèque par le pouvoir romain en analysant l’interaction entre le marché du crédit privé et le financement des tâches publiques dans le monde romain.

Abstract

Abstract

This article deals with the history of the private credit market in Roman Egypt between 30 BCE and ca. 170 CE. After examining the use of the notion of market and of the neoinstitutionnal economics in ancient economic history, I show the beneficial effect of the drafting and registration systems of contracts on the private credit market, and especially the role of the archive of acquisitions created by the Roman administration between 68 and 72. Finally, I provide an explanation for the creation of this new institution based on an analysis of the interaction between private credit market and the way public tasks were financed in the Roman world.

Type
Économie antique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2012

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References

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4- Pour une synthèse, voir Bagnall, Roger, « Evidence and Models for the Economy of Roman Egypt », in Manning, J. G. et Morris, I. (dir.), The Ancient Economy: Evidence and Models, Stanford, Stanford University Press, 2005, p. 187204 Google Scholar ; Rathbone, Dominic, « Roman Egypt », in Scheidel, W., Morris, I. et Saller, R. (dir.), The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World, Cambridge, Cambridge University Press, 2007, p. 698719.CrossRefGoogle Scholar

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7- Pour l’Occident romain, voir Andreau, Jean, La vie financière dans le monde romain. Les métiers de manieurs d’argent, IVe siècle av. J.-C.-IIIe siècle apr. J.-C., Rome, École française de Rome, 1987 Google Scholar ; Id., Banque et affaires dans le monde romain, IVe siècle av. J.-C.-IIIe siècle av. J.-C., Paris, Éd. du Seuil, 2001 Google Scholar. Pour l’Orient romain, à l’exception de l’Égypte, voir Bogaert, Raymond, Banques et banquiers dans les cités grecques, Leyde, A. W. Sijthoff, 1968 Google Scholar, qui couvre également la période du Haut-Empire. Pour l’Égypte, Bogaert, Raymond, « Les documents bancaires de l’Égypte gréco-romaine et byzantine », Ancient Society, 31, 2001, p. 173288 CrossRefGoogle Scholar, accompagné de la bibliographie antérieure, p. 279-280.

8- Lerouxel, François, « La banque privée romaine et le marché du crédit dans les tablettes de Murecine et les papyrus d’Égypte romaine », in Verboven, K., Vandorpe, K. et Chankowski, V. (dir.), Pistoi dia tèn technèn: Bankers, Loans and Archives in the Ancient World: Studies in Honour of Raymond Bogaert, Louvain, Peeters, 2008, p. 169198.Google Scholar

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11- Sur la controverse séculaire entre primitivistes et modernistes qui divise les historiens de l’économie antique, voir, pour le domaine romain, Harris, William V., « Between Archaic and Modern: Some Current Problems in the History of the Roman Economy », in Harris, W. V. (dir.), The Inscribed Economy: Production and Distribution in the Roman Empire in the Light of Instrumentum Domesticum, Ann Arbor, University of Michigan/Journal of Roman Archaeology, 1993, p. 1129 Google Scholar ; Andreau, Jean, « Présentation. Vingt ans après L’Économie antique de Moses I. Finley », Annales ESC, 50-5, 1995, p. 947960 Google Scholar. Deux états des lieux datant du milieu des années 1990.

12- Finley, Moses I., L’économie antique, Paris, Éd. de Minuit, 1975, p. 23.Google Scholar

13- Ibid., p. 37-39.

14- Pour ce qui est de l’interdépendance des marchés, M. Finley ne donne (logiquement ?) pas de critère concret qui permettrait de décider si les marchés particuliers le sont ou non.

15- Temin, Peter a pourtant voulu relever le défi finleyien dans « A Market Economy in the Early Empire », Journal of Roman Studies, 91, 2001, p. 169181 CrossRefGoogle Scholar. L’auteur prend l’exact contre-pied des thèses de M. Finley et aboutit à des conclusions caricaturalement modernistes.

16- Sur les sources quantitatives antiques, voir Finley, Moses I., « Le document et l’histoire économique de l’Antiquité », Annales ESC, 37-5, 1982, p. 697713 Google Scholar ; Nicolet, Claude, « Avant-propos », in Nicolet, C. (dir.), Censeurs et publicains. Économie et fiscalité dans la Rome antique, Paris, Fayard, 2000, p. 715 Google Scholar, avec bibliographie. On assiste actuellement à un mouvement visant à élaborer des statistiques de substitution (proxys), notamment pour évaluer la croissance de l’économie romaine. Voir Bowman, Alan et Wilson, Andrew, Quantifying the Roman Economy: Methods and Problems, Oxford, Oxford University Press, 2009 CrossRefGoogle Scholar ; Scheidel, Walter, « In Search of Roman Economic Growth », Journal of Roman Archaeology, 22, 2009, p. 4670 CrossRefGoogle Scholar ; Wilson, Andrew, « Indicators for Roman Economic Growth: A Response », Journal of Roman Archaeology, 22, 2009, p. 7182.CrossRefGoogle Scholar

17- Finley, M. I., L’économie antique, op. cit., p. 2527.Google Scholar

18- Plusieurs études sur ce thème sont rassemblées dans Andreau, J., Briant, P. et Descat, R. (dir.), Économie antique. Prix et formation des prix…, op. cit.Google Scholar

19- Voir, par exemple, l’introduction de Andreau, J., Briant, P. et Descat, R. (dir.), Économie antique. Prix et formation des prix…, op. cit., p. 6 Google Scholar. On constate la même chose en histoire économique grecque : voir, notamment, Reger, Gary, Regionalism and Change in the Economy of Independent Delos, Berkeley, University of California Press, 1994, p. 10 Google Scholar ; Archibald, Zofia H., « Markets and Exchange: The Structure and Scale of Economic Behaviour in the Hellenistic Age », in Archibald, Z. H., Davies, J. K. et Gabrielsen, V. (dir.), Making, Moving and Managing: The New World of Ancient Economies, 323-31 BC, Oxford, Oxbow Books, 2005, p. 126, ici p. 18.Google Scholar

20- Par exemple, pour la Sicile à l’époque de la préture de Verrès, voir Andreau, Jean, «Le prix du blé en Sicile et à Antioche de Pisidie (AE 1925.126b) », in Dubouloz, J. et Pittia, S. (dir.), La Sicile de Cicéron. Lectures des Verrines, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2007, p. 111125.Google Scholar

21- À propos du blé en Égypte romaine, voir Rathbone, D., « Prices and Price Formation in Roman Egypt », art. cit., p. 192 Google Scholar, qui conclut qu’il existe un marché du blé intégré dans cette province de l’Empire. Pour des vues divergentes, voir Erdkamp, Paul, The Grain Market in the Roman Empire: A Social, Political and Economic Study, Cambridge, Cambridge University Press, 2005, particulièrement p. 143205 CrossRefGoogle Scholar ; Bang, Peter F., The Roman Bazaar: A Comparative Study of Trade and Markets in a Tributary Empire, Cambridge, Cambridge University Press, 2008, particulièrement p. 153173.Google Scholar

22- Il existe une phase de transition d’une soixantaine d’années, entre 30 av. J.-C. et 30 apr. J.-C. environ, séparant l’ancien taux maximal légal de l’époque ptolémaïque (24 %) et le nouveau taux.

23- The Oxyrhynchus Papyri, éd. par B. P. Grenfell et A. S. Hunt, Londres, Egypt exploration society, 1899-1927, II, 243, introduction.

24- Tchernia, André a développé une argumentation proche dans Les Romains et le commerce, Naples, Centre Jean-Bérard/Centre Camille Julienne, 2011 Google Scholar, chap. 3 « La question du marché », p. 101-131, particulièrement p. 101-108. Il souligne que l’expression d’Eric Roll « ne parle pas d’une vaste étendue spatiale de marchés, mais du nombre immense des biens qui satisfont les besoins de l’homme consommateur ou producteur et l’arbitrage qu’il fait en permanence entre tous. Ce sont les marchés de différents biens et services hétérogènes, non de différents lieux, qui sont interdépendants » (p. 108). Cette remarque théorique précède une réflexion sur le marché des biens, principalement à partir d’une utilisation originale des cartes de diffusion comparée des differentes amphores transportant un produit de même nature. A. Tchernia s’appuie ainsi sur l’exemple de l’huile pour montrer que, dans l’Empire, les zones géographiques où sont respectivement commercialisées les huiles de Bétique, d’Afrique et d’Istrie sont stables et en partie étanches et que, par conséquent, une mauvaise récolte en Afrique du Nord, par exemple, n’aurait aucun impact sur le prix de l’huile dans les régions où on consomme de l’huile d’Istrie. D’autres recherches restent à mener mais A. Tchernia semble convaincu que ce qui vaut pour l’huile peut valoir plus largement pour les autres productions. Les amphores permettent donc, comme très peu d’autres sources antiques, de raisonner de manière spatiale sur les marchés.

25- Walras, Léon, Éléments d’économie politique pure ou théorie de la richesse sociale, Lausanne, L. Corbaz, 1874, p. 3133.Google Scholar

26- Béraud, Alain et Faccarello, Gilbert (dir.), Nouvelle histoire de la pensée économique, vol. 2, Des premiers mouvements socialistes aux néoclassiques, Paris, Éd. La Découverte, 2000, p. 309.Google Scholar

27- J’utilise la définition suivante du marché : « tout mécanisme d’échange collectif organisé, qu’il soit hiérarchisé ou décentralisé ; qu’il soit formel ou informel ; qu’il alloue les ressources sur la base du prix, de l’information ou d’une quelconque combinaison de l’un ou de l’autre ; quel que soit son degré d’imperfection, au sens où plus un marché est imparfait, plus les couts de transaction y sont élevés (c’est-à-dire que plus y est grande la différence entre ce qu’il en coûte à l’acheteur et ce que reçoit le vendeur). […] La liste des coûts de transaction est en fait assez longue : s’agissant du crédit, elle va des frais d’acte aux impôts pesant sur les contrats, en passant par la rémunération des efforts de l’intermédiaire ou par les pertes suscitées, soit par un remboursement que le prêteur exige à un moment inopportun, soit par une incapacité de l’emprunteur à s’acquitter », Hoffman, Philip T., Postel-Vinay, Gilles et Rosenthal, Jean-Laurent, Des marchés sans prix. Une économie politique du crédit à Paris, 1660-1870, Paris, Éd. de l’EHESS, 2001, p. 2526.Google Scholar

28- Margairaz, Dominique et Minard, Philippe, « Le marché dans son histoire », in Margairaz, D. et Minard, P. (éd.), no spécial « Les voies de l’histoire économique. Le marché dans son histoire », Revue de synthèse, 5e série, 127-2, 2006, p. 241252.CrossRefGoogle Scholar

29- North, Douglass C. et Thomas, Robert P., The Rise of the Western World: A New Economic History, Cambridge, Cambridge University Press, 1973 CrossRefGoogle Scholar ; North, Douglass C., Structure and Change in Economic History, New York, Norton, 1981 Google Scholar ; Id., Institutions, Institutional Change, and Economic Performance, Cambridge, Cambridge University Press, 1990 Google Scholar ; Id., Understanding the Process of Economic Change, Princeton, Princeton University Press, 2005.Google Scholar

30- North, D. C. compare ses propositions à celles de Karl Marx dans Structure and Change…, op. cit., p. 5963.Google Scholar

31- Ibid., p. 3 et 5. Voir aussi North, D. C., Understanding the Process of Economic Change, op. cit. Google Scholar

32- North, D. C., Institutions, Institutional Change…, op. cit., p. 1 Google Scholar. D. North a évolué au cours de son oeuvre sur la question essentielle de l’efficacité des institutions pour finir par souligner que des institutions inefficaces pouvaient perdurer pendant de longues périodes (Ibid., p. 7). Le processus de genèse d’institutions plus efficaces à l’origine du changement économique est le problème théorique qui l’a le plus occupé récemment ( North, D. C., Understanding the Process of Economic Change, op. cit. Google Scholar).

33- C’est probablement dans Douglass North, C., « Transaction Costs in History », The Journal of European Economic History, 14-3, 1985, p. 557576 Google Scholar, qu’il pousse le plus loin l’analyse des différentes composantes des couts de transaction.

34- North, D. C., Institutions, Institutional Change…, op. cit., p. 5460.Google Scholar

35- Morris, I. et Manning, J. G. (dir.), The Ancient Economy: Evidence and Models, op. cit. Google Scholar ; BANG, Peter F., Mamoru Ikeguchi et Hartmut G. Ziche (dir.), Ancient Economies, Modern Methodologies: Archaeology, Comparative History, Models and Institutions, Bari, Edipuglia, 2006.Google Scholar

36- Scheidel, W., Morris, I. et Saller, R. P. (dir.), The Cambridge Economic History…, op. cit., p. 7 Google Scholar. La première partie, intitulée « Déterminants de la performance économique », contient également d’importants chapitres consacrés à l’écologie, à la démographie et a la technologie. Ainsi, l’économie néo-institutionnaliste n’est qu’une des voies explorées par l’ouvrage, le compte rendu qu’en fait Peter F. Bang me paraît donc partiel et trompeur. Voir Bang, Peter F., « The Ancient Economy and New Institutional Economics », Journal of Roman Studies, 99, 2009, p. 194206.CrossRefGoogle Scholar

37- Cascio, Elio Lo, « La ‘New Institutional Economics’ e l’economia imperiale romana », in Pani, M. (dir.), Storia romana e storia moderna. Fasi in prospettiva, Bari, Edipuglia, 2005, p. 6983 Google Scholar ; Id., « The Role of State in the Roman Economy: Making Use of the New Institutional Economics », in Bang, P. F., Ikeguchi, M. et Ziche, H. G. (dir.), Ancient Economies, Modern Methodologies…, op. cit., p. 215234 Google Scholar ; Bresson, Alain, « Pour une approche néo-institutionnaliste de l’économie antique », in Bresson, A., L’économie de la Grèce des cités, vol. 1, Les structures et la production, Paris, Armand Colin, 2007, p. 2336.Google Scholar

38- Pour l’Égypte ptolémaïque, voir Manning, Joseph G., Land and Power in Ptolemaic Egypt, Cambridge, Cambridge University Press, 2003.CrossRefGoogle Scholar

39- D’un point de vue général, voir Frier, Bruce W. et Kehoe, Dennis P., « Law and Economic Institutions », in Scheidel, W., Morris, I. et Saller, R. P. (dir.), The Cambridge Economic History…, op. cit., p. 113143.Google Scholar

40- Sur l’importance du droit dans l’expérience historique romaine, voir Schiavone, Aldo, Ius. L’invention du droit en Occident, Paris, Belin, 2008.Google Scholar

41- Voir, par exemple, Thomas, Yan, « Travail incorporé dans une matière première, travail d’usage et travail comme marchandise. Le droit comme matrice des catégories économiques à Rome », in Andreau, J., France, J. et Pittia, S. (dir.), Mentalités et choix économiques des Romains, Bordeaux/Paris, Ausonius, 2004, p. 201225.Google Scholar

42- Kehoe, Dennis P., The Economics of Agriculture on Roman Imperial Estates in North Africa, Göttingen, Vandenhoeck and Ruprecht, 1988 CrossRefGoogle Scholar ; Id., Management and Investment on Estates in Roman Egypt during the Early Roman Empire, Bonn, R. Habelt, 1992 Google Scholar ; Id., Investment, Profit, and Tenancy: The Jurists and the Roman Agrarian Economy, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1997 Google Scholar. Dans ces études, l’auteur s’intéresse d’abord à la mentalité économique des propriétaires terriens romains et conclut que ceux-ci préfèrent une stratégie de sécurité garantissant des revenus stables à une stratégie plus risquée visant à maximiser le profit à court terme.

43- Kehoe, Dennis P., Law and Rural Economy in the Roman Empire, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2007.CrossRefGoogle Scholar

44- Ibid., p. 11 et 194.

45- Voir également Terpstra, Taco, « Roman Law, Transactions Costs and the Roman Economy: Evidence from the Sulpicii Archive », in Verboven, K., Vandorpe, K. et Chankowski, V. (dir.), Pistoi dia tèn technèn: Bankers, Loans and Archives in the Ancient World…, op. cit., p. 345369 Google Scholar. T. Terpstra rappelle p. 354 que la genèse d’institutions, même formelles, est un processus long et complexe.

46- Bresson, Alain, La cité marchande, Bordeaux/Paris, Ausonius, 2000, p. 272.Google Scholar

47- Ibid., p. 273. L’opposition que décrit A. Bresson entre un Orient dominé par la redistribution et des cités grecques dominées par l’échange marchand ne me paraît, en revanche, pas recevable.

48- La position de Raymond Descat, qui dépasse le cadre de cet article, mérite d’être mentionnée en raison de son importance théorique et de son originalité. Alors que la plupart des historiens s’intéressent à la formation du prix lors de l’échange, au moment de la rencontre entre offreurs et demandeurs, R. Descat défend l’idée que les prix, à l’agora, se forment en amont de l’échange non pas entre offreurs et demandeurs, mais entre offreurs et magistrats, lorsque les premiers déclarent les prix de leurs marchandises aux seconds. Voir Descat, Raymond, « Le marché dans l’économie de la Grèce antique », Revue de synthèse, 5e série, 127-2, 2006, p. 253272, ici p. 264-269CrossRefGoogle Scholar. Bresson, A. me paraît défendre une position différente dans La cité marchande, op. cit., p. 273.Google Scholar

49- C’est encore le cas dans Bresson, Alain, « Marché et prix à Délos. Charbon, bois, porc, huile et grains », in Approches de l’économie hellénistique, Saint-Bertrand de Comminges, Musée archéologique départemental, 2006, p. 311341.Google Scholar

50- Voir, par exemple, Bresson, A., La cité marchande, op. cit., p. 290 Google Scholar, sur le rôle essentiel de la cité pour contraindre les individus à respecter leurs engagements contractuels, et p. 307, sur la nécessité d’une intervention réglementaire de la cité pour créer les conditions d’existence du marché.

51- Bresson, A., L’économie de la Grèce des cités (fin VIe-Ier siècle av. J.-C.), vol. 1 Google Scholar, Les structures de la production, vol. 2, Les espaces de l’échange, Paris, Armand Colin, 2008.Google Scholar

52- Par exemple, Giardina, Andrea et Schiavone, Aldo, Società romana e produzione schiavistica, vol. 1 Google Scholar, L’Italia: Insediamenti e forme economiche, vol. 2 Google Scholar, Merci, mercati e scambi, vol. 3, Modelli etici, diritto e trasformazioni sociali, Rome/Bari, Laterza, 1981 Google Scholar ; Garlan, Yvon, Les esclaves en Grèce ancienne, Paris, François Maspéro, 1982 Google Scholar. Voir, depuis, Andreau, Jean et Descat, Raymond, Esclave en Grèce et à Rome, Paris, Hachette Littératures, 2006.Google Scholar

53- Deux exemples de cette démarche où les sources n’ont qu’une valeur illustrative : pour la théorie néo-classique, voir Silver, Morris, « Finding the Roman Empire's Disappeared Deposit Bankers », Historia, 60-3, 2011, p. 301327 Google Scholar ; pour Karl Polanyi, voir Maucourant, Jérôme, « Le troc et la monnaie dans la pensée de K. Polanyi », in Clancier, P. et al. (dir.), Autour de Polanyi. Vocabulaires, théories et modalités des échanges, Paris, De Boccard, 2005, p. 3343.Google Scholar

54- Bang, P. F., The Roman Bazaar…, op. cit., p. 139145.Google Scholar

55- Ibid., p. 195.

56- Ibid., p. 202-238.

57- Rathbone, D., « Economic Rationalism and the Heroninos Archive », art. cit., p. 267.Google Scholar

58- Voir Hans Wolff, Julius, Das Recht der griechischen Papyri Ägyptens in der Zeit der Ptolemaeer und des Prinzipats, vol. 2, Organisation und Kontrolle des privaten Rechtsverkehrs, Munich, C. H. Beck, 1978 Google Scholar ; Burkhalter, Fabienne, « Archives locales et archives centrales en Égypte romaine », Chiron, 20, 1990, p. 191216 Google Scholar ; Yiftach-Firanko, Uri, « Law in Greco-Roman Egypt: Hellenization, Fusion, Romanization », in Bagnall, R. S. (dir.), Oxford Handbook of Papyrology, Oxford, Oxford University Press, 2009, p. 541560.Google Scholar

59- L’hypothèse exprimée par Harris, William V. dans Ancient Literacy, Cambridge, Harvard University Press, 1989, p. 202 Google Scholar, sur la singularité de l’usage de l’écrit dans les affaires privées en Égypte romaine rappelle beaucoup l’idée, aujourd’hui dépassée, d’une exception égyptienne dans l’Empire romain. Il me paraît nécessaire de faire l’hypothèse inverse pour mener une étude sur les traces d’écrits documentaires dans d’autres régions du monde romain, où les conditions de conservation des documents de la pratique sont beaucoup moins favorables qu’en Égypte, démarche suivie par Roger Bagnall pour l’Orient hellénistique. Voir Bagnall, Roger, Everyday Writing in the Graeco- Roman East, Berkeley, University of California Press, 2011 CrossRefGoogle Scholar, chap. 2 « The Ubiquity of Documents in the Hellenistic East », p. 27-53. Pour l’époque romaine, cette démarche a déjà été suivie avec succès pour les archives administratives publiques par le projet «La mémoire perdue », mené par Claude Nicolet et Claudia Moatti : Andreau, Jean et al., La mémoire perdue. À la recherche des archives oubliées, publiques et privées de la Rome antique, Paris, Publications de la Sorbonne, 1994 Google Scholar ; Carrié, Jean-Michel et al., La mémoire perdue. Recherches sur l’administration romaine, Rome, École française de Rome, 1998 Google Scholar ; Moatti, Claudia, « La mèmoire perdue. Recherches sur l’administration romaine : le cas des archives judiciaires pénales », Mélanges de l’École française de Rome. Antiquité, 112-2, 2000, p. 647779 Google Scholar ; Id., « La mémoire perdue. Recherches sur l’administration romaine : les documents du census », Mélanges de l’École française de Rome. Antiquité, 113-2, 2001, p. 559-764. Voir aussi Moatti, Claudia, Archives et partage de la terre dans le monde romain (IIe siècle av. J.-C.-Ier siècle apr. J.-C.), Rome, École française de Rome, 1993.Google Scholar

60- Michigan Papyri, vol. II, ed. par A. E. R. Boak, et vol. V, ed. par E. M. Husselman, A. E. R. Boak et W. F. Edgerton, Ann Arbor, University of Michigan, respectivement 1933 et 1944 : II, 121 ; II, 123 ; V, 238.

61- Burkhalter, F., « Archives locales et archives centrales en Égypte romaine », art. cit., p. 211.Google Scholar

62- La bibliothèque est créée formellement à cette date mais elle était en gestation depuis le milieu du Ier siècle apr. J.-C. Sur la bibliothèque des acquêts, voir Wolff, H. J., Das Recht der griechischen Papyri Ägyptens in der Zeit der Ptolemaeer und des Prinzipats…, op. cit., p. 222255 Google Scholar ; Burkhalter, F., « Archives locales et archives centrales en Egypte romaine », art. cit.Google Scholar ; Maresch, Klaus, « Die Bibliotheke Enkteseon im römischen Ägypten. Überlegungen zur Funktion zentraler Besitzarchive », Archiv für Papyrusforschung und verwandte Gebiete, 48-1, 2002, p. 233246 Google Scholar ; Lerouxel, Francois, « Les femmes sur le marche du credit en Egypte romaine (30 av. J.-C.-284 apr. J.-C.). Une approche néoinstitutionnaliste », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, 37, 2006, p. 121136 CrossRefGoogle Scholar ; Jördens, Andrea, « Öffentliche archive und römische Rechtspolitik », in Lembke, K., Minas-Nerpel, M. et Pfeiffer, S. (dir.), Tradition and Transformation: Egypt under Roman Rule, Leyde/Boston, Brill, 2010, p. 159179 CrossRefGoogle Scholar ; Id., « Nochmals zur Bibliotheke Enkteseon », et Yiftach-Firanko, Uri, « Comments on Andrea Jördens, ‘Nochmals zur Bibliotheke Enkteseon’ », in Thur, G. (dir.), Symposion 2009, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 2010, respectivement p. 277290 et p. 291-299.Google Scholar

63- Rathbone, D., « Prices and Price Formation in Roman Egypt », art. cit.Google Scholar

64- Tenger, Dans B., Die Verschuldung im römischen Ägypten…, op. cit. Google Scholar, l’auteur se contente de calculer des moyennes par demi-siècle (0-50 apr. J.-C., 50-100 apr. J.-C., 100-150 apr. J.-C., 150-200 apr. J.-C.), sans essayer de dégager une périodisation spécifique à l’histoire du crédit.

65- Ces typologies occupent une place importante dans Tenger, B., Die Verschuldung im römischen Ägypten…, op. cit. Google Scholar, et dans Kühnert, H., «Zum Kreditgeschäft in den hellenistischen Papyri Ägyptens bis Diokletian », op. cit. Google Scholar

66- Lerouxel, F., « Les femmes sur le marché du crédit… », art. cit.Google Scholar

67- Foraboschi, Daniele et Gara, Alessandra, « L’economia dei crediti in natura (Egitto) », Athenaeum, n. s., 60, 1982, p. 6983, ici p. 70Google Scholar. Sur le crédit à l’époque ptolémaïque, voir, plus généralement, Rupprecht, Hans-Albert, Untersuchungen zum Darlehen im Recht der graeco-aegyptischen Papyri der Ptolemäerzeit, Munich, C. H. Beck, 1967 Google Scholar, et Von Reden, Sitta, Money in Ptolemäic Egypt: From the Macedonian Conquest to the End of the Third Century BC, Cambridge, Cambridge University Press, 2007.Google Scholar

68- Sur la monnaie en Égypte romaine, voir Christiansen, Erik, Coinage in Roman Egypt: The Hoard Evidence, Aarhus, Aarhus University Press, 2004 Google Scholar ; Duyrat, Frédérique et Picard, Olivier (dir.), L’exception égyptienne ? Production et échanges monétaires en Égypte hellénistique et romaine, Le Caire, IFAO, 2005.Google Scholar

69- Pieter Pestman estime qu’un individu adulte peut se nourrir avec dix artabes de blé par an (l’artabe est une mesure de capacité valant, en général, environ quarante litres). Voir Pestman, Pieter W., The New Papyrological Primer, Leyde, Brill, 1990, p. 49 Google Scholar. Le prix d’une artabe de blé durant cette période est compris entre six et douze drachmes. Voir Rathbone, D., « Prices and Price Formation in Roman Egypt », art. cit., p. 191.Google Scholar

70- La quasi-totalité des transactions n’excède pas un an. Le taux de 12% ne s’impose véritablement que vers 30 apr. J.-C., après une période de transition entre l’ancien taux nominal ptolémaïque et le nouveau taux nominal romain. Voir supra, p. 949.

71- Ce type de garantie ne permet pas d’emprunter des sommes plus importantes que la moyenne. Les maisons ont une valeur monétaire relativement faible dans ces villages égyptiens, nettement inférieure aux esclaves par exemple. L’ônê en pistei n’est pas attestée à Oxyrhynchos.

72- F. Lerouxel, « Les femmes sur le marché du crédit… », art. cit.

73- Le niveau des prix y est deux fois plus élevé que durant la période précédente.

74- Sammelbuch griechischer Urkunden aus Aegypten, éd. par F. Bilabel, E. Kiessling et H.-A. Rupprecht, Wiesbaden, O. Harrassowitz, 1976-1977.

75- Ce n’est pas le cas dans les tablettes de Campanie où les contractants recourent aux deux formes de garanties. Voir Peter Gröschler, , « Die Mittel der Kreditsicherung in den tabulae ceratae », in Verboven, K., Vandorpe, K. et Chankowski, V. (dir.), Pistoi dia tèn technèn. Bankers, Loans and Archives in the Ancient World…, op. cit., p. 301320.Google Scholar

76- Dans le domaine grec, voir Finley, Moses I., Studies in Land and Credit in Ancient Athens, 500-200 B.C., New Brunswick, Rutgers University Press, 1951.Google Scholar

77- Appien, Histoire romaine, XIII, et Guerres civiles, I, 37-40.

78- Voir, par exemple, Schwarz, Andreas B., Hypothek und Hypallagma: Beitrag zum Pfand- und Vollstreckungsrecht der griechischen Papyri, Leipzig, Teubner, 1911.Google Scholar

79- Dans P. Oxy., II, 237, le texte proprement dit de l’édit de M. Mettius Rufus se trouve colonne VIII, l. 27-43. Traduction de Joseph Mélèze-Mordrzejewski dans Giuffrè, Vincenzo, Girard, Paul Frédéric et Senn, Félix (dir.), Les lois des Romains, 7e ed., Naples, Jovene, 1977, vol. 2, p. 382385.Google Scholar

80- L’édit du préfet M. Mettius Rufus est publié en 1899, et Bernard Grenfell et Arthur Hunt ont d’emblée souligné l’importance de ce document.

81- Les travaux d’Uri Yiftach-Firanko s’éloignent de cette tradition essentialiste de la papyrologie juridique, car ils s’appuient sur une base de données des contrats privés en Égypte romaine qui permet précisément d’évaluer l’évolution historique des pratiques contractuelles. Voir Yiftach-Firanko, Uri, « The Cheirographon and the Privatization of Scribal Activity in Early Roman Oxyrhynchos », in Harris, E. et Thür, G. (dir.), Symposion 2007. Vorträge zur griechischen und hellenistischen Rechtsgeschichte, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 2008, p. 325340 Google Scholar ; Id., « Comments on Andrea Jördens… », art. cit.

82- Voir Harris, William V., « A Revisionist View of Roman Money », Journal of Roman Studies, 96, 2006, p. 124 CrossRefGoogle Scholar. Dans cet article aux nombreux accents modernistes sur la nature de la monnaie romaine, l’auteur défend l’idée, à mon sens primitiviste, selon laquelle l’information économique, en dehors des liens personnels, était rare et peu fiable sur les marchés du crédit romains, comme cela est inévitable, selon l’auteur, dans toute culture antérieure à l’invention de l’imprimerie. Cette idée est beaucoup trop pessimiste, au moins pour l’Égypte. Plus largement, le système de rédaction et d’enregistrement des contrats privés et celui de l’archivage des documents publics montrent que les habitants de l’Égypte romaine font un usage très répandu de l’écrit pour leurs affaires privées et publiques et que le phénomène est bien loin de se limiter aux élites urbaines.

83- Sur les buts poursuivis par l’administration romaine dans la création de la bibliothèque, voir Vonwoess, Friedrich, Untersuchungen über das Urkundenwesen und den Publizitätsschutz im römischen Ägypten, Munich, C. H. Beck, 1924 Google Scholar ; Wolff, H. J., Das Recht der griechischen Papyri Ägyptens in der Zeit der Ptolemaeer und des Prinzipats…, op. cit., p. 245254 Google Scholar ; K. Maresch, « Die Bibliotheke Enkteseon im römischen Ägypten… », art. cit. ; A. Jördens, « Öffentliche archive und römische Rechtspolitik », art. cit. ; Id., « Nochmalszur Bibliotheke Enkteseon », art. cit. ; U. Yiftach-Firanko, « Comments on Andrea Jördens… », art. cit.

84- K. Maresch, « Die Bibliotheke Enkteseon im römischen Ägypten… », art. cit.

85- Jördens, Andrea, Statthalterliche Verwaltung in der römischen Kaiserzeit: Studien zum « praefectus Aegypti », Stuttgart, F. Steiner, 2009.Google Scholar

86- A. Jördens, « Öffentliche archive und römische Rechtspolitik », art. cit. ; Id., « Nochmals zur Bibliotheke Enkteseon », art. cit.

87- U. Yiftach-Firanko, «Comments on Andrea Jördens… », art. cit.

88- Sur la fiscalité impériale, voir, d’un point de vue général, Elio LO CASCIO, «La struttura fiscale dell’Impero romano », in Lo Cascio, E., Il princeps e il suo impero: studi di storia amministrativa e finanziaria romana, Bari, Edipuglia, 2000, p. 177203 Google Scholar. Sur la mise en place de cette fiscalité à l’époque augustéenne, voir Rathbone, Dominic, « Egypt, Augustus and Roman Taxation », Cahiers du Centre Gustave Glotz, 4, 1993, p. 81112 CrossRefGoogle Scholar ; France, Jérôme, « La mise en place de l’impôt provincial sous le règne d’Auguste en Aquitaine et dans le nord de l’Hispanie. Un bilan », in Sillières, P. (dir.), L’Aquitaine et l’Hispanie septentrionale à l’époque julio-claudienne. Organisation et exploitation des espaces provinciaux, Pessac, Fédération Aquitania, 2005, p. 6593 Google Scholar ; A. Jördens, Statthalterliche Verwaltung in der römischen Kaiserzeit…, op. cit.

89- À trois puis quatre exceptions près, il n’existe pas de cités en Égypte romaine avant 200-201. Néanmoins, les métropoles de nomes sont engagées dans un processus de municipalisation durant les deux premiers siècles de notre ère. Dans ce qui suit, j’assimile les métropoles aux cités pour faciliter la comparaison avec le reste de l’Empire. Voir A. Bowman et D. Rathbone, « Cities and Administration in Roman Egypt », art. cit. ; Jördens, Andrea, « Verhältnis der Amtsträger in Ägypten zu den ‘Städten’ in der Provinz », in Eck, W. (dir.), Lokale Autonomie und römische Ordnungsmacht in den kaiserzeitlichen Provinzen vom 1. bis 3. Jahrhundert, Munich, R. Oldenburg Verlag, 1998 Google Scholar ; Hagedorn, Dieter, « The Emergence of Municipal Offices in the Nome-Capitals of Egypt », in Bowman, A. et al. (dir.), Oxyrhynchus: A City and its Texts, Londres, Egypt exploration society, 2007, p. 194204.Google Scholar

90- Sur les finances des cités, voir Il capitolo delle entrate nelle finanze municipali in Occidente ed in Oriente, Rome, École française de Rome, 1999. L’État impérial recourt lui aussi à ce type d’imposition. Voir, par exemple, France, Jérôme, Quadragesima Galliarum. L’organisation douanière des provinces alpestres, gauloises et germaniques de l’Empire romain, Rome, École française de Rome, 2001.Google Scholar

91- Aubert, Jean-Jacques (dir.), Tâches publiques et entreprise privée dans le monde romain, Genève, Droz, 2003.Google Scholar

92- Andreau, J., Banque et affaires dans le monde romain…, op. cit., p. 205227 Google Scholar ; Id., « Existait-il une dette publique dans l’Antiquité romaine ? », in Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 2006, p. 101114.CrossRefGoogle Scholar

93- C’est le type de liturgie qui m’intéresse ici. Il existe un autre type de compulsory public services en Égypte romaine, pour reprendre la terminologie de Naphtali Lewis, qui n’est cette fois pas exercé par les notables mais par les villageois et les métropolites n’appartenant pas à la classe bouleutique. Ainsi, par exemple, une corvée annuelle de cinq jours de travail pour l’entretien des digues et des canaux publics dont le fonctionnement est essentiel à l’agriculture de la province.

94- Sur les liturgies en Égypte romaine, voir, pour une présentation générale, Lewis, Naphtali, La mémoire des sables. La vie en Égypte sous la domination romaine, Paris, Armand Colin, 1988, p. 171177 Google Scholar ; Oertel, Friedrich, Die Liturgie. Studien zur ptolemäischen und kaiserlichen Verwaltung Ägyptens, Leipzig, Teubner, 1917 Google Scholar. Voir aussi Lewis, Naphtali, The Compulsory Public Services of Roman Egypt, Florence, Edizioni Gonnelli, [1982] 1997 Google Scholar ; D. Hagedorn, « The Emergence of Municipal Offices in the Nome-Capitals of Egypt », art. cit.

95- Voir, par exemple, P. Oxy., XII, 1405.

96- Grenier, Jean-Yves, « Introduction. Dettes d’État, dette publique », in Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, op. cit., p. 119.Google Scholar

97- Voir Migeotte, Léopold, « L’endettement des cités grecques dans l’Antiquité », in Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, op. cit., p. 115128 Google Scholar. L’auteur envisage surtout l’évergétisme, une pratique volontaire, comme ressource complémentaire de l’emprunt public, mais il traite en revanche peu des liturgies.

98- Christian Van Gessel, «Praedes, praedia, cognitores. Les sûretés réelles et personnelles de l’adjudicataire du contrat public en droit romain (textes et réflexion) », in J.-J. Aubert (dir.), Tâches publiques et entreprise privée dans le monde romain, op. cit., p. 95-122 ; Lewis, N., The Compulsory Public Services of Roman Egypt, op. cit., p. 7374.Google Scholar

99- Voir Chalon, Gérard, L’édit du préfet Tiberius Iulius Alexander. Étude historique et exégétique, Olten/Lausanne, Urs Graf Verlag, 1964.Google Scholar

100- Traduction de G. Chalon, à l’exception de l’expression « » (l. 18) que G. Chalon rend par « crédit public » dans sa traduction générale, Chalon, G., L’édit du préfet Tiberius Iulius Alexander…, op. cit., p. 3539, l. 18-24.Google Scholar

101- La coïncidence chronologique entre le développement des liturgies et la création de la bibliothèque des acquêts ne me paraît pas accidentelle, même si mon explication diffère de celle de Klaus Maresch.

102- N. Lewis, « Greco-Roman Egypt: Fact or Fiction? », art. cit., p. 7.

103- Thomas, John D., « Compulsory Public Service in Roman Egypt », in Grimm, G., Heinen, H. et Winter, E. (ed.), Das römisch-byzantinische Ägypten, Mayence, P. von Zabern, 1983, p. 3540.Google Scholar

104- Lewis, N., The Compulsory Public Services of Roman Egypt, op. cit., p. 79.Google Scholar

105- D’un point de vue général, voir Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, op. cit. Google Scholar

106- Lamouroux, Christian, « Endettement public, Trésor impérial et monnaie dans la Chine des Xe et XIe siècles », in Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, op. cit., p. 129174 Google Scholar ; Carré, Guillaume, « Les dettes d’un régime. Le legs financier de la période d’Edo et son règlement par les gouvernements japonais de Meiji », in Andreau, J., Béaur, G. et Grenier, J.-Y. (dir.), La dette publique dans l’histoire, op. cit., p. 335365.Google Scholar

107- Voir J.-Y. Grenier, « Introduction. Dettes d’État, dette publique », art. cit., et J. Andreau, « Existait-il une dette publique dans l’Antiquité romaine ? », art. cit.

108- L. Migeotte, « L’endettement des cités grecques dans l’Antiquité », art. cit., p. 127.