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La théorie quantitative de la monnaie

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Dans une note (publiée dans une récente livraison des Annales), d'autant plus percutante qu'elle était plus brève, le Professeur Carlo M. Cipolla remettait en cause l'existence même d'une forte pression haussiêre exercée, au XVIe siècle, sur les prix par l'afflux d'or et d'argent en provenance du Nouveau Monde. S'appuyant sur des données statistiques relatives à Florence, l'auteur a montré que la prétendue « révolution des prix » au XVIe siècle, telle qu'elle aurait été provoquée par l'abondance métallique qui suivit en Europe la découverte des Amériques, constituait une manière de voir qui, pour traditionnelle qu'elle fût, méritait d'être vérifiée et, pour le moins, repensée.

Type
Chronique des Sciences Sociales
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1959

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References

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1. Imbert, Gaston, Des mouvements de longue durée Kondratieff, Thèse, 3 vol. ronéot., Aix-en-Provence, 1956.Google Scholar

2. Pour une bibliographie et une analyse, cf. H. Gtjitton, Les Fluctuations économiques, Recueil Sirey, 1951, et Fluctuations économiques, Dalloz, 1958.

3. Ce travail a été réalisé sous la direction de M. le Professeur E. James dans le cadre de son séminaire à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Nous le prions de trouver ici l'expression de nos remerciements pour les conseils qu'il a bien voulu nous donner. Pour un exposé plus technique, nous nous permettons de renvoyer le lecteur à un autre article, publié dans Etudes et Conjoncture, février 1958, « L'actualité de la théorie quantitative de la monnaie ».

1. Pour un exposé historique de synthèse et une abondante bibliographie, cf. le livre récent d' Chabert, A., Structure économique et Théorie monétaire, Paris, Armand Colin, 1956 Google Scholar.

2. Keynes, J. M., Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie, Traduction française J. de Largentaye, Paris, Payot, 1942.Google Scholar

1. Cf. James, E., Histoire de la Pensée économique au XXe siècle, Paris, P.U.F., 1955, t. I, p. 256 Google Scholar et suiv.

1. Emile James, Histoire de la Pensée économique au XXe siècle, op. cit., t. I, p. 212 et suiv. et p. 242 et suiv.

1. Fisher, Irving, The Purchasing Power of Money, New York, 1911 Google Scholar. Trad. française, Le Pouvoir d'Achat de la Monnaie, Giard, 1945. — L'équation de Fisher s'écrit : MV + M'V = PT, dans laquelle M représente la monnaie métallique, M’ la monnaie fiduciaire, V et V leurs vitesses de circulation respectives, P le niveau général des prix et T le volume des M' transactions. Or, V, V et T sont tenus pour constants et le rapport — aussi. Donc, en dernier ressort, M, à lui seul, détermine P.

2. Marshall, Alfred, Money, Crédit and Commerce, Londres, Mac Millan, 1923 Google Scholar. Cf. aussi : Villard, , Monetary Theory in A Survey of contemporary Economies d'Ellis Richard D. Irwin, Inc. Homewood, Illinois, 1952, t. I, p. 314 Google Scholar et suiv. ; E. James, Histoire de la Pensée économique, op. cit., t. I, p. 242 ; suiv. — L'équation d'A. Marshall s'écrit : M = k PT, dans laquelle M représente la monnaie en circulation, k la fraction du revenu conservée sous forme d'encaisse, P le niveau général des prix et T le niveau des transactions ; à nouveau, k et T sont tenus pour constants et M détermine P.

1. J. M. Keynes, Théorie générale de Vemploi, de VIntêrêt et de la Monnaie, op. cit.

1. Alvin H. Hansen, Monetary Theory and Fiscal Policy, Me Graw- Hill Book C°., 1949.

1. Cf. A. Chabert, Structure économique et Théorie monétaire, op. cit., p. 109 et suiv., p. 224 et suiv. L'auteur montre, par exemple, qu'en Amérique du Sud la théorie quantitative s'applique mieux au Pérou, en Bolivie ou au Chili qu'au Brésil ou en Argentine.

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3. Duesenberry, J., Income Saving and the Theory of Consumer Behaviour, Cambridge, 1949.Google Scholar

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1. Pour les néo-classiques, et notamment pour Hicks, (Value and Capital, Oxford, Clarendon Press, 1939 Google Scholar. Trad. française : Valeur et Capital, Paris, Dunod, 1956, Coll. « Finance et Economie appliquée », vol. IV), cette demande dépendait de deux éléments : les goûts étant donnés, la demande était fonction à la fois des prix relatifs des biens les uns par rapport aux autres et du revenu réel du sujet économique. Toute perturbation survenant dans les prix relatifs modifiait l'équilibre initial et postulait l'apparition d'une nouvelle situation d'équilibre par le jeu de 1’ « effet de substitution ». Si le prix d'un bien A s'élève par rapport à celui d'un bien B, la demande de ce dernier tend, ceteris paribus, à se substituer à celle du bien A. De même d'une variation du revenu réel. Un « effet de revenu » tend à rectifier les demandes des différents biens et services d'après le niveau atteint à tout moment par le revenu réel du sujet.

2. On appelle « valeur réelle » d'une encaisse le pouvoir d'achat de cette encaisse monétaire. Celle-ci cesse donc d'être une simple fraction constante du revenu ; elle devient variable. Le sujet ajuste son encaisse afin de maintenir le rapport souhaité entre cette encaisse et ses dépenses de biens et services. Autrement dit, l'individu désire conserver par devers lui une certaine encaisse liquide, d'un montant variable. Il eXIste un certain niveau désiré d'encaisse, tenu pour « normal ». Suivant que les encaisses effectives sont au-dessus ou au-dessous de ce niveau, la demande de biens réels augmente ou diminue, indépendamment des prix relatifs et du revenu réel. Mais le niveau désiré ou « normal » des encaisses dépend de leur valeur réelle, c'est-à-dire du niveau général des prix.

1. Cf. l'ouvrage collectif Studies in the Quantity Theory of Money, Chicago, University of Chicago Press, 1956, et notamment la contribution de Milton Friedman, The Quantity Theory of Moftey. A Bestatement (p. 3 et suiv.).

1. Pierre Dikteblen, « L'élasticité de la masse monétaire », Bulletin d'Information et de Documentation de la Banque Nationale de Belgique, XXXIIe année, vol. I, n° 5, mai 1957, p. 333 et suiv.