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La Métallurgie rhénane de 1800 à 1830
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Le Développement de l'économie rhénane est encore mal connu. Sans doute la sidérurgie allemande a-t-elle profité de la conjoncture de hauts prix de 1805-1812, et reçu avec l'occupation française une impulsion puissante qui n'a pas profité à la rive gauche seule. Mais cette conjoncture de hauts prix dépendait assez étroitement de l'économie de guerre et l'administration prussienne ne sut pas continuer l'impulsion donnée. Aussi, après 1814, une sévère crise de réadaptation éclata-t-elle, qui dura presque dix ans : « On ne remplace pas aisément », disait un maître de forges rhénan, « un marché de 40.000.000 d'habitants ». Cependant, les années 1805-1825 furent décisives : la sidérurgie prit — très lentement d'ailleurs — conscience de son retard technique, de son incapacité à résister à la concurrence de l'étranger. Ces années de crise se traduisirent par des recherches techniques, l'amorce d'un mouvement de concentration, des investissements importants. Les crises de 1808-1811 et 1816-1823 portent essentiellement sur les secteurs attardés d'une petite métallurgie artisanale, protégée par des règles corporatives et une tutelle administrative étroites qui maintiennent des prix artificiels et limitent sévèrement la concurrence : la levée du régime corporatif, l'introduction de la liberté du commerce aggravèrent encore les conséquences de la crise commerciale de l'Empire.
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1961
References
page 878 note 1. Le plus important est sans doute E. F. WIEBE-RING, Betirâge zur Churpfâlzischen Staatengeschichte von 1742 bis 1792, vorzûglich in Rûcksicht des Herzogtumes Jûlich und Berg (Heidelberg, 1798), avec des tableaux statistiques et le détail des produits et importations par branche industrielle. Autres rapports : « Bericht der Hofkammerrats F. H. Jacobi über die Industrie des Herzogtumes Jiilich und Berg 1778-1774 », publié par W. Gebhard dans Zeitschrift des Berg-Geschichtsverein, t. 18 (1882), p. 1-148 (liste des forges p. 37 et suiv., Stolberg, p. 133-141); A. Meister, ZMe Grafschaft Mark, t. II (1909), (Tabelle 1775-1785 : p. 362 et suiv., Beschreibnis der Fabrikensudwârtsder Ruhr : p. 185-208); W. Loewe, «Eine polit.-ökonom. Beschreibung des Herzgogtumes Berg 1740», dans Jahrbuch des Dusseldorf er Geschichtsverein, t. XV (1900), p. 165-181; Pauls, E., «Eine statistische Tabelle Herz Berg î757 », dans Zeitschrift des Berg-Geschichtsverein, t. 39 (1906), p. 209–238 Google Scholar, etc. Signalons encore Lenzen, J.-J., Beitràge zur Statistik des Herzogtumes Berg (Dusseldorf, 1802) (liste des fabricants)Google Scholar.
page 878 note 2. Eversmann, F. A. A., Die Eisen-und Stahlerzeugung auf Wasserwerken zwischen Lahn und Lippe, und in den vorliegenden französischen Départements (Dortmund, 1804).Google Scholar
page 878 note 3. Archives de Düsseldorf, Grand Duché de Berg, Handel u. Gewerbe (3).
page 879 note 1. Nous ne pouvons entrer dans le détail des statistiques rarement comparables entre elles. Voir aux Arch. Nat. AF IV 1860, et les papiers de Roederer(Fonds Roederer).
page 879 note 2. Archives Nationales, AF IV 1860.
page 880 note 1. Sur Peter Hasenclever : « Ein Pionier der Industrie in New York », in Monatschrift des Berg-Geschichtsverein (oct. 1883); Das Geschlecht Hasenclever, t. II (1924), p. 31-40; Allgemeine Deutsche Biographie t. X, p. 733-736; Hasenclever, A., «Zwei Briefe von P. Hasenclever an B. Franklin », dans Zeitschrift Berg-Geschichtsverein, t. 60 (p. 10–27)Google Scholar. Cinq maisons de Remscheid possédaient des succursales en Amérique.
page 880 note 2. Il semble que les profits réalisés pendant la guerre anglo-américaine donnèrent une impulsion vigoureuse à la métallurgie de Remscheid et de Solingen.
page 880 note 3. A. N., AF IV 1860, et Archives de la Banque von der Eydt-Karsten (Elberfeld).
page 880 note 4. Sur Eversmann, voir Sellmann, H., A. Eversmann, Fabrikkommissär u. Kriegs- und Steuerrat in Hagen (Hagen, 1940, 32 p.)Google Scholar d'après les archives de la famille d'Eversmann qui conserverait un journal technique sur son voyage en Grande-Bretagne (1785). Un tiers des ouvriers bergois aurait émigré de 1810 à 1812.
page 881 note 1. Voir les souvenirs de J. W. Fischer, de Barmen, dans Zeitschrift des Berg-Geschichtsverein (1929), p. 33-182 (notamment sur l'Italie).
page 881 note 2. L'histoire en a été fort bien résumée par Ch. Schmidt, ouvr. cité. Sous l'ancien régime, les produits bergois avaient toujours été bien traités (droit de 10 % seulement). C'est le Directoire qui s'inquiéta de la dépendance française vis-à-vis du Grand Duché. En 1808, la France tirait : de la Styrie 2.600.000 F de faux, de Berg 400.000 F, et de Sarrelouis 60.000 F. Malgré la fabrique d'Amboise, la France ne peut jamais établir une fabrication rentable à cause de l'imperfection des procédés : « Il n'y a donc pas d'influence protectrice du droit d'entrée », concluait-on en 1808. — Voir un exemple de relations avec la France dans Wickelkaus Bankhaus, Festschrift (1930), p. 32 : expédition de Rumpe, d'Altona, fév.-mars 1808. Rumpe mériterait une étude. Cf. Rheinwentfälische Wirtschafts-Biographie, 1934 (p. 204-209).
page 881 note 3. On trouvera un exemple de pétition dans Kuhlmey, Festschrift zur 100 Jahre der Stadt Methmann.
page 882 note 1. Il s'agit du Grand-Duché dans ses premières limites, à l'exclusion de la Mark. Répartition de ces exportations : Amérique (1 500 000 F), Espagne (1 000 000), Hollande (1 000 000), France (fers finis : 1 000 000), Russie (500 000).
page 882 note 2. Places où d'habitude les banquiers d'Elberfeld réescomptaient leur papier. Dans les livres d'inventaire (1810-1818) de la banque von der Heydt-Karsten, figure à la suite du bilan un état de toutes les traites escomptées classées par ville, avec leur taux de change. Il semble difficile de trouver une estimation de la fortune de ces grands marchands-fabricants de Remscheid ou Solingen.
page 883 note 1. Question sur laquelle n'existe aucun renseignement chiffrable. Sur la longue crise depuis 1790, voir A. THUN, ouvr. cité. — Les ouvriers bergois étaient fort estimés et l'étranger les débauchait souvent : on les retrouve en Angleterre (vers 1788, ils importent à Nottingham les secrets de fabrication bergois), en Russie, à Dillingen (Sarre) pour la fabrication de faux (vers 1798). Par l'intermédiaire du banquier Brinck, on leur fit des propositions très avantageuses (emploi garanti, hauts salaires, logement) : certains même s'installèrent à Toulon, en Alsace, à Klingenthal, et dans le Nord de la France.
page 883 note 2. Pour la rive gauche, quelques renseignements dans J. Hashagen, Die Familie Hoesch (1911). Le déficit du département de la Ruhr en charbon de bois était de 40.000 stères en 1803 (Arch. Nat. AFIV 1077). Sur les deux rives du Rhin, la grande œuvre — et la grande réussite de l'administration napoléonienne — fut la création de bonnes routes (voir Ch. Schmidt, ouvr. cité).
page 883 note 3. Le comte Beugnot remarquait que la noblesse se tenait éloignée et des fabriques et des emplois administratifs. L'essor industriel était trop récent (il date de la guerre d'Amérique) pour qu'il y ait eu possibilité d'accumulation de capitaux. Or ]«s fortunes des places d'Amsterdam et de Cologne ne s'investissent pas dans l'industrie métallurgique, trop peu stable, trop peu rentable, et préfèrent financer les spéculations commerciales (importation de produits coloniaux ou anglais).
page 884 note 1. Cf. Origine et développement de la Gute Hoffnungs Hütte (1938, en français). On vit toujours sur de vieilles études de W. Crevel « Geschichte der Gründung… der Gute Hoffnungs Hütte in Sterkrade » dans Beiträge zur Geschichte der Stadt… Essen t. II (1881), fasc. 1 (p. 3-18) et 2 (p. 3-13), et « Zwei Denkschriften », ibid, t. 33 (1911), p. 79-131 ; P. Vollmer « Handel, Industrie u. Gewerbe in der ehemaligen Stiftsgebiet Essen und Werden (1806-1810), ibid, t. 31 (1909), p. 96-314 (étude assez complète); F. Bucniiner, 125 Jahre Geschichte der Gute Hoffnungs Hütte, Feslschrift (1935). Voir aussi Eversmann, Die Eisen-u.-Stahlerzeugung, ouvr. cité, notamment p. 309-311 sur l'introduction du four à coupole utilisant du coke, p. 314 et suiv. sur Gute Hoffnungs Hutte sur l'introduction à Neuessen des soumets cylindriques qui économisent 15 % sur le charbon, ibid, p. 295-296.
page 884 note 2. Sur les Haniel, Zur Geschichte der Familie Hanilie (1913); H. Spethmann, Die Haniels in Ruhrort bis zu dem Befreiungs-Krieg (1757-1816), Essen (1942-1941, multigraphié), notamment sur l'histoire des négociations avec les Krupp (l'achat se fit à l'insu du fils de Mme Krupp, Frédéric, qui dirigeait alors la forge).
page 885 note 1. C'est à Schloembach (de Ape) que furent livrés en 1810, 1 000 ringeln de charbon pour être cokéflé (cf. Wissener Heimatbuch, 1951, p. 65).
page 885 note 2. Seule source : 150 Jahre Friedrich Lohmann Gussstahlfabrik, Walz-und Hammerwerk Herbede Ruhr (Festschrift, 1940), d'après les archives de la société. On ne sait point si le haut fourneau fut construit; en 1810 Lohmann se retrouve seul propriétaire. M. de Romberg appartenait à une famille de marchands bergois émigrés à Bruxelles où ils firent une fortune colossale (25 millions) et furent anoblis par Joseph II. Il y eut un Romberg préfet de la Sieg. On voit les Romberg s'intéresser à la mine Vollmond et se lier à Dinnendahl (cf. sur eux un article sommaire de Voilmerhaus, Märkische Blätter, 1954).
page 885 note 3. Voir, notamment, page 174 sur les Stumm, qui fondaient des canons, page 116 les Remy, page 440 les Cramer. Sur ces derniers et sur les familles de l'Eifel, voir Koemer, D., Deutsches Geschlechtsbuch, t. 89 (Eifel), 1938 Google Scholar, avec de belles séries de portraits bourgeois. — Sur les Pôensgen, Kelleter, H., Die Famille Pôensgen, t. I (1908)Google Scholar. — Sur les Remy, Beck, L., « Die Familie Remy u. die Industrie am Mittelrhein », Annalen der Vereinfilr Nassau AltertumsKunde…, t. 35(1905), p. 1–129 Google Scholar; Lucas, G. H., Familiengeschichte, t. 86 p. 37–41 Google Scholar. — Sur les Hoesch, J. J. Hashagen, Die Familie Hoesch, t. II, 2e partie (1911) et une courte notice de Bruggermann, F. in Rhein- Westfalischen-Wirstchafts-Biographie, t. II (1937), p. 276–289 Google Scholar. — Sur les Stumm, on se reportera à E. BÔCKING, Die Familie Stumm als Eisenhuttebesitzer auf dem Hunsrûck im 18 Jahrhundert (1902), avec les actes d'acquisitions de forges en 1798, 1802, 1803, 1806 et la carte de leurs forges.
page 886 note 1. Sur ces pratiques malthusiennes et ces campagnes de 60 jours au plus, voir par exemple H. MEISSNER, Die Bergbau u. Hüttenwerke in Herdorf, dans [J. Hoffmann] Herdorfer Heimatbuch, 2e partie (1950), p. 69 et suiv. Certains maîtres de forge proposaient d'arrêter certaines forges pour répartir sur d'autres leurs journées d'usinage ; on pouvait d'ailleurs trafiquer de celles-ci, voir par ex. : Festschnft aus Anlass d. 500 J. Bestehen d. Hochofenbetriebs Birlenbacerhütte (1953), d'après les archives de l'entreprise : deux jours et demi de travail se vendaient 450 thalers.
page 887 note 1. Voir le Catalogue delà Bibliothèque de Solingen; F.Hendrichs,Die Geschichte der Solingenindustrie; Dransfeldt, Solingen-Industrie-Verhàltnisse im 18. Jahrhundert; Redlich, O., « Schutz der Solingenfabrik zeichnen », Dûsseldorfer Jahrbuch, t. 81 (1920), p. 57 Google Scholar et suiv. — Beugnot, « L'industrie du Grand Duché de Berg », in Revue d'Histoire moderne et contemporaine, t. V (1908), (fragment des Mémoires de Beugnot publié par Ch. Schmidt).
page 887 note 2. Ainsi, lors d'une hausse du prix du fer brut, les commerçants, au lieu de fournir comme d'habitude la matière première aux artisans, laissèrent les maîtres ouvriers l'acheter, bien entendu sans qu'il fût question d'augmentation de prix.
page 887 note 3. Sur Pères, notices de F. Hendrichs, dans Rhein-Westfälische Wirtschafts-Biographie, t. VII (1954), p. 1-13 (avec bibliogr.) et Beiträge zur Geschichte der Technik, t. VII (p. 84 et suiv.).
page 888 note 1. Archives de Düsseldorf, Grand duché de Berg, H.u.g. n° 160. Sur le système des quota et des ententes, littérature abondante et en général médiocre. Voir Bhunninghaus, E., Geschichte des Stahlwerks Brünninghaus zum 350 Jahre Bestehen des Stahlwerks, wo ein lebhaftes Bild von der staatlichen Verwaltungpraxis durch Quotisation und Preisregulierung in Eisengewerbe gegebenwird (Hagen, 1012), notamment pages 18–42 Google Scholar et 87-108;'Knappmann, Das Eisen-u. Stahldrahtgewerbe in Altena bis zur Entführung der Gewerbefreiheit (chap. III : Régulation de la production).
page 889 note 1. Eversmann faisait tous les ans le voyage à Postdam au temps de Frédéric. Très antifrançais, il ne réussit pas à obtenir le maintien du poste d'Inspecteur des Fabriques, maigre l'appui de Beugnot (voir A.N., AF IV 1860).
page 889 note 2. Le ministre Nesselrode en profite pour demander qu'on supprime les forges fiscales et qu'on les rende au commerce : « Il serait convenable, écrit-il, de faire cesser cette espèce de concurrence mercantile peu digne du Prince, qui semble établir un monopole à son profit. Ces exploitations produiraient beaucoup plus si elles étaient livrées à l'esprit inventif et à l'énergie privée. » Beugnot (qui suit l'avis d'Héron de Villefosse) répond à Nesselrode que ces usines sont « les pépinières de ces utiles surveillants sans lesquels toute exploitation particulière serait bientôt plongée dans le désordre qui amènerait leur ruine prompte et irréparable (…), partout où l'exploitation n'a pas été dirigée par les préposés du souverain, elle a langui et a été abandonnée » (Arch. Dusseld. G.D.B., H.u.g. 19). Nesselrode épousait naturellement les désirs des maîtres de forges locaux, Beugnot voyait surtout l'intérêt du trésor (Statistique de ces forges fiscales dans le rapport précité d'Héron de Villefosse).
page 890 note 1. On se rend mal compte de l'effet d'une telle suppression : il faut sans doute apparenter cette crise à celle que produit une « libération des échanges ». L'influence de ce corporatisme restant très forte sur la rive droite après 1815, ce sont des corporations économiques de ce type que dénonce Marx en 1843 dans sa Critique de la Philosophie du droit de Hegel (dans Œuvres philosophiques, trad. J. Molitor, t. IV, p. 89-115) : Marx a connu cet écrasement des petits producteurs marginaux, artisans, petits fabricants, dépassés par le progrès technique.
page 891 note 1. Arch. Diisseld., G.D.B., Monnaie n° 195, II (f° 75). — Il n'existe pas de bonne histoire monétaire pour l'Allemagne rhénane. Quelques détails dans A. Noss, Die Mûnzen von Berg u. Jülich, t. II (Munich, 1929), p. 317 et suiv. ; F. von Schütter, Dos Preussiche Münzwesen in 18. Jahrhundert (1913); J. Wickelhatts und Söhne, Festschrift (Elberfeldt, 1930). Voir également : Sammlungder Gesetzen u. Verordnungen in dem ehemaligen Herzogtum Jülich, Cleve, Berg (1475-1815) publiés par J.-J. Scotti, 4 vol. (1822), n08 2910, 3100, 3200, 3456, 3466; Arch. Dûsseld., Sammlung Scotti, pour les tarifs monétaires, et Arch. Nat. AF IV, 1864 (notamment sur l'inflation dans le duché).
page 892 note 1. A. von Waldthausen, Die Famille Waldthausen (1911). — Lettres de Krupp publiées par W. Bebdrow, Friedrich Krupp (1931).
page 892 note 2. Archives de la Banque von der Heydt-Karsten, à Elberfeld (à la suite de l'inventaire annuel, figurent les stocks de coton possédés par la Banque). Pour Hasenclever, Arch. Nat., AF IV 1862.
page 892 note 3. « Il serait à désirer, suggère un mémoire de 1806, qu'il fût permis réciproquement aux négociants et aux fabricants de faire des commandites sur l'une ou l'autre rive. » On demande la liberté d'importation et d'expédition du numéraire : « Sans contredit la balance penchera en faveur de la France ! » (Arch. Düsseld. G.D.B., n° 195, 1). — Sur les transferts d'industrie, brève étude d'O. Redlich, « Zur Gesch. der Industrie am Niederrhein, Abwanderung der bergischen Industrie auf das linke Ufer », dans Düsseld. Jahrbuch, t. 31 (1920), p. 51 et suiv. Trois cent cinquante fabricants auraient émigré sur la rive gauche. Ce sont ces transferts qui expliquent les demandes très fortes d'Einverleibung.
page 893 note 1. Ainsi le white iron en provenance d'Allemagne passe de 51 fl. (1790) à 86 (1803) et reste à ce niveau jusqu'en 1806. Les chaînes de Namur passent de 63 (1790) à 98 (1800) et 118 (1807-1811). Voir Posthumus, N. W., Inquiry in the History if Price in Holland, t. I (Leyde), 1946, p. 393 Google Scholar et suiv. Nous avons très peu de renseignements de prix sur l'Allemagne rhénane.
page 894 note 1. Cf. supra.
page 894 note 2. A. Brunninghaus, ouvr. cité.
page 894 note 3. Sur Krupp, l'ouvrage essentiel est Bebdrow, W., F. Krupp, der Erftnder und Grûnder, Leben und Briefe (1926), 256 p.Google Scholar, qui reprend Berdrow, W., F. Krupp, der Gründer der Gussstahlfabrik in Briefen u. Urkunden (Essen, 1914)Google Scholar, a compléter par W. Dabritz, Finanzgeschichte der Kruppschen Gussstahlfabrik unter ihrem Gründer F. Krupp, dans Beiträge zur Geschichte Essen, t. 41 (1923), p. 1-39. A glaner dans : Zum 100 Jahre Bestehen des Firma Krupps und der Gussstaltlfabrik (1812-1912) et H. C. SCHEIHLEIÎ, Westdeutsche Ahnentafel (1939). — F. Krupp était franc-maçon (comme le banquier Herstatt, de Cologne, qui soutenait la firme). — Tableau des gains et pertes dans W. Dabritz, art. cite'.
page 894 note 4. Soufflets hydrostatiques en bois à l'usine fiscale de Eybelshausen (Dillenbourg), soufflets en fonte à Sterkrade, soufflets à piston à Gravenhorst (1809). Voirie rapport précité d'Héron de Villefosse.
page 895 note 1. Sur Dinnendahl, outre les ouvrages cités, voir Friedrich-Wilhem Hutte in Mülheim, Festschrift. — Sur Ulhorn, seule étude : Bormann, A. in Rhein-Westfälische Wirtschafts-Biographie (1982), p. 177–195.Google Scholar
page 895 note 2. Ils y avaient, dit-on, des ennemis très puissants (cf. Arch. Dusseldorf, G.D.B., I A 32). Leur production valait 150 000 francs en 1809, 54 000 en 1811. Sur eux, cf. Voiamkr, art. cité. Sur l'ancienne manufacture d'armes, cf. Mews, K., « Gesch. der Essener Gewehrindustrie, dans Beiträge zur Geschichte Essen, t. 31 (1909), p. 1–96 Google Scholar.
page 896 note 1. Un ami de Stein, le président von Vincke, après un voyage en Angleterre (1807-1808), notait la grande supériorité des sociétés anonymes sur les petites sociétés privées dont la durée insuffisante ne permettait pas une exploitation rentable. Cf. von Vincke, Darstellung der innern Verwaltung Grossbritanniens (publ. par B. Niebuhr, Berlin, 1815), p. 142-143. Le Code français favorisait naturellement la création de sociétés anonymes, mais malgré les efforts de Bulow et Vincke, aucune ne fut formée dans la sidérurgie de 1815 à 1830, sans doute en raison de l'échec des grandes compagnies commerciales.
page 896 note 2. De 1803 à 1812, 40 000 thalers environ, dont la plupart sont des fabricants de Solingen et Remscheid. Sur cette banque, cf. H. Kurzrock, 200 Jahre von der Heydt-Karsten und Söhne (1754-1954), Festschrift, 1954. Pour les faillites, cf. Wickelhaus und Söhne, Festschrift, déjà cité.
page 896 note 3. Il faudrait savoir si ces crédits n'ont point été financés par la Caisse de Napoléon. Sur la banque à Cologne, cf. Kruger, A., Das Kôlner Bankiergewerbe von Ende des 18. Jahrhundert bis 1875 (Essen, 1925)Google Scholar. L'histoire bancaire de la zone rhénane reste encore à faire. Voir les Festschrift précités, Scheibler, H. C. et Wulfrath, K., Wet-l Deutsche Ahnentafel, t. I (1939)Google Scholar complétant utilement Kruger ; — J. Wilden, Trinckhaus Festschrift (1935) (petite banque du XVIIIe caractéristique par ses participations industrielles); — Lau, F., « Ein Düsseldorfer Bankier und Industrielle (Kirschbaum) » dans Düsseld. Jahrbuch, t. 31 (1920), p. 91–95 Google Scholar. Les archives bancaires de Schaffhausen et J. H. Stein ont été détruites, mais non les archives Oppenheim, fort bien classées.
page 898 note 1. Cf. Neumann, B., Die Metallegesch. Vorkommen und Gewinnung (Halle), 1904 Google Scholar. Nous avons très peu de renseignements sur l'évolution des prix et des stocks.
page 898 note 2. La Compagnie Möritz de Cologne, correspondante d'une maison de La Haye, finançait l'opération. Cf. H. Cruse, Die Einfuhr ausländischen Etsens nach Rheinland und Westfalen, 1820-1844, Glück Auf, 1915, p. 145 et suiv.
page 898 note 3. Le grand-duché de Berg importait, de la rive gauche et de Hollande, pour 4 millions de francs de grains en 1810 — presque autant qu'il exportait en fers. Plus de 40 % de la population du grand-duché, semble-t-il, vivait exclusivement de l'industrie.
page 898 note 4. Sur cette histoire monétaire demeurée assez confuse, cf. Kruger, ouvr. cité, F. von Schötter, Dos Preussische Miinzwesen (depuis 1806), 1926, donnant les rapports officiels. Voir aussi les archives de la Chambre de commerce de Cologne et celles de la Banque Oppenheim. Sur l'agiotage, voir les rapports mensuels de l'administration du Gouvernement de Dusseldorf (tableaux de change mensuels, 1822-1880), Areh. Dusseldorf.
page 899 note 1. D'après Zum 100 Jahre Bestehen der Firma Krupp, ouvr. cité.
page 899 note 2. La fabrique d'acier fondu et de fer affiné à l'anglaise devait être financée par une société par actions, avec participation du gouvernement local. Cf. Menzcke, P., « Düsseld. Industriepläne dans den Anfängen der preussischen Herrsehaft », in Düsseld. Jahrbuch, t. 82 (1925-1926), p. 57–73.Google Scholar
page 899 note 3. Le nombre de forges dans l'Eiffel est tombé de 129 (1821) à 82 (1824) pour remonter à 141 (1828). Sur l'évolution de la rive gauche, voir l'intéressant travail «le N. Bommels, Eifeler Industrie in 19 Jahrht. (1925) et aussi : Aus Vergangheit und Gegenwart der wirtschaft. Geschehens in Bezirk des Industrie-und Handels-kammers für Aachen, Düren und Jülich, Festschrift (1925), p. 16-24; — H. Diesterweg, Beschreibung des Bergrevier Wied (Bonn, 1888).
page 899 note 4. Arlt, « Ein Jahrh. preuss. Bergverwaltung in den Rheinland », dans Zeitsch. filr Berg, Hûtten, u. Salincntvesen, t. 69 (1921).
page 900 note 1. Cf. J. Hashagen, ouvr. cité.
page 900 note 2. Sur Josuah Hasenclever, qui jouera un certain rôle dans la liaison de la Rhénanie et des dirigeants de Berlin : Hasenclever, A., « Jos. Hasenclever Lebenserinnerung », Zeitschrift des Berg Geschichte, t. 88 (p. 13–59)Google Scholar ; Briefwechsel mit Nicolovius, ibid., t. 89 (p. 3-102) et Jos. Hasenclever Erinnerung und Briefe, Halle (1922). — Hasenclever en 1815 et en 1818 (au Congrès d'Aix) vit Hardenberg et d'autres ministres prussiens pour plaider la reprise des relations avec la France. — Sur les plaintes des fabricants de Remscheid, voir TREUE, ouvr. cité.
page 900 note 3. Sur ces compagnies, cf. Hasenclever, A., « Neue Mitteilungen zur Geschichte der Rhein-westindischen Kompagnie », Zeitsch. Berg. Gesch., t. 49 (p. 108–142)Google Scholar et Cruse, H., Deutsche Briefe aus Mexiko, mit einer Gesch. des deutschamerikan Bergwerkverein (1824-1828), Essen (1923)Google Scholar, avec la liste des souscripteurs p. 290-291. La perte totale des deux compagnies approcha sans doute deux millions ; le maître de forges Harkort demande habilement qu'on emploie les sommes réunies pour le Mexique à l'achat de mines dans la Ruhr.
page 901 note 1. Wirth, H. K., Grundlage u. Entwicklung der Industrie in Raume Kierspe-Rünsahl (1954), p. 50 Google Scholar. Sur cette crise, voir Treub, ouvr. cité.
page 901 note 2. Arlt, ouvr. cité (à consulter pour tout ce qui concerne les forges fiscales et leurs améliorations). Cramer achète des forges pour 11 000 th., Stumm pour 94 000, Dresler pour 43 000 : la crise favorise la concentration. Sur les faillites, voir par exemple Wickelhaus Festschrift cité.
page 902 note 1. Pour les plaintes contre la bureaucratie sur la rive gauche : ARLT, ouvr. cité, p. 58. L'administration n'avait point de doctrine fixe, tantôt favorisait la liberté du commerce, tantôt élaborait des projets de corporations : Stein en 1819 se plaignait de cette inconstance.
page 902 note 2. Son frère Johann qui dirigeait Huttrop vend en 1822 des actions de mines pour agrandir l'usine. Dinnendahl possédait aussi de nombreuses participations, mais sa rupture en 1822 avec Jacobi, Haniel et Huyssen (qui l'aidait financièrement) le mirent en mauvaise posture.
page 902 note 3. Sur Harkort, personnalité très importante, outre l'ouvrage ancien de Berger, L., Der Alte Harkort (1891)Google Scholar, voir Matchoss, Conrad, EinJahrhundert Deutsches Maschinenbaues (1819-1919), Berlin, 1919, p. 47–57 Google Scholar; la notice d'Al. Meister in Rhein-Westf. Wirtsch. Biogr., t.1 (1932), p. 38-72 (avec bibl.); J. C. Harkort (1824-1924), Festschrift ; P.,HILGENSKOK, F. Harkort in seinen unbekannten Gedichten… (1936). — Jusqu'en 1830 l'usine d'Harkort, en dépit des faveurs officielles, reste une petite entreprise : 45 ouvriers en 1820, le double en 1825, avec 14 techniciens anglais, 130 ouvriers en 1833 : la croissance est lente. Il obtient de ses ouvriers anglais qu'ils forment des élèves allemands et donnent des leçons de technique, mais comme tous les entrepreneurs, il a beaucoup de difficultés avec eux.
page 903 note 1. Voir Générale Tabelle der vorzüglicksten Fabriken in Niederrhein, Cologne, l820, p. 81-85.
page 904 note 1. Vollmer, art. cité, p. 64-65.
page 904 note 2. P. Neubaur, Matthias Stinnes (1910). — L'introduction des méthodes anglaises a été fort peu étudiée : voir H. Spethmann, art. cité, et une brève dissertation, K. von Borries, Dos Puddelverfahren in Rheinland und Westfälen (1929). Sur Hobrecker qui, semble-t-il, introduisit en 1820 les premiers fours à puddler et qui émigrera en Amérique en 1834, il n'existe aucune étude : cf. Westfäl. Drahtindustrie, Hamm Festschrift (1912). Hobrecker avait des liens étroits avec Krupp.
page 904 note 3. La tradition rapporte qu'il risqua d'être grillé vif dans un four où il s'était caché pour échapper à ceux qui le cherchaient : il visitait une usine en fraude.
page 904 note 4. A cette liste il faut ajouter les laminoirs pour tréfilerie et tôlerie édifiés en 1826 par Th. von Dücker à Roddingshausen, laminoir à tôle (cf. F. Sondermann, Geschichte der Eisen im Kreisen Olpe, 1907); en 1828 par Hobrecker (second laminoir pour fil), par Brunninghaus (Brunninghaus, ouvr. cité), par Piepenstock (laminoir à tôle blanche) et par Thomée, également en 1828 (cf. Festschrift 100 Jahr. Fr. Thomée, 1928 ; ce dernier laminoir pour fil avait été construit par Hoesch). — Sur la technique des hauts fourneaux, outre Spethmann, voir J. W. Gille, « Ein… Hochofentwurf », dans Stahl und Eisen, 1951, p. 477 et 1444.
page 905 note 1. On possède encore le journal technique (en cinq volumes) de ces maîtres de forges. Voir sur eux (outre Diesterweg, ouvr. cité) l'article remarquable (qu'Henderson, ouvr. cité, ne semble pas connaître) de L. BECK, « Die Einführung des englischen Flammen-ofen… auf Rasselstein », dans Jahrbuch des Vereins Deutschen Ingénieur (1911). — Sur Cockerill, cf. H. Lotz, «J. Cockerill in seine Bedeutung als Ingénieur und Industriel», même revue, t. X, p. 103-120 (les importantes archives Cockerill demeurent inédites).
page 905 note 2. Ces ouvriers anglais venaient de Cyfarthfa (Pays de Galles) et avaient travaillé en France, à Fourchambault et Châtillon. Ils font devant Remy des comparaisons intéressantes avec les méthodes françaises, se plaignent de la lenteur au travail des ouvriers français et louent beaucoup la qualité du charbon allemand. Cf. L. Beck, art. cité (où l'on trouvera le détail des prix de revient, assez bas grâce au faible coût du charbon).
page 905 note 3. Voir des chiffres intéressants, pour une toute petite entreprise (30 ouvriers), celle de F. Thomée, dans Festschrift précité ; les investissements sont de 13 000 th., le capital d'exploitation de 4 700, le total de l'actif de 35 à 40 000 th., en 1828; le profit net, en plus du 4 % d'intérêt du fonds, monte à 20 %.
page 905 note 4. La production de Sterkrade ne dépassait pas en valeur 70 000 th. en 1828; Gute Hoffnung produit 14 000 quintaux de fer et Saint-Antony 6 100.
page 906 note 1. Sur les débuts des chemins de fer (avant 1830), on trouve peu de chose en dehors de Waldeck, ouvr. cité.
page 907 note 1. Cf. J. Droz, Le libéralisme rhénan (1816-1844), 1940.