Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Jamais, depuis le milieu du XIVe siècle au plus tard, la terre du Portugal n'a nourri les hommes à leur faim. Déjà, pendant ce moyen âge que Lúcio de Azevedo a trompeusement baptisé de « monarchie agraire », à la table des Portugais le pain n'était ni abondant ni assuré. Quand naves et caravelles, lourdes d'exotiques richesses, sillonnaient des mers fabuleusement lointaines, quand Lisbonne se gonflait en devenant la métropole du monde atlantique montant et de la conquérante route du Cap, d'effroyables disettes venaient souvent frapper les hommes sans merci : le long des chemins se traînaient des cortèges d'affamés en quête d'un morceau de pain, laissant derrière eux des tas de cadavres au bord des routes. Qu'il n'y ait pas de crise, carraques et navires débarquent tout de même sur les quais du Tage, à Sétubal, Aveiro, dans les ports d'Algarve et ailleurs des sacs et des sacs de grains.
page 339 note 1. Carte de 1440, publiée par Magalhàes Godinho, Documentas sobra a expansãoportuguesa, t. I.
page 339 note 2. Archives départementales de Funchal, Registo gérai da Cãnara. t. I, f° 128 v. et suiv.
page 339 note 3. Ibid., f° 207 v.-208.
4. Ibid., f° 8 v.
5. Ibid., f° 226 v.
6. Ibid., f° 85.
7. Ibid., f” 253 v. et 272.
8. Exemption de dîme, Ibid., f° 196.
page 340 note 1. Ibid., f° 1.
page 340 note 2. A Expansâo, quatrocentista portuguesa, Lisbonne, 1944, Documentos…, t. II, Lisbonne, 1945.
page 340 note 3. Arch. dép. de Funchal, Reg. gérai de Câmara, t. I, f° 308 v.
page 341 note 1. Ibid., f° 339.
page 341 note 2. Ibid., f° 354 v.
page 341 note 3. Ibid., t. III, f° 133.